Texte intégral
Monsieur le Président Christian Baffy
Messieurs et Mesdames les Préfets,
Mesdames et Messiers les présidents et directeurs,
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi d'abord de vous présenter à tous mes voeux les plus chaleureux pour cette nouvelle année. Pour le ministre que je suis, c'est un plaisir que de débuter cette année avec un partenaire de confiance tel que la Fédération Française du Bâtiment et en particulier avec vous, Monsieur le Président qui, depuis mon arrivée au ministère, n'avez cessé d'être une force de propositions.
L'opération « 10 000 jeunes bâtisseurs » est la poursuite d'une belle coopération avec votre Fédération professionnelle qui est l'incontournable alliée de notre politique du logement.
« Jamais deux sans trois » dit l'adage ! Or, nous avons d'ores déjà signé deux conventions en 6 mois avec le « Bâtiment » :
- le 16 juillet 2007, il s'agissait d'une convention pour l'insertion des jeunes dans le cadre de la rénovation urbaine signée à Angers,
- et le 20 septembre dernier, nous paraphions un protocole pour la construction de 500 000 logements par an.
C'est à la suite d'une discussion très enrichissante et au retour d'un voyage d'études à Londres où, M. Baffy et moi-même, étions allés voir la politique du logement pratiquée Outre-manche, que cette troisième initiative est née.
Cette idée des « 10 000 jeunes bâtisseurs » nous a semblé alors être une mise en pratique très parlante des deux conventions précédentes.
Et pour ce qui me concerne, elle présente le mérite insigne de se situer à l'intersection parfaite de mes trois compétences : le logement, la politique de la ville et la lutte contre la précarité et l'exclusion !
De quoi s'agit-il en effet ?
1. Nous voulons servir l'objectif crucial de la construction de 500 000 logements par an dont 120 000 logements sociaux. Pour ce faire nous avons besoin de bras. Nous avons besoin de recruter de nouveaux bâtisseurs,
2. Dans le même temps, nous voulons aider à réinsérer ceux qui veulent s'en sortir, particulièrement les jeunes, et spécialement ceux qui sont issus des quartiers fragiles où, on le sait, le taux de chômage est deux fois plus élevé qu'ailleurs, en France ;
3. Et enfin, nous allons prévenir de manière concrète l'entrée dans la précarité et l'exclusion : à la fois par l'amélioration de la situation du logement dans notre pays et par une meilleure adéquation entre l'offre et la demande d'emploi pour faire mieux fonctionner notre économie et faire baisser le chômage.
Je suis donc triplement motivée !
Cette opération des 10 000 jeunes bâtisseurs vient donner la première impulsion à une dynamique que je veux poursuivre au service de l'emploi des plus fragiles, contre l'exclusion et la précarité.
Mesdames et Messieurs,
En signant aujourd'hui ce protocole d'accord pour « 10 000 jeunes bâtisseurs », avec Christian Baffy, je m'appuie sur un réseau solide, celui des « GEIQ ».
La Fédération française du bâtiment a fait un travail remarquable pour accompagner les jeunes sans qualification vers l'emploi, en favorisant la création de groupements d'employeurs pour l'insertion et la qualification : les « GEIQ ». Derrière ce sigle un peu énigmatique, les « GEIQ », se cache un véritable outil de formation à l'emploi : j'ai pu en juger par moi-même lors de mon déplacement à Angers cet été. En discutant sur un chantier de construction avec des jeunes et moins jeunes, j'ai pu mesurer combien, sans cet accompagnement par un tuteur en entreprise et une formation en alternance, la plupart d'entre eux auraient eu toutes les difficultés du monde à remettre le pied à l'étrier.
C'est d'ailleurs au vu de l'efficacité des GEIQ que j'ai tenu fermement à les défendre lors de la discussion du budget de l'Etat pour 2008. Mes efforts n'ont pas été vains et les GEIQ pourront continuer à bénéficier de certaines exonérations fiscales, très utiles au bon fonctionnement du dispositif !
Je salue la présence ici aujourd'hui de ces patrons d'entreprise, de ces tuteurs, de ces jeunes, qui ont fait le pari de l'insertion et de la qualification à travers ces groupements d'employeurs ; ils sont venus témoigner devant nous de leur ambition, de leur volonté d'avancer et de l'existence de solutions, de vraies solutions pour s'en sortir.
Alors 10 000 jeunes, c'est 100 x 100 : c'est 100 jeunes par département : issus prioritairement des quartiers fragiles, mais pas seulement. Si des jeunes d'autres quartiers sont intéressés par l'opération, ils sont naturellement les bienvenus ! L'opération « 10 000 jeunes bâtisseurs » s'adresse aux jeunes diplômés comme à ceux qui n'ont pas ou peu de qualification ; il y a de la place pour tous les profils, les opportunités sont vastes et il faut les saisir ! L'enjeu est en effet d'occuper un emploi stable dans un des très nombreux métiers du bâtiment.
Pour le repérage des jeunes prêts à se lancer dans cette opération, je vais m'appuyer sur les préfets des départements, leurs préfets à l'égalité des chances, leurs sous-préfets ville, et bien entendu, sur le service public de l'emploi.
Qu'ils soient - les uns et les autres - remerciés pour leur précieux concours.
Je remercie aussi par avance tous les réseaux et structures, qui, sous l'impulsion de la Fédération française du bâtiment, sont prêts à apporter leur soutien à cette opération des jeunes bâtisseurs : je veux nommer tout spécialement « PRO-BTP », qui propose le financement du permis de conduire, la mise à disposition de prêts avantageux pour l'acquisition d'un véhicule, des aides au logement, une mutuelle santé à coût réduit, et la mobilisation du réseau de parrainage des retraités du BTP.
Car on sait combien il faut penser aux « à côtés » du travail pour que le travail marche.
Chacun d'entre nous a son rôle à jouer, pour faire de ces jeunes, des hommes et des femmes « aptes »: aptes à construire leur vie, avec les autres, dans leur métier, dans leur famille, dans leur quartier.
Tous autant que nous sommes et, quelles que soient nos responsabilités dans la société, nous n'avons pas le droit de rester spectateurs de notre destin collectif. Nous ne pouvons nous accommoder de la désespérance sociale qui existe dans certains de nos quartiers.
Ce doit être une ambition et un défi partagés que de reconstruire, tous ensemble, une société ré-agrégée, forte et confiante dans l'avenir.
Vu sous cet angle, vous comprendrez que je sois infiniment reconnaissante aux entreprises du bâtiment et aux correspondants de la Fédération française du bâtiment, qui acceptent aujourd'hui de se lancer dans l'opération « 10 000 jeunes bâtisseurs » : elles marquent ainsi le rôle éminent qu'elles acceptent d'endosser et leur véritable identité d'entreprises citoyennes au service des jeunes, du logement en France et d'une manière générale du bien commun dans notre pays.
Encore merci à M. Baffy, pour son audace et son esprit d'entreprise.
Cette opération « 10 000 jeunes bâtisseurs » est la première pierre que je pose en 2008, elle vient parfaitement illustrer le voeu que je fais à l'orée de cette nouvelle année : « En 2008, soyons plus constructifs ! ».
500 000 nouveaux logements par an, Mesdames, Messieurs, ce chiffre est considérable et pourtant, il parle bien peu.
500 000 nouveaux logements par an ? Dites vous bien que cela représente près de 10 000 nouvelles habitations qui chaque semaine vont littéralement sortir de terre dans notre pays . Je crois que ce chiffre là peut tous nous faire prendre la mesure :
- de la puissance de l'effort que nous voulons consentir,
- de la puissance de la dynamique d'emploi que cela peut constituer et enfin,
- de la formidable chance que cela représente pour tous les jeunes en mal d'emploi qui n'ont qu'un désir, trouver leur place et apporter leur pierre à l'édifice du développement de la société française.
Avec tous ces jeunes bâtisseurs et grâce à vous, nous allons ensemble, construire la France de demain.
Je vous remercie.
Source http://www.ville.gouv.fr, le 10 janvier 2008
Messieurs et Mesdames les Préfets,
Mesdames et Messiers les présidents et directeurs,
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi d'abord de vous présenter à tous mes voeux les plus chaleureux pour cette nouvelle année. Pour le ministre que je suis, c'est un plaisir que de débuter cette année avec un partenaire de confiance tel que la Fédération Française du Bâtiment et en particulier avec vous, Monsieur le Président qui, depuis mon arrivée au ministère, n'avez cessé d'être une force de propositions.
L'opération « 10 000 jeunes bâtisseurs » est la poursuite d'une belle coopération avec votre Fédération professionnelle qui est l'incontournable alliée de notre politique du logement.
« Jamais deux sans trois » dit l'adage ! Or, nous avons d'ores déjà signé deux conventions en 6 mois avec le « Bâtiment » :
- le 16 juillet 2007, il s'agissait d'une convention pour l'insertion des jeunes dans le cadre de la rénovation urbaine signée à Angers,
- et le 20 septembre dernier, nous paraphions un protocole pour la construction de 500 000 logements par an.
C'est à la suite d'une discussion très enrichissante et au retour d'un voyage d'études à Londres où, M. Baffy et moi-même, étions allés voir la politique du logement pratiquée Outre-manche, que cette troisième initiative est née.
Cette idée des « 10 000 jeunes bâtisseurs » nous a semblé alors être une mise en pratique très parlante des deux conventions précédentes.
Et pour ce qui me concerne, elle présente le mérite insigne de se situer à l'intersection parfaite de mes trois compétences : le logement, la politique de la ville et la lutte contre la précarité et l'exclusion !
De quoi s'agit-il en effet ?
1. Nous voulons servir l'objectif crucial de la construction de 500 000 logements par an dont 120 000 logements sociaux. Pour ce faire nous avons besoin de bras. Nous avons besoin de recruter de nouveaux bâtisseurs,
2. Dans le même temps, nous voulons aider à réinsérer ceux qui veulent s'en sortir, particulièrement les jeunes, et spécialement ceux qui sont issus des quartiers fragiles où, on le sait, le taux de chômage est deux fois plus élevé qu'ailleurs, en France ;
3. Et enfin, nous allons prévenir de manière concrète l'entrée dans la précarité et l'exclusion : à la fois par l'amélioration de la situation du logement dans notre pays et par une meilleure adéquation entre l'offre et la demande d'emploi pour faire mieux fonctionner notre économie et faire baisser le chômage.
Je suis donc triplement motivée !
Cette opération des 10 000 jeunes bâtisseurs vient donner la première impulsion à une dynamique que je veux poursuivre au service de l'emploi des plus fragiles, contre l'exclusion et la précarité.
Mesdames et Messieurs,
En signant aujourd'hui ce protocole d'accord pour « 10 000 jeunes bâtisseurs », avec Christian Baffy, je m'appuie sur un réseau solide, celui des « GEIQ ».
La Fédération française du bâtiment a fait un travail remarquable pour accompagner les jeunes sans qualification vers l'emploi, en favorisant la création de groupements d'employeurs pour l'insertion et la qualification : les « GEIQ ». Derrière ce sigle un peu énigmatique, les « GEIQ », se cache un véritable outil de formation à l'emploi : j'ai pu en juger par moi-même lors de mon déplacement à Angers cet été. En discutant sur un chantier de construction avec des jeunes et moins jeunes, j'ai pu mesurer combien, sans cet accompagnement par un tuteur en entreprise et une formation en alternance, la plupart d'entre eux auraient eu toutes les difficultés du monde à remettre le pied à l'étrier.
C'est d'ailleurs au vu de l'efficacité des GEIQ que j'ai tenu fermement à les défendre lors de la discussion du budget de l'Etat pour 2008. Mes efforts n'ont pas été vains et les GEIQ pourront continuer à bénéficier de certaines exonérations fiscales, très utiles au bon fonctionnement du dispositif !
Je salue la présence ici aujourd'hui de ces patrons d'entreprise, de ces tuteurs, de ces jeunes, qui ont fait le pari de l'insertion et de la qualification à travers ces groupements d'employeurs ; ils sont venus témoigner devant nous de leur ambition, de leur volonté d'avancer et de l'existence de solutions, de vraies solutions pour s'en sortir.
Alors 10 000 jeunes, c'est 100 x 100 : c'est 100 jeunes par département : issus prioritairement des quartiers fragiles, mais pas seulement. Si des jeunes d'autres quartiers sont intéressés par l'opération, ils sont naturellement les bienvenus ! L'opération « 10 000 jeunes bâtisseurs » s'adresse aux jeunes diplômés comme à ceux qui n'ont pas ou peu de qualification ; il y a de la place pour tous les profils, les opportunités sont vastes et il faut les saisir ! L'enjeu est en effet d'occuper un emploi stable dans un des très nombreux métiers du bâtiment.
Pour le repérage des jeunes prêts à se lancer dans cette opération, je vais m'appuyer sur les préfets des départements, leurs préfets à l'égalité des chances, leurs sous-préfets ville, et bien entendu, sur le service public de l'emploi.
Qu'ils soient - les uns et les autres - remerciés pour leur précieux concours.
Je remercie aussi par avance tous les réseaux et structures, qui, sous l'impulsion de la Fédération française du bâtiment, sont prêts à apporter leur soutien à cette opération des jeunes bâtisseurs : je veux nommer tout spécialement « PRO-BTP », qui propose le financement du permis de conduire, la mise à disposition de prêts avantageux pour l'acquisition d'un véhicule, des aides au logement, une mutuelle santé à coût réduit, et la mobilisation du réseau de parrainage des retraités du BTP.
Car on sait combien il faut penser aux « à côtés » du travail pour que le travail marche.
Chacun d'entre nous a son rôle à jouer, pour faire de ces jeunes, des hommes et des femmes « aptes »: aptes à construire leur vie, avec les autres, dans leur métier, dans leur famille, dans leur quartier.
Tous autant que nous sommes et, quelles que soient nos responsabilités dans la société, nous n'avons pas le droit de rester spectateurs de notre destin collectif. Nous ne pouvons nous accommoder de la désespérance sociale qui existe dans certains de nos quartiers.
Ce doit être une ambition et un défi partagés que de reconstruire, tous ensemble, une société ré-agrégée, forte et confiante dans l'avenir.
Vu sous cet angle, vous comprendrez que je sois infiniment reconnaissante aux entreprises du bâtiment et aux correspondants de la Fédération française du bâtiment, qui acceptent aujourd'hui de se lancer dans l'opération « 10 000 jeunes bâtisseurs » : elles marquent ainsi le rôle éminent qu'elles acceptent d'endosser et leur véritable identité d'entreprises citoyennes au service des jeunes, du logement en France et d'une manière générale du bien commun dans notre pays.
Encore merci à M. Baffy, pour son audace et son esprit d'entreprise.
Cette opération « 10 000 jeunes bâtisseurs » est la première pierre que je pose en 2008, elle vient parfaitement illustrer le voeu que je fais à l'orée de cette nouvelle année : « En 2008, soyons plus constructifs ! ».
500 000 nouveaux logements par an, Mesdames, Messieurs, ce chiffre est considérable et pourtant, il parle bien peu.
500 000 nouveaux logements par an ? Dites vous bien que cela représente près de 10 000 nouvelles habitations qui chaque semaine vont littéralement sortir de terre dans notre pays . Je crois que ce chiffre là peut tous nous faire prendre la mesure :
- de la puissance de l'effort que nous voulons consentir,
- de la puissance de la dynamique d'emploi que cela peut constituer et enfin,
- de la formidable chance que cela représente pour tous les jeunes en mal d'emploi qui n'ont qu'un désir, trouver leur place et apporter leur pierre à l'édifice du développement de la société française.
Avec tous ces jeunes bâtisseurs et grâce à vous, nous allons ensemble, construire la France de demain.
Je vous remercie.
Source http://www.ville.gouv.fr, le 10 janvier 2008