Texte intégral
Cher Jean-Louis,
Madame la présidente, Chère Nassimah,
Messieurs les élus
Mesdames Messieurs,
Je remercie Jean-Louis BORLOO d'avoir accepté que l'installation de ce comité opérationnel Outre-mer du Grenelle de l'environnement ait lieu ici au Secrétariat d'Etat à l'outre-mer, car car c'est point de rassemblement à Paris de tous les ultramarins. Vous êtes ici chez vous.
Je suis très heureux d'accueillir Madame Nassimah DINDAR, qui a bien voulu accepter cette lourde charge de présider ce comité opérationnel et je l'en remercie vivement.
C'est avec joie également que j'accueille les parlementaires, les présidents de collectivités territoriales ainsi que tous les membres qui vont oeuvrer au sein de ce comité.
Comme tu l'as dit, mon cher Jean-Louis, le comité opérationnel Outre-mer est le plus difficile, car sur les 33 chantiers ouverts dans la phase 4 du Grenelle de l'environnement, c'est le seul qui soit transverse.
Mais par delà cette difficulté, s'engager dans la protection de l'environnement, reste à la fois une opportunité et un immense challenge pour l'outre-mer : être exemplaire et devenir la vitrine du savoir faire français.
C'est avant tout une volonté affirmée de tous les ultramarins de s'engager dans cette voie nouvelle du développement durable. Car l'Outre-mer est au coeur de la problématique environnementale.
L'Outre-mer français, c'est la France des trois océans : Indien, Pacifique, Atlantique. Il représente 97 % de la superficie des eaux maritimes françaises, soit la deuxième plus grande surface océanique du monde après les USA.
L'Outre-mer français, c'est aussi, du fait que ses territoires sont situés dans les deux hémisphères et en zone tropicale, la première richesse de biodiversité française terrestre ou marine :
C'est plus de la moitié des espèces de cétacés et pinnipèdes (phoques, otaries, morses..) existants ;
Ce sont 98 % des vertébrés (380 espèces) et 96 % des plantes vasculaires (3 450 espèces) ;
C'est 100 fois plus de poissons d'eau douce, 60 fois plus d'oiseaux, 26 fois plus de plantes et 3,5 fois plus de mollusques endémiques qu'en métropole ;
Ce sont 14 des 17 éco-régions françaises ;
C'est l'un des 15 derniers grands massifs de forêt tropicale non encore fragmenté par les activités humaines ;
Enfin, l'Outre-mer français, c'est la totalité des 55 000 Km2 des coraux français, qui représentent 10 % des récifs du monde.
C'est dire que la biodiversité française est avant tout nourrie par notre Outre-mer, et permet à notre Nation de siéger dans la quasi totalité des instances internationales de préservation de l'environnement et de porter son message.
L'Outre-mer ce sont également des problématiques plus complexes à régler qu'en métropole. En matière énergétique tout d'abord, car nos territoires sont insulaires ou non interconnectés. La solution d'une production énergétique d'origine renouvelable ne peut se concevoir, à une exception près aux Antilles, que sur les seules ressources locales.
Il en est de même sur la gestion des déchets car les filières doivent s'adapter pour trouver sur place les moyens de leur rentabilité tant il est difficile d'envisager des solutions de mutualisation.
En matière de risques naturels ensuite, car nos territoires sont soumis à la totalité des phénomènes, et certains d'entre eux, notamment dans le Pacifique, seront les premiers touchés par l'élévation du niveau des océans.
En matière d'eau potable et d'assainissement car les retards sont importants. La santé publique et la protection des milieux dans lesquels vit la biodiversité commandent un indispensable rattrapage.
Mais ces problématiques ne doivent pas être perçues comme des obstacles irrémédiables. Ce sont des opportunités de faire émerger un Outre-mer imaginatif, combatif, et conquérant.
C'est en Outre-mer que les énergies renouvelables sont déjà les plus utilisées, ou que la prévention des risques est la plus active. Je rappelle que la Martinique a été le premier département à être entièrement couverte par des plans de prévention des risques.
Avec le programme « Vers un Outre-mer exemplaire » c'est cet Outre-mer que nous allons dynamiser et bâtir ensemble.
Etre exemplaire, c'est montrer aux yeux de tous, la force et la capacité d'un territoire à créer son propre avenir et à maîtriser les enjeux environnementaux. La Réunion 2030 est un programme ambitieux que tout le monde aimerait suivre. Il est né en Outre-mer.
Etre exemplaire, c'est la possibilité de développer une nouvelle économie locale, et devenir une vitrine technologique française exportable dans des dizaines d'Etats du monde.
Etre exemplaire, c'est une nouvelle affirmation de l'Outre-mer, de ses talents, de ses compétences, de ses savoir-faire, pour le bien de l'humanité.
La tâche de ce comité est donc lourde mais chargée d'espoirs. Le Grenelle marque une étape importante, un engagement, qu'il vous appartient maintenant à tous de concrétiser.
En mesurant votre enthousiasme et votre volonté d'agir, lorsque je vous ai proposé de siéger dans ce comité, je ne doute pas que vos travaux seront constructifs, et bénéficieront aux autres comités opérationnels du Grenelle de l'environnement.
Merci encore à vous tous de partager ce chemin que nous allons tracer ensemble. Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 13 février 2008
Madame la présidente, Chère Nassimah,
Messieurs les élus
Mesdames Messieurs,
Je remercie Jean-Louis BORLOO d'avoir accepté que l'installation de ce comité opérationnel Outre-mer du Grenelle de l'environnement ait lieu ici au Secrétariat d'Etat à l'outre-mer, car car c'est point de rassemblement à Paris de tous les ultramarins. Vous êtes ici chez vous.
Je suis très heureux d'accueillir Madame Nassimah DINDAR, qui a bien voulu accepter cette lourde charge de présider ce comité opérationnel et je l'en remercie vivement.
C'est avec joie également que j'accueille les parlementaires, les présidents de collectivités territoriales ainsi que tous les membres qui vont oeuvrer au sein de ce comité.
Comme tu l'as dit, mon cher Jean-Louis, le comité opérationnel Outre-mer est le plus difficile, car sur les 33 chantiers ouverts dans la phase 4 du Grenelle de l'environnement, c'est le seul qui soit transverse.
Mais par delà cette difficulté, s'engager dans la protection de l'environnement, reste à la fois une opportunité et un immense challenge pour l'outre-mer : être exemplaire et devenir la vitrine du savoir faire français.
C'est avant tout une volonté affirmée de tous les ultramarins de s'engager dans cette voie nouvelle du développement durable. Car l'Outre-mer est au coeur de la problématique environnementale.
L'Outre-mer français, c'est la France des trois océans : Indien, Pacifique, Atlantique. Il représente 97 % de la superficie des eaux maritimes françaises, soit la deuxième plus grande surface océanique du monde après les USA.
L'Outre-mer français, c'est aussi, du fait que ses territoires sont situés dans les deux hémisphères et en zone tropicale, la première richesse de biodiversité française terrestre ou marine :
C'est plus de la moitié des espèces de cétacés et pinnipèdes (phoques, otaries, morses..) existants ;
Ce sont 98 % des vertébrés (380 espèces) et 96 % des plantes vasculaires (3 450 espèces) ;
C'est 100 fois plus de poissons d'eau douce, 60 fois plus d'oiseaux, 26 fois plus de plantes et 3,5 fois plus de mollusques endémiques qu'en métropole ;
Ce sont 14 des 17 éco-régions françaises ;
C'est l'un des 15 derniers grands massifs de forêt tropicale non encore fragmenté par les activités humaines ;
Enfin, l'Outre-mer français, c'est la totalité des 55 000 Km2 des coraux français, qui représentent 10 % des récifs du monde.
C'est dire que la biodiversité française est avant tout nourrie par notre Outre-mer, et permet à notre Nation de siéger dans la quasi totalité des instances internationales de préservation de l'environnement et de porter son message.
L'Outre-mer ce sont également des problématiques plus complexes à régler qu'en métropole. En matière énergétique tout d'abord, car nos territoires sont insulaires ou non interconnectés. La solution d'une production énergétique d'origine renouvelable ne peut se concevoir, à une exception près aux Antilles, que sur les seules ressources locales.
Il en est de même sur la gestion des déchets car les filières doivent s'adapter pour trouver sur place les moyens de leur rentabilité tant il est difficile d'envisager des solutions de mutualisation.
En matière de risques naturels ensuite, car nos territoires sont soumis à la totalité des phénomènes, et certains d'entre eux, notamment dans le Pacifique, seront les premiers touchés par l'élévation du niveau des océans.
En matière d'eau potable et d'assainissement car les retards sont importants. La santé publique et la protection des milieux dans lesquels vit la biodiversité commandent un indispensable rattrapage.
Mais ces problématiques ne doivent pas être perçues comme des obstacles irrémédiables. Ce sont des opportunités de faire émerger un Outre-mer imaginatif, combatif, et conquérant.
C'est en Outre-mer que les énergies renouvelables sont déjà les plus utilisées, ou que la prévention des risques est la plus active. Je rappelle que la Martinique a été le premier département à être entièrement couverte par des plans de prévention des risques.
Avec le programme « Vers un Outre-mer exemplaire » c'est cet Outre-mer que nous allons dynamiser et bâtir ensemble.
Etre exemplaire, c'est montrer aux yeux de tous, la force et la capacité d'un territoire à créer son propre avenir et à maîtriser les enjeux environnementaux. La Réunion 2030 est un programme ambitieux que tout le monde aimerait suivre. Il est né en Outre-mer.
Etre exemplaire, c'est la possibilité de développer une nouvelle économie locale, et devenir une vitrine technologique française exportable dans des dizaines d'Etats du monde.
Etre exemplaire, c'est une nouvelle affirmation de l'Outre-mer, de ses talents, de ses compétences, de ses savoir-faire, pour le bien de l'humanité.
La tâche de ce comité est donc lourde mais chargée d'espoirs. Le Grenelle marque une étape importante, un engagement, qu'il vous appartient maintenant à tous de concrétiser.
En mesurant votre enthousiasme et votre volonté d'agir, lorsque je vous ai proposé de siéger dans ce comité, je ne doute pas que vos travaux seront constructifs, et bénéficieront aux autres comités opérationnels du Grenelle de l'environnement.
Merci encore à vous tous de partager ce chemin que nous allons tracer ensemble. Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 13 février 2008