Texte intégral
J'ai donc voulu réunir Christine Lagarde, Michel Barnier et Luc Chatel, pour faire sans attendre le point sur les évolutions des prix des produits alimentaires. Chacun sait qu'il y a une augmentation des prix des matières premières agricoles, mais la répercussion de ces hausses sur les produits alimentaires semblent aujourd'hui très excessives. Je vais prendre deux exemples, celui du yaourt, dans lequel le poids du lait dans la fabrication du yaourt ne devrait pas conduire à des hausses supérieures à 10 %, alors que, certains produits augmentent de 40 %. Je vais prendre un deuxième exemple, qui est celui de certains jambons qui augmentent de 40 %, alors même que le prix du porc est orienté à la baisse.
C'est une situation qui n'est pas acceptable, il y a manifestement des abus, de la part d'industries et de distributeurs qui profitent de ces hausses des matières premières agricoles pour accroître leurs marges. Le Gouvernement, sans attendre, avait déjà pris des initiatives au mois de décembre dernier, en faisant voter la loi qui porte le nom de Luc Chatel, qui va s'appliquer au 1er mars, et qui permet la répercussion intégrale de ce que l'on appelle les marges arrière.
Mais sans attendre l'application de cette loi, j'ai pris trois décisions : d'abord, nous allons dès demain lancer la vérification de l'évolution réelle des prix des produits alimentaires et nous ferons connaître les résultats de l'enquête qui va être conduite par les services du ministère des Finances, avant le 10 mars.
Deuxièmement, nous allons lancer, là encore dès demain, une opération coup de poing, qui va être conduite par les services de Bercy, et dont l'objectif est d'enquêter sur les comportements de marges. Il s'agit de voir où sont les abus, il s'agit de déterminer ce qui est dû, dans la hausse des prix, à l'augmentation des cours internationaux, et ce qui est imputable au marché français. Pourquoi le marché français est-il, en moyenne, entre 5 et 30 % supérieur, s'agissant des prix des produits alimentaires aux autres marchés européens ? A partir de là, nous prendrons de nouvelles initiatives dans les prochaines semaines, pour renforcer la concurrence, en créant une haute autorité de la concurrence avec des pouvoirs accrus, et en engageant la réforme dite "de la négociabilité", celle qui permettra une concurrence accrue entre les distributeurs.
Je veux dire aux Français que le Gouvernement ne restera pas inactif face à des comportements qui sont inacceptables, et qui nuisent à nos concitoyens.
Merci.
Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 27 février 2008
C'est une situation qui n'est pas acceptable, il y a manifestement des abus, de la part d'industries et de distributeurs qui profitent de ces hausses des matières premières agricoles pour accroître leurs marges. Le Gouvernement, sans attendre, avait déjà pris des initiatives au mois de décembre dernier, en faisant voter la loi qui porte le nom de Luc Chatel, qui va s'appliquer au 1er mars, et qui permet la répercussion intégrale de ce que l'on appelle les marges arrière.
Mais sans attendre l'application de cette loi, j'ai pris trois décisions : d'abord, nous allons dès demain lancer la vérification de l'évolution réelle des prix des produits alimentaires et nous ferons connaître les résultats de l'enquête qui va être conduite par les services du ministère des Finances, avant le 10 mars.
Deuxièmement, nous allons lancer, là encore dès demain, une opération coup de poing, qui va être conduite par les services de Bercy, et dont l'objectif est d'enquêter sur les comportements de marges. Il s'agit de voir où sont les abus, il s'agit de déterminer ce qui est dû, dans la hausse des prix, à l'augmentation des cours internationaux, et ce qui est imputable au marché français. Pourquoi le marché français est-il, en moyenne, entre 5 et 30 % supérieur, s'agissant des prix des produits alimentaires aux autres marchés européens ? A partir de là, nous prendrons de nouvelles initiatives dans les prochaines semaines, pour renforcer la concurrence, en créant une haute autorité de la concurrence avec des pouvoirs accrus, et en engageant la réforme dite "de la négociabilité", celle qui permettra une concurrence accrue entre les distributeurs.
Je veux dire aux Français que le Gouvernement ne restera pas inactif face à des comportements qui sont inacceptables, et qui nuisent à nos concitoyens.
Merci.
Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 27 février 2008