Déclaration de M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, en réponse à une question d'actualité à l'Assemblée nationale sur la situation au Tchad, Paris le 5 février.

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Circonstance : Réponse de Bernard Kouchner à une question d'actualité à l'Assemblée nationale le 5 février 20087 à Paris

Texte intégral

Quand les troubles ont commencé, il y avait à N'Djamena 1.262 ressortissants français et plus de 1.600 étrangers. Dès le premier jour des combats, nous leur avons demandé de se regrouper dans des centres - mais nous ne les y avons pas contraints, et certains ont préféré rester chez eux. Une fois ces regroupements effectués, quatorze vols ont eu lieu entre N'Djamena et Libreville, où 1.200 personnes ont trouvé refuge, accueillis par nos diplomates, nos militaires, les ONG et la Croix-Rouge. Deux vols vers Paris ont ensuite été organisés depuis Libreville, et un troisième arrivera demain. En tout, quelque mille personnes auront ainsi regagné notre capitale, grâce au courage de nos militaires, de nos diplomates et des bénévoles, que je remercie. Il n'y a eu aucun blessé, sinon deux militaires légèrement atteints. Nos soldats ont aussi prêté assistance aux blessés dans les rues - on en a dénombré 200 vendredi et encore 50 samedi ; il y a eu deux morts à l'ambassade d'Arabie saoudite, dont je salue la mémoire. Nos militaires ont fait sortir et protéger le personnel des ambassades d'Allemagne, des Etats-Unis, de Chine et de la représentation des Nations unies à N'Djamena.
Il faut maintenant que la paix se rétablisse. Le gouvernement se félicite donc de la ferme déclaration du Conseil de sécurité des Nations unies et des encouragements reçus de l'Union africaine. La France, qui est favorable à un cessez-le-feu, ne fournit pas d'aide directe au combat. Elle est convaincue que le déploiement, dans quelques jours, de la mission de l'Eurofor au Tchad, est le meilleur moyen d'aider la population.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 février 2008