Communiqué de Mme Dominique Voynet, ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement, en date du 24 février 1999, sur l'échec de la Conférence extraordinaire des parties à la convention sur la diversité biologique, notamment sur la sécurité des produits biotechnologiques pour les échanges transfrontaliers d'OGM.

Prononcé le

Auteur(s) moral(aux) : Ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement

Circonstance : Conférence extraordinaire des parties à la convention sur la diversité biologique, réunie à Carthagène (Colombie) les 22 et 23 février 1999

Texte intégral

La Conférence extraordinaire des Parties à la convention sur la diversité biologique, réunie à Carthagène (Colombie) les 22 et 23 février n'a pas permis d'aboutir à un accord sur un protocole relatif à la sécurité des produits biotechnologiques, réglementant au niveau mondial les échanges transfrontaliers d'OGM.
Grâce à la ténacité de Monsieur MAYR, ministre colombien de l'environnement, la quasi-totalité des Etats participant à cette convention était pourtant parvenue à un texte établissant un régime juridiquement contraignant, définissant notamment un système d'autorisation préalable pour les organismes génétiquement modifiés, un dispositif d'étiquetage de ces produits, et un système mondial d'échange d'informations.
L'intransigeance de six Etats regroupés autour des Etat-Unis au sein du "Groupe de Miami" a fait obstacle au consensus.
La ministre de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement, Dominique VOYNET, déplore cette situation et souhaite que la dynamique lancée à Carthagène soit poursuivie afin de permettre l'élaboration d'un protocole aussi satisfaisant que possible, et ce, avant la prochaine conférence des parties prévue l'an prochain à Nairobi.
A cet égard, l'investissement considérable dont l'Union Européenne a fait preuve pour faire aboutir le processus et le bon climat de collaboration ainsi créé avec les pays en voie de développement constituent d'incontestables atouts.
La teneur des débats comme la qualité des participants montrent en outre une mobilisation mondiale pour une approche prudente des questions soulevées par les OGM, en vertu de l'application du principe de précaution.
(Source http://www.environnement.gouv.fr, le 6 février 2001)