Déclaration de M. Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la coopération et à la francophonie, sur l'aide au développement en matière de santé, à Tokyo le 5 avril 2008.

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Intervenant(s) : 
  • Alain Joyandet - Secrétaire d'Etat à la coopération et à la francophonie

Circonstance : Réunion des ministres de la coopération du G8-session OMD-Santé, à Tokyo le 5 avril 2008

Texte intégral

Monsieur le Président,
Chers Collègues,

La question de la santé et de la lutte contre les grandes pandémies est au coeur des Objectifs du Millénaire pour le développement et la sécurité humaine.
La communauté internationale doit poursuivre des efforts dans le financement d'un certain nombre d'initiatives qui sont décisives pour faire reculer la pauvreté et la maladie. Je pense en particulier au Fonds mondial créé pour la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ou encore le mécanisme du GAVI pour la fourniture de vaccins.
Mais à côté de cette intervention que je qualifierais quasiment d'urgence, il semble aussi important pour la France de continuer à travailler dans deux directions pour assister nos partenaires du sud.
Travailler en premier lieu à la mise en place des systèmes pérennes de financement des systèmes de santé. Nous devons poursuivre le financement public de ces systèmes mais aussi voir comment nous pouvons mobiliser des financements privés, développer des mécanismes de garantie et d'assurance. C'est le sens d'une conférence que mon pays va organiser à Paris le 7 mai autour du ministre Bernard Kouchner et à laquelle vous êtes tous invités.
En second lieu, il est aussi important de réfléchir à la question de la fuite des cerveaux. Trop de médecins, trop d'infirmières des pays du sud se retrouvent employés dans les pays du nord, alors qu'ils manquent désespérément dans les hôpitaux de nos pays partenaires. Les observations faites par notre collègue d'Afrique du Sud quant aux conditions d'emploi des personnels de santé dans les pays en développement sont particulièrement bienvenues. Nous devons travailler sur un mécanisme permettant aux pays en développement de garder leur personnel de santé et faire face aux besoins de leur population.
Je vous remercie.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 avril 2008