Texte intégral
Q - La fin du conflit avec les Taliban en Afghanistan passe par le Pakistan, c'est l'avis de Bernard Kouchner. Selon le ministre des Affaires étrangères, les Taliban disposent de bases arrières, grâce à une frontière poreuse qui longe le sud du pays sur 2.500 kilomètres. C'est dans cette région, la plus dangereuse de l'Afghanistan, qu'il se trouve aujourd'hui mais la pacification de l'Afghanistan prendra du temps selon Bernard Kouchner.
R - Il reste, évidemment, des problèmes par région, on peut même dire des problèmes par tribu puisque c'est le mot qu'emploient les Afghans. Mais le pouvoir central a encore beaucoup de difficultés à imposer, malgré la naissance d'une démocratie parlementaire, le vote des femmes, des femmes au Parlement, un gouvernement avec un président élu. Ce n'est pas simple, il faudra des années et des années, c'est tout à fait certain.
Q - Votre visite est une visite de préparation à la conférence internationale de Paris qui se tiendra le 12 juin ?
R - Absolument, c'est la conférence de soutien à l'Afghanistan qui se déroulera à Paris le 12 juin prochain, et à laquelle participeront, évidemment les Canadiens qui sont à mes côtés, les Britanniques, qui sont présents également, et tout le monde, bien entendu.
J'espère que nous sommes en train de bien la préparer avec le gouvernement afghan qui, comme pour d'autres conférences, doit donner un plan qui doit être accepté par la Banque mondiale et le FMI. Ils nous le donneront le 15 avril. C'est en effet pour cela que nous sommes ici.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 avril 2008