Texte intégral
F. Rivière.- Bonjour R. Yade. On va parler un peu de l'actualité internationale avec vous, mais vous allez prendre part, dans une heure à peu près maintenant, à un séminaire organisé à Paris sur le thème de : la traite des droits humains d'origine africaine à des fins d'exploitation sexuelle.
Des êtres humains !
Oui des êtres humains, je ne sais plus quel lapsus je viens de commettre, mais, quel est précisément l'objectif de ce rendez-vous ?
C'est un séminaire qui est organisé par la Direction générale de la police nationale. A l'intérieur de cette direction, il y a un Office central pour la répression de la traite des êtres humains. Et le problème, c'est qu'effectivement, on estime qu'en Europe de l'Ouest, il y a 60 000 - fourchette haute - femmes d'origine africaine qui se prostituent en Europe de l'Ouest. Et la France a une expérience dans le démantèlement des réseaux, puisque 16 réseaux nigériens et 5 autres venant du Cameroun et du Ghana ont été démantelés. Et donc c'est un échange d'expériences avec des participants de divers pays, avec des ONG, des associations. Mais l'originalité, cette fois, je dirais qu'elle est triple de ce séminaire. Ce n'est pas seulement sous l'angle de la répression, c'est un séminaire qui propose avec les différents participants des mesures pour la réinsertion sociale des êtres touchés. Deuxièmement, c'est un séminaire qui analyse cette fois les mécanismes psychologiques par lesquels la soumission arrive. Et puis enfin, il y a un partenariat international avec les différents acteurs.
Qu'est-ce que vous pouvez proposer, qu'est-ce que la France peut proposer par exemple à une prostituée d'un réseau, venue du Nigeria aujourd'hui en terme de réinsertion ?
Comme je viens de vous le dire, la France est leader européen dans la lutte contre ces réseaux, donc ce qui montre une certaine efficacité. Et en fait, il y a tout un arsenal qui existe. Il y a le démantèlement qui est la première étape, il y a une législation pénale qui doit être adaptée. Il y a la coopération bilatérale, c'est vrai. Mais il y a aussi ce volet social, humain qui concerne par exemple la formation professionnelle, qui concerne l'aide au retour. Parce que ces personnes se sont retrouvées, en France en particulier et puis en Europe de l'Ouest, plus généralement, contre leur gré.
Oui, et en situation clandestine.
Et en situation clandestine.
Donc, elles ont droit à une clémence particulière dans l'examen de leur situation ?
Eh bien écoutez, ça je ne sais pas, c'est le cas par cas, comme c'est habituel, c'est la règle habituelle qui prévaut, mais dans les circonstances humanitaires [qui] doivent être tenues en compte, bien évidemment. Mais en tout cas, ce n'est pas seulement un point de vue français, parce qu'il y a depuis ces dernières années une forte mobilisation de la part des Etats africains eux-mêmes. Puisque, à Abuja, il y a deux ans, s'était tenue une table-ronde sur le sujet, pour lutter contre la drogue et contre le crime. Et puis, après cette table-ronde, des mécanismes de suivi ont été mis en place. Des mécanismes de mise en oeuvre, notamment un plan d'action, adopté à Addis-Abeba en décembre 2007 par l'Union africaine.
R. Yade, les sujets d'actualité ne manquent pas. Plusieurs Algériens convertis au christianisme sont actuellement poursuivis par la justice algérienne. Vous avez parlé il y a quelques jours d'une affaire triste et choquante, à propos d'une femme poursuivie. Des propos qui n'ont pas été appréciés par la presse algérienne, le quotidien Liberté a estimé que ces déclarations risquaient de constituer un nouveau sujet qui fâche entre la France et l'Algérie. Est-ce que vous avez l'intention de rester, j'allais dire, personnellement mobilisée sur ce dossier ?
Ecoutez, j'ai été interpellée sur une radio, sur le sujet. Donc j'ai donné mon sentiment. A partir du cas d'une jeune femme qui était accusée de pratiquer le culte non musulman, un culte non musulman sans autorisation. C'est Madame Kouider, qui est une éducatrice du Sud de l'Algérie et dont le verdict, parce qu'il y a eu un réquisitoire de 3 ans de prison, je crois, qui avait été prononcé et le verdict était attendu cette semaine.
Il y aura finalement un complément d'enquête.
Il a été reporté, alors je ne sais pas s'il y a un rapport, mais il a été reporté. Mais en tout cas, j'ai simplement dit ma tristesse, que dire d'autre quand on connaît l'Algérie ? Moi j'ai connu l'Algérie très récemment lors d'un déplacement officiel et j'ai aimé l'Algérie quand je l'ai vue. J'ai vu une terre de tradition hospitalière, conviviale. Je rappelle quand même qu'il y a ce symbole très fort qui est Saint augustine, le christianisme est présent depuis le 1er siècle après Jésus- Christ. Et donc, c'était la moindre des choses à dire et effectivement depuis cette loi, il y a eu plusieurs cas de ce genre. Alors je dis cela sans préjudice d'une procédure judiciaire en cours a fortiori d'un Etat étranger qui est souverain, bien évidemment. Mais je parle simplement de la place des chrétiens dans cette société. Et la place des chrétiens c'est quoi ? C'est 1 % de la société, c'est 11 000 personnes, de chrétiens au milieu de 33 millions d'habitants. Donc je pense que l'Algérie qui est une terre d'ouverture, qui est engagée dans un processus de dialogue des cultures, pourrait, avec nous, participer à cette coexistence des religions, à ce dialogue des cultures et c'est en ce sens que j'ai exprimé ce sentiment là.
Oui, et donc à demi mots, vous renouvelez une forme d'appel à la clémence quoi ?
C'est effectivement l'appel que j'avais fait. Mais je le dis, c'est une décision en même temps, bon c'est vrai qui appartient à ce tribunal algérien et ce tribunal je n'ai pas à m'immiscer dans une procédure judiciaire en cours. Donc je porte un regard sur cette place des chrétiens dans la société, mais c'est vrai que l'Algérie a une image d'ouverture qui, je pense, devrait être suivie par cette coexistence des religions. A l'image un peu de la Tunisie, la Tunisie où j'ai rencontré Monseigneur Maroun Lahham et le professeur Fanfar (phon) il y a quelques semaines lorsque je m'y suis rendue, qui m'ont fait part d'une coexistence très pacifique des religions, une espèce d'Etat de grâce où les religions arrivent à très bien coexister. Donc je forme le voeu qu'il en soit ainsi pour l'Algérie.
R. Yade, vous avez reçu, jeudi de la semaine dernière l'épouse de Moussa Kaka, le correspondant de RFI à Niamey, emprisonné au Niger depuis 9 mois. Vous avez exprimé le souhait que cette affaire, je vous cite, "soit traitée avec la sérénité nécessaire dans le plein respect des procédures judiciaires en cours et qu'un dénouement rapide soit trouvé". Est-ce que c'est suffisant comme commentaire et comme désir exprimé sur la situation ?
Attendez ! Oui, et je crois que Madame Kaka, l'un des dirigeants de RFI aussi, qui était là sur place et R. Ménard de RSF qui était également là lors de cet entretien, vous le diront. Vous le diront parce que c'est une procédure judiciaire qui est en cours dans un pays où la justice existe. Il y a un état de justice, voilà. Alors, il n'est peut-être pas parfait, mais ce n'est pas non plus une justice délabrée. Donc, on a analysé les moyens d'actions avec Madame Kaka, avec R. Ménard, avec RFI, pour savoir qu'est-ce qui est faisable. Et on en est arrivé à cette conclusion-là, que tous les trois partagent ce que vous venez de dire. Parce que, aller au-delà, aller au-delà c'est pour un Etat que je suis censée représenter tout de même, c'est aller au-delà de ce qui est possible et de ce qui est dicible. Madame Kaka s'est félicitée de notre entretien, parce que d'abord il a eu lieu et deuxièmement il a été public, et troisièmement, je lui ai dit - parce que je vois cette femme, je suis une femme qui a des enfants, petits, qui travaille aussi dans les médias, qui a repris son activité professionnelle alors que son mari est en détention, qui est très courageuse et donc je tenais à lui dire - ma solidarité. Je comprends la situation douloureuse qu'elle vit. On a analysé la situation dans le pays, on a vraiment fait le tour du sujet pour essayer de voir comment se positionner et on en est arrivé...
Est-ce qu'il faut trouver des termes qui ne choquent pas et qui ne froissent pas ?
Ce n'est pas du tout ça, non, parce que, écoutez, c'est une procédure qui est en cours et une autorité politique, a fortiori d'un Etat étranger, donc la France ne peut pas s'en mêler comme cela. Cela ne serait pas faire mon métier si je faisais cela. Quelle que soit la colère légitime des soutiens de Moussa Kaka, il y a des règles et je ne peux pas outrepasser celle-là. Mais par ailleurs, cela fait 8 mois que Moussa Kaka est en prison. La procédure prévoit qu'il peut y rester 30 mois maximum, selon les procédures particulières. Donc voilà. Qu'est-ce qu'on peut souhaiter ? C'est que le plus vite possible, il n'ait pas à aller jusqu'à ces 30 mois et que les choses aillent plus vite dans l'idée, eh bien de respect de souveraineté de cette justice là. Voilà et je pense que, enfin elle l'a dit, c'est comme ça qu'elle l'a dit, à moi et puis par ailleurs dans la presse, qu'elle était satisfaite que l'on se soient vues et que c'était important que cela se sache qu'on s'aient vues pour que, ceux qui doivent savoir qu'elle n'est pas seule le sachent.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 29 mai 2008
Des êtres humains !
Oui des êtres humains, je ne sais plus quel lapsus je viens de commettre, mais, quel est précisément l'objectif de ce rendez-vous ?
C'est un séminaire qui est organisé par la Direction générale de la police nationale. A l'intérieur de cette direction, il y a un Office central pour la répression de la traite des êtres humains. Et le problème, c'est qu'effectivement, on estime qu'en Europe de l'Ouest, il y a 60 000 - fourchette haute - femmes d'origine africaine qui se prostituent en Europe de l'Ouest. Et la France a une expérience dans le démantèlement des réseaux, puisque 16 réseaux nigériens et 5 autres venant du Cameroun et du Ghana ont été démantelés. Et donc c'est un échange d'expériences avec des participants de divers pays, avec des ONG, des associations. Mais l'originalité, cette fois, je dirais qu'elle est triple de ce séminaire. Ce n'est pas seulement sous l'angle de la répression, c'est un séminaire qui propose avec les différents participants des mesures pour la réinsertion sociale des êtres touchés. Deuxièmement, c'est un séminaire qui analyse cette fois les mécanismes psychologiques par lesquels la soumission arrive. Et puis enfin, il y a un partenariat international avec les différents acteurs.
Qu'est-ce que vous pouvez proposer, qu'est-ce que la France peut proposer par exemple à une prostituée d'un réseau, venue du Nigeria aujourd'hui en terme de réinsertion ?
Comme je viens de vous le dire, la France est leader européen dans la lutte contre ces réseaux, donc ce qui montre une certaine efficacité. Et en fait, il y a tout un arsenal qui existe. Il y a le démantèlement qui est la première étape, il y a une législation pénale qui doit être adaptée. Il y a la coopération bilatérale, c'est vrai. Mais il y a aussi ce volet social, humain qui concerne par exemple la formation professionnelle, qui concerne l'aide au retour. Parce que ces personnes se sont retrouvées, en France en particulier et puis en Europe de l'Ouest, plus généralement, contre leur gré.
Oui, et en situation clandestine.
Et en situation clandestine.
Donc, elles ont droit à une clémence particulière dans l'examen de leur situation ?
Eh bien écoutez, ça je ne sais pas, c'est le cas par cas, comme c'est habituel, c'est la règle habituelle qui prévaut, mais dans les circonstances humanitaires [qui] doivent être tenues en compte, bien évidemment. Mais en tout cas, ce n'est pas seulement un point de vue français, parce qu'il y a depuis ces dernières années une forte mobilisation de la part des Etats africains eux-mêmes. Puisque, à Abuja, il y a deux ans, s'était tenue une table-ronde sur le sujet, pour lutter contre la drogue et contre le crime. Et puis, après cette table-ronde, des mécanismes de suivi ont été mis en place. Des mécanismes de mise en oeuvre, notamment un plan d'action, adopté à Addis-Abeba en décembre 2007 par l'Union africaine.
R. Yade, les sujets d'actualité ne manquent pas. Plusieurs Algériens convertis au christianisme sont actuellement poursuivis par la justice algérienne. Vous avez parlé il y a quelques jours d'une affaire triste et choquante, à propos d'une femme poursuivie. Des propos qui n'ont pas été appréciés par la presse algérienne, le quotidien Liberté a estimé que ces déclarations risquaient de constituer un nouveau sujet qui fâche entre la France et l'Algérie. Est-ce que vous avez l'intention de rester, j'allais dire, personnellement mobilisée sur ce dossier ?
Ecoutez, j'ai été interpellée sur une radio, sur le sujet. Donc j'ai donné mon sentiment. A partir du cas d'une jeune femme qui était accusée de pratiquer le culte non musulman, un culte non musulman sans autorisation. C'est Madame Kouider, qui est une éducatrice du Sud de l'Algérie et dont le verdict, parce qu'il y a eu un réquisitoire de 3 ans de prison, je crois, qui avait été prononcé et le verdict était attendu cette semaine.
Il y aura finalement un complément d'enquête.
Il a été reporté, alors je ne sais pas s'il y a un rapport, mais il a été reporté. Mais en tout cas, j'ai simplement dit ma tristesse, que dire d'autre quand on connaît l'Algérie ? Moi j'ai connu l'Algérie très récemment lors d'un déplacement officiel et j'ai aimé l'Algérie quand je l'ai vue. J'ai vu une terre de tradition hospitalière, conviviale. Je rappelle quand même qu'il y a ce symbole très fort qui est Saint augustine, le christianisme est présent depuis le 1er siècle après Jésus- Christ. Et donc, c'était la moindre des choses à dire et effectivement depuis cette loi, il y a eu plusieurs cas de ce genre. Alors je dis cela sans préjudice d'une procédure judiciaire en cours a fortiori d'un Etat étranger qui est souverain, bien évidemment. Mais je parle simplement de la place des chrétiens dans cette société. Et la place des chrétiens c'est quoi ? C'est 1 % de la société, c'est 11 000 personnes, de chrétiens au milieu de 33 millions d'habitants. Donc je pense que l'Algérie qui est une terre d'ouverture, qui est engagée dans un processus de dialogue des cultures, pourrait, avec nous, participer à cette coexistence des religions, à ce dialogue des cultures et c'est en ce sens que j'ai exprimé ce sentiment là.
Oui, et donc à demi mots, vous renouvelez une forme d'appel à la clémence quoi ?
C'est effectivement l'appel que j'avais fait. Mais je le dis, c'est une décision en même temps, bon c'est vrai qui appartient à ce tribunal algérien et ce tribunal je n'ai pas à m'immiscer dans une procédure judiciaire en cours. Donc je porte un regard sur cette place des chrétiens dans la société, mais c'est vrai que l'Algérie a une image d'ouverture qui, je pense, devrait être suivie par cette coexistence des religions. A l'image un peu de la Tunisie, la Tunisie où j'ai rencontré Monseigneur Maroun Lahham et le professeur Fanfar (phon) il y a quelques semaines lorsque je m'y suis rendue, qui m'ont fait part d'une coexistence très pacifique des religions, une espèce d'Etat de grâce où les religions arrivent à très bien coexister. Donc je forme le voeu qu'il en soit ainsi pour l'Algérie.
R. Yade, vous avez reçu, jeudi de la semaine dernière l'épouse de Moussa Kaka, le correspondant de RFI à Niamey, emprisonné au Niger depuis 9 mois. Vous avez exprimé le souhait que cette affaire, je vous cite, "soit traitée avec la sérénité nécessaire dans le plein respect des procédures judiciaires en cours et qu'un dénouement rapide soit trouvé". Est-ce que c'est suffisant comme commentaire et comme désir exprimé sur la situation ?
Attendez ! Oui, et je crois que Madame Kaka, l'un des dirigeants de RFI aussi, qui était là sur place et R. Ménard de RSF qui était également là lors de cet entretien, vous le diront. Vous le diront parce que c'est une procédure judiciaire qui est en cours dans un pays où la justice existe. Il y a un état de justice, voilà. Alors, il n'est peut-être pas parfait, mais ce n'est pas non plus une justice délabrée. Donc, on a analysé les moyens d'actions avec Madame Kaka, avec R. Ménard, avec RFI, pour savoir qu'est-ce qui est faisable. Et on en est arrivé à cette conclusion-là, que tous les trois partagent ce que vous venez de dire. Parce que, aller au-delà, aller au-delà c'est pour un Etat que je suis censée représenter tout de même, c'est aller au-delà de ce qui est possible et de ce qui est dicible. Madame Kaka s'est félicitée de notre entretien, parce que d'abord il a eu lieu et deuxièmement il a été public, et troisièmement, je lui ai dit - parce que je vois cette femme, je suis une femme qui a des enfants, petits, qui travaille aussi dans les médias, qui a repris son activité professionnelle alors que son mari est en détention, qui est très courageuse et donc je tenais à lui dire - ma solidarité. Je comprends la situation douloureuse qu'elle vit. On a analysé la situation dans le pays, on a vraiment fait le tour du sujet pour essayer de voir comment se positionner et on en est arrivé...
Est-ce qu'il faut trouver des termes qui ne choquent pas et qui ne froissent pas ?
Ce n'est pas du tout ça, non, parce que, écoutez, c'est une procédure qui est en cours et une autorité politique, a fortiori d'un Etat étranger, donc la France ne peut pas s'en mêler comme cela. Cela ne serait pas faire mon métier si je faisais cela. Quelle que soit la colère légitime des soutiens de Moussa Kaka, il y a des règles et je ne peux pas outrepasser celle-là. Mais par ailleurs, cela fait 8 mois que Moussa Kaka est en prison. La procédure prévoit qu'il peut y rester 30 mois maximum, selon les procédures particulières. Donc voilà. Qu'est-ce qu'on peut souhaiter ? C'est que le plus vite possible, il n'ait pas à aller jusqu'à ces 30 mois et que les choses aillent plus vite dans l'idée, eh bien de respect de souveraineté de cette justice là. Voilà et je pense que, enfin elle l'a dit, c'est comme ça qu'elle l'a dit, à moi et puis par ailleurs dans la presse, qu'elle était satisfaite que l'on se soient vues et que c'était important que cela se sache qu'on s'aient vues pour que, ceux qui doivent savoir qu'elle n'est pas seule le sachent.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 29 mai 2008