Texte intégral
J.-J. Bourdin.- Question très directe : les droits de l'homme sont-ils parfaitement respectés dans les centres de rétention en France ?
Un centre de rétention, comme c'est la définition, n'est pas un centre ou un endroit où les hommes et les femmes qui y sont libres de tout mouvement. Mais néanmoins, des règles doivent être respectées, c'est-à-dire les droits humains les plus élémentaires. Et je crois que de ce point de vue, des efforts ont été faits, même si on peut toujours estimer que c'est insuffisant, en regard effectivement de ce qui s'est passé à Vincennes.
Est-ce insuffisant ?
Il y a des efforts immobiliers qui ont été faits. Vous savez qu'en France, la durée de rétention est l'une des plus faibles en Europe ; en théorie, c'est 32 jours et dans les faits, c'est 12 jours, alors que dans bien d'autres pays, la durée est illimitée, et cela ne va pas changer concernant la France. Mais évidemment, c'est comme les prisons, on peut toujours estimer qu'il y a plus à faire. Et bien sûr, si on faisait plus, j'en serais bien plus heureuse, parce que, évidemment, même si on est privé de liberté, le respect de la dignité humaine est quelque chose d'important.
Concernant la décision de J. Chirac de ne pas assister au défilé du 14 Juillet, parce que le président Al-Assad sera à la tribune, vous comprenez cette décision, ou est-ce que le président Chirac a une dette immobilière envers la famille Hariri ?
Je ne connais pas la raison pour laquelle l'ancien président de la République ne souhaite pas être présent...
La raison, on la connaît ! Vous, vous ne la connaissez pas vous ?!
Je n'ai pas entendu...C'est une information d'une radio. Je n'ai pas entendu le président de la République s'exprimer encore. Mais en tout cas, si tel était le cas...
Nous, nous la confirmons !
Si tel était le cas, j'ai déjà dit que je pourrais le comprendre, au regard des relations très personnelles qui existent entre...
A sa place, auriez-vous fait la même chose ?
Il est très ami avec la famille Hariri, et c'est une relation très particulière entretenue depuis de longues années. Je suis dans une analyse politique de la situation...
Donc, vous seriez amie avec la famille Hariri, vous n'assisteriez pas...
Je serais amie avec qui que ce soit, j'aurais à coeur de faire plaisir à mes amis ou de ne pas les peiner.
Mais peut-on admettre aussi, parallèlement à cela, qu'un ancien président de la République soit logé, comme ça, par des amis, à titre privé ?
Je n'ai pas de jugement à porter sur cela. En tout cas, sur le fait lui-même, qui est l'invitation de B. Al-Assad, il ne s'agit pas d'ailleurs de l'invitation de B. Al-Hassad aux cérémonies du 13 et puis du 14 Juillet, il s'agit de l'invitation de la Syrie, et la Syrie est un pays méditerranéen. Et on veut faire l'Union pour la Méditerranée donc il faut savoir ce que l'on veut. Et quand on veut faire la paix, on la fait avec ceux qui...
C'est un Etat terroriste la Syrie ou pas ?
Les choses ne se... Il y a eu des actes terroristes par le passé. Nous, ce que l'on veut, on fait le pari de la paix. Vous savez qu'Israël a renoué des contacts indirects avec la Syrie grâce à la médiation turque, alors que leurs relations, leurs contacts étaient rompus depuis 2000. Ça, c'est une chose. La deuxième chose, l'accord de Doha concernant le Liban, a permis l'élection d'un Président libanais, M. Slimane, après des mois de blocage. Et puis enfin, la troisième chose, il y a l'Union pour la Méditerranée, la Syrie fait partie... Ce n'est pas B. Al-Assad qui est en cause, c'est la Syrie qui est un Etat méditerranée, qui fait partie du processus de Barcelone, qui est le système de coopération entre les Etats méditerranéens et l'Union européenne, qui aujourd'hui est rehaussé par l'Union pour la Méditerranée. Donc on continue avec les mêmes. B. Al-Assad n'est pas le seul invité, il n'y a pas de tapis rouge, il n'est pas l'invité d'honneur, c'est B. Ki-Moon. Ceux qui défileront sur les Champs Elysées ce seront des Casques Bleus, les soldats de la paix. Donc il n'est qu'un invité parmi une quarantaine d'autres. Donc, là-dessus, je pense qu'il n'y a pas lieu de comparer...
Est-ce que Kadhafi et Bouteflika viendront ? Vous avez des informations ? Bouteflika pour l'instant a réservé sa réponse....
Oui, Bouteflika on ne sait pas encore. Le colonel, vous le connaissez, il a donné son opinion, je crois.
Oui, et alors ?
Que voulez-vous que je vous dise ? On fera quand même l'Union pour la Méditerranée.
Sans lui ?
On continuera.
On parle beaucoup de ce voyage de N. Sarkozy en Israël, vous étiez en Israël il y a huit jours, je crois, vous n'êtes d'ailleurs pas dans les trois avions qui sont partis pour Israël, mais parce que vous y êtes allée auparavant...
J'étais partie avant, oui.
Alors, le soldat G. Shalit, va-t-il être libéré ?
C'est le voeu que nous formons.
Vous avez demandé, je ne sais pas, à l'Autorité palestinienne, qui ne le détient pas puisqu'il est aux mains du Hamas mais...
C'est un voeu qui a été formulé, bien évidemment. Mais les Israéliens souhaitent s'occuper eux-mêmes directement du cas du soldat Shalit, nous leur faisons totalement confiance...
Parce qu'il est aussi français, il faut le rappeler...
C'est un soldat franco-israélien, c'est vrai. Je crois savoir que le Président Sarkozy rencontrera une partie de sa famille pendant son déplacement. Donc, il aura l'occasion de dire ce qu'il en pense. Mais on a rencontré, enfin le Quai d'Orsay a déjà reçu son père Noam Shalit il y a plusieurs mois de cela. Nous suivons cette affaire-là très attentivement.
Le 18, je crois que le Dalaï Lama va venir en France pendant les Jeux Olympiques de Pékin, c'est cela ?
Je ne sais pas encore la date précise, mais...
On dit le 18, 19, 20 août.
Il y avait eu des annonces qui avaient été faites en ce sens.
Vous confirmez ?
On le confirmera quand la réalité sera là.
Vous soutenez sa visite ou... ?
Oui, pourquoi pas. S'il veut venir en France, j'ai déjà dit, je n'ai pas changé de position...
Vous le recevrez ?
Volontiers. C'est ce qu'il y a de plus normal, c'est un chef spirituel.
Comme un chef d'Etat ?
C'est un chef spirituel. Pour l'instant, le Tibet n'est pas un Etat. Le Tibet fait partie de la Chine donc ce sera en tant que chef spirituel. J'en serais très honorée, s'il y consentait, bien évidemment.
N. Sarkozy va-t-il assister à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Pékin ?
Cette décision lui appartient, il le dira au moment où il le souhaitera.
Et il le dira quand ? Quand la France prendra la présidence de l'Union européenne, peut-être ?
C'est à lui de le dire, je n'en sais rien, je ne vais pas m'avancer.
Est-ce que la Chine, oui, est-ce que la Chine a évolué depuis les événements dont on a tant parlés, selon vous ?
Je crois qu'il y a eu une certaine évolution dans la mesure où les sessions de dialogue entre les autorités chinoises et puis les Tibétains ont repris, en tout cas les émissaires du Dalaï Lama. Il y a eu déjà deux sessions, une autre va s'ouvrir, et donc, c'est ce que nous avions souhaité, c'est ce que nous avions demandé. Et je crois que c'est une bonne chose. D'après ce que l'on sait, les émissaires du Dalaï Lama s'étaient montrés assez satisfaits de la teneur de ce dialogue et de sa reprise.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 23 juin 2008
Un centre de rétention, comme c'est la définition, n'est pas un centre ou un endroit où les hommes et les femmes qui y sont libres de tout mouvement. Mais néanmoins, des règles doivent être respectées, c'est-à-dire les droits humains les plus élémentaires. Et je crois que de ce point de vue, des efforts ont été faits, même si on peut toujours estimer que c'est insuffisant, en regard effectivement de ce qui s'est passé à Vincennes.
Est-ce insuffisant ?
Il y a des efforts immobiliers qui ont été faits. Vous savez qu'en France, la durée de rétention est l'une des plus faibles en Europe ; en théorie, c'est 32 jours et dans les faits, c'est 12 jours, alors que dans bien d'autres pays, la durée est illimitée, et cela ne va pas changer concernant la France. Mais évidemment, c'est comme les prisons, on peut toujours estimer qu'il y a plus à faire. Et bien sûr, si on faisait plus, j'en serais bien plus heureuse, parce que, évidemment, même si on est privé de liberté, le respect de la dignité humaine est quelque chose d'important.
Concernant la décision de J. Chirac de ne pas assister au défilé du 14 Juillet, parce que le président Al-Assad sera à la tribune, vous comprenez cette décision, ou est-ce que le président Chirac a une dette immobilière envers la famille Hariri ?
Je ne connais pas la raison pour laquelle l'ancien président de la République ne souhaite pas être présent...
La raison, on la connaît ! Vous, vous ne la connaissez pas vous ?!
Je n'ai pas entendu...C'est une information d'une radio. Je n'ai pas entendu le président de la République s'exprimer encore. Mais en tout cas, si tel était le cas...
Nous, nous la confirmons !
Si tel était le cas, j'ai déjà dit que je pourrais le comprendre, au regard des relations très personnelles qui existent entre...
A sa place, auriez-vous fait la même chose ?
Il est très ami avec la famille Hariri, et c'est une relation très particulière entretenue depuis de longues années. Je suis dans une analyse politique de la situation...
Donc, vous seriez amie avec la famille Hariri, vous n'assisteriez pas...
Je serais amie avec qui que ce soit, j'aurais à coeur de faire plaisir à mes amis ou de ne pas les peiner.
Mais peut-on admettre aussi, parallèlement à cela, qu'un ancien président de la République soit logé, comme ça, par des amis, à titre privé ?
Je n'ai pas de jugement à porter sur cela. En tout cas, sur le fait lui-même, qui est l'invitation de B. Al-Assad, il ne s'agit pas d'ailleurs de l'invitation de B. Al-Hassad aux cérémonies du 13 et puis du 14 Juillet, il s'agit de l'invitation de la Syrie, et la Syrie est un pays méditerranéen. Et on veut faire l'Union pour la Méditerranée donc il faut savoir ce que l'on veut. Et quand on veut faire la paix, on la fait avec ceux qui...
C'est un Etat terroriste la Syrie ou pas ?
Les choses ne se... Il y a eu des actes terroristes par le passé. Nous, ce que l'on veut, on fait le pari de la paix. Vous savez qu'Israël a renoué des contacts indirects avec la Syrie grâce à la médiation turque, alors que leurs relations, leurs contacts étaient rompus depuis 2000. Ça, c'est une chose. La deuxième chose, l'accord de Doha concernant le Liban, a permis l'élection d'un Président libanais, M. Slimane, après des mois de blocage. Et puis enfin, la troisième chose, il y a l'Union pour la Méditerranée, la Syrie fait partie... Ce n'est pas B. Al-Assad qui est en cause, c'est la Syrie qui est un Etat méditerranée, qui fait partie du processus de Barcelone, qui est le système de coopération entre les Etats méditerranéens et l'Union européenne, qui aujourd'hui est rehaussé par l'Union pour la Méditerranée. Donc on continue avec les mêmes. B. Al-Assad n'est pas le seul invité, il n'y a pas de tapis rouge, il n'est pas l'invité d'honneur, c'est B. Ki-Moon. Ceux qui défileront sur les Champs Elysées ce seront des Casques Bleus, les soldats de la paix. Donc il n'est qu'un invité parmi une quarantaine d'autres. Donc, là-dessus, je pense qu'il n'y a pas lieu de comparer...
Est-ce que Kadhafi et Bouteflika viendront ? Vous avez des informations ? Bouteflika pour l'instant a réservé sa réponse....
Oui, Bouteflika on ne sait pas encore. Le colonel, vous le connaissez, il a donné son opinion, je crois.
Oui, et alors ?
Que voulez-vous que je vous dise ? On fera quand même l'Union pour la Méditerranée.
Sans lui ?
On continuera.
On parle beaucoup de ce voyage de N. Sarkozy en Israël, vous étiez en Israël il y a huit jours, je crois, vous n'êtes d'ailleurs pas dans les trois avions qui sont partis pour Israël, mais parce que vous y êtes allée auparavant...
J'étais partie avant, oui.
Alors, le soldat G. Shalit, va-t-il être libéré ?
C'est le voeu que nous formons.
Vous avez demandé, je ne sais pas, à l'Autorité palestinienne, qui ne le détient pas puisqu'il est aux mains du Hamas mais...
C'est un voeu qui a été formulé, bien évidemment. Mais les Israéliens souhaitent s'occuper eux-mêmes directement du cas du soldat Shalit, nous leur faisons totalement confiance...
Parce qu'il est aussi français, il faut le rappeler...
C'est un soldat franco-israélien, c'est vrai. Je crois savoir que le Président Sarkozy rencontrera une partie de sa famille pendant son déplacement. Donc, il aura l'occasion de dire ce qu'il en pense. Mais on a rencontré, enfin le Quai d'Orsay a déjà reçu son père Noam Shalit il y a plusieurs mois de cela. Nous suivons cette affaire-là très attentivement.
Le 18, je crois que le Dalaï Lama va venir en France pendant les Jeux Olympiques de Pékin, c'est cela ?
Je ne sais pas encore la date précise, mais...
On dit le 18, 19, 20 août.
Il y avait eu des annonces qui avaient été faites en ce sens.
Vous confirmez ?
On le confirmera quand la réalité sera là.
Vous soutenez sa visite ou... ?
Oui, pourquoi pas. S'il veut venir en France, j'ai déjà dit, je n'ai pas changé de position...
Vous le recevrez ?
Volontiers. C'est ce qu'il y a de plus normal, c'est un chef spirituel.
Comme un chef d'Etat ?
C'est un chef spirituel. Pour l'instant, le Tibet n'est pas un Etat. Le Tibet fait partie de la Chine donc ce sera en tant que chef spirituel. J'en serais très honorée, s'il y consentait, bien évidemment.
N. Sarkozy va-t-il assister à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Pékin ?
Cette décision lui appartient, il le dira au moment où il le souhaitera.
Et il le dira quand ? Quand la France prendra la présidence de l'Union européenne, peut-être ?
C'est à lui de le dire, je n'en sais rien, je ne vais pas m'avancer.
Est-ce que la Chine, oui, est-ce que la Chine a évolué depuis les événements dont on a tant parlés, selon vous ?
Je crois qu'il y a eu une certaine évolution dans la mesure où les sessions de dialogue entre les autorités chinoises et puis les Tibétains ont repris, en tout cas les émissaires du Dalaï Lama. Il y a eu déjà deux sessions, une autre va s'ouvrir, et donc, c'est ce que nous avions souhaité, c'est ce que nous avions demandé. Et je crois que c'est une bonne chose. D'après ce que l'on sait, les émissaires du Dalaï Lama s'étaient montrés assez satisfaits de la teneur de ce dialogue et de sa reprise.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 23 juin 2008