Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Nous voici arrivés au terme de cette journée. Vous voudrez bien pardonner aux organisateurs un respect approximatif des horaires. Mais ce retard pris sur la programmation de la journée, chacun l'a bien compris, s'explique largement par la masse d'informations et la densité des échanges qui ont eu lieu entre les participants aux tables rondes et le dialogue avec la salle.
Je tiens à remercier tout particulièrement Xavier Darcos, Martin Hirsch, Laurent Wauquiez, André Santini et Christine Boutin, dont la seule présence montre à quel point la politique du handicap est transversale et témoigne de la mobilisation totale du Gouvernement pour cette politique.
Je souhaite remercier également les Parlementaires, les Présidents de Conseil Général, les Présidents et membres d'associations représentant tous les grands acteurs de cette politique, les responsables d'entreprise, les responsables des caisses d'assurance maladie et d'allocations familiales, les dirigeants de la CNSA, de l'AGEFIPH et du FIPHFP qui ont participé à nos débats.
Je voudrais également remercier tout spécialement nos témoins, Sophie Baché-Cougnon, Sabine Peltier, Blandine Accary et jacques Zeintoun. Accepter de venir partager son expérience avec un aussi vaste auditoire sur ce qui touche au plus profond et au plus sensible de son existence est une décision courageuse. Merci à nos témoins d'avoir accepté ce défi.
Merci aussi à ceux, notamment aux agents de la DICOM et à notre partenaire, qui ont contribué au succès de l'organisation de cette journée, programmée dans des délais très brefs.
Merci enfin à vous tous, qui avez pris de votre temps pour réfléchir avec nous à ce que sera demain, et pour les trois prochaines années, la politique du handicap. J'espère que vous repartez vers votre quotidien avec la conviction que vos préoccupations sont comprises et que le Gouvernement continuera à s'investir pour améliorer la vie des personnes handicapées, que ce soit en termes de compensation, d'accessibilité, de scolarisation, d'emploi et de ressources.
Ce chantier, nous ne le menons pas de manière isolée. Il s'inscrit aussi dans un grand plan d'action européen pour améliorer la situation des personnes handicapées dans l'Union Européenne. Depuis 2003 en effet, la Communauté européenne s'est engagée dans une stratégie qui vise à faire de l'égalité des chances une réalité pour les personnes handicapées. En 2007, l'Union et la grande majorité de ses états membres ont par ailleurs signé ensemble la Convention des Nations Unies relatives aux droits des personnes handicapées, réaffirmant que la question du handicap relève des droits de l'homme.
La Présidence slovène quant à elle s'est fortement mobilisée sur le thème du handicap. Grâce à elle, le Conseil Emploi, Politique sociale, Santé et Consommateurs a adopté, le 29 février dernier, une résolution sur la situation des personnes handicapées dans l'Union qui définit un plan d'action européen pour les personnes handicapées 2008-2009. Dans le cadre des priorités qui ont été retenues pour cette période, l'accessibilité a été désignée comme un objectif prioritaire aux fins de l'inclusion active et de l'accès aux droits.
La Présidence française aura à coeur de prolonger les travaux de la Présidence slovène avec, je l'espère, le même succès. Elle le fera en étroite collaboration avec la République tchèque et la Suède, membre du même trio, avec lesquels elle partage, sur la question du handicap, une très forte communauté de vues. Je veux souligner, en effet, que la continuité d'action est essentielle, face à des défis qui nous engagent dans la durée et qui demandent une action coordonnée.
La France abordera le sujet du handicap lors de deux manifestations de sa présidence :
- la conférence sur la scolarisation des enfants handicapés des 29 et 30 octobre 2008, qui évoquera notamment les questions de l'environnement humain et professionnel nécessaire aux élèves handicapés, de la formation des enseignants et personnels d'encadrement, et devrait permettre d'esquisser les convergences possibles pour la scolarisation des élèves handicapés en Europe,
- le sommet de l'égalité des chances des 29 et 30 septembre prochains, qui a pour ambition d'établir un diagnostic sur les discriminations en Europe pour s'interroger ensuite sur le rôle des différents acteurs et les outils disponibles ou nécessaires pour aboutir à une réelle égalité des chances. Ce sommet, désormais annuel, sera l'occasion, pour la Présidence Française, d'afficher son soutien à la lutte contre tous les motifs de discrimination, et en particulier celui du handicap. Et le Gouvernement souhaite pouvoir ouvrir la voie à des avancées significatives au plan européen.
A ces deux rendez-vous européens importants, il faut ajouter, les 28 et 29 octobre, l'organisation d'un forum des Services Sociaux d'intérêt général sur le thème : comment garantir l'accès de tous à des Services sociaux d'intérêt général de qualité. La France s'engagera résolument sur cette question car elle soutient la nécessité de reconnaître les spécificités des services sociaux d'intérêt général en prenant en compte leur diversité et leurs particularités. Pour notre pays, les enjeux sont considérables puisqu'ils impactent la possibilité de maintenir les outils de financement et de régulation actuels de notre politique sociale qui visent à assurer la protection des personnes les plus vulnérables. La Présidence Française s'est fixée deux objectifs : d'une part poursuivre les travaux relatifs au cadre juridique des SSIG et d'autre part engager des travaux relatifs à la qualité des SSIG en vue de l'élaboration d'un cadre européen de qualité.
Par ailleurs, la Présidence française soutiendra les initiatives que la Commission se déclarera prête à prendre, dans le cadre de sa communication attendue pour le 25 juin prochain, en faveur de la lutte contre les discriminations.
Comme vous le voyez, les réflexions que nous avons pu conduire au niveau national s'inscrivent désormais dans un cadre plus global où il est essentiel que notre pays se montre très présent. La Présidence Française de l'Union Européenne va, pour les six mois à venir, nous en donner l'opportunité. Le Gouvernement compte bien s'en saisir et faire avancer la cause du handicap à ce niveau également .
Je vous remercie.Source http://www.travail-solidarite.gouv.fr, le 12 juin 2008