Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Mes chers collègues Sénatrices et Sénateurs,
Messieurs les Chefs d'Etat major, Monsieur le Directeur général de la Gendarmerie nationale,
Messieurs les Officiers généraux,
Mesdames et Messieurs les Officiers supérieurs,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Permettez-moi de souhaiter à chacune et à chacun d'entre vous une très chaleureuse bienvenue dans les Salons de la Présidence du Sénat pour cette réception que j'ai souhaité organiser à l'occasion de la deuxième session des stages d'immersion des sénateurs dans les forces armées.
Monsieur le Ministre,
Au mois de septembre 2006, j'avais proposé à Madame Michèle Alliot-Marie, Ministre de la Défense à l'époque, en liaison avec le Bureau du Sénat et notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, d'accueillir au sein des forces armées des sénatrices et des sénateurs, pour ce que nous appelons, ici au Sénat, des « stages d'immersion ».
C'est avec le même enthousiasme que le Ministre de la Défense a accepté de prolonger cette expérience et ce nouveau terrain d'ouverture pour les sénateurs, malgré les lourdes contraintes qui pèsent sur les armées. Je vous en remercie chaleureusement.
Cette action s'inscrit, vous le savez, dans la démarche dynamique que j'ai engagée depuis 1998 afin d'ouvrir largement le Sénat sur l'extérieur et sur notre société dans toutes ses dimensions. C'est ainsi que plus de 250 stages d'immersion en entreprise, et plus de 100 stages dans les institutions judiciaires ont, à ce jour, pu être accomplis par mes collègues.
J'ai ainsi voulu que les sénatrices et sénateurs issus de tous les groupes politiques -et volontaires bien évidemment !-puissent également effectuer un stage dans une unité militaire de leur choix, dans l'armée de Terre, la Marine, l'armée de l'Air ou dans la Gendarmerie nationale, ainsi que dans des unités interarmées.
Je sais que l'accueil d'un parlementaire au sein d'une unité militaire opérationnelle, durant plusieurs jours, n'est pas dénué de toute contrainte mais les militaires ont su, une nouvelle fois, relever ce défi et donner le meilleur d'eux mêmes dans ces échanges aussi directs qu'utiles, - c'est ma conviction - aux uns comme aux autres.
Au-delà des Chefs d'états-majors et du Directeur général de la Gendarmerie nationale, dont je salue très cordialement la présence aujourd'hui, et des chefs d'unités qui nous ont fait l'amitié de répondre à notre invitation, je vous demande, Monsieur le Ministre, de bien vouloir transmettre à toutes celles et à tous ceux qui ont participé à la pleine réussite de ces stages mes plus sincères remerciements, ma vive gratitude, et mes félicitations les plus chaleureuses.
Je ne crois pas, en effet, trahir le sentiment général de mes collègues -ils auront l'occasion de le dire eux-mêmes dans quelques instants- en vous exprimant, Monsieur le Ministre, la reconnaissance renouvelée du Sénat tout entier pour la très grande qualité des stages organisés à l'occasion de cette deuxième session et le grand professionnalisme avec lequel ils ont été organisés.
Depuis février 2007, plus d'une vingtaine de sénatrices et sénateurs sont allés à la rencontre de différentes unités, sur terre, en mer, dans les airs, ou au sein de la Gendarmerie.
Depuis le lancement de cette opération, ce sont donc près de cinquante stages qui auront ainsi été organisés. Permettez-moi de saluer ce succès collectif. Nous pouvons tous, je crois, nous réjouir de cette réussite.
Les résultats positifs et l'intérêt suscité par ces stages illustrent l'importance croissante que le Sénat, assemblée parlementaire à part entière, attache aux enjeux de défense et de sécurité. Je suis convaincu que l'instauration d'un dialogue permanent entre le Parlement et les armées est nécessaire et indispensable. Pourquoi ?
Pour au moins trois raisons.
Première raison : la représentation nationale qui vote le budget de la Nation, donc celui des armées, doit -bien sûr - avoir le niveau d'information le plus pertinent possible pour faire des choix éclairés.
Ces stages répondent en partie à cet objectif, encore plus important aujourd'hui avec la mise en place de la loi organique relative aux lois de finances, appelée plus couramment LOLF.
Ces expériences vécues sur le terrain permettent de consolider les connaissances des sénatrices et des sénateurs et de nourrir leur réflexion en matière de défense. Elles leur donnent aussi les informations nécessaires pour mieux légiférer.
Deuxième raison : il est essentiel de faire vivre le lien Armée-Nation, élément central de la cohésion nationale, à laquelle nous sommes particulièrement attachés au Sénat.
Après le choix de la professionnalisation des armées fait en 1996 par le Président de la République, Jacques Chirac, nos armées ont vécu un bouleversement profond, tant dans leur mode d'organisation et de fonctionnement que dans leur manière de penser. Depuis douze ans maintenant, nos armées ont fait preuve d'une capacité d'adaptation extraordinaire : c'est une vraie et belle réussite. Il est important que les élus de la nation soient au fait de ces changements menés avec détermination et efficacité, dans un cadre - nous le savons - particulièrement contraignant.
Troisième raison : dans un contexte mondial marqué par l'apparition de nouvelles menaces et de fortes tensions, le politique est évidemment concerné au premier chef par ces sujets majeurs qui influent directement sur la sécurité de nos concitoyens.
Pour toutes ces raisons, la mise en place d'une relation plus dense et d'échanges pragmatiques et constructifs avec les armées prend tout son sens, et ce d'autant plus que le visage de la Défense française est aujourd'hui en pleine mutation.
Le Président de la République, chef des armées, a présenté la semaine dernière le Livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale qui définit, pour les quinze années à venir, la nouvelle politique de défense de la France pour doter notre pays des moyens nécessaires pour faire face aux nouvelles menaces.
Le Président de la République a souhaité que le Parlement soit un acteur à part entière dans cette analyse essentielle pour notre pays. Au sein de cette commission du Livre blanc, qui s'est réunie à plusieurs reprises au Sénat, figuraient plusieurs parlementaires.
C'est la preuve que les lignes sont en train de bouger. Je m'inscris pleinement dans cette démarche d'associer le Parlement à la définition de choix stratégiques qui concernent directement la protection de nos concitoyens. Aujourd'hui même, le Gouvernement présentera le Livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale au Parlement : ce geste est bien un nouveau signe d'une collaboration plus étroite entre le Gouvernement et le Parlement sur les questions de Défense.
De même, le projet de loi constitutionnelle de modernisation des institutions de la Ve République, que le Sénat vient d'examiner, participe également, et de manière incontestable, à renforcer les prérogatives du Parlement dans le domaine de la défense.
En donnant des droits nouveaux au Parlement, en prévoyant notamment l'instauration d'un droit d'information du Parlement sur les interventions des forces armées françaises à l'étranger et d'un vote d'autorisation de leur prolongation au-delà d'une certaine durée, ce projet de loi constitutionnelle fera du Parlement un acteur incontournable de la politique de Défense de la France. Nous nous en réjouissons.
Soyez certains que, pour ma part, je veillerai scrupuleusement à ce que le Sénat participe activement et apporte son expertise reconnue aux débats dans le domaine de la Défense.
Permettez-moi, en concluant, tout d'abord, de saluer l'action du Ministre de la Défense qui, depuis un an, met toute son énergie à défendre les intérêts de nos armées malgré un contexte difficile. Je formulerai enfin le voeu que ces stages d'immersion des sénateurs dans les forces armées s'installent au cours des prochaines années dans la durée et qu'ils se poursuivent dans le même état d'esprit, ouvert et constructif, qui a présidé aux premiers de ces stages.
Afin de ne pas prolonger cette cérémonie qui doit, après l'intervention du Ministre, voir mes collègues témoigner de leur expérience, je terminerai en renouvelant mes plus sincères remerciements à toutes celles et tous ceux qui ont fait de ces stages dans les forces armées une belle réussite prometteuse.
Je vous remercie.Source http://www.senat.fr, le 30 juin 2008
Mes chers collègues Sénatrices et Sénateurs,
Messieurs les Chefs d'Etat major, Monsieur le Directeur général de la Gendarmerie nationale,
Messieurs les Officiers généraux,
Mesdames et Messieurs les Officiers supérieurs,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Permettez-moi de souhaiter à chacune et à chacun d'entre vous une très chaleureuse bienvenue dans les Salons de la Présidence du Sénat pour cette réception que j'ai souhaité organiser à l'occasion de la deuxième session des stages d'immersion des sénateurs dans les forces armées.
Monsieur le Ministre,
Au mois de septembre 2006, j'avais proposé à Madame Michèle Alliot-Marie, Ministre de la Défense à l'époque, en liaison avec le Bureau du Sénat et notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, d'accueillir au sein des forces armées des sénatrices et des sénateurs, pour ce que nous appelons, ici au Sénat, des « stages d'immersion ».
C'est avec le même enthousiasme que le Ministre de la Défense a accepté de prolonger cette expérience et ce nouveau terrain d'ouverture pour les sénateurs, malgré les lourdes contraintes qui pèsent sur les armées. Je vous en remercie chaleureusement.
Cette action s'inscrit, vous le savez, dans la démarche dynamique que j'ai engagée depuis 1998 afin d'ouvrir largement le Sénat sur l'extérieur et sur notre société dans toutes ses dimensions. C'est ainsi que plus de 250 stages d'immersion en entreprise, et plus de 100 stages dans les institutions judiciaires ont, à ce jour, pu être accomplis par mes collègues.
J'ai ainsi voulu que les sénatrices et sénateurs issus de tous les groupes politiques -et volontaires bien évidemment !-puissent également effectuer un stage dans une unité militaire de leur choix, dans l'armée de Terre, la Marine, l'armée de l'Air ou dans la Gendarmerie nationale, ainsi que dans des unités interarmées.
Je sais que l'accueil d'un parlementaire au sein d'une unité militaire opérationnelle, durant plusieurs jours, n'est pas dénué de toute contrainte mais les militaires ont su, une nouvelle fois, relever ce défi et donner le meilleur d'eux mêmes dans ces échanges aussi directs qu'utiles, - c'est ma conviction - aux uns comme aux autres.
Au-delà des Chefs d'états-majors et du Directeur général de la Gendarmerie nationale, dont je salue très cordialement la présence aujourd'hui, et des chefs d'unités qui nous ont fait l'amitié de répondre à notre invitation, je vous demande, Monsieur le Ministre, de bien vouloir transmettre à toutes celles et à tous ceux qui ont participé à la pleine réussite de ces stages mes plus sincères remerciements, ma vive gratitude, et mes félicitations les plus chaleureuses.
Je ne crois pas, en effet, trahir le sentiment général de mes collègues -ils auront l'occasion de le dire eux-mêmes dans quelques instants- en vous exprimant, Monsieur le Ministre, la reconnaissance renouvelée du Sénat tout entier pour la très grande qualité des stages organisés à l'occasion de cette deuxième session et le grand professionnalisme avec lequel ils ont été organisés.
Depuis février 2007, plus d'une vingtaine de sénatrices et sénateurs sont allés à la rencontre de différentes unités, sur terre, en mer, dans les airs, ou au sein de la Gendarmerie.
Depuis le lancement de cette opération, ce sont donc près de cinquante stages qui auront ainsi été organisés. Permettez-moi de saluer ce succès collectif. Nous pouvons tous, je crois, nous réjouir de cette réussite.
Les résultats positifs et l'intérêt suscité par ces stages illustrent l'importance croissante que le Sénat, assemblée parlementaire à part entière, attache aux enjeux de défense et de sécurité. Je suis convaincu que l'instauration d'un dialogue permanent entre le Parlement et les armées est nécessaire et indispensable. Pourquoi ?
Pour au moins trois raisons.
Première raison : la représentation nationale qui vote le budget de la Nation, donc celui des armées, doit -bien sûr - avoir le niveau d'information le plus pertinent possible pour faire des choix éclairés.
Ces stages répondent en partie à cet objectif, encore plus important aujourd'hui avec la mise en place de la loi organique relative aux lois de finances, appelée plus couramment LOLF.
Ces expériences vécues sur le terrain permettent de consolider les connaissances des sénatrices et des sénateurs et de nourrir leur réflexion en matière de défense. Elles leur donnent aussi les informations nécessaires pour mieux légiférer.
Deuxième raison : il est essentiel de faire vivre le lien Armée-Nation, élément central de la cohésion nationale, à laquelle nous sommes particulièrement attachés au Sénat.
Après le choix de la professionnalisation des armées fait en 1996 par le Président de la République, Jacques Chirac, nos armées ont vécu un bouleversement profond, tant dans leur mode d'organisation et de fonctionnement que dans leur manière de penser. Depuis douze ans maintenant, nos armées ont fait preuve d'une capacité d'adaptation extraordinaire : c'est une vraie et belle réussite. Il est important que les élus de la nation soient au fait de ces changements menés avec détermination et efficacité, dans un cadre - nous le savons - particulièrement contraignant.
Troisième raison : dans un contexte mondial marqué par l'apparition de nouvelles menaces et de fortes tensions, le politique est évidemment concerné au premier chef par ces sujets majeurs qui influent directement sur la sécurité de nos concitoyens.
Pour toutes ces raisons, la mise en place d'une relation plus dense et d'échanges pragmatiques et constructifs avec les armées prend tout son sens, et ce d'autant plus que le visage de la Défense française est aujourd'hui en pleine mutation.
Le Président de la République, chef des armées, a présenté la semaine dernière le Livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale qui définit, pour les quinze années à venir, la nouvelle politique de défense de la France pour doter notre pays des moyens nécessaires pour faire face aux nouvelles menaces.
Le Président de la République a souhaité que le Parlement soit un acteur à part entière dans cette analyse essentielle pour notre pays. Au sein de cette commission du Livre blanc, qui s'est réunie à plusieurs reprises au Sénat, figuraient plusieurs parlementaires.
C'est la preuve que les lignes sont en train de bouger. Je m'inscris pleinement dans cette démarche d'associer le Parlement à la définition de choix stratégiques qui concernent directement la protection de nos concitoyens. Aujourd'hui même, le Gouvernement présentera le Livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale au Parlement : ce geste est bien un nouveau signe d'une collaboration plus étroite entre le Gouvernement et le Parlement sur les questions de Défense.
De même, le projet de loi constitutionnelle de modernisation des institutions de la Ve République, que le Sénat vient d'examiner, participe également, et de manière incontestable, à renforcer les prérogatives du Parlement dans le domaine de la défense.
En donnant des droits nouveaux au Parlement, en prévoyant notamment l'instauration d'un droit d'information du Parlement sur les interventions des forces armées françaises à l'étranger et d'un vote d'autorisation de leur prolongation au-delà d'une certaine durée, ce projet de loi constitutionnelle fera du Parlement un acteur incontournable de la politique de Défense de la France. Nous nous en réjouissons.
Soyez certains que, pour ma part, je veillerai scrupuleusement à ce que le Sénat participe activement et apporte son expertise reconnue aux débats dans le domaine de la Défense.
Permettez-moi, en concluant, tout d'abord, de saluer l'action du Ministre de la Défense qui, depuis un an, met toute son énergie à défendre les intérêts de nos armées malgré un contexte difficile. Je formulerai enfin le voeu que ces stages d'immersion des sénateurs dans les forces armées s'installent au cours des prochaines années dans la durée et qu'ils se poursuivent dans le même état d'esprit, ouvert et constructif, qui a présidé aux premiers de ces stages.
Afin de ne pas prolonger cette cérémonie qui doit, après l'intervention du Ministre, voir mes collègues témoigner de leur expérience, je terminerai en renouvelant mes plus sincères remerciements à toutes celles et tous ceux qui ont fait de ces stages dans les forces armées une belle réussite prometteuse.
Je vous remercie.Source http://www.senat.fr, le 30 juin 2008