Texte intégral
Le lancement des Processus de Goma et de Nairobi a été un signal encourageant vers une résolution durable de la crise dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). Nous soutenons la Conférence de Goma, ainsi que le plan de stabilisation mis en place par la MONUC.
Nous restons toutefois préoccupés par la situation humanitaire, qui reste très dégradée, et la poursuite des violences à l'encontre de la population civile, en particulier les femmes victimes de violences sexuelles.
Ce sont les messages que nous avons fait passer au président Kabila à l'occasion de sa visite officielle en France les 16 et 17 juillet 2008.
Nous sommes, en étroite concertation avec nos principaux partenaires, très impliqués dans le soutien à la sortie de crise dans l'Est, que ce soit à titre bilatéral ou dans les enceintes multilatérales :
- le ministre des Affaires étrangères et européennes, M. Bernard Kouchner, s'est rendu à Goma le 26 janvier dernier ; la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et aux Droits de l'Homme, Mme Rama Yade, était pour sa part à Goma et Bukavu les 8-9 juin 2008.
- Notre présence politique a été renforcée dans l'Est, par la création d'un bureau d'ambassade à Goma.
- Au Conseil de sécurité des Nations unies, la France a joué un rôle de premier plan dans l'adoption le 13 mars 2008 de la résolution 1804 consacrée à la lutte contre les FDLR et le lancement des discussions en vue de sanctionner de nouveaux responsables des FDLR.
- A Bruxelles, la France a soutenu le renforcement de l'action de l'Union Européenne dans l'Est du pays, notamment à travers ses missions PESD-EUPOL (soutien à police congolaise) et EUSEC (soutien à l'armée congolaise).
Dans le domaine humanitaire, la France soutient l'action des ONG et des agences spécialisées des Nations unies (PAM, HCR). Face à l'urgence de la situation, nous avons triplé notre contribution en 2007, la portant à 5,5 millions d'euros (ce qui fait de la RDC le 1er pays bénéficiaire de l'aide alimentaire française en 2007). Pour 2008, 5,3 millions d'euros sont d'ores et déjà disponibles (3 millions d'euros pour l'aide alimentaire au PAM et aux ONG, 0,3 millions d'euros pour le HCR, 2 millions d'euros pour le soutien à des projets d'ONG dans l'Est). La France apporte notamment un soutien financier à l'hôpital de Panzi, dans l'Est du pays, spécialisé dans la lutte contre les violences sexuelles faites aux femmes. Plus largement, la France a lancé en mars dernier, en coopération avec Médecins du Monde, un important programme d'actions transversales de lutte contre les violences faites aux femmes menées dans 29 pays, dont la République démocratique du Congo.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 30 juillet 2008