Texte intégral
R. Sicard.- Beaucoup de Français sont en vacances et ils ont le sentiment que les prix augmentent beaucoup. Est-ce que cela correspond aux chiffres de l'inflation que vous allez nous annoncer ce matin ?
Après plusieurs mois consécutifs de hausse, le chiffre de juillet montre une stabilisation. En fait, on est à moins 0,2 % sur le mois de juillet, mais sur le cumul annuel, on est à 3,6 %, c'est-à-dire la même tendance que celle observée en juin. Alors c'est important, parce que, comme je vous l'avais indiqué depuis plusieurs mois, on a eu une augmentation et la stabilisation à laquelle nous avons à faire face actuellement nous laisse penser que le pic d'inflation est derrière nous. Pourquoi nous pensons ça ? D'abord parce qu'on s'aperçoit que les prix des matières premières, un certain nombre de biens sont en train de baisser.
Le pétrole notamment...
Le pétrole notamment, 20 % en moins de trois semaines. Mais il faut rester extrêmement prudents compte tenu de la volatilité. Cela dit, c'est une bonne nouvelle pour les Français. Nos concitoyens qui vont revenir de vacances ce week-end du 15 août, vont par exemple payer leur gasoil, 12 centimes d'euros moins chers que quand ils sont partis en vacances, 8 centimes d'euros de moins leur essence, donc ça c'est plutôt une bonne nouvelle. Mais deuxième élément, on a les matières premières alimentaires qui ont entamé un processus de baisse important, mais qui met toujours un certain temps à être répercuté auprès des produits finis, ceux que l'on trouve dans les magasins. Cela avait été le cas à la hausse, ce sera donc le cas à la baisse dans les prochains mois. Et puis, dernier élément, vous savez que nous avons voté cet été avec C. Lagarde, nous avons fait voter par le Parlement une loi importante, la loi de modernisation de l'économie, qui va permettre, de négocier entre fournisseurs et distributeurs. En gros, d'aligner...
Elle n'est pas encore appliquée, elle sera appliquée en septembre.
Non, elle sera promulguée à la fin de l'été et avant la fin de l'année. Nous en attendons les effets sur les prix, parce que nous avons mis en place une loi qui va aligner la France sur les grands pays européens. Et vous savez que la France est 6 à 7 % plus cher que les autres pays européens, donc nous attendons un réajustement des prix. Mais nous pensons que le pic d'inflation est derrière nous.
Mais comment vous expliquez que les Français ont le sentiment que les prix augmentent, alors que les indices montrent qu'ils baissent. Est-ce que les indices sont vraiment fiables ?
D'abord ils augmentent, 3,6 %, ce n'est pas une baisse. Deuxièmement, vous savez, c'est un éternel débat, quand cela monte, on s'en rend compte très fortement, quand cela baisse on s'en rend moins compte. Et dans un panier d'achat, il y a des variétés de biens et de services qui font que certains augmentent fortement, d'autres peuvent baisser.
Mais est-ce que l'indice est vraiment fiable, c'est ça la question ?
Ensuite, c'est une question que nous nous sommes posés avec C. Lagarde et nous avons mis en place un groupe de travail qui nous a fait des préconisations et nous avons décidé de mettre en place des indices sectoriels, des indices par typologie d'achat. C'est-à-dire que dorénavant, nous pourrons comptabiliser l'inflation pour, par exemple, un ménage avec deux enfants. Ce n'est pas du tout la même chose, le panier d'achat d'un ménage avec deux enfants, que celui d'un retraité ou d'un jeune célibataire. On voit bien qu'on a des comportements d'achat qui sont très différents, qui ont un impact sur les dépenses et donc sur la perception de l'inflation.
Il y a un prix qui va augmenter, c'est celui du gaz, il y en a un autre, c'est celui de l'électricité et ça, ce sera le 15 août. Ce n'est pas très bon pour le pouvoir d'achat...
Ce n'est pas très bon pour le pouvoir d'achat, en même temps, la préoccupation du Gouvernement dans cette augmentation, cela a été la prise en compte du pouvoir d'achat. D'abord, il faut bien séparer les deux sujets. L'électricité, vous savez que les Français ont parfois tendance à oublier que nous payons l'électricité en France environ 20 % moins chère que l'ensemble des pays européens. On est les Européens qui payent le moins cher notre électricité. Alors en même temps, quand on vous annonce une hausse de 2 %, vous dites "ah c'est quand même 2 % de plus". J'observe qu'EDF nous avait demandé une hausse de 3,6 %, comme d'ailleurs le contrat de service public le permet, c'est-à-dire le taux d'inflation. Nous avons pris en compte la donne, pouvoir d'achat et nous avons limité cette hausse à 2 %. Deuxième élément, nous avons souhaité étendre le nombre de bénéficiaires du tarif social de l'électricité. Ils sont actuellement, 1,1 million et dorénavant ils seront 2 millions environ de Français, 2 millions de ménages, puisque nous avons remonté le plafond de ressources pour bénéficier de ce tarif social de l'électricité.
C'est-à-dire qu'on leur remboursera une partie de la facture ?
Oui, c'est-à-dire qu'actuellement, le plafond de ressources c'était de 460 euros, il va passer à 621 euros et ces personnes bénéficieront d'une réduction de leur facture, réduction dégressive, qui au total permettra de baisser le montant de la facture d'électricité de 10 à 20 %. Alors le gaz, c'est un autre sujet, puisque nous ne sommes pas producteurs de gaz, donc nous sommes totalement dépendants de nos achats et donc de l'évolution du cours du gaz au niveau mondial.
Mais il est en train de baisser !
Alors, non, sauf que les achats de gaz se font sur des contrats de long terme. Vous savez que le gaz est indexé sur le prix du pétrole ; en un an, le pétrole a augmenté de 100 %, le prix du gaz en France, nous avons contenu sa hausse à moins de 10 %. Donc GDF-Suez a demandé une augmentation de 9 %. Le Gouvernement a tenu à contenir cette hausse à 5 %, pour que l'impact sur le pouvoir d'achat soit limité. C'est-à-dire qu'il y aura simplement la répercussion de l'augmentation de la matière première.
Vous faites ça le 15 août, ce n'est pas un peu prendre les Français en traite ? C'est ce que dit l'opposition.
Non. D'abord, il y a des hausses traditionnelles pendant l'été, en particulier techniques, parce qu'il y a un certain nombre de consultations. Et puis la bonne nouvelle pour le gaz, c'est que nous mettons en place quelque chose de nouveau, c'est le tarif social du gaz, même principe pour l'électricité. On estime qu'il devrait concerner 1,1 million de Français et cela leur permettra une réduction de leur facture, jusqu'à 118 euros par an, c'est-à-dire de l'ordre de 10 % de leur facture de gaz. Donc vous voyez, le Gouvernement a bien pris en compte la donne pouvoir d'achat en contenant les hausses dans un environnement international que l'on connaît et qui est difficile, d'augmentation de matières premières. Et deuxièmement, en mettant en place pour les plus démunis d'entre nous des tarifs sociaux préférentiels.
Sur un sujet très différent, la guerre entre la Russie et la Géorgie, N. Sarkozy part aujourd'hui à Moscou et en Géorgie. L'opposition dit qu'il aurait dû interrompre ses vacances un petit peu plus tôt...
Je crois que l'on ne peut pas faire le procès à la France de ne pas être intervenue depuis le début sur ce sujet. Notre pays se démène, en son nom propre, mais aussi au nom de l'Union européenne, depuis le début de cette crise.
Qu'est-ce que l'on peut espérer de la médiation de la France ?
Nous, nous maintenons notre position, c'est-à-dire la France, l'Union européenne, puisque N. Sarkozy a eu au téléphone hier un certain nombre de dirigeants européens - dont A. Merkel ou S. Berlusconi -, ce que nous souhaitons, c'est d'abord la cessation des hostilités et puis, deuxièmement, une sortie de crise.
Vous pensez que c'est possible ?
Nous avons eu des avancées hier avec la visite de B. Kouchner en Géorgie. Le président de la République est aujourd'hui en Russie, il sera ce soir à Tbilissi ; nous pensons qu'il y a une voie - et c'est nécessaire - avec la cessation des hostilités et d'autre part, la sortie de crise, un plan de sortie de crise qui permette la stabilité de cette région.
Le Dalaï Lama est en France, N. Sarkozy ne le rencontrera pas, cela lui vaut beaucoup de critiques.
D'abord le Dalaï Lama est en France pour une visite religieuse, d'un chef religieux. Il n'a pas demandé à rencontrer le président de la République et il a dit lui-même qu'il pensait que ce ne n'était pas forcément opportun, en ce moment - compte tenu des Jeux Olympiques - de rencontrer N. Sarkozy. Ils ont convenu d'un commun accord qu'ils se rencontreront avant la fin de l'année et il a tenu à rendre hommage au fait que la France a permis de renouer les fils du dialogue ente la Chine d'un côté et le Dalaï Lama de l'autre.
Est-ce que la France n'a pas cédé à la pression chinoise pour faire simple ?
Non, parce que la France, elle a pris une position logique depuis le début. Elle avait indiqué qu'elle jouerait les bons offices, si je puis dire, pour renouer les fils du dialogue entre la Chine et le Dalaï Lama. Il y a des contacts qui ont été pris et après l'été, il y aura des discussions entre les deux partis. D'autre part, N. Sarkozy avait dit qu'il prendrait sa décision, aussi par rapport à ces autres dirigeants européens, en tant que président de l'Union. Il l'a fait en étroite coopération avec l'ensemble des dirigeants européens.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 12 août 2008
Après plusieurs mois consécutifs de hausse, le chiffre de juillet montre une stabilisation. En fait, on est à moins 0,2 % sur le mois de juillet, mais sur le cumul annuel, on est à 3,6 %, c'est-à-dire la même tendance que celle observée en juin. Alors c'est important, parce que, comme je vous l'avais indiqué depuis plusieurs mois, on a eu une augmentation et la stabilisation à laquelle nous avons à faire face actuellement nous laisse penser que le pic d'inflation est derrière nous. Pourquoi nous pensons ça ? D'abord parce qu'on s'aperçoit que les prix des matières premières, un certain nombre de biens sont en train de baisser.
Le pétrole notamment...
Le pétrole notamment, 20 % en moins de trois semaines. Mais il faut rester extrêmement prudents compte tenu de la volatilité. Cela dit, c'est une bonne nouvelle pour les Français. Nos concitoyens qui vont revenir de vacances ce week-end du 15 août, vont par exemple payer leur gasoil, 12 centimes d'euros moins chers que quand ils sont partis en vacances, 8 centimes d'euros de moins leur essence, donc ça c'est plutôt une bonne nouvelle. Mais deuxième élément, on a les matières premières alimentaires qui ont entamé un processus de baisse important, mais qui met toujours un certain temps à être répercuté auprès des produits finis, ceux que l'on trouve dans les magasins. Cela avait été le cas à la hausse, ce sera donc le cas à la baisse dans les prochains mois. Et puis, dernier élément, vous savez que nous avons voté cet été avec C. Lagarde, nous avons fait voter par le Parlement une loi importante, la loi de modernisation de l'économie, qui va permettre, de négocier entre fournisseurs et distributeurs. En gros, d'aligner...
Elle n'est pas encore appliquée, elle sera appliquée en septembre.
Non, elle sera promulguée à la fin de l'été et avant la fin de l'année. Nous en attendons les effets sur les prix, parce que nous avons mis en place une loi qui va aligner la France sur les grands pays européens. Et vous savez que la France est 6 à 7 % plus cher que les autres pays européens, donc nous attendons un réajustement des prix. Mais nous pensons que le pic d'inflation est derrière nous.
Mais comment vous expliquez que les Français ont le sentiment que les prix augmentent, alors que les indices montrent qu'ils baissent. Est-ce que les indices sont vraiment fiables ?
D'abord ils augmentent, 3,6 %, ce n'est pas une baisse. Deuxièmement, vous savez, c'est un éternel débat, quand cela monte, on s'en rend compte très fortement, quand cela baisse on s'en rend moins compte. Et dans un panier d'achat, il y a des variétés de biens et de services qui font que certains augmentent fortement, d'autres peuvent baisser.
Mais est-ce que l'indice est vraiment fiable, c'est ça la question ?
Ensuite, c'est une question que nous nous sommes posés avec C. Lagarde et nous avons mis en place un groupe de travail qui nous a fait des préconisations et nous avons décidé de mettre en place des indices sectoriels, des indices par typologie d'achat. C'est-à-dire que dorénavant, nous pourrons comptabiliser l'inflation pour, par exemple, un ménage avec deux enfants. Ce n'est pas du tout la même chose, le panier d'achat d'un ménage avec deux enfants, que celui d'un retraité ou d'un jeune célibataire. On voit bien qu'on a des comportements d'achat qui sont très différents, qui ont un impact sur les dépenses et donc sur la perception de l'inflation.
Il y a un prix qui va augmenter, c'est celui du gaz, il y en a un autre, c'est celui de l'électricité et ça, ce sera le 15 août. Ce n'est pas très bon pour le pouvoir d'achat...
Ce n'est pas très bon pour le pouvoir d'achat, en même temps, la préoccupation du Gouvernement dans cette augmentation, cela a été la prise en compte du pouvoir d'achat. D'abord, il faut bien séparer les deux sujets. L'électricité, vous savez que les Français ont parfois tendance à oublier que nous payons l'électricité en France environ 20 % moins chère que l'ensemble des pays européens. On est les Européens qui payent le moins cher notre électricité. Alors en même temps, quand on vous annonce une hausse de 2 %, vous dites "ah c'est quand même 2 % de plus". J'observe qu'EDF nous avait demandé une hausse de 3,6 %, comme d'ailleurs le contrat de service public le permet, c'est-à-dire le taux d'inflation. Nous avons pris en compte la donne, pouvoir d'achat et nous avons limité cette hausse à 2 %. Deuxième élément, nous avons souhaité étendre le nombre de bénéficiaires du tarif social de l'électricité. Ils sont actuellement, 1,1 million et dorénavant ils seront 2 millions environ de Français, 2 millions de ménages, puisque nous avons remonté le plafond de ressources pour bénéficier de ce tarif social de l'électricité.
C'est-à-dire qu'on leur remboursera une partie de la facture ?
Oui, c'est-à-dire qu'actuellement, le plafond de ressources c'était de 460 euros, il va passer à 621 euros et ces personnes bénéficieront d'une réduction de leur facture, réduction dégressive, qui au total permettra de baisser le montant de la facture d'électricité de 10 à 20 %. Alors le gaz, c'est un autre sujet, puisque nous ne sommes pas producteurs de gaz, donc nous sommes totalement dépendants de nos achats et donc de l'évolution du cours du gaz au niveau mondial.
Mais il est en train de baisser !
Alors, non, sauf que les achats de gaz se font sur des contrats de long terme. Vous savez que le gaz est indexé sur le prix du pétrole ; en un an, le pétrole a augmenté de 100 %, le prix du gaz en France, nous avons contenu sa hausse à moins de 10 %. Donc GDF-Suez a demandé une augmentation de 9 %. Le Gouvernement a tenu à contenir cette hausse à 5 %, pour que l'impact sur le pouvoir d'achat soit limité. C'est-à-dire qu'il y aura simplement la répercussion de l'augmentation de la matière première.
Vous faites ça le 15 août, ce n'est pas un peu prendre les Français en traite ? C'est ce que dit l'opposition.
Non. D'abord, il y a des hausses traditionnelles pendant l'été, en particulier techniques, parce qu'il y a un certain nombre de consultations. Et puis la bonne nouvelle pour le gaz, c'est que nous mettons en place quelque chose de nouveau, c'est le tarif social du gaz, même principe pour l'électricité. On estime qu'il devrait concerner 1,1 million de Français et cela leur permettra une réduction de leur facture, jusqu'à 118 euros par an, c'est-à-dire de l'ordre de 10 % de leur facture de gaz. Donc vous voyez, le Gouvernement a bien pris en compte la donne pouvoir d'achat en contenant les hausses dans un environnement international que l'on connaît et qui est difficile, d'augmentation de matières premières. Et deuxièmement, en mettant en place pour les plus démunis d'entre nous des tarifs sociaux préférentiels.
Sur un sujet très différent, la guerre entre la Russie et la Géorgie, N. Sarkozy part aujourd'hui à Moscou et en Géorgie. L'opposition dit qu'il aurait dû interrompre ses vacances un petit peu plus tôt...
Je crois que l'on ne peut pas faire le procès à la France de ne pas être intervenue depuis le début sur ce sujet. Notre pays se démène, en son nom propre, mais aussi au nom de l'Union européenne, depuis le début de cette crise.
Qu'est-ce que l'on peut espérer de la médiation de la France ?
Nous, nous maintenons notre position, c'est-à-dire la France, l'Union européenne, puisque N. Sarkozy a eu au téléphone hier un certain nombre de dirigeants européens - dont A. Merkel ou S. Berlusconi -, ce que nous souhaitons, c'est d'abord la cessation des hostilités et puis, deuxièmement, une sortie de crise.
Vous pensez que c'est possible ?
Nous avons eu des avancées hier avec la visite de B. Kouchner en Géorgie. Le président de la République est aujourd'hui en Russie, il sera ce soir à Tbilissi ; nous pensons qu'il y a une voie - et c'est nécessaire - avec la cessation des hostilités et d'autre part, la sortie de crise, un plan de sortie de crise qui permette la stabilité de cette région.
Le Dalaï Lama est en France, N. Sarkozy ne le rencontrera pas, cela lui vaut beaucoup de critiques.
D'abord le Dalaï Lama est en France pour une visite religieuse, d'un chef religieux. Il n'a pas demandé à rencontrer le président de la République et il a dit lui-même qu'il pensait que ce ne n'était pas forcément opportun, en ce moment - compte tenu des Jeux Olympiques - de rencontrer N. Sarkozy. Ils ont convenu d'un commun accord qu'ils se rencontreront avant la fin de l'année et il a tenu à rendre hommage au fait que la France a permis de renouer les fils du dialogue ente la Chine d'un côté et le Dalaï Lama de l'autre.
Est-ce que la France n'a pas cédé à la pression chinoise pour faire simple ?
Non, parce que la France, elle a pris une position logique depuis le début. Elle avait indiqué qu'elle jouerait les bons offices, si je puis dire, pour renouer les fils du dialogue entre la Chine et le Dalaï Lama. Il y a des contacts qui ont été pris et après l'été, il y aura des discussions entre les deux partis. D'autre part, N. Sarkozy avait dit qu'il prendrait sa décision, aussi par rapport à ces autres dirigeants européens, en tant que président de l'Union. Il l'a fait en étroite coopération avec l'ensemble des dirigeants européens.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 12 août 2008