Texte intégral
Le Figaro : Le député P.S. de la Guadeloupe, Victorin Lurel, s'est ému cette semaine de la suppression annoncée du ministère de l'Outre-Mer. Qu'en est-il réellement ?
Yves Jégo : Les socialistes pratiquent à nouveau la caricature et l'amalgame. Voilà 10 ans au moins que l'on parle de la réorganisation de l'administration du ministère. Je suis bien décidé à faire cette réforme avec un objectif simple, celui de mieux répondre aux attentes des ultramarins. Il est regrettable que Victorin Lurel, qui colporte cette idée farfelue de suppression, participe ainsi à une entreprise de désinformation préjudiciable aux intérêts de nos Outre-mers. Nous n'allons rien supprimer mais nous allons tout réformer dans une souci de plus d'efficacité.
Le Figaro : Cette réorganisation ne risque-t-elle pas d'affaiblir, au contraire, vos marges de manoeuvres ?
Yves Jégo : Bien au contraire. Notre organisation date d'il y a 30 ans. Les besoins de nos Outre-mers ont changé. D'ailleurs, le manque de lisibilité de notre action était régulièrement dénoncé sur tous les bancs de la classe politique. C'est pour cela que la réorganisation administrative sera bouclée avant l'été afin d'être opérationnelle au 1er septembre. Je déplore que le Parti Socialiste soit devenu si conservateur en n'acceptant jamais l'idée que la réforme puisse être porteuse de progrès. Si je souhaite une administration mieux organisée, c'est pour garantir que les engagements présidentiels de Nicolas Sarkozy seront tenus et produiront des résultats visibles partout.
Le Figaro : Le maintien d'un Secrétariat d'Etat pour l'Outre-Mer est-il toujours une nécessité pour garantir l'action de l'Etat ?
Yves Jégo : Le Président de la République a souhaité qu'un ministre incarne l'Outre-mer. Le rattachement du Secrétariat d'Etat à l'Intérieur est d'ailleurs le meilleur signe de cette volonté et de l'attention du Chef de l'Etat et de tout le Gouvernement aux conditions de vie de nos compatriotes des trois océans. A ce titre, je suis un des rares Secrétaire d'Etat à siéger à tous les conseils des ministres. Dans cette logique je veux incarner une nouvelle proximité avec nos territoires. C'est pourquoi, par exemple, je me rends aujourd'hui à la Réunion pour une visite non programmée, dix jours seulement après mon premier déplacement sur l'île. Ces visites discrètes de travail seront régulières dans toutes nos collectivités. Pour moi, le Secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-mer doit être le lien permanent avec chacun de ces territoires et leurs habitants.
Le Figaro : Quels sont vos rapports avec votre ministre de tutelle, Michèle Alliot-Marie, et comment se font les arbitrages ?
Yves Jégo : Nos rapports sont excellents, faits de franchise et de cordialité. Je n'aime pas les conflits. Depuis mon arrivée, j'apprécie cette ambiance où chacun assume ses responsabilités avec son style propre mais dans un esprit étroit de solidarité avec les autres. Si j'osais une métaphore sportive, je vous dirais que le « pack Outre-mer » fonctionne bien.
Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 18 août 2008
Yves Jégo : Les socialistes pratiquent à nouveau la caricature et l'amalgame. Voilà 10 ans au moins que l'on parle de la réorganisation de l'administration du ministère. Je suis bien décidé à faire cette réforme avec un objectif simple, celui de mieux répondre aux attentes des ultramarins. Il est regrettable que Victorin Lurel, qui colporte cette idée farfelue de suppression, participe ainsi à une entreprise de désinformation préjudiciable aux intérêts de nos Outre-mers. Nous n'allons rien supprimer mais nous allons tout réformer dans une souci de plus d'efficacité.
Le Figaro : Cette réorganisation ne risque-t-elle pas d'affaiblir, au contraire, vos marges de manoeuvres ?
Yves Jégo : Bien au contraire. Notre organisation date d'il y a 30 ans. Les besoins de nos Outre-mers ont changé. D'ailleurs, le manque de lisibilité de notre action était régulièrement dénoncé sur tous les bancs de la classe politique. C'est pour cela que la réorganisation administrative sera bouclée avant l'été afin d'être opérationnelle au 1er septembre. Je déplore que le Parti Socialiste soit devenu si conservateur en n'acceptant jamais l'idée que la réforme puisse être porteuse de progrès. Si je souhaite une administration mieux organisée, c'est pour garantir que les engagements présidentiels de Nicolas Sarkozy seront tenus et produiront des résultats visibles partout.
Le Figaro : Le maintien d'un Secrétariat d'Etat pour l'Outre-Mer est-il toujours une nécessité pour garantir l'action de l'Etat ?
Yves Jégo : Le Président de la République a souhaité qu'un ministre incarne l'Outre-mer. Le rattachement du Secrétariat d'Etat à l'Intérieur est d'ailleurs le meilleur signe de cette volonté et de l'attention du Chef de l'Etat et de tout le Gouvernement aux conditions de vie de nos compatriotes des trois océans. A ce titre, je suis un des rares Secrétaire d'Etat à siéger à tous les conseils des ministres. Dans cette logique je veux incarner une nouvelle proximité avec nos territoires. C'est pourquoi, par exemple, je me rends aujourd'hui à la Réunion pour une visite non programmée, dix jours seulement après mon premier déplacement sur l'île. Ces visites discrètes de travail seront régulières dans toutes nos collectivités. Pour moi, le Secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-mer doit être le lien permanent avec chacun de ces territoires et leurs habitants.
Le Figaro : Quels sont vos rapports avec votre ministre de tutelle, Michèle Alliot-Marie, et comment se font les arbitrages ?
Yves Jégo : Nos rapports sont excellents, faits de franchise et de cordialité. Je n'aime pas les conflits. Depuis mon arrivée, j'apprécie cette ambiance où chacun assume ses responsabilités avec son style propre mais dans un esprit étroit de solidarité avec les autres. Si j'osais une métaphore sportive, je vous dirais que le « pack Outre-mer » fonctionne bien.
Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 18 août 2008