Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Nous avons voulu aujourd'hui être présents parmi vous à travers ce message : parce que votre combat contre le VIH/Sida est notre combat ; mais surtout pour vous dire notre profonde gratitude et notre reconnaissance pour votre engagement indéfectible en faveur de l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à la prise en charge ; et enfin pour partager votre détermination à lutter contre toutes les discriminations.
Vous, associations, militants et professionnels de la lutte contre l'épidémie, qui avez été parmi les premiers à vous mobiliser au niveau mondial, vous représentez parfaitement les valeurs humanistes et solidaires que la France souhaite porter.
Depuis maintenant plus de 10 ans, avec vous la France a fait de la lutte contre le sida un axe majeur de son action internationale. Elle apporte de manière forte une aide financière et structurelle dans la prise en charge de l'infection par le VIH à un niveau mondial, notamment pour la réalisation des Objectifs du développement du millénaire de l'OMS, pour lesquels sa contribution est passée de 77 millions d'euros en 2003, à 314 millions en 2007.
La France contribue aussi au financement du fonds mondial contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme à hauteur de 900 millions d'euros pour la période 2008-2010, dont 640 millions pour le VIH.
La France a également largement participé à la création d'UNITAID et de son programme international d'achat de médicaments, destinés au traitement du Sida, de la malaria et de la tuberculose.
De plus, elle s'est investie dans des actions bilatérales de soutien de programmes de lutte contre le VIH dans les pays en développement depuis 2002, par l'intermédiaire d'Ensemble pour une Solidarité Thérapeutique Hospitalière en Réseau (ESTHER), implanté dans 17 pays.
Pour être efficace, la lutte contre le Sida doit passer par un indispensable renforcement des systèmes de santé, grâce à la couverture du risque maladie et à la lutte contre la pénurie des ressources humaines.
Elle implique aussi de porter une attention particulière aux populations en situation de vulnérabilité et à celles les plus exposées à l'infection : populations en situation de pauvreté, populations migrantes, minorités sexuelles, usagers de drogues intraveineuses, travailleurs du sexe, populations carcérales, jeunes et enfants.
Nous savons que la stigmatisation des personnes et celle des minorités sexuelles constitue un véritable frein à la lutte contre l'épidémie, qu'il s'agisse de l'accès à la prévention, au dépistage ou aux soins. Des politiques courageuses, en particulier de réduction des risques et de promotion des méthodes de dépistage rapide, ouvrent la voie à des progrès marquants. Il convient aussi d'innover pour répondre à la dynamique de l'épidémie et à l'évolution des comportements et de l'environnement.
Cependant, le renforcement et la promotion des politiques de lutte contre l'épidémie ne doivent pas se faire au détriment de la confidentialité, de la prise en charge psychologique et du consentement libre et éclairé. Les choix liés au dépistage et à la prise en charge doivent rester entre les mains des personnes concernées.
Par ailleurs, la féminisation croissante de l'épidémie constitue un phénomène inquiétant. Il s'agit donc de poursuivre le développement et l'accès des moyens de prévention adaptés aux populations féminines. Nous connaissons la contribution majeure des femmes dans la prévention et la lutte contre l'épidémie et nous soutenons toute action qui concourt à affirmer leur place dans la société, comme par exemple les politiques de scolarisation.
La lutte contre la pandémie internationale doit reposer sur le respect de tous les droits, civils, culturels, politiques, économiques et sociaux, et sur le respect du droit au développement, en application des principes internationaux relatifs aux Droits de l'Homme : le droit à la libre circulation des personnes vivant avec le VIH s'inscrit dans ce cadre. C'est de notre point de vue un droit fondamental. C'est pourquoi la France plaide dans les instances internationales contre la discrimination des personnes vivant avec le VIH.
Nous vous remercions.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 août 2008
Nous avons voulu aujourd'hui être présents parmi vous à travers ce message : parce que votre combat contre le VIH/Sida est notre combat ; mais surtout pour vous dire notre profonde gratitude et notre reconnaissance pour votre engagement indéfectible en faveur de l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à la prise en charge ; et enfin pour partager votre détermination à lutter contre toutes les discriminations.
Vous, associations, militants et professionnels de la lutte contre l'épidémie, qui avez été parmi les premiers à vous mobiliser au niveau mondial, vous représentez parfaitement les valeurs humanistes et solidaires que la France souhaite porter.
Depuis maintenant plus de 10 ans, avec vous la France a fait de la lutte contre le sida un axe majeur de son action internationale. Elle apporte de manière forte une aide financière et structurelle dans la prise en charge de l'infection par le VIH à un niveau mondial, notamment pour la réalisation des Objectifs du développement du millénaire de l'OMS, pour lesquels sa contribution est passée de 77 millions d'euros en 2003, à 314 millions en 2007.
La France contribue aussi au financement du fonds mondial contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme à hauteur de 900 millions d'euros pour la période 2008-2010, dont 640 millions pour le VIH.
La France a également largement participé à la création d'UNITAID et de son programme international d'achat de médicaments, destinés au traitement du Sida, de la malaria et de la tuberculose.
De plus, elle s'est investie dans des actions bilatérales de soutien de programmes de lutte contre le VIH dans les pays en développement depuis 2002, par l'intermédiaire d'Ensemble pour une Solidarité Thérapeutique Hospitalière en Réseau (ESTHER), implanté dans 17 pays.
Pour être efficace, la lutte contre le Sida doit passer par un indispensable renforcement des systèmes de santé, grâce à la couverture du risque maladie et à la lutte contre la pénurie des ressources humaines.
Elle implique aussi de porter une attention particulière aux populations en situation de vulnérabilité et à celles les plus exposées à l'infection : populations en situation de pauvreté, populations migrantes, minorités sexuelles, usagers de drogues intraveineuses, travailleurs du sexe, populations carcérales, jeunes et enfants.
Nous savons que la stigmatisation des personnes et celle des minorités sexuelles constitue un véritable frein à la lutte contre l'épidémie, qu'il s'agisse de l'accès à la prévention, au dépistage ou aux soins. Des politiques courageuses, en particulier de réduction des risques et de promotion des méthodes de dépistage rapide, ouvrent la voie à des progrès marquants. Il convient aussi d'innover pour répondre à la dynamique de l'épidémie et à l'évolution des comportements et de l'environnement.
Cependant, le renforcement et la promotion des politiques de lutte contre l'épidémie ne doivent pas se faire au détriment de la confidentialité, de la prise en charge psychologique et du consentement libre et éclairé. Les choix liés au dépistage et à la prise en charge doivent rester entre les mains des personnes concernées.
Par ailleurs, la féminisation croissante de l'épidémie constitue un phénomène inquiétant. Il s'agit donc de poursuivre le développement et l'accès des moyens de prévention adaptés aux populations féminines. Nous connaissons la contribution majeure des femmes dans la prévention et la lutte contre l'épidémie et nous soutenons toute action qui concourt à affirmer leur place dans la société, comme par exemple les politiques de scolarisation.
La lutte contre la pandémie internationale doit reposer sur le respect de tous les droits, civils, culturels, politiques, économiques et sociaux, et sur le respect du droit au développement, en application des principes internationaux relatifs aux Droits de l'Homme : le droit à la libre circulation des personnes vivant avec le VIH s'inscrit dans ce cadre. C'est de notre point de vue un droit fondamental. C'est pourquoi la France plaide dans les instances internationales contre la discrimination des personnes vivant avec le VIH.
Nous vous remercions.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 août 2008