Texte intégral
Q - Au carrefour de l'information ce soir, la libération des deux Français, retenus en otage depuis quinze jours par des pirates somaliens. L'armée française est intervenue la nuit dernière pour obtenir cette libération, c'est la deuxième opération de ce type en cinq mois. La semaine dernière un thonier français a été attaqué au lance-roquettes à 700 kilomètres environ des côtes somaliennes. Depuis le début de l'année, le Bureau maritime international a répertorié au moins 24 actes de piraterie. L'Union européenne a donc décidé de mettre en place une unité spéciale de navires dans le Golfe d'Aden où sévissent de manière générale les pirates. Bernard Kouchner, le ministre des Affaires étrangères et européennes.
R - Nous avons créé hier, commençant à fonctionner aujourd'hui, une cellule de coordination des actions menées par les Etats contre la piraterie. C'est-à-dire que nous mettons en application - nous, l'Europe, avant les autres - la résolution 1816, proposée par la France et votée en juin dernier par le Conseil de sécurité des Nations unies, qui enjoignait les pays à lutter contre la piraterie avec un droit de poursuite en haute mer mais également dans les eaux territoriales. Maintenant, nous passons à l'action. J'espère que les Etats membres de l'Union européenne ne seront pas les seuls à le faire, mais il est probable que nous serons prêts avant les autres.
Q - Quand on parle d'une unité spéciale que l'Union européenne a décidé hier, concrètement c'est quoi, quels sont les pays qui vont mettre à disposition des bateaux ?
R - En juin dernier à Saragosse, le Premier ministre français François Fillon et le Premier ministre espagnol José Luis Zapatero avaient annoncé une initiative franco-espagnole à l'Union européenne. Nous travaillons donc déjà avec les Espagnols et nous allons travailler avec bien d'autres pays. L'idée est la mise en place d'opérations navales de l'Union européenne dans les eaux internationales protégeant des zones immenses. Il faut, en effet, se rendre compte de l'étendue du problème : hier, un bateau français était attaqué près des côtes du Venezuela ; deux jours auparavant, c'était le cas d'un thonier au large des Seychelles et, au même moment, nous libérions les deux otages français du "Carré d'As", voilier qui se trouvait au large du Golfe d'Aden. Nous tenterons de protéger tous les bateaux. On ne peut pas laisser les pirates sévir à nouveau, comme les corsaires il y a deux siècles.
Q - Cette unité peut se mettre en place dans combien de temps à peu près ?
R - J'espère qu'en décembre prochain, nous aurons une option militaire stratégique qui regrouperait, pour l'instant - c'est une proposition de la France - trois bateaux d'intervention avec des forces militaires à bord, un bateau support - c'est toujours nécessaire - ainsi que trois avions de reconnaissance. Je vous rappelle qu'il existe déjà une force navale qui s'appelle la "Force 150" dont la mission est de lutter contre le terrorisme et qui croise à peu près dans les mêmes eaux. Néanmoins, ce n'est pas pareil de lutter contre le terrorisme et de lutter contre la piraterie. Au début, nous avons protégé les navires du Programme alimentaire mondial avec des bateaux qui venaient de la "Force 150".source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 septembre 2008
R - Nous avons créé hier, commençant à fonctionner aujourd'hui, une cellule de coordination des actions menées par les Etats contre la piraterie. C'est-à-dire que nous mettons en application - nous, l'Europe, avant les autres - la résolution 1816, proposée par la France et votée en juin dernier par le Conseil de sécurité des Nations unies, qui enjoignait les pays à lutter contre la piraterie avec un droit de poursuite en haute mer mais également dans les eaux territoriales. Maintenant, nous passons à l'action. J'espère que les Etats membres de l'Union européenne ne seront pas les seuls à le faire, mais il est probable que nous serons prêts avant les autres.
Q - Quand on parle d'une unité spéciale que l'Union européenne a décidé hier, concrètement c'est quoi, quels sont les pays qui vont mettre à disposition des bateaux ?
R - En juin dernier à Saragosse, le Premier ministre français François Fillon et le Premier ministre espagnol José Luis Zapatero avaient annoncé une initiative franco-espagnole à l'Union européenne. Nous travaillons donc déjà avec les Espagnols et nous allons travailler avec bien d'autres pays. L'idée est la mise en place d'opérations navales de l'Union européenne dans les eaux internationales protégeant des zones immenses. Il faut, en effet, se rendre compte de l'étendue du problème : hier, un bateau français était attaqué près des côtes du Venezuela ; deux jours auparavant, c'était le cas d'un thonier au large des Seychelles et, au même moment, nous libérions les deux otages français du "Carré d'As", voilier qui se trouvait au large du Golfe d'Aden. Nous tenterons de protéger tous les bateaux. On ne peut pas laisser les pirates sévir à nouveau, comme les corsaires il y a deux siècles.
Q - Cette unité peut se mettre en place dans combien de temps à peu près ?
R - J'espère qu'en décembre prochain, nous aurons une option militaire stratégique qui regrouperait, pour l'instant - c'est une proposition de la France - trois bateaux d'intervention avec des forces militaires à bord, un bateau support - c'est toujours nécessaire - ainsi que trois avions de reconnaissance. Je vous rappelle qu'il existe déjà une force navale qui s'appelle la "Force 150" dont la mission est de lutter contre le terrorisme et qui croise à peu près dans les mêmes eaux. Néanmoins, ce n'est pas pareil de lutter contre le terrorisme et de lutter contre la piraterie. Au début, nous avons protégé les navires du Programme alimentaire mondial avec des bateaux qui venaient de la "Force 150".source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 septembre 2008