Texte intégral
L'Hôpital, comme l'Ecole d'ailleurs, est une de ces institutions solidaires qui fait vivre la République, une de ces maisons communes où chacun comme tout autre doit pouvoir se retrouver à égalité.
Je me réjouis de vous voir si nombreux, ici, à Douai, pour partager le bonheur de ce moment solennel : inaugurer un nouvel hôpital, c'est d'abord, en effet, célébrer ensemble ces valeurs qui fondent le service public hospitalier, et rendre ainsi à toutes celles et tous ceux qui au quotidien le font vivre, l'hommage qu'ils méritent.
Un hôpital, en effet, ce sont d'abord des équipes, avant d'être des équipements.
L'âme de l'hôpital, comme vous l'avez justement souligné, madame la présidente, c'est son projet médical, élaboré par les professionnels de santé.
Proposant une offre de soins concentrée sur un même site, le nouvel hôpital de Douai, soucieux d'améliorer l'efficience de ses prestations, s'inscrit ainsi résolument dans une démarche qualitative visant à faciliter le parcours de soins des malades et à assurer leur prise en charge dans des conditions optimales.
L'instauration de nouvelles coopérations entre acteurs de santé, dont mon projet de loi favorisera le développement, comme vous avez bien voulu le rappeler, monsieur le directeur, est ainsi une excellente initiative dont le centre hospitalier de Douai peut s'enorgueillir d'être le promoteur.
Moderniser, comme on le voit ici, ce n'est pas simplement rafraîchir, ou faire du neuf avec de l'ancien, c'est repenser de manière globale la structuration de l'offre de soins, c'est replacer le patient au coeur du système, c'est changer de paradigme.
Bien sûr, il a fallu mettre les moyens nécessaires pour que cette métamorphose puisse s'opérer : 190 millions d'euros ont été ainsi accordés, dans le cadre du plan "Hôpital 2007".
Mais l'objectif en vaut bien la peine, puisqu'il s'agit de garantir, pour l'avenir, pour les générations futures, un service hospitalier qui dispense, en toute sécurité, des soins adaptés aux besoins de la population.
Le nouveau centre hospitalier de Douai peut donc entrer bien armé dans le XXIème siècle.
La population du Douaisis peut être fière de ce bel hôpital.
Un bel hôpital, en effet, c'est d'abord, comme cela s'entend spontanément, un bon hôpital.
L'efficience qui se manifeste ici dans l'organisation et l'infrastructure a bien une valeur esthétique et éthique à la fois.
L'optimisation des moyens traduit ainsi l'achèvement d'un projet, l'accomplissement d'une finalité : répondre aux besoins des patients en conformant la configuration générale des lieux aux missions du service public hospitalier.
Le nouvel hôpital de Douai est d'abord un bel hôpital, non pas simplement parce qu'il est moderne, mais, permettez-moi cette redondance, parce qu'il est hospitalier.
L'hospitalité se devine, en effet, dès le premier coup d'oeil, à la configuration des lieux qui traduit d'emblée la volonté d'adapter les structures aux besoins des usagers.
L'hospitalité n'est ici, bien entendu, que l'autre nom de l'accessibilité.
L'hôpital de demain se dessine comme un lieu de vie, un espace public accueillant.
Il est aussi résolument tourné vers l'extérieur.
Cette ouverture sur la ville s'exprime clairement dans un projet médical ambitieux qui mêle soins de proximité et de recours.
Votre projet "santé publique, prévention et éducation", intégrant une "maison médicale de garde", en partenariat avec la médecine libérale, renforçant les liens avec la ville, est, à cet égard, exemplaire.
L'horizon tracé par le contrat d'objectifs et de moyens préjuge bien de l'avenir de ce bel établissement.
La mise en place d'une filière de prise en charge en cancérologie avec les établissements partenaires, tout comme l'organisation prévue d'une prise en charge des patients victimes d'AVC, votre souci, enfin, d'élaborer le nouvel hôpital tout en garantissant l'équilibre financier, tout cela m'invite à saluer un projet exemplaire, emblématique du dynamisme de l'hôpital.
Je suis donc particulièrement fière d'inaugurer aujourd'hui ce centre qui préfigure ce que sera l'hôpital de demain, ce qu'il devrait être, ici comme ailleurs.
Je suis fière de partager, auprès de vous, et avec tous ceux qui animeront bientôt ce nouvel établissement, la joie de cette inauguration.
Vous réussirez, j'en suis convaincue, à faire vivre cet espace hospitalier où vous aurez bientôt vos habitudes.
A toutes celles et à tous ceux qui consacrent leur énergie et leur talent au service des malades, je ne peux que souhaiter une chose : être heureux dans leur travail, un travail que nos concitoyens admirent, un travail dont ils peuvent être fiers, un travail dont les perfectionnements de la technique mettent aujourd'hui, plus que jamais, en exergue la valeur.
Je vous remercie.
Source http://www.sante-jeunesse-sports.gouv.fr, le 30 septembre 2008