Texte intégral
N. Demorand L'invité de France Inter est, ce matin, précisément le Secrétaire d'Etat aux Affaires européennes. J.-P. Jouyet, bonjour. Pour paraphraser B. Guetta, d'un mot : la crise "une chance", entre guillemets, pour l'Union ?
Ecoutez, la crise ce n'est jamais une chance pour les citoyens, pour ceux qui en sont victimes. Mais en tout cas, comme B. Guetta l'a souligné, cela a montré, à travers les exemples de politique extérieur, la guerre entre la Géorgie et la Russie, et d'autre part, ce qui est en train de se passer sur le plan financier, que l'Union était en train de réviser un certain nombre de ses dogmes, qu'elle était capable d'agir, et qu'elle était capable d'agir rapidement, et il faut bien le constater, qu'avant tout, la présidence française est devenue une présidence de gestion de crise, voilà.
Pour ce qui est des dogmes, est-ce que la Banque centrale européenne va voir son statut ou sa politique évoluer sous la pression politique, justement ?
La Banque centrale européenne a déjà vu sa politique évoluer, elle a fait preuve de pragmatisme. Quand vous mettez 120 milliards de liquidités dans l'économie, lorsque vous assurez par là le fonctionnement du marché bancaire, qui souffre aujourd'hui plus que tout d'un manque de liquidités, vous réagissez. Après, c'est à la Banque Centrale européenne qu'il [appartiendra] an vue de ce qu'est l'impact de la crise, à la fois, sur le niveau des prix et à la fois sur le niveau d'activité, de dire quelles conséquences elle en tire, en ce qui concerne le niveau de ses taux d'intérêt.
Ce sujet est sur la table du G4 de samedi, si je ne m'abuse ?
Il y a plusieurs séquences à bien avoir en tête. La première est tout ce qui a trait aux propositions - et B. Guetta y a fait allusion - qui vont toucher à la coordination internationale. C'est-à-dire que, face à cette crise, il faut une régulation internationale qui va se cristalliser, notamment lors des réunions du G7 des ministres de l'Economie et des Finances, qui aura lieu dans une semaine, en marge des assemblées annuelles du Fonds monétaire et de la Banque mondiale. Pour préparer ces réunions, il est légitime que les Etats de l'Union européenne et les institutions qui participent à cette réunion se coordonnent auparavant, c'est-à-dire, la France, l'Italie, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, ainsi que le président de la Commission, le président de l'Eurogroupe, qui représente notre monnaie commune, l'euro, et bien évidemment, le président de la Banque centrale européenne, pour préparer ce que l'Europe va dire à ses partenaires, américains et japonais, la semaine prochaine. Et puis, il y a une seconde séquence, qui est la préparation des mesures que l'Europe devra prendre, au stricte niveau européen, et qui devront être prises en vue du Conseil européen du 15 octobre qui sera en grande partie consacré, d'une part, à l'analyse que font les chefs d'Etat et de Gouvernement de la situation économique et financière. Deuxièmement, au renforcement des mesures de régulation qui devront être prises - B. Guetta l'a également indiqué - plus de régulation et de contrôle des risques...
Ça veut dire un gendarme européen, par exemple ?
Ça voudrait dire, vous avez tout à fait raison, que nous devons aller vers un gendarme européen, en ce qui concerne le fonctionnement des marchés, en ce qui concerne la supervision des banques et des assurances. Ça voudrait dire un renforcement de régulateurs européens dans tout ce qui concerne les mécanismes financiers, je ne veux pas être trop technique.
Nos partenaires sont d'accord là-dessus ou pas ?
Je pense qu'il y a un large accord pour dire que, aujourd'hui n'est plus comme hier, et que les dogmes qui ont valu au niveau européen, en ce qui concerne la libre concurrence, en ce qui concerne le fait qu'on s'interdirait d'avoir des aides d'Etat, en ce qui concerne le fait qu'il n'y a que les régulations au niveau financier alors que les groupes sont essentiellement transnationaux, travaillent dans différents pays, que les risques qui peuvent affecter les Pays-Bas, la Belgique, l'Irlande, le Royaume-Uni, affectent la France également, nécessitent une autre organisation de la régulation au niveau européen. Et là, effectivement, on manque d'un gendarme et d'une organisation...
D'une agence de notation, aussi ?
D'une agence de notation ? Non. Ce qu'il faut pour les agences de notation, c'est qu'elles soient davantage contrôlées dans leur activité, qu'elles soient davantage transparentes, et qu'on puisse les enregistrer. Il y a un mécanisme d'enregistrement des agences de notation, que l'on sache effectivement comment elles fonctionnent, où elles fonctionnent, et ce sur quoi elles fonctionnent.
Quand vous dites qu'il appartient à la Banque centrale européenne de tirer les conséquences de la crise des marchés financiers sur les taux, vous voulez dire quoi précisément ?
Je veux dire que, ce qu'elle... elle l'a déjà fait, en injectant massivement des liquidités. La Banque centrale européenne a trois types de fonctions. La première c'est d'assurer la liquidité du marché, c'est fait, 120 milliards à mettre en rapport avec un plan qui n'est pas encore voté, j'allais dire malheureusement, aux Etats-Unis, de 700 milliards de dollars. Deuxièmement, elle a pour vocation d'assurer la supervision des établissements bancaires européens en liaison avec les banques centrales nationales, et cela doit être renforcé. C'est pour ça aujourd'hui que vous avez des mesures nationales, et des mesures qui sont coordonnées au niveau européen, et qu'il n'y a pas encore au niveau de l'Europe intégrée une réponse qui soit donnée à la situation des établissements financiers, parce qu'il n'y a pas encore d'intégration financière et économique qui soit suffisante. Et le troisième point, c'est bien sûr, ce qu'elle doit tirer comme conséquences au niveau de la gestion des prix et des taux d'intérêt.
Ce qui veut dire ?
Ce qui veut dire...
Baisser ?
...vous ne me ferez pas aller au-delà de ce que je peux indiquer dans mes fonctions, c'est que, c'est à la Banque centrale européenne, compte tenu de l'impact qu'a la crise financière sur l'économie réelle, sans doute plus forte en Europe qu'aux Etats-Unis, à cause d'un paradoxe, c'est que nos banques sont plus saines, c'est que nos banques sont plus fortes, ce sont des banques de dépôts, aux Etats-Unis, vous avez des banques d'investissement, des banques spécialisées dans l'hypothécaire, en Europe, vous avez des banques généralistes, comme il existe des médecins généralistes, des médecins spécialistes. Et en gros, les médecins généralistes aujourd'hui soignent mieux. Bon. Compte tenu de cela, il se peut aussi que nos banques aient effectivement, pour consolider leur position, pour être saines, une certaine tendance à restreindre le crédit qui est offert ou à renchérir le...
C'est un vrai risque.
Oui, c'est un risque qui existe aujourd'hui en Europe, il a existé aux Etats-Unis, il existe en Europe, mais sans qu'il y ait de conséquences systémiques, si vous voulez, parce que ce qu'il faut noter c'est que, à la grande différence, et dire à nos auditeurs, par rapport à ceux qui ont des emprunts, par rapport à ceux qui ont des prêts immobiliers, c'est que la grande différence par rapport aux Etats-Unis, par rapport au monde anglo-saxon, c'est qu'en France, les trois-quarts des crédits que vous et moi on contracte, ce sont des crédits à taux fixe, ce ne sont pas des crédits à taux variables. Donc, de ce point de vue-là, nous sommes mieux protégés des effets de la crise que nos voisins outre-Atlantique.
Vous quittez le Gouvernement ?
Il n'est pas du tout question de quitter le Gouvernement, il est question dans cette situation-là, d'être véritablement impliqué dans l'action, de gérer la crise financière, et de faire en sorte d'être le plus utile au Gouvernement, au président de la République, et au Premier ministre en faisant en sorte de faire un certain nombre de propositions et d'être dans l'action.
Vous démentez donc les informations du Parisien ce matin qui disent que vous quitterez le Gouvernement au terme de la présidence française de l'Union, c'est-à-dire, en 2009 ?
Ce que j'ai dit, et B. Guetta me connaît bien, c'est que j'ai davantage une vocation d'être serviteur de l'Etat, que je remplirai ces fonctions là où on me demandera de les conduire, que vocation à faire véritablement de la politique active. C'est tout ce que j'ai dit.
Mais ça veut dire, hors ou en-dehors du Gouvernement ?
Ca, il appartient au président de la République et au Premier ministre de l'indiquer.
Mais vous avez tout de même voix au chapitre, ou une petite préférence ?
J'ai bien sûr voix au chapitre et une préférence. Ce que je dis c'est que, le plus utile c'est qu'aujourd'hui, je suis dans l'action, ce sont des sujets qui me passionnent, je crois avoir une valeur ajoutée. Tout ce qui sert l'Europe, tout ce qui concourt véritablement au renforcement de la régulation financière, ce sont des sujets qui me passionnent, je remplirai les missions qui sont celles qui me seront confiées par le président de la République et le Premier ministre.
Mais alors, dites-le nous ! Vous quittez le Gouvernement ou pas alors ?
Non, non, je vous réponds très clairement, non !
Vous ne quittez pas le Gouvernement ?
Non, voilà !
Donc, vous démentez l'information du Parisien ce matin, vous dites que...
Je ne l'ai même pas lue !
Je vous la lis : "Démission en 2009. Début 2009, après la présidence française de l'Union, J.-P. Jouyet quitte le Gouvernement".
On va voir, d'une part, ce qui se passera et quels seront les choix du président de la République...
Vous ne démentez pas...
...au début de l'année, quels seront les choix du président de la République au début de l'année, en 2009. En ce qui me concerne, je suis dans ces fonctions engagé dans le traitement de cette crise financière qui me paraît objectivement, par rapport à nos auditeurs, beaucoup plus important que ce que peut...
Oui, mais on peut savoir s'il y a un pilote dans l'avion européen ?
Il y a un pilote dans l'avion européen. Il est clair qu'il s'appelle N. Sarkozy, c'est bien comme ça, il a très bien géré la crise géorgienne, il est très impliqué dans la crise financière, et de ce point de vue-là, pour répondre à votre question très directement, ce n'est pas le problème du pilote qui se pose actuellement.
Bon, dans dix minutes, vous êtes encore Secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, pour répondre aux auditeurs de France Inter ?
Oui, et pour beaucoup plus longtemps.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 2 octobre 2008
Ecoutez, la crise ce n'est jamais une chance pour les citoyens, pour ceux qui en sont victimes. Mais en tout cas, comme B. Guetta l'a souligné, cela a montré, à travers les exemples de politique extérieur, la guerre entre la Géorgie et la Russie, et d'autre part, ce qui est en train de se passer sur le plan financier, que l'Union était en train de réviser un certain nombre de ses dogmes, qu'elle était capable d'agir, et qu'elle était capable d'agir rapidement, et il faut bien le constater, qu'avant tout, la présidence française est devenue une présidence de gestion de crise, voilà.
Pour ce qui est des dogmes, est-ce que la Banque centrale européenne va voir son statut ou sa politique évoluer sous la pression politique, justement ?
La Banque centrale européenne a déjà vu sa politique évoluer, elle a fait preuve de pragmatisme. Quand vous mettez 120 milliards de liquidités dans l'économie, lorsque vous assurez par là le fonctionnement du marché bancaire, qui souffre aujourd'hui plus que tout d'un manque de liquidités, vous réagissez. Après, c'est à la Banque Centrale européenne qu'il [appartiendra] an vue de ce qu'est l'impact de la crise, à la fois, sur le niveau des prix et à la fois sur le niveau d'activité, de dire quelles conséquences elle en tire, en ce qui concerne le niveau de ses taux d'intérêt.
Ce sujet est sur la table du G4 de samedi, si je ne m'abuse ?
Il y a plusieurs séquences à bien avoir en tête. La première est tout ce qui a trait aux propositions - et B. Guetta y a fait allusion - qui vont toucher à la coordination internationale. C'est-à-dire que, face à cette crise, il faut une régulation internationale qui va se cristalliser, notamment lors des réunions du G7 des ministres de l'Economie et des Finances, qui aura lieu dans une semaine, en marge des assemblées annuelles du Fonds monétaire et de la Banque mondiale. Pour préparer ces réunions, il est légitime que les Etats de l'Union européenne et les institutions qui participent à cette réunion se coordonnent auparavant, c'est-à-dire, la France, l'Italie, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, ainsi que le président de la Commission, le président de l'Eurogroupe, qui représente notre monnaie commune, l'euro, et bien évidemment, le président de la Banque centrale européenne, pour préparer ce que l'Europe va dire à ses partenaires, américains et japonais, la semaine prochaine. Et puis, il y a une seconde séquence, qui est la préparation des mesures que l'Europe devra prendre, au stricte niveau européen, et qui devront être prises en vue du Conseil européen du 15 octobre qui sera en grande partie consacré, d'une part, à l'analyse que font les chefs d'Etat et de Gouvernement de la situation économique et financière. Deuxièmement, au renforcement des mesures de régulation qui devront être prises - B. Guetta l'a également indiqué - plus de régulation et de contrôle des risques...
Ça veut dire un gendarme européen, par exemple ?
Ça voudrait dire, vous avez tout à fait raison, que nous devons aller vers un gendarme européen, en ce qui concerne le fonctionnement des marchés, en ce qui concerne la supervision des banques et des assurances. Ça voudrait dire un renforcement de régulateurs européens dans tout ce qui concerne les mécanismes financiers, je ne veux pas être trop technique.
Nos partenaires sont d'accord là-dessus ou pas ?
Je pense qu'il y a un large accord pour dire que, aujourd'hui n'est plus comme hier, et que les dogmes qui ont valu au niveau européen, en ce qui concerne la libre concurrence, en ce qui concerne le fait qu'on s'interdirait d'avoir des aides d'Etat, en ce qui concerne le fait qu'il n'y a que les régulations au niveau financier alors que les groupes sont essentiellement transnationaux, travaillent dans différents pays, que les risques qui peuvent affecter les Pays-Bas, la Belgique, l'Irlande, le Royaume-Uni, affectent la France également, nécessitent une autre organisation de la régulation au niveau européen. Et là, effectivement, on manque d'un gendarme et d'une organisation...
D'une agence de notation, aussi ?
D'une agence de notation ? Non. Ce qu'il faut pour les agences de notation, c'est qu'elles soient davantage contrôlées dans leur activité, qu'elles soient davantage transparentes, et qu'on puisse les enregistrer. Il y a un mécanisme d'enregistrement des agences de notation, que l'on sache effectivement comment elles fonctionnent, où elles fonctionnent, et ce sur quoi elles fonctionnent.
Quand vous dites qu'il appartient à la Banque centrale européenne de tirer les conséquences de la crise des marchés financiers sur les taux, vous voulez dire quoi précisément ?
Je veux dire que, ce qu'elle... elle l'a déjà fait, en injectant massivement des liquidités. La Banque centrale européenne a trois types de fonctions. La première c'est d'assurer la liquidité du marché, c'est fait, 120 milliards à mettre en rapport avec un plan qui n'est pas encore voté, j'allais dire malheureusement, aux Etats-Unis, de 700 milliards de dollars. Deuxièmement, elle a pour vocation d'assurer la supervision des établissements bancaires européens en liaison avec les banques centrales nationales, et cela doit être renforcé. C'est pour ça aujourd'hui que vous avez des mesures nationales, et des mesures qui sont coordonnées au niveau européen, et qu'il n'y a pas encore au niveau de l'Europe intégrée une réponse qui soit donnée à la situation des établissements financiers, parce qu'il n'y a pas encore d'intégration financière et économique qui soit suffisante. Et le troisième point, c'est bien sûr, ce qu'elle doit tirer comme conséquences au niveau de la gestion des prix et des taux d'intérêt.
Ce qui veut dire ?
Ce qui veut dire...
Baisser ?
...vous ne me ferez pas aller au-delà de ce que je peux indiquer dans mes fonctions, c'est que, c'est à la Banque centrale européenne, compte tenu de l'impact qu'a la crise financière sur l'économie réelle, sans doute plus forte en Europe qu'aux Etats-Unis, à cause d'un paradoxe, c'est que nos banques sont plus saines, c'est que nos banques sont plus fortes, ce sont des banques de dépôts, aux Etats-Unis, vous avez des banques d'investissement, des banques spécialisées dans l'hypothécaire, en Europe, vous avez des banques généralistes, comme il existe des médecins généralistes, des médecins spécialistes. Et en gros, les médecins généralistes aujourd'hui soignent mieux. Bon. Compte tenu de cela, il se peut aussi que nos banques aient effectivement, pour consolider leur position, pour être saines, une certaine tendance à restreindre le crédit qui est offert ou à renchérir le...
C'est un vrai risque.
Oui, c'est un risque qui existe aujourd'hui en Europe, il a existé aux Etats-Unis, il existe en Europe, mais sans qu'il y ait de conséquences systémiques, si vous voulez, parce que ce qu'il faut noter c'est que, à la grande différence, et dire à nos auditeurs, par rapport à ceux qui ont des emprunts, par rapport à ceux qui ont des prêts immobiliers, c'est que la grande différence par rapport aux Etats-Unis, par rapport au monde anglo-saxon, c'est qu'en France, les trois-quarts des crédits que vous et moi on contracte, ce sont des crédits à taux fixe, ce ne sont pas des crédits à taux variables. Donc, de ce point de vue-là, nous sommes mieux protégés des effets de la crise que nos voisins outre-Atlantique.
Vous quittez le Gouvernement ?
Il n'est pas du tout question de quitter le Gouvernement, il est question dans cette situation-là, d'être véritablement impliqué dans l'action, de gérer la crise financière, et de faire en sorte d'être le plus utile au Gouvernement, au président de la République, et au Premier ministre en faisant en sorte de faire un certain nombre de propositions et d'être dans l'action.
Vous démentez donc les informations du Parisien ce matin qui disent que vous quitterez le Gouvernement au terme de la présidence française de l'Union, c'est-à-dire, en 2009 ?
Ce que j'ai dit, et B. Guetta me connaît bien, c'est que j'ai davantage une vocation d'être serviteur de l'Etat, que je remplirai ces fonctions là où on me demandera de les conduire, que vocation à faire véritablement de la politique active. C'est tout ce que j'ai dit.
Mais ça veut dire, hors ou en-dehors du Gouvernement ?
Ca, il appartient au président de la République et au Premier ministre de l'indiquer.
Mais vous avez tout de même voix au chapitre, ou une petite préférence ?
J'ai bien sûr voix au chapitre et une préférence. Ce que je dis c'est que, le plus utile c'est qu'aujourd'hui, je suis dans l'action, ce sont des sujets qui me passionnent, je crois avoir une valeur ajoutée. Tout ce qui sert l'Europe, tout ce qui concourt véritablement au renforcement de la régulation financière, ce sont des sujets qui me passionnent, je remplirai les missions qui sont celles qui me seront confiées par le président de la République et le Premier ministre.
Mais alors, dites-le nous ! Vous quittez le Gouvernement ou pas alors ?
Non, non, je vous réponds très clairement, non !
Vous ne quittez pas le Gouvernement ?
Non, voilà !
Donc, vous démentez l'information du Parisien ce matin, vous dites que...
Je ne l'ai même pas lue !
Je vous la lis : "Démission en 2009. Début 2009, après la présidence française de l'Union, J.-P. Jouyet quitte le Gouvernement".
On va voir, d'une part, ce qui se passera et quels seront les choix du président de la République...
Vous ne démentez pas...
...au début de l'année, quels seront les choix du président de la République au début de l'année, en 2009. En ce qui me concerne, je suis dans ces fonctions engagé dans le traitement de cette crise financière qui me paraît objectivement, par rapport à nos auditeurs, beaucoup plus important que ce que peut...
Oui, mais on peut savoir s'il y a un pilote dans l'avion européen ?
Il y a un pilote dans l'avion européen. Il est clair qu'il s'appelle N. Sarkozy, c'est bien comme ça, il a très bien géré la crise géorgienne, il est très impliqué dans la crise financière, et de ce point de vue-là, pour répondre à votre question très directement, ce n'est pas le problème du pilote qui se pose actuellement.
Bon, dans dix minutes, vous êtes encore Secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, pour répondre aux auditeurs de France Inter ?
Oui, et pour beaucoup plus longtemps.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 2 octobre 2008