Déclaration de Mme Rama Yade, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères et aux droits de l'homme, sur la lutte contre le fléau des enfants soldats, à New York le 26 septembre 2008.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Déplacement à New York à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations unies du 22 au 27 septembre-clôture de la réunion ministérielle de suivi des principes et engagements de Paris sur les enfants soldats, le 26 septembre 2008

Texte intégral

Mesdames, Messieurs les Ministres
Madame la Directrice exécutive,
Madame la Représentante spéciale,
Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs,
Messieurs, Mesdames,
Chers Amis,
Au terme de ce fructueux débat, qui nous a permis de mieux cerner l'ampleur du défi à relever, mais également de mettre en évidence notre volonté partagée d'y parvenir, il me revient, aux côtés de la directrice exécutive et la représentante spéciale du Secrétaire général de clore les débats.
Je suis heureuse de voir que nous passons de soixante-six pays soutenant les Engagements de Paris à soixante-seize. Au terme de notre réunion, dix Etats nous ont rejoints : Chili, Principauté de Monaco, Ancienne République yougoslave de Macédoine, Australie, Cameroun, Paraguay, Monténégro, Mexique, Guatemala, Burkina Faso.
La lutte contre le fléau des enfants soldats requiert une mobilisation permanente de tous les acteurs et une coordination accrue entre eux. Le forum informel de suivi des Engagements de Paris y contribuera certainement. Je ne doute pas que vous accepterez de prendre part aux travaux de ce nouveau lieu d'échange et de dialogue, qui permettra de compléter utilement l'autre instrument que représente la mise en oeuvre les recommandations du groupe de travail du Conseil de sécurité.
En cette année de célébration du soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, nous devons par des gestes forts renouveler notre adhésion inconditionnelle aux Droits de l'Homme. Cela implique d'offrir un avenir aux enfants emportés dans la tourmente de la guerre et dont les droits les plus élémentaires sont bafoués. La France, l'Unicef et la représentante spéciale du Secrétaire général partagent sans réserves cet objectif. Je ne doute pas que vous y souscrivez également.
Comme l'a réaffirmé au plus haut niveau par consensus l'Assemblée générale lors du sommet mondial de 2005, la paix, la sécurité, le développement et les droits de l'homme sont étroitement liés. La lutte contre le recrutement et l'utilisation des enfants soldats, et au-delà, contre les violations commises à l'encontre des enfants dans les conflits armés, doit être une priorité. Il en va de l'intérêt supérieur des enfants. C'est aussi celui des sociétés déchirées et meurtries par des décennies de conflits armés, et au-delà de l'ensemble de la communauté internationale.
Je vous remercie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 octobre 2008