Texte intégral
Monsieur le Secrétaire d'Etat chargé de l'Aménagement du territoire, cher Hubert,
Monsieur le Député,
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs
Tout d'abord, je tiens à vous exprimer l'honneur et le plaisir que j'ai à être parmi vous aujourd'hui, et resituer ce Contrat d'Objectifs et de Moyens dans le cadre général de la mission qui m'est confiée par le Président de la République et le Premier Ministre, auprès de Christine LAGARDE : l'internationalisation de l'économie française.
Cette mission comporte trois facettes :
- La première est l'exportation, bien entendu. Il y a quelques semaines, je parrainais ici-même la signature de la Convention d'Objectifs et de Moyen entre l'Etat et Ubifrance, qui devient ainsi l'organisme en charge de l'accompagnement des entreprises, notamment des PME, vers les marchés internationaux. Mon objectif est simple : 10 000 exportateurs de plus d'ici 2012. C'est pourquoi j'ai fait en sorte que les crédits d'exportation soient pris en compte par le nouvel organisme de garantie mis en place par la loi pour assurer la liquidité de l'économie.
- Deuxième mission : les investissements français à l'étranger. On ne dit pas assez que le chiffre d'affaires réalisé par les entreprises françaises à l'étranger (800 Mds euros) représente le double de celui qu'elles réalisent à l'exportation (400 Mds euros). En accord avec le Premier Ministre, j'ai demandé au Conseil d'Analyse Economique d'approfondir la manière dont ces investissements français à l'étranger contribuent à l'économie française, en termes d'emploi et de rapatriement en France des bénéfices réalisés à l'étranger.
- Troisième facette de ma mission, celle qui nous réunit aujourd'hui : les investissements étrangers en France.
Le point commun entre les différents volets de ma mission se résume dans la notion de compétitivité. Lorsque nous vendons nos produits et nos services à l'étranger, c'est bien la compétitivité et capacité d'innovation des entreprises françaises qui est déterminante. Lorsque vous vendez le « site France » à des investisseurs internationaux, c'est encore sa compétitivité qui est en cause.
1. Votre responsabilité est donc d'attirer des investissements internationaux en France
A cet égard, nous n'avons pas à rougir. Vous le savez mieux que moi, la France occupe une position privilégiée : elle est au 3ème rang mondial, 2ème rang européen tant pour l'accueil de l'investissement international (158 Mds $) que comme investisseur international (225 Mds $). Nous sommes également, en termes de nombre de projets accueillis, l'un des pays les plus attractifs d'Europe, et avons réalisé en 2007 une de nos meilleures performances pour avec 624 projets accueillis et plus de 34 500 emplois créés ou maintenus.
Je vous encourage vivement, Monsieur le Président, à traduire en nombre d'emplois toutes les informations que vous donnez. On ne sait pas assez par exemple, que 325 000 emplois résultent sur notre territoire des investissements internationaux.
2. Les chiffres atteints nous encouragent naturellement à poursuivre les réformes engagées
Les réformes que nous avons entreprises depuis mai 2007 ont été saluées par de grandes institutions internationales comme le FMI, la Banque Mondiale, ou des cabinets privés comme KPMG.
A titre d'exemple, l'étude « choix concurrentiels 2008 » menée par KPMG note que la France fait désormais jeu égal avec les Etats-Unis pour les investissements R&D. Nous sommes en première position européenne et deuxième mondiale, juste derrière le Canada. Malgré un taux de change euro-dollar qui a augmenté de 26% entre 2006 et 2008, l'écart de compétitivité entre la France et les Etats-Unis n'a varié que de 8 points. Cela traduit un gain de compétitivité économique pour compenser notre handicap sur les changes.
La mise en oeuvre des engagements de modernisation du pays pris par le Président de la République et le gouvernement est saluée par les investisseurs internationaux, comme ils ont pu l'exprimer au Premier Ministre à Davos, « France is back, France is on the move ».
Je veux témoigner qu'au cours de mes nombreux déplacements à l'international, deux axes de modernisation séduisent particulièrement mes interlocuteurs :
- la libéralisation du marché du travail ;
- les efforts pour favoriser l'innovation, symbolisés par le crédit impôt-recherche.
Et je voudrais vous dire aussi que pendant la crise, les réformes continuent !
3. L'AFII est un instrument efficace pour accompagner les investisseurs étrangers
L'AFII a su structurer son action tant en France avec les partenaires régionaux et locaux, qu'à l'étranger pour accompagner efficacement les investisseurs étrangers.
L'action de l'AFII et l'organisation en réseau avec les agences locales de développement et ses partenaires locaux a été décisive dans la compétition ouverte avec nos voisins européens.
Vous avez pour objectif que la France devienne le premier pays d'accueil des investissements internationaux en Europe. Nous talonnons toujours le Royaume-Uni, et j'espère bien que l'AFII pourra bientôt annoncer que nous l'avons dépassé. L'écart est minime puisque qu'entre 2002 et 2007, la France a accueilli 14,1% des projets vers l'Europe, contre 14,2% pour le Royaume-Uni.
J'ai bien conscience que l'atteinte de cet objectif ne relève pas seulement de la performance de l'AFII et c'est la raison pour laquelle il m'a semblé souhaitable que d'autres objectifs soient retenus par le nouveau Contrat d'Objectifs et de Moyens.
Je pense notamment à celui du nombre d'entretiens d'affaires approfondis avec des investisseurs étrangers, qui a triplé en un an. C'est d'autant plus important que 71% des projets détectés sont consécutifs à ces entretiens en 2008. J'y vois la preuve de votre engagement personnel en matière de prospection.
L'AFII a mobilisé ses équipes sur la nouvelle thématique des pôles de compétitivité. En plus des avantages globaux mis en place, j'ai fait en sorte que la Coface apporte elle aussi sa contribution, puisque nous avons crée un dispositif d'assurance-prospection destiné à des entreprises innovantes. J'ai d'ailleurs pu assister à la signature d'une première convention entre la Coface et le Génopôle d'Evry. Ce sont dans les secteurs liés à l'innovation et à la recherche que nous pouvons faire le plus la différence, surtout avec l'atout du crédit Impôt-Recherche, comme le montrent les récents projets d'investissements :
- TORAY PLASTICS, dont j'avais rencontré les dirigeants à Tokyo en juin dernier, développe actuellement en Rhône-Alpes une nouvelle ligne de production qui permettra de fabriquer sur place des films plastiques jusque là importés des Etats-Unis. 400 emplois seront ainsi pérennisés ;
- MICROSOFT, qui installe l'un de ses 3 nouveaux centres européens de développement de ses moteurs de recherche à Issy-les-Moulineaux ;
- IKEA, qui inaugure demain sa troisième plate-forme logistique en France, à Fos-sur-Mer et créera ainsi 500 emplois à terme pour un investissement de 150 Meuros.
4. Ce satisfecit actuel ne doit pas conduire l'AFII à relâcher son effort, particulièrement en ces temps qui s'annoncent difficiles
Les perspectives se dégradent rapidement
La tonalité des derniers bilans disponibles de 2007, que je viens de vous dresser, apparaît déjà décalée dans le contexte de crise financière et de ralentissement économique désormais mondial.
Ce ralentissement va nécessairement impacter le niveau des investissements étrangers. Conséquence de perspectives économiques dégradées, certains investisseurs risquent de limiter ou retarder leurs projets faute de financement, de visibilité ou de lisibilité de l'environnement économique. La compétition pour les attirer sera donc d'autant plus forte.
Toutefois, chaque crise ou mutation porte aussi des opportunités. Un exemple : la disponibilité des terrains ou bâtiments militaires doit devenir un atout. Dans ce cadre, l'AFII et ses équipes, particulièrement à l'étranger, devront continuer à jouer un rôle moteur pour présenter les nombreux avantages du site France aux investisseurs dans un contexte de concurrence exacerbée. C'est dans ces conditions difficiles que l'AFII pourra confirmer qu'elle est devenue l'Agence efficace que nous attendons.
5. Le nouveau Contrat d'Objectifs et de Moyens 2009-2011 que nous allons signer aujourd'hui va dans ce sens
Ce nouveau contrat confirme le recentrage de l'Agence sur son activité de prospection et l'accompagnement des investisseurs étrangers avec la mise en place d'objectifs réalistes.
J'ai voulu insister sur la qualité du service offerte à vos clients investisseurs. Cela inscrira naturellement dans la durée la démarche de l'Agence initiée par sa certification en juin dernier. Compte tenu de la raréfaction probable des investisseurs sur la période à venir, il nous faut tant au niveau de l'AFII que de ses partenaires un service irréprochable. Cela passe également par le suivi des investisseurs déjà implantés en France, qui peuvent augmenter leurs investissements sur notre territoire, mais aussi être la vitrine de l'attractivité de notre pays et attirer d'autres investisseurs.
La communication au service de la prospection et de la valorisation économique de la France constitue la seconde orientation stratégique. Je souhaite que l'Agence concentre sa communication sur les décideurs économiques à travers des témoignages ou des actions événementielles ciblées comme le World Economic Forum de Davos. Quand je parle de communication, je pense aussi à celle en direction de l'opinion publique française. Rien ne serait plus dangereux que de laisser se développer, surtout en ces temps de crise, des idées protectionnistes ou de repli sur soi. Il est temps de tous s'associer pour dire les bienfaits et l'importance de l'intégration dans l'économie mondiale. Il est temps de rappeler que près de 10% des emplois français résultent aujourd'hui d'investissements étrangers en France.
Enfin, j'ai voulu que la convention mette en valeur le rôle que joue l'Agence dans la réflexion globale que nous avons pour renforcer l'attractivité du pays. Cela constitue sa 3ème orientation stratégique. Certaines mesures de la loi Travail Emploi Pouvoir d'Achat, et de la Loi de Modernisation de l'Economie, sont directement issues des réflexions de l'AFII. J'attends par exemple que vous nous apportiez votre expertise sur l'évolution de la place des fonds souverains dans notre économie. J'irai la semaine prochaine avec Philippe FAVRE dans le Golfe, inaugurer l'agence de l'AFII à Abu Dhabi. Elle sera votre avant-poste pour observer la capacité des fonds à continuer à investir sur notre territoire, sous réserve de l'élaboration de règles par les organismes internationaux comme le FMI ou l'OCDE.
Voilà donc un Contrat d'Objectifs et de Moyens ambitieux. L'impulsion que donne le Président de la République est celle d'une France ouverte, et qui gagne, y compris par les idées. Vous êtes les acteurs de cette France là, en contribuant à son internationalisation. Vous êtes, Mesdames et Messieurs, ceux qui transforment le global en local. Une belle mission !
Je vous remercie.
Source http://www.exporter.gouv.fr, le 21 octobre 2008
Monsieur le Député,
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs
Tout d'abord, je tiens à vous exprimer l'honneur et le plaisir que j'ai à être parmi vous aujourd'hui, et resituer ce Contrat d'Objectifs et de Moyens dans le cadre général de la mission qui m'est confiée par le Président de la République et le Premier Ministre, auprès de Christine LAGARDE : l'internationalisation de l'économie française.
Cette mission comporte trois facettes :
- La première est l'exportation, bien entendu. Il y a quelques semaines, je parrainais ici-même la signature de la Convention d'Objectifs et de Moyen entre l'Etat et Ubifrance, qui devient ainsi l'organisme en charge de l'accompagnement des entreprises, notamment des PME, vers les marchés internationaux. Mon objectif est simple : 10 000 exportateurs de plus d'ici 2012. C'est pourquoi j'ai fait en sorte que les crédits d'exportation soient pris en compte par le nouvel organisme de garantie mis en place par la loi pour assurer la liquidité de l'économie.
- Deuxième mission : les investissements français à l'étranger. On ne dit pas assez que le chiffre d'affaires réalisé par les entreprises françaises à l'étranger (800 Mds euros) représente le double de celui qu'elles réalisent à l'exportation (400 Mds euros). En accord avec le Premier Ministre, j'ai demandé au Conseil d'Analyse Economique d'approfondir la manière dont ces investissements français à l'étranger contribuent à l'économie française, en termes d'emploi et de rapatriement en France des bénéfices réalisés à l'étranger.
- Troisième facette de ma mission, celle qui nous réunit aujourd'hui : les investissements étrangers en France.
Le point commun entre les différents volets de ma mission se résume dans la notion de compétitivité. Lorsque nous vendons nos produits et nos services à l'étranger, c'est bien la compétitivité et capacité d'innovation des entreprises françaises qui est déterminante. Lorsque vous vendez le « site France » à des investisseurs internationaux, c'est encore sa compétitivité qui est en cause.
1. Votre responsabilité est donc d'attirer des investissements internationaux en France
A cet égard, nous n'avons pas à rougir. Vous le savez mieux que moi, la France occupe une position privilégiée : elle est au 3ème rang mondial, 2ème rang européen tant pour l'accueil de l'investissement international (158 Mds $) que comme investisseur international (225 Mds $). Nous sommes également, en termes de nombre de projets accueillis, l'un des pays les plus attractifs d'Europe, et avons réalisé en 2007 une de nos meilleures performances pour avec 624 projets accueillis et plus de 34 500 emplois créés ou maintenus.
Je vous encourage vivement, Monsieur le Président, à traduire en nombre d'emplois toutes les informations que vous donnez. On ne sait pas assez par exemple, que 325 000 emplois résultent sur notre territoire des investissements internationaux.
2. Les chiffres atteints nous encouragent naturellement à poursuivre les réformes engagées
Les réformes que nous avons entreprises depuis mai 2007 ont été saluées par de grandes institutions internationales comme le FMI, la Banque Mondiale, ou des cabinets privés comme KPMG.
A titre d'exemple, l'étude « choix concurrentiels 2008 » menée par KPMG note que la France fait désormais jeu égal avec les Etats-Unis pour les investissements R&D. Nous sommes en première position européenne et deuxième mondiale, juste derrière le Canada. Malgré un taux de change euro-dollar qui a augmenté de 26% entre 2006 et 2008, l'écart de compétitivité entre la France et les Etats-Unis n'a varié que de 8 points. Cela traduit un gain de compétitivité économique pour compenser notre handicap sur les changes.
La mise en oeuvre des engagements de modernisation du pays pris par le Président de la République et le gouvernement est saluée par les investisseurs internationaux, comme ils ont pu l'exprimer au Premier Ministre à Davos, « France is back, France is on the move ».
Je veux témoigner qu'au cours de mes nombreux déplacements à l'international, deux axes de modernisation séduisent particulièrement mes interlocuteurs :
- la libéralisation du marché du travail ;
- les efforts pour favoriser l'innovation, symbolisés par le crédit impôt-recherche.
Et je voudrais vous dire aussi que pendant la crise, les réformes continuent !
3. L'AFII est un instrument efficace pour accompagner les investisseurs étrangers
L'AFII a su structurer son action tant en France avec les partenaires régionaux et locaux, qu'à l'étranger pour accompagner efficacement les investisseurs étrangers.
L'action de l'AFII et l'organisation en réseau avec les agences locales de développement et ses partenaires locaux a été décisive dans la compétition ouverte avec nos voisins européens.
Vous avez pour objectif que la France devienne le premier pays d'accueil des investissements internationaux en Europe. Nous talonnons toujours le Royaume-Uni, et j'espère bien que l'AFII pourra bientôt annoncer que nous l'avons dépassé. L'écart est minime puisque qu'entre 2002 et 2007, la France a accueilli 14,1% des projets vers l'Europe, contre 14,2% pour le Royaume-Uni.
J'ai bien conscience que l'atteinte de cet objectif ne relève pas seulement de la performance de l'AFII et c'est la raison pour laquelle il m'a semblé souhaitable que d'autres objectifs soient retenus par le nouveau Contrat d'Objectifs et de Moyens.
Je pense notamment à celui du nombre d'entretiens d'affaires approfondis avec des investisseurs étrangers, qui a triplé en un an. C'est d'autant plus important que 71% des projets détectés sont consécutifs à ces entretiens en 2008. J'y vois la preuve de votre engagement personnel en matière de prospection.
L'AFII a mobilisé ses équipes sur la nouvelle thématique des pôles de compétitivité. En plus des avantages globaux mis en place, j'ai fait en sorte que la Coface apporte elle aussi sa contribution, puisque nous avons crée un dispositif d'assurance-prospection destiné à des entreprises innovantes. J'ai d'ailleurs pu assister à la signature d'une première convention entre la Coface et le Génopôle d'Evry. Ce sont dans les secteurs liés à l'innovation et à la recherche que nous pouvons faire le plus la différence, surtout avec l'atout du crédit Impôt-Recherche, comme le montrent les récents projets d'investissements :
- TORAY PLASTICS, dont j'avais rencontré les dirigeants à Tokyo en juin dernier, développe actuellement en Rhône-Alpes une nouvelle ligne de production qui permettra de fabriquer sur place des films plastiques jusque là importés des Etats-Unis. 400 emplois seront ainsi pérennisés ;
- MICROSOFT, qui installe l'un de ses 3 nouveaux centres européens de développement de ses moteurs de recherche à Issy-les-Moulineaux ;
- IKEA, qui inaugure demain sa troisième plate-forme logistique en France, à Fos-sur-Mer et créera ainsi 500 emplois à terme pour un investissement de 150 Meuros.
4. Ce satisfecit actuel ne doit pas conduire l'AFII à relâcher son effort, particulièrement en ces temps qui s'annoncent difficiles
Les perspectives se dégradent rapidement
La tonalité des derniers bilans disponibles de 2007, que je viens de vous dresser, apparaît déjà décalée dans le contexte de crise financière et de ralentissement économique désormais mondial.
Ce ralentissement va nécessairement impacter le niveau des investissements étrangers. Conséquence de perspectives économiques dégradées, certains investisseurs risquent de limiter ou retarder leurs projets faute de financement, de visibilité ou de lisibilité de l'environnement économique. La compétition pour les attirer sera donc d'autant plus forte.
Toutefois, chaque crise ou mutation porte aussi des opportunités. Un exemple : la disponibilité des terrains ou bâtiments militaires doit devenir un atout. Dans ce cadre, l'AFII et ses équipes, particulièrement à l'étranger, devront continuer à jouer un rôle moteur pour présenter les nombreux avantages du site France aux investisseurs dans un contexte de concurrence exacerbée. C'est dans ces conditions difficiles que l'AFII pourra confirmer qu'elle est devenue l'Agence efficace que nous attendons.
5. Le nouveau Contrat d'Objectifs et de Moyens 2009-2011 que nous allons signer aujourd'hui va dans ce sens
Ce nouveau contrat confirme le recentrage de l'Agence sur son activité de prospection et l'accompagnement des investisseurs étrangers avec la mise en place d'objectifs réalistes.
J'ai voulu insister sur la qualité du service offerte à vos clients investisseurs. Cela inscrira naturellement dans la durée la démarche de l'Agence initiée par sa certification en juin dernier. Compte tenu de la raréfaction probable des investisseurs sur la période à venir, il nous faut tant au niveau de l'AFII que de ses partenaires un service irréprochable. Cela passe également par le suivi des investisseurs déjà implantés en France, qui peuvent augmenter leurs investissements sur notre territoire, mais aussi être la vitrine de l'attractivité de notre pays et attirer d'autres investisseurs.
La communication au service de la prospection et de la valorisation économique de la France constitue la seconde orientation stratégique. Je souhaite que l'Agence concentre sa communication sur les décideurs économiques à travers des témoignages ou des actions événementielles ciblées comme le World Economic Forum de Davos. Quand je parle de communication, je pense aussi à celle en direction de l'opinion publique française. Rien ne serait plus dangereux que de laisser se développer, surtout en ces temps de crise, des idées protectionnistes ou de repli sur soi. Il est temps de tous s'associer pour dire les bienfaits et l'importance de l'intégration dans l'économie mondiale. Il est temps de rappeler que près de 10% des emplois français résultent aujourd'hui d'investissements étrangers en France.
Enfin, j'ai voulu que la convention mette en valeur le rôle que joue l'Agence dans la réflexion globale que nous avons pour renforcer l'attractivité du pays. Cela constitue sa 3ème orientation stratégique. Certaines mesures de la loi Travail Emploi Pouvoir d'Achat, et de la Loi de Modernisation de l'Economie, sont directement issues des réflexions de l'AFII. J'attends par exemple que vous nous apportiez votre expertise sur l'évolution de la place des fonds souverains dans notre économie. J'irai la semaine prochaine avec Philippe FAVRE dans le Golfe, inaugurer l'agence de l'AFII à Abu Dhabi. Elle sera votre avant-poste pour observer la capacité des fonds à continuer à investir sur notre territoire, sous réserve de l'élaboration de règles par les organismes internationaux comme le FMI ou l'OCDE.
Voilà donc un Contrat d'Objectifs et de Moyens ambitieux. L'impulsion que donne le Président de la République est celle d'une France ouverte, et qui gagne, y compris par les idées. Vous êtes les acteurs de cette France là, en contribuant à son internationalisation. Vous êtes, Mesdames et Messieurs, ceux qui transforment le global en local. Une belle mission !
Je vous remercie.
Source http://www.exporter.gouv.fr, le 21 octobre 2008