Texte intégral
Madame la Ministre, Ma chère Rama,
Monsieur l'Ambassadeur, Mon cher François,
Mesdames, Messieurs
Chers Amis,
Je voudrais féliciter tous les responsables et les sponsors de cette merveilleuse exposition de photos, qui ont été formidablement bien choisies pour illustrer chacun des articles de la Déclaration des Droits de l'Homme.
J'ai été très impressionné par ces trente photographies réalisées par de grands et talentueux reporters, parmi lesquels Eric qui est présent parmi nous et qui est l'auteur de trois ou quatre de ces clichés.
Je voudrais remercier les sponsors, en particulier Gaz de France Suez représenté aujourd'hui par son secrétaire général Yves de Gaulle. Je voudrais, également, saluer le travail réalisé par GEO. Il faut se rendre compte de la complexité du texte, de sa luminosité, de sa simplicité et que justement cette complexité du texte faisait que illustrer l'un des articles par une photo qui était à la fois évocatrice, allusive et pas directement liée au sujet, était un art véritable. Je vous remercie de l'avoir fait, en particulier la dernière photo représentant un tank rouillé et qui illustre l'article qui dit qu'aucune disposition de la déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu, un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés. C'est une très belle image. J'espère que chacune de ces photos sera commentée par les passants. Je voudrais aussi remercier la Fnac puisque non seulement elle participe à cette exposition mais dans chacune des Fnac qui sera choisie, des débats à propos des Droits de l'Homme seront organisés.
Stéphane Hessel va participer aux célébrations du 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, notamment aux célébrations officielles qui auront lieu au palais de Chaillot. Nous voulons essayer, non pas seulement en terme de communication de faire venir des photographes mais que chacun des articles soit lu par ceux qui passent, et je l'espère compris, parce que ces textes sont indépassables. On a essayé de résumer, de donner l'esprit des Droits de l'Homme mais rien ne vaut la lecture tout simplement de ces articles. C'est ce que nous avons souhaité, en mettant l'accent sur la pédagogie nécessaire - je pense notamment dans les écoles. François Zimeray fera organiser un certain nombre de débats en associant non seulement les écoliers et les enseignants mais également la société civile dans son ensemble - c'est la raison pour laquelle j'apprécie particulièrement l'initiative de la Fnac. Dans plus de soixante villes, facultés et conseils municipaux de jeunes se mobilisent sans compter bien évidemment les organisations non gouvernementales. La France est de loin - elle est présidente du Conseil de l'Union européenne, peut être ceci explique-t-il cela - le pays où cette célébration du 60ème anniversaire comporte le plus de projets et sans doute de réflexion sur le sens des 60 années passées et des 60 années à venir.
Oui, il y a encore beaucoup de travail à faire sur les Droits de l'Homme, des approximations persistent dans un certain nombre de pays que nous fréquentons par réalisme mais qui ont beaucoup de chemin à parcourir et dans d'autres nous sont interdits parce qu'il existe des fossés infranchissables. Quand on fréquente comme nous le monde, ces temps-ci, on sait que le combat n'est pas gagné loin de là.
Il faudra s'interroger sur les acquis certes, mais aussi sur leur fragilité, sur la façon dont tout cela bascule très facilement d'un pays à l'autre. C'est le cas, très généralement, dans le sens du succès, dans un sens positif mais pas toujours il y a des régressions qu'il nous faut souligner et qu'il ne nous faut pas accepter.
Nous essayons d'amorcer un dialogue autour de ce 60ème anniversaire entre la déclaration et l'image, comme vous l'avez vu sur ces grilles, et nous essayons de faire en sorte que chacun se réapproprie ce texte - je connais de nombreuses chambres d'enfants où le premier texte que l'on propose est la Déclaration universelle des Droits de l'Homme-. J'espère que ce petit livre -que l'on ne mettra certes pas aux murs, mais c'est néanmoins un très bel objet- sera répandu à des milliers voire des dizaines de milliers d'exemplaires.
Nous n'avons pas voulu, comme vous l'avez remarqué, nous contenter de dénoncer les atteintes aux Droits de l'Homme dans les pays en voie de développement, dans les pays en guerre. Il y a au moins deux photos qui concernent la France, ce qui était bien naturel considérant notamment la classification en matière de justice qui a été rendue publique hier et où la France se positionne au 35ème rang des membres du Conseil de l'Europe. Nous sommes, donc, au 35ème rang ce qui n'est pas très glorieux et ce malgré le fait que le budget de la justice ait augmenté. Il faudra donc du temps : il y a un certain nombre de difficultés, dans les prisons en particulier, qui ne nous échappent pas et certains faits divers nous le rappellent très cruellement. Nous avons en matière de droit des progrès à faire nous aussi.
Je termine en félicitant François Zimeray d'avoir passé tant de temps à imaginer avec tous nos amis présents aujourd'hui, notamment avec Rama Yade qui est chargée des Droits de l'Homme -, un grand nombre de manifestations à travers le pays, qui culmineront au palais de Chaillot les 6 - 10 décembre 2008.
Je ne vais pas vous lire l'ensemble du programme des manifestations mais il faut noter notamment l'exposition à Oslo le 10 décembre à l'occasion de la remise du Prix Nobel de la Paix, à Brasilia pour la journée des Nations unies, à Kaboul au centre culturel français avant de circuler dans les lycées français, au palais Farnèse à Rome, à Tbilissi en Géorgie - je m'y rends d'ailleurs cet après-midi et je pourrai l'annoncer - en Irak, sur les murs de notre ambassade à Bagdad, à Los Angeles dans les trois centres culturels de Californie, à Washington, jusqu'à la fête célébrant la fin de la Présidence française du Conseil de l'Union européenne. Bogota inaugurera l'exposition le 13 novembre lors de l'hommage rendu à René Cassin - qui, je vous le signale fut le père de la notion d'ingérence. A Khartoum, l'ambassadeur pour les Droits de l'Homme inaugurera l'exposition, ainsi qu'à Tel Aviv, à Jérusalem, à Gaza et au Caire.
Merci François, merci Rama.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 octobre 2008
Monsieur l'Ambassadeur, Mon cher François,
Mesdames, Messieurs
Chers Amis,
Je voudrais féliciter tous les responsables et les sponsors de cette merveilleuse exposition de photos, qui ont été formidablement bien choisies pour illustrer chacun des articles de la Déclaration des Droits de l'Homme.
J'ai été très impressionné par ces trente photographies réalisées par de grands et talentueux reporters, parmi lesquels Eric qui est présent parmi nous et qui est l'auteur de trois ou quatre de ces clichés.
Je voudrais remercier les sponsors, en particulier Gaz de France Suez représenté aujourd'hui par son secrétaire général Yves de Gaulle. Je voudrais, également, saluer le travail réalisé par GEO. Il faut se rendre compte de la complexité du texte, de sa luminosité, de sa simplicité et que justement cette complexité du texte faisait que illustrer l'un des articles par une photo qui était à la fois évocatrice, allusive et pas directement liée au sujet, était un art véritable. Je vous remercie de l'avoir fait, en particulier la dernière photo représentant un tank rouillé et qui illustre l'article qui dit qu'aucune disposition de la déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu, un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés. C'est une très belle image. J'espère que chacune de ces photos sera commentée par les passants. Je voudrais aussi remercier la Fnac puisque non seulement elle participe à cette exposition mais dans chacune des Fnac qui sera choisie, des débats à propos des Droits de l'Homme seront organisés.
Stéphane Hessel va participer aux célébrations du 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, notamment aux célébrations officielles qui auront lieu au palais de Chaillot. Nous voulons essayer, non pas seulement en terme de communication de faire venir des photographes mais que chacun des articles soit lu par ceux qui passent, et je l'espère compris, parce que ces textes sont indépassables. On a essayé de résumer, de donner l'esprit des Droits de l'Homme mais rien ne vaut la lecture tout simplement de ces articles. C'est ce que nous avons souhaité, en mettant l'accent sur la pédagogie nécessaire - je pense notamment dans les écoles. François Zimeray fera organiser un certain nombre de débats en associant non seulement les écoliers et les enseignants mais également la société civile dans son ensemble - c'est la raison pour laquelle j'apprécie particulièrement l'initiative de la Fnac. Dans plus de soixante villes, facultés et conseils municipaux de jeunes se mobilisent sans compter bien évidemment les organisations non gouvernementales. La France est de loin - elle est présidente du Conseil de l'Union européenne, peut être ceci explique-t-il cela - le pays où cette célébration du 60ème anniversaire comporte le plus de projets et sans doute de réflexion sur le sens des 60 années passées et des 60 années à venir.
Oui, il y a encore beaucoup de travail à faire sur les Droits de l'Homme, des approximations persistent dans un certain nombre de pays que nous fréquentons par réalisme mais qui ont beaucoup de chemin à parcourir et dans d'autres nous sont interdits parce qu'il existe des fossés infranchissables. Quand on fréquente comme nous le monde, ces temps-ci, on sait que le combat n'est pas gagné loin de là.
Il faudra s'interroger sur les acquis certes, mais aussi sur leur fragilité, sur la façon dont tout cela bascule très facilement d'un pays à l'autre. C'est le cas, très généralement, dans le sens du succès, dans un sens positif mais pas toujours il y a des régressions qu'il nous faut souligner et qu'il ne nous faut pas accepter.
Nous essayons d'amorcer un dialogue autour de ce 60ème anniversaire entre la déclaration et l'image, comme vous l'avez vu sur ces grilles, et nous essayons de faire en sorte que chacun se réapproprie ce texte - je connais de nombreuses chambres d'enfants où le premier texte que l'on propose est la Déclaration universelle des Droits de l'Homme-. J'espère que ce petit livre -que l'on ne mettra certes pas aux murs, mais c'est néanmoins un très bel objet- sera répandu à des milliers voire des dizaines de milliers d'exemplaires.
Nous n'avons pas voulu, comme vous l'avez remarqué, nous contenter de dénoncer les atteintes aux Droits de l'Homme dans les pays en voie de développement, dans les pays en guerre. Il y a au moins deux photos qui concernent la France, ce qui était bien naturel considérant notamment la classification en matière de justice qui a été rendue publique hier et où la France se positionne au 35ème rang des membres du Conseil de l'Europe. Nous sommes, donc, au 35ème rang ce qui n'est pas très glorieux et ce malgré le fait que le budget de la justice ait augmenté. Il faudra donc du temps : il y a un certain nombre de difficultés, dans les prisons en particulier, qui ne nous échappent pas et certains faits divers nous le rappellent très cruellement. Nous avons en matière de droit des progrès à faire nous aussi.
Je termine en félicitant François Zimeray d'avoir passé tant de temps à imaginer avec tous nos amis présents aujourd'hui, notamment avec Rama Yade qui est chargée des Droits de l'Homme -, un grand nombre de manifestations à travers le pays, qui culmineront au palais de Chaillot les 6 - 10 décembre 2008.
Je ne vais pas vous lire l'ensemble du programme des manifestations mais il faut noter notamment l'exposition à Oslo le 10 décembre à l'occasion de la remise du Prix Nobel de la Paix, à Brasilia pour la journée des Nations unies, à Kaboul au centre culturel français avant de circuler dans les lycées français, au palais Farnèse à Rome, à Tbilissi en Géorgie - je m'y rends d'ailleurs cet après-midi et je pourrai l'annoncer - en Irak, sur les murs de notre ambassade à Bagdad, à Los Angeles dans les trois centres culturels de Californie, à Washington, jusqu'à la fête célébrant la fin de la Présidence française du Conseil de l'Union européenne. Bogota inaugurera l'exposition le 13 novembre lors de l'hommage rendu à René Cassin - qui, je vous le signale fut le père de la notion d'ingérence. A Khartoum, l'ambassadeur pour les Droits de l'Homme inaugurera l'exposition, ainsi qu'à Tel Aviv, à Jérusalem, à Gaza et au Caire.
Merci François, merci Rama.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 octobre 2008