Texte intégral
M. Biraben, C. Roux, L. Mercadet, G. Delafon.- C.ux : A la veille du G20, vendredi, les 27 chefs d'Etat se sont retrouvés pour demander d'une même voix, d'imposer une régulation et, ou une surveillance. Le problème c'est que l'Administration américaine est en pleine transition et que B. Obama est plus occupé par la gestion de la crise que par la régulation des marchés. Bonjour J.-P. Jouyet. M. Biraben : A la veille du G20, une question : peut-on sauver les finances mondiales en une après-midi ?
Je crois que c'est une opportunité historique qu'il y ait cette réunion des principaux pays industrialisés, des grands pays émergents, des pays qui représentent 85 % de la richesse mondiale. C'est ce qu'on va essayer de faire en un minimum de temps. On a bien réussi à sauver l'Europe également en deux ou trois après midi.
C. Roux : Est-ce que le fait que l'Administration américaine soit en pleine transition fait de cette réunion, on va dire une répétition générale avant l'arrivée de la vraie équipe ?
Non, il y a une fenêtre d'opportunité qu'impose l'actualité, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, ce qui est important de voir avec les Etats-Unis, cela le sera aussi demain, c'est : comment est-ce que vous avez une régulation des marchés qui soit plus transparente, plus éthique - se mettre d'accord sur des règles. Il y a un système international qui ne fonctionne plus, il faut essayer de rebâtir quelque chose qui soit plus durable, plus équilibré.
C. Roux : Et ça, on peut le faire avec une équipe de transition ? C'est la question que l'on se pose à la veille de cette réunion.
Oui, vous pouvez poser les principes avec une équipe de transition, ils se parlent. Vous avez vu qu'il y avait eu une rencontre entre le président élu et le président Bush, entre Monsieur Obama et Monsieur Bush. Les équipes se parlent comme vous le savez aux Etats-Unis. Et deuxièmement, on va essayer de voir comment est-ce qu'il peut y avoir une meilleure coordination économique mondiale.
C. Roux : Juste, il y a une phrase de C. Guéant, il dit : N. Sarkozy n'a pas l'intention d'aller là-bas pour de simples déclarations de principe.
Eh bien, il a tout à fait raison !
C. Roux : Alors avec quoi on va revenir ?
Eh bien on va revenir, je le crois, avec ce qu'ont demandé les Européens, c'est-à-dire d'une part un rôle du Fonds monétaire international qui soit accru. Qu'est-ce qui manque actuellement ? C'est que vous n'avez pas de pilote en terme d'organisation financière et économique internationale. Il faut trouver un pilote, le pilote naturel c'est le Fonds monétaire international, il faut se mettre d'accord là-dessus. Le deuxième point c'est qu'il faut trouver un certain nombre de règles, je ne vais pas entrer dans la technique, mais enfin, qui concernent aussi bien la manière dont on va enregistrer l'Agence de notation, quelles normes vont être utilisées...
C. Roux : Ça c'est la partie non négociable de ce qu'attendent les Européens ?
Ce qu'attendent les européens c'est un bloc effectivement. En ce qui concerne le fait qu'il y ait un système qui soit dirigé et un rôle du Fonds monétaire international qui soit reconnu par rapport à toutes les autres entités qui sont chargées de surveiller la finance internationale. Et puis, deuxièmement, ce que l'on attend, c'est qu'on se mette d'accord à un moment où il y a un certain nombre de pays - type, la Chine, les Etats- Unis - qui relancent leur économie. De voir, comment est-ce que l'on coordonne les actions économiques.
G. Delafon : Justement, on a le sentiment que pour nombre de pays et notamment pour l'administration Obama, la priorité des priorités aujourd'hui c'est de relancer l'économie avec des plans de relance et non pas de réguler la finance, ce n'est pas la priorité du moment pour eux.
Mais il faut faire les deux, vous avez raison. Je ne dis pas qu'avec les Américains cela va être facile, une négociation ce n'est jamais facile. Mais ils ont compris également que la dérégulation, le fait que vous n'ayez dans certains cas aucune transparence sur les opérations, on a vu où cela a mené. On a vu les faillites bancaires auxquelles cela a conduit aux Etats-Unis, je pense qu'ils ont appris des leçons. Et il vaut mieux que nous soyons coordonnés au niveau international, plutôt que nous laissions les Américains faire leur propre système de régulation, qui après s'imposerait au reste. Et puis le second et où sont le plus attendus les Européens, de ce point de vue là, c'est qu'effectivement, il y a des plans de relance massifs dans les autres pays. Et le fait que la Chine ait décidé un plan de relance aussi important que les Etats-Unis dans le soutien à leur industrie automobile, ce qui ne pourra pas attendre deux mois, pour répondre à votre question - vous pensez que Detroit et General Motors vont attendre véritablement trois mois pour savoir s'ils vont être sauvés ou pas ? C'est mal connaître les Américains. Je ne pense pas que cela attendra, donc de ce point de vue là, c'est la question qui est posée aux Européens : qu'est-ce qu'ils vont faire, eux, pour aller vers plus de coordination de politique économique ? Et c'est la question qu'a posée le président Sarkozy.
G. Delafon : Est-ce que l'Europe doit faire pareil, est-ce qu'elle doit faire un vaste plan de relance ?
L'Europe doit en tout cas être plus offensive et l'Europe ne doit se priver d'aucune marge et faire en sorte qu'il y ait une meilleure coordination des politiques économiques à l'intérieur de l'euro zone d'abord et de l'ensemble de l'Union après. Ça je crois que c'est incontestable, c'est une vérité, on est le plus fort en se coordonnant qu'en faisant des politiques isolées au niveau européen, quand vous voyez ce que font les autres !
C. Roux : Alors on a vu le volontarisme de N. Sarkozy pendant toute cette période, on n'a pas pu y échapper. Est-ce que vous le soutenez ?
Non, mais il y a bien fait.
C. Roux : Quand il dit qu'il faut que l'Euro-groupe se fasse au niveau des chefs d'Etat ?
Mais il a tout à fait raison, l'économie et vous le voyez bien au travers de vos questions, c'est le premier sujet que vous abordez ce matin. L'économie est devenue le principal sujet politique. Ce serait quand même étonnant et un peu bizarre que les problèmes économiques et sociaux, qui sont les plus importants pour tous les citoyens européens, ne soient pas traités au niveau politique.
C. Roux : Alors vous vous attendez à ma deuxième question : est-ce que N. Sarkozy ferait un bon président de l'Eurogroupe ?
La question n'est pas la question de la personnalisation. Pour moi, oui, mais ce n'est pas ça la question. La question est d'abord qu'on ait une organisation politique au sein de la zone euro, au sein de l'Union aussi et que les problèmes soient traités de façon politique. Alors, il y a des réticences, il y avait des réticences au départ, quand N. Sarkozy a mis en oeuvre les mesures de sauvetage des banques. Nos amis allemands, ils sont venus, je ne doute pas qu'ils viendront également à des positions plus raisonnables en ce qui concerne la coordination des politiques économiques.
G. Delafon : Autre sujet important, le sommet Europe/Russie, demain à Nice. Les Européens ont décidé de reprendre les négociations sur un partenariat stratégique avec la Russie, ils l'avaient suspendu le 1er septembre. Alors, on ne l'aura pas suspendu très longtemps.
Cher G. Delafon, vous êtes un expert incontesté et incontestable de ces questions internationales. Il n'y a pas eu suspension, il n'y a pas eu suspension, donc, il n'y a pas reprise. Il y a poursuite du dialogue avec la Russie.
G. Delafon : On avait marqué le coup le 1er septembre quand même !
??
Le 1er septembre, on a dit que les Russes devaient respecter - et on dit toujours - devaient respecter leurs engagements. Que nous étions pour le respect de l'intégrité territoriale de la Géorgie, que l'on organisait une conférence internationale qui a lieu à Genève, les discussions recommenceront le 18 novembre prochain. Et on avait dit qu'on allait voir si on allait poursuivre les négociations sur le partenariat ? C'est la question qui est posée demain, si vous voulez être ferme par rapport aux Russes, quand vous voulez être ferme par rapport à quelqu'un, encore faut-il lui parler. Comme vous l'avez dit très justement tout à l'heure, il y a un certain nombre de sujets, si nos amis baltes, polonais ont des difficultés essentiellement sur l'énergie, il faut bien aller parler aux Russes, il faut bien avoir un partenariat. L'Europe est le premier client et le premier fournisseur de la Russie, il faut quand même qu'il y ait un dialogue qui s'instaure avec la Russie.
M. Biraben : Une question de téléspectateur pour vous, J.-P. Jouyet. L. Mercadet : Oui, bonjour, c'est sur le G20, c'est une question d'Oreda qui dit : d'accord pour changer les règles du jeu, mais quand les responsables de la crise seront-ils punis ?
Déjà, il y en a eu un certain nombre qui ont été punis, je pense aux dirigeants de banques qui sont partis. Je pense qu'il y a un certain nombre de responsables, que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe, qui ont quitté leurs fonctions. Mais ce qui est vrai - et Oreda a tout à fait raison - c'est que dans le cadre de la réunion du G20, on doit voir également les règles qui concernent les prises de risques et s'il n'y a pas eu de prise de risques excessive et notamment aussi, tout ce qui touche aux rémunérations. Ce n'est peut-être pas des questions faciles à aborder, mais enfin, il a tout à fait raison, il faut aussi poser ces questions là dans le cadre du G20.
C. Roux : Alors une question sur vous. On a tout lu sur vous, on a lu que vous vouliez partir à la fin de la présidence française de l'Union européenne, alors est-ce que vous allez quitter le Gouvernement ?
Non, ce n'est pas une question de volonté, moi je suis à la disposition du président de la République et je ferai ce que le président de la République me dira de faire.
C. Roux : C'est aussi simple que cela ?!
C'est aussi simple que ça.
C. Roux : Donc, vous n'êtes pas du tout intéressé par la présidence d'EDF comme on l'a lu dans la presse ?
Je le répète, si le président de la République estime que mes compétences sont nécessaires à un endroit où il y a une dimension européenne et une dimension économique et financière, eh bien je suis à sa disposition.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 13 novembre 2008
Je crois que c'est une opportunité historique qu'il y ait cette réunion des principaux pays industrialisés, des grands pays émergents, des pays qui représentent 85 % de la richesse mondiale. C'est ce qu'on va essayer de faire en un minimum de temps. On a bien réussi à sauver l'Europe également en deux ou trois après midi.
C. Roux : Est-ce que le fait que l'Administration américaine soit en pleine transition fait de cette réunion, on va dire une répétition générale avant l'arrivée de la vraie équipe ?
Non, il y a une fenêtre d'opportunité qu'impose l'actualité, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, ce qui est important de voir avec les Etats-Unis, cela le sera aussi demain, c'est : comment est-ce que vous avez une régulation des marchés qui soit plus transparente, plus éthique - se mettre d'accord sur des règles. Il y a un système international qui ne fonctionne plus, il faut essayer de rebâtir quelque chose qui soit plus durable, plus équilibré.
C. Roux : Et ça, on peut le faire avec une équipe de transition ? C'est la question que l'on se pose à la veille de cette réunion.
Oui, vous pouvez poser les principes avec une équipe de transition, ils se parlent. Vous avez vu qu'il y avait eu une rencontre entre le président élu et le président Bush, entre Monsieur Obama et Monsieur Bush. Les équipes se parlent comme vous le savez aux Etats-Unis. Et deuxièmement, on va essayer de voir comment est-ce qu'il peut y avoir une meilleure coordination économique mondiale.
C. Roux : Juste, il y a une phrase de C. Guéant, il dit : N. Sarkozy n'a pas l'intention d'aller là-bas pour de simples déclarations de principe.
Eh bien, il a tout à fait raison !
C. Roux : Alors avec quoi on va revenir ?
Eh bien on va revenir, je le crois, avec ce qu'ont demandé les Européens, c'est-à-dire d'une part un rôle du Fonds monétaire international qui soit accru. Qu'est-ce qui manque actuellement ? C'est que vous n'avez pas de pilote en terme d'organisation financière et économique internationale. Il faut trouver un pilote, le pilote naturel c'est le Fonds monétaire international, il faut se mettre d'accord là-dessus. Le deuxième point c'est qu'il faut trouver un certain nombre de règles, je ne vais pas entrer dans la technique, mais enfin, qui concernent aussi bien la manière dont on va enregistrer l'Agence de notation, quelles normes vont être utilisées...
C. Roux : Ça c'est la partie non négociable de ce qu'attendent les Européens ?
Ce qu'attendent les européens c'est un bloc effectivement. En ce qui concerne le fait qu'il y ait un système qui soit dirigé et un rôle du Fonds monétaire international qui soit reconnu par rapport à toutes les autres entités qui sont chargées de surveiller la finance internationale. Et puis, deuxièmement, ce que l'on attend, c'est qu'on se mette d'accord à un moment où il y a un certain nombre de pays - type, la Chine, les Etats- Unis - qui relancent leur économie. De voir, comment est-ce que l'on coordonne les actions économiques.
G. Delafon : Justement, on a le sentiment que pour nombre de pays et notamment pour l'administration Obama, la priorité des priorités aujourd'hui c'est de relancer l'économie avec des plans de relance et non pas de réguler la finance, ce n'est pas la priorité du moment pour eux.
Mais il faut faire les deux, vous avez raison. Je ne dis pas qu'avec les Américains cela va être facile, une négociation ce n'est jamais facile. Mais ils ont compris également que la dérégulation, le fait que vous n'ayez dans certains cas aucune transparence sur les opérations, on a vu où cela a mené. On a vu les faillites bancaires auxquelles cela a conduit aux Etats-Unis, je pense qu'ils ont appris des leçons. Et il vaut mieux que nous soyons coordonnés au niveau international, plutôt que nous laissions les Américains faire leur propre système de régulation, qui après s'imposerait au reste. Et puis le second et où sont le plus attendus les Européens, de ce point de vue là, c'est qu'effectivement, il y a des plans de relance massifs dans les autres pays. Et le fait que la Chine ait décidé un plan de relance aussi important que les Etats-Unis dans le soutien à leur industrie automobile, ce qui ne pourra pas attendre deux mois, pour répondre à votre question - vous pensez que Detroit et General Motors vont attendre véritablement trois mois pour savoir s'ils vont être sauvés ou pas ? C'est mal connaître les Américains. Je ne pense pas que cela attendra, donc de ce point de vue là, c'est la question qui est posée aux Européens : qu'est-ce qu'ils vont faire, eux, pour aller vers plus de coordination de politique économique ? Et c'est la question qu'a posée le président Sarkozy.
G. Delafon : Est-ce que l'Europe doit faire pareil, est-ce qu'elle doit faire un vaste plan de relance ?
L'Europe doit en tout cas être plus offensive et l'Europe ne doit se priver d'aucune marge et faire en sorte qu'il y ait une meilleure coordination des politiques économiques à l'intérieur de l'euro zone d'abord et de l'ensemble de l'Union après. Ça je crois que c'est incontestable, c'est une vérité, on est le plus fort en se coordonnant qu'en faisant des politiques isolées au niveau européen, quand vous voyez ce que font les autres !
C. Roux : Alors on a vu le volontarisme de N. Sarkozy pendant toute cette période, on n'a pas pu y échapper. Est-ce que vous le soutenez ?
Non, mais il y a bien fait.
C. Roux : Quand il dit qu'il faut que l'Euro-groupe se fasse au niveau des chefs d'Etat ?
Mais il a tout à fait raison, l'économie et vous le voyez bien au travers de vos questions, c'est le premier sujet que vous abordez ce matin. L'économie est devenue le principal sujet politique. Ce serait quand même étonnant et un peu bizarre que les problèmes économiques et sociaux, qui sont les plus importants pour tous les citoyens européens, ne soient pas traités au niveau politique.
C. Roux : Alors vous vous attendez à ma deuxième question : est-ce que N. Sarkozy ferait un bon président de l'Eurogroupe ?
La question n'est pas la question de la personnalisation. Pour moi, oui, mais ce n'est pas ça la question. La question est d'abord qu'on ait une organisation politique au sein de la zone euro, au sein de l'Union aussi et que les problèmes soient traités de façon politique. Alors, il y a des réticences, il y avait des réticences au départ, quand N. Sarkozy a mis en oeuvre les mesures de sauvetage des banques. Nos amis allemands, ils sont venus, je ne doute pas qu'ils viendront également à des positions plus raisonnables en ce qui concerne la coordination des politiques économiques.
G. Delafon : Autre sujet important, le sommet Europe/Russie, demain à Nice. Les Européens ont décidé de reprendre les négociations sur un partenariat stratégique avec la Russie, ils l'avaient suspendu le 1er septembre. Alors, on ne l'aura pas suspendu très longtemps.
Cher G. Delafon, vous êtes un expert incontesté et incontestable de ces questions internationales. Il n'y a pas eu suspension, il n'y a pas eu suspension, donc, il n'y a pas reprise. Il y a poursuite du dialogue avec la Russie.
G. Delafon : On avait marqué le coup le 1er septembre quand même !
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Le 1er septembre, on a dit que les Russes devaient respecter - et on dit toujours - devaient respecter leurs engagements. Que nous étions pour le respect de l'intégrité territoriale de la Géorgie, que l'on organisait une conférence internationale qui a lieu à Genève, les discussions recommenceront le 18 novembre prochain. Et on avait dit qu'on allait voir si on allait poursuivre les négociations sur le partenariat ? C'est la question qui est posée demain, si vous voulez être ferme par rapport aux Russes, quand vous voulez être ferme par rapport à quelqu'un, encore faut-il lui parler. Comme vous l'avez dit très justement tout à l'heure, il y a un certain nombre de sujets, si nos amis baltes, polonais ont des difficultés essentiellement sur l'énergie, il faut bien aller parler aux Russes, il faut bien avoir un partenariat. L'Europe est le premier client et le premier fournisseur de la Russie, il faut quand même qu'il y ait un dialogue qui s'instaure avec la Russie.
M. Biraben : Une question de téléspectateur pour vous, J.-P. Jouyet. L. Mercadet : Oui, bonjour, c'est sur le G20, c'est une question d'Oreda qui dit : d'accord pour changer les règles du jeu, mais quand les responsables de la crise seront-ils punis ?
Déjà, il y en a eu un certain nombre qui ont été punis, je pense aux dirigeants de banques qui sont partis. Je pense qu'il y a un certain nombre de responsables, que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe, qui ont quitté leurs fonctions. Mais ce qui est vrai - et Oreda a tout à fait raison - c'est que dans le cadre de la réunion du G20, on doit voir également les règles qui concernent les prises de risques et s'il n'y a pas eu de prise de risques excessive et notamment aussi, tout ce qui touche aux rémunérations. Ce n'est peut-être pas des questions faciles à aborder, mais enfin, il a tout à fait raison, il faut aussi poser ces questions là dans le cadre du G20.
C. Roux : Alors une question sur vous. On a tout lu sur vous, on a lu que vous vouliez partir à la fin de la présidence française de l'Union européenne, alors est-ce que vous allez quitter le Gouvernement ?
Non, ce n'est pas une question de volonté, moi je suis à la disposition du président de la République et je ferai ce que le président de la République me dira de faire.
C. Roux : C'est aussi simple que cela ?!
C'est aussi simple que ça.
C. Roux : Donc, vous n'êtes pas du tout intéressé par la présidence d'EDF comme on l'a lu dans la presse ?
Je le répète, si le président de la République estime que mes compétences sont nécessaires à un endroit où il y a une dimension européenne et une dimension économique et financière, eh bien je suis à sa disposition.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 13 novembre 2008