Texte intégral
Un an après son lancement, ce plan avance t-il comme prévu ?
La plupart des mesures sont déjà opérationnelles. Il y a tout d'abord le numéro 39 19, qui a reçu soixante mille appels sur les neuf premiers mois de l'année. Et nous sommes en train de créer une communauté de femmes solidaires, longtemps restées dans l'ombre, via le site Internet.
L'expérimentation des familles d'accueil a t-elle démarré ?
Cinquante familles ont été recrutées sur vingt départements, comme la Manche, la Sarthe, l'Ardèche. Une femme, avec ou sans enfants, ayant fui son domicile dans l'urgence ou souhaitant s'éloigner pour réfléchir à son avenir, pourra être accueillie dans les semaines à venir par l'une de ces familles rémunérées, pour quelques jours ou plus. Le système est le même que pour les personnes âgées ou handicapées, sauf qu'il s'agit là surtout de rassurer la femme victime. Le coût global pour un adulte n'excédera pas 14.000 euros par an.
Et les nouveaux référents locaux ?
Dans sept départements, les femmes battues bénéficient déjà à titre expérimental d'un référent qui les suit individuellement. Il est le fil rouge dans leur parcours du combattant pour les aider à sortir du tunnel. En 2009, vingt départements devraient se doter d'un référent, chargé de suivre entre vint-cinq et cinquante femmes.
Malgré tout, cent soixante-six femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint l'an dernier, soit trente de plus qu'en 2006.
En fait elles sont plus nombreuses parce que davantage identifiées grâce à de nouveaux outils statistiques. Désormais, de plus en plus de femmes osent parler et se déclarer victimes, le vrai progrès est là: le nombre de plaintes pour violences volontaires domestiques a augmenté de 31% en trois ans.
Quelle est la priorité pour l'année à venir ?
Nous allons lancer une grande campagne de sensibilisation pour lutter contre les violences coutumières dont sont notamment victimes les jeunes femmes. Nous souhaitons encourager la dénonciation des mariages forcés et des mutilations sexuelles.
Recueillis par Laure de Charette
source http://www.le-nouveaucentre.org, le 24 novembre 2008
La plupart des mesures sont déjà opérationnelles. Il y a tout d'abord le numéro 39 19, qui a reçu soixante mille appels sur les neuf premiers mois de l'année. Et nous sommes en train de créer une communauté de femmes solidaires, longtemps restées dans l'ombre, via le site Internet.
L'expérimentation des familles d'accueil a t-elle démarré ?
Cinquante familles ont été recrutées sur vingt départements, comme la Manche, la Sarthe, l'Ardèche. Une femme, avec ou sans enfants, ayant fui son domicile dans l'urgence ou souhaitant s'éloigner pour réfléchir à son avenir, pourra être accueillie dans les semaines à venir par l'une de ces familles rémunérées, pour quelques jours ou plus. Le système est le même que pour les personnes âgées ou handicapées, sauf qu'il s'agit là surtout de rassurer la femme victime. Le coût global pour un adulte n'excédera pas 14.000 euros par an.
Et les nouveaux référents locaux ?
Dans sept départements, les femmes battues bénéficient déjà à titre expérimental d'un référent qui les suit individuellement. Il est le fil rouge dans leur parcours du combattant pour les aider à sortir du tunnel. En 2009, vingt départements devraient se doter d'un référent, chargé de suivre entre vint-cinq et cinquante femmes.
Malgré tout, cent soixante-six femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint l'an dernier, soit trente de plus qu'en 2006.
En fait elles sont plus nombreuses parce que davantage identifiées grâce à de nouveaux outils statistiques. Désormais, de plus en plus de femmes osent parler et se déclarer victimes, le vrai progrès est là: le nombre de plaintes pour violences volontaires domestiques a augmenté de 31% en trois ans.
Quelle est la priorité pour l'année à venir ?
Nous allons lancer une grande campagne de sensibilisation pour lutter contre les violences coutumières dont sont notamment victimes les jeunes femmes. Nous souhaitons encourager la dénonciation des mariages forcés et des mutilations sexuelles.
Recueillis par Laure de Charette
source http://www.le-nouveaucentre.org, le 24 novembre 2008