Texte intégral
Monsieur le Député,
Je rappelle que vous avez présidé la mission d'information de votre assemblée sur le changement climatique.
La question est de savoir quelle planète nous allons laisser à nos enfants. A cet égard, cette semaine est probablement la plus importante. Dans les heures qui viennent, en Pologne, les chefs d'Etat et de gouvernement du monde entier se réuniront pour tenter de préparer l'accord de Copenhague, afin de mettre enfin un terme à la déforestation, de lutter contre le changement climatique et d'en finir avec la situation que nous connaissons, autrement dit ce véritable pillage de nos ressources.
Mais en même temps, parallèlement à la réunion de Poznan, tout le monde retient son souffle sur ce qui va se passer en Europe. Les Vingt-sept pays de l'Union européenne, qui ont des histoires industrielles, énergétiques, climatiques, politiques parfois, différentes vont-ils effectivement valider les engagements énoncés un an plus tôt ? Vont-ils effectivement s'engager dans le domaine des énergies renouvelables ? Vont-ils effectivement réduire leurs besoins énergétiques ? L'Europe, dont nous avons toujours dit qu'elle était le chevalier blanc de ce combat, va-t-elle effectivement prendre des mesures contraignantes, réelles, efficaces et évaluables ?
Où en sommes-nous ?
Sur toute la partie technique, il est certes compliqué de mettre tout le monde d'accord. Reste que, s'agissant des énergies renouvelables, les choses ont été bouclées hier. En ce qui concerne les émissions de CO2 par les voitures, l'accord sur l'objectif d'un passage de 160 grammes à 95 grammes par kilomètre a été bouclé la semaine dernière. Sur la répartition des engagements par pays, l'accord a été bouclé techniquement.
En ce qui concerne la qualité des carburants, c'est aussi bouclé. Sur la solidarité en revanche, les discussions ne sont pas terminées.
Tout cela est le résultat d'un énorme travail technique sur lequel la présidence française n'a pas ménagé sa peine. Au final, les chefs d'Etat et de gouvernement se réuniront jeudi après-midi, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, qui n'a cessé, depuis des semaines et des semaines, d'aller persuader les uns et les autres, malgré la crise, de leur répéter que la crise financière passerait, mais pas la crise écologique. Le moment arrive où le président français va demander aux Vingt-sept de s'engager politiquement et définitivement sur ce paquet : à ce moment-là seulement, à Poznan, on applaudira. On applaudira l'Europe et on applaudira Barack Obama.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 décembre 2008
Je rappelle que vous avez présidé la mission d'information de votre assemblée sur le changement climatique.
La question est de savoir quelle planète nous allons laisser à nos enfants. A cet égard, cette semaine est probablement la plus importante. Dans les heures qui viennent, en Pologne, les chefs d'Etat et de gouvernement du monde entier se réuniront pour tenter de préparer l'accord de Copenhague, afin de mettre enfin un terme à la déforestation, de lutter contre le changement climatique et d'en finir avec la situation que nous connaissons, autrement dit ce véritable pillage de nos ressources.
Mais en même temps, parallèlement à la réunion de Poznan, tout le monde retient son souffle sur ce qui va se passer en Europe. Les Vingt-sept pays de l'Union européenne, qui ont des histoires industrielles, énergétiques, climatiques, politiques parfois, différentes vont-ils effectivement valider les engagements énoncés un an plus tôt ? Vont-ils effectivement s'engager dans le domaine des énergies renouvelables ? Vont-ils effectivement réduire leurs besoins énergétiques ? L'Europe, dont nous avons toujours dit qu'elle était le chevalier blanc de ce combat, va-t-elle effectivement prendre des mesures contraignantes, réelles, efficaces et évaluables ?
Où en sommes-nous ?
Sur toute la partie technique, il est certes compliqué de mettre tout le monde d'accord. Reste que, s'agissant des énergies renouvelables, les choses ont été bouclées hier. En ce qui concerne les émissions de CO2 par les voitures, l'accord sur l'objectif d'un passage de 160 grammes à 95 grammes par kilomètre a été bouclé la semaine dernière. Sur la répartition des engagements par pays, l'accord a été bouclé techniquement.
En ce qui concerne la qualité des carburants, c'est aussi bouclé. Sur la solidarité en revanche, les discussions ne sont pas terminées.
Tout cela est le résultat d'un énorme travail technique sur lequel la présidence française n'a pas ménagé sa peine. Au final, les chefs d'Etat et de gouvernement se réuniront jeudi après-midi, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, qui n'a cessé, depuis des semaines et des semaines, d'aller persuader les uns et les autres, malgré la crise, de leur répéter que la crise financière passerait, mais pas la crise écologique. Le moment arrive où le président français va demander aux Vingt-sept de s'engager politiquement et définitivement sur ce paquet : à ce moment-là seulement, à Poznan, on applaudira. On applaudira l'Europe et on applaudira Barack Obama.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 décembre 2008