Texte intégral
Chers amis, Chers camarades,
Puisqu'il m'est donné, une fois de plus, l'occasion d'intervenir devant vous, à l'orée des fêtes de fin d'année, fêtes de l'Espérance s'il en est, je voudrais vous faire partager mon analyse de la situation politique et fixer le cap du mouvement, ainsi que vous indiquer les espoirs objectifs que j'entrevois pour le mouvement national, mais aussi, avant tout, vous présenter mes voeux de Joyeux Noël et de Bonne et Heureuse année 2009.
La situation politique née de la crise économique mondiale est radicalement nouvelle. Les attentes de nos compatriotes ont changé, les vieux discours de l'oligarchie sont usés jusqu'à la corde, la place des Etats-nations se redéfinit peu à peu.
Dans ce contexte, il est de mon devoir de Président du Front National de faire preuve de lucidité, de précision et de rigueur dans l'analyse, mais je revendique également le droit à l'optimisme, tant il est vrai, dans l'histoire des hommes comme dans celle des peuples, que parfois le Diable porte pierre, et que la vie commence toujours demain.
I- Certes, pour nous, patriotes de l'espèce amoureuse, la France est une personne et c'est dans notre coeur que, tous les jours, nous ressentons les blessures qui affaiblissent son corps et affectent mortellement son âme.
Oui, mes chers camarades, nos motifs d'inquiétude et de crainte pour notre pays sont, hélas, nombreux et récurrents.
Les blessures de l'âme, ce sont celles que nous ressentons lorsque la Marseillaise est sifflée au Stade de France.
C'est l'injustice de la préférence étrangère au détriment des Français, c'est la mort de nos soldats loin du territoire national.
J'observe d'ailleurs que les bordées de sifflets qui ont couvert la Marseillaise lors du match amical France-Tunisie ne sont que la répétition de ce qui s'était déjà produit lors des rencontres France-Algérie et France-Maroc.
Comment pourrait-il en être autrement, avec la généralisation de la double nationalité que condamnait si justement notre camarade Farid Smahi dans son livre ?
En effet, cette bronca ne venait d'ailleurs pas de supporters tunisiens venant de Tunisie, mais de dizaines de milliers de jeunes maghrébins naturalisés français et communiant dans cette même exécration d'un pays dont ils ne se sentent ni citoyens, ni nationaux.
A l'instar des incidents de Montfermeil où le tournage d'un film de Luc Besson a été interrompu après qu'une dizaine de véhicules de la production eurent été incendiés, les événements du Stade de France illustrent le fiasco de la chimérique politique d'intégration.
Ils montrent, à tous ceux qui veulent bien le voir, la montée persistante du sentiment anti-français dans les banlieues, laquelle réclame, à tout le moins, l'adoption de mesures fermes.
Les blessures de l'âme française, c'est aussi l'enlèvement d'une stèle à la mémoire des combattants d'Algérie, pour complaire au parti communiste et au FLN, partis de l'étranger, au détriment de la mémoire nationale.
C'est même une véritable injure au sang français répandu en ces contrées au service de la grandeur de la Patrie et en faveur du bien être des populations autochtones, cent fois plus malheureuses aujourd'hui dans beaucoup de ces pays nouvellement indépendants qu'elles ne l'étaient à l'époque de la colonisation française.
Faudrait-il oublier que la France a laissé outre-mer des usines, des barrages, des centrales thermiques, des exploitations minières, de pétrole et de gaz ?
Faudrait-il oublier que la France a construit des ports modernes, des aéroports internationaux, un réseau routier et ferré de plus de 100.000 km, des centaines
de milliers d'immeubles, des centaines d'hôpitaux, des milliers d'écoles, de collèges et de lycées, des dizaines d'universités et partout une agriculture prospère ?
Faudrait-il oublier que la France, grâce au travail de toutes les populations, a fait passer ces pays du Moyen Âge au XXe siècle ?
Alors oui, les blessures de l'âme, c'est ce sentiment de haine de soi, d'autodénigrement, de culpabilité qu'on a savamment inculqué, depuis 20 ans, aux jeunes générations de Français, et que l'on sent de façon diffuse, dans tant d'émissions de radio-télévisions, dans tant d'analyses politiques, dans tant de manuels scolaires et universitaires, dans tant d'ouvrage pseudo-savants.
Tous les jours, vous le savez bien, la France est citée à comparaître devant le tribunal de l'antiracisme, de l'antifascisme, de l'anticolonialisme, mais aussi devant les gardiens de la nouvelle idéologie dominante, anti-nationale, différentialiste et communautariste.
Dernière exemple en date de ce penchant mortifère, le Président de la République a annoncé récemment des initiatives pour, je cite, « accélérer puissamment la représentation de la diversité ethnique dans les élites françaises ».
Promouvoir quelqu'un selon son origine ethnique, cela s'appelait, avant la langue de bois du politiquement correct, une politique raciste.
Mais aujourd'hui, c'est vertueux, c'est généreux, c'est souhaitable, étant entendu qu'il faut faire passer d'abord les petits immigrés, c'est-à-dire avant et devant les petits français.
En tout état de cause, outre l'insulte à la réalité nationale de la France, la discrimination entre Français selon l'origine ethnique, qu'elle soit négative ou positive, est contraire aux principes mêmes de liberté, d'égalité et de fraternité, ce qui est un comble quand on se souvient que les thuriféraires de l'antiracisme de salon n'ont de cesse que de se référer à la République, à la tradition républicaine, aux valeurs républicaines.
Il faut dénoncer la persécution légale dont sont victimes ceux qui n'acceptent pas de professer le politiquement correct favorable à l'immigration massive.
C'est ainsi que le seul Commissaire européen français, Jacques Barrot, s'est félicité d'avoir fait préparé aux ministres européens de la Justice un texte répressif qui permet de condamner de 1 à 3 ans de prison ferme, et bien sûr à la mort politique, ceux qui se rendraient coupables d'opinions racistes ou xénophobes.
Oui, chers amis, la première maladie de l'âme française, c'est la xénomanie, c'est la préférence étrangère, c'est l'inversion de la hiérarchie naturelle des valeurs.
En effet, s'il est normal pour un homme d'aider son prochain, il doit d'abord s'aider lui-même, et aider les siens propres.
Non seulement la France n'aide plus les siens d'abord, mais elle est poussée à se haïr elle-même.
C'est grave, pour un peuple, de se haïr lui-même, ou de désarmer devant les concurrents potentiels ou les ennemis éventuels.
Cela me rappelle le destin des jeunes athéniens, qui jadis, accueillirent les armées ennemies de Philippe de Macédoine avec des fleurs et des chants, et furent tous égorgés.
C'est là, me direz-vous, un bien funeste présage, mais l'image d'un avenir de souffrance est, hélas, étroitement associée à la crise économique et sociale qui frappe aujourd'hui de plein fouet notre pays.
La crise financière américaine a d'abord atteint l'économie réelle de ce pays, qui a perdu 1,2 millions d'emplois depuis le début de l'année, puis bientôt aussi, hélas, toute l'économie réelle mondiale.
Nous nous trouvons même, semble-t-il, devant une récession comme nous n'en avons jamais vécue.
Certains analystes, comme François Lenglet, ancien directeur de la rédaction du mensuel économique Enjeux-Les Échos, affirment même que la crise des années 30 est devant nous.
L'interdépendance économique mondiale, voulue et organisée par les gouvernements successifs en France et en Europe depuis 20 ans, au travers de l'ouverture généralisée des frontières économiques, facilite hélas la transmission internationale de la crise.
Ainsi, le Japon vient d'entrer en récession.
La zone euro également, pour la première fois depuis sa création en 1999.
L'Allemagne, l'Italie, l'Espagne sont touchées, et la France va plonger dans le marasme en 2009, selon les perspectives économiques de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE).
La croissance française serait de seulement 0,9 % en 2008, puis de - 0,4 % en 2009...
Le déficit public - Etat, Sécurité sociale et collectivités locales - devrait passer de 2,9 % du PIB cette année à 3,7 % l'an prochain, puis à 3,9 % en 2010, bien au-delà de la limite de 3 % autorisée par la Commission européenne.
Dans le même temps, la dette publique dépassera 70 % du PIB d'ici à 2010, alors que le pacte de stabilité européen préconise un taux de 60 % au plus.
Si nous avions profité de la croissance pour faire des réserves, cette situation ne serait pas trop grave.
Mais comme les gouvernements successifs depuis 1980 ont tous, sans exception, été trop dépensiers, quelle que soit la conjoncture, la crise actuelle plombe littéralement nos comptes et aggrave considérablement un avenir qui était déjà compromis.
La situation des entreprises n'est guère meilleure que celle de l'Etat, mais il faut dire qu'elles, elles subissent les règles du jeu édictées par celui-ci. .
Selon les spécialistes en effet, la crise industrielle va être particulièrement sévère, d'une amplitude inégalée, et en tout état de cause bien supérieure à celle de 1929, pourtant traditionnel étalon du genre.
Après l'industrie automobile, la chimie, les transports, la construction de logements sont frappés par le marasme en Europe et tout porte à croire que la liste des secteurs sinistrés va s'allonger.
Les difficultés de la branche automobile, première à subir les effets de la crise financière et la raréfaction du crédit aux Etats-Unis et en Europe, ont déjà rejailli sur les équipementiers et sous-traitants, mais aussi sur les secteurs de la chimie et de la sidérurgie, qui fournissent les constructeurs.
Les géants mondiaux de la chimie - BASF, Rhodia - réduisent leurs productions, voire ferment leur sites en Europe occidentale. La production chimique en Europe devrait reculer de 1,3% en 2009.
Les groupes sidérurgiques, quant à eux, devraient enregistrer des résultats en baisse de 43% en 2009 sur le Vieux Continent.
Le numéro un mondial du secteur Arcelor-Mittal a annoncé début novembre une diminution de 35% de l'ensemble de sa production au quatrième trimestre 2008.
Frappée elle aussi par le renchérissement du crédit, la construction de logements baisse partout. En France, le volume des transactions a chuté de 25%, entrainant dans la crise le secteur du BTP, traditionnellement gros pourvoyeur d'affaires et d'emplois.
Dans le secteur tertiaire, l'impact de la crise s'annonce aussi sérieux, d'abord parce que la prospérité de nombreux services est directement liée à la santé des secteurs industriels auxquels ils sont adossés, à commencer par le principal d'entre eux, le tourisme.
Les publicitaires aussi pâtissent directement des déboires de la branche automobile, qui constitue traditionnellement une manne pour la filière.
En Allemagne, les constructeurs automobiles ont réduit d'environ 10% leurs dépenses publicitaires en 2008.
En France, le groupe d'affichage et de mobilier urbain JC Decaux, numéro un mondial, a abaissé sa prévision de croissance de son chiffre d'affaires 2008, en raison de la détérioration du marché publicitaire.
De la même façon, quand la production de marchandises destinées à l'exportation est en berne, le fret suit.
Le port de Hambourg, le plus grand d'Allemagne et le deuxième en Europe, a connu un ralentissement rapide de son volume de fret au troisième trimestre et si cette tendance se poursuit, le volume commercial chutera en 2009 pour la première fois depuis 1982.
Marseille, le principal port français, accuse lui aussi le coup. Depuis octobre, l'activité « conteneur et marchandises sidérurgiques » du port de Fos est en recul de 20% par rapport à la même période de 2007.
Face à un recul généralisé de la demande, le transport aérien connait pour la première fois depuis cinq ans une baisse du trafic international de passagers et la pire chute du fret depuis sept ans.
Le numéro un du transport aérien européen Air France-KLM comme ses rivaux Lufthansa et British Airways, est très pessimiste sur les perspectives 2009.
Bref, chaque branche ressent le ralentissement parce que tous les domaines de l'économie sont liés les uns aux autres.
Au delà des reports de projets d'investissements, les difficultés de trésorerie vont se multiplier ce qui entraînera de nombreuses faillites, donc une remontée du chômage.
Le nombre officiel de chômeurs a d'ailleurs de nouveau augmenté en octobre. C'est la sixième hausse consécutive.
Or, l'emploi est le thermomètre principal de la santé du corps social.
En effet, au travail s'attachent les moyens de subsistance, le sentiment de dignité et la reconnaissance sociale.
Que le chômage réel augmente, et la société toute entière tremble sur ses bases matérielles et morales.
Avec la dégradation de l'emploi et l'inflation rampante, le niveau de vie de nos compatriotes est donc plus menacé que jamais.
Contrairement au consensus ambiant, je crois en effet qu'il n'est pas sûr que l'inflation ralentisse, car les effets déflationnistes du ralentissement du commerce mondial seront compensés par les effets inflationnistes de la création monétaire réalisée depuis plusieurs mois par les banques centrales pour soutenir le secteur bancaire mondial.
II- Alors, me direz-vous, le tableau est si noir qu'on ne voit pas comment nos compatriotes pourraient entrevoir les solutions à leurs difficultés.
En tout état de cause, la crise économique et sociale va considérablement fragiliser les grands équilibres de notre société. Elle va aussi, nécessairement, affaiblir Sarkozy et la majorité UMP.
Le mécontentement populaire va, en effet, aller croissant, parce que la situation ne peut, en l'état, que se dégrader encore.
Il peut prendre, dans des communautés habituellement assistées, un caractère de violence exceptionnelle.
La raison en est que Nicolas Sarkozy refuse de sortir du cadre mondialiste dans laquelle a été placée l'économie française depuis une vingtaine d'années.
Il refuse de rompre avec le politiquement-correct dominant, à la fois parce que ce consensus masque les intérêts des puissants de ce monde, qu'il ne veut pas fâcher, et parce que, farouchement euromondialiste, il croit à l'utopie d'un monde globalisé.
Mais nous autres au Front national, savons bien que l'on ne peut pas payer longtemps de mots une nation aux abois.
Les faits sont là, et sans même que nous ayons un mot à dire, ils parlent pour nous.
La crise agit en effet comme un véritable révélateur.
Elle montre bien que l'abandon consenti et organisé du cadre national, du cadre frontalier, est un accélérateur des difficultés économiques, un multiplicateur des souffrances sociales, un amplificateur des déséquilibres territoriaux et des tensions ethno-culturelles, qui, hélas, rendent la vie de tant de nos compatriotes de plus en plus difficile.
Loin de constituer un accident de parcours conjoncturel, la crise financière est le fruit de déséquilibres intrinsèques à une mondialisation devenue folle.
Pour faire face à celle-ci, jamais la raison d'être de la nation n'a été aussi visible, aussi évidente, aussi forte qu'aujourd'hui.
Jamais le besoin de protection de l'Etat national n'a été aussi réel, encore que, intoxiqués par la propagande mondialiste, nos compatriotes ne font, pour l'heure, que les pressentir.
C'est donc nous qui avions raison, lorsque nous dénoncions l'abandon de nos frontières politiques à l'Europe fédérale, l'abandon de nos frontières économiques au libre-échangisme mondial, l'abandon de nos frontières migratoires aux masses affamées du Tiers Monde, l'abandon de nos frontières sanitaires aux pandémies renaissantes ou nouvelles.
Oui, mesdames et messieurs, nous avions raison.
Nous avions raison d'avertir que le passage, en un siècle, de la population mondiale de 1 à 7 milliards d'habitants, allait poser des problèmes colossaux.
Nous avions raison de dire que l'immigration a un coût financier, social, culturel et politique prohibitif, mais aussi que l'irruption de plus de 10 millions d'étrangers en 30 ans met en péril grave l'équilibre social et politique du pays.
Le seul coût financier était, selon divers experts, de 36 milliards d'euros par an en 2005, soit 71% du déficit annuel de l'Etat et il atteindrait 50.6 milliards en 2007.
Comment pourrait-il en être autrement, lorsqu'on sait que 95% des immigrés qui entrent dans notre pays ne le font pas au titre du travail, mais donc à celui d'assistés.
Une étude récente de l'INSEE montre que le taux de chômage des immigrés est le double de celui des Français de souche, et qu'il est même trois fois supérieur chez les immigrés algériens ou turcs.
Il ne s'agit pas seulement des emplois peu qualifiés, car la proportion est encore plus grande en ce qui concerne les diplômés : à diplôme égal, le taux de chômage est près du triple chez les immigrés.
L'idéologie dominante explique que c'est à cause des discriminations qu'ils subissent.
Mais la cause en est tout simplement que notre marché du travail est saturé !
Qui paie les indemnités versées à ces chômeurs par les Assedic et les autres organismes sociaux ?
Les Français et leurs entreprises bien sûr, écrasés par les cotisations, et aujourd'hui par la crise financière.
Nous avions raison, depuis le départ, et aujourd'hui il faut être sourd et aveugle pour continuer de prétendre que l'immigration est une chance pour la France.
Oui, mesdames et messieurs, nous avions raison de dire que les frontières sont des digues, naturellement protectrices des peuples.
Nous avions raison de dire que « la mondialisation heureuse » chère aux beaux esprits germanopratins était une chimère.
Nous avions raison de lutter de toutes nos forces contre la lâcheté et la trahison de la classe politique, dont les vieilles pousses comme Sarkozy ont repris hier, le temps d'une élection, notre discours.
Trente ans d'avance. Nous avions trente ans d'avance.
Mais la plupart des politiciens n'ont pas encore franchi, dans leur tête, le pas fondamental.
La crise montre que loin des utopies supranationales, loin des conclaves élitaires mondiaux, la seule réponse à la situation, c'est la nation, c'est le cadre national, c'est la protection nationale.
La nation, matrice des droits individuels et collectifs, est l'horizon indépassable de notre prospérité, au travers des protections tarifaires contre l'invasion commerciale, au travers des protections territoriales contre l'invasion migratoire, au travers des protections frontalières sanitaires contre les invasions épidémiques et virales. Or, dans tous les domaines, l'Europe des 27 est une véritable passoire.
Pour chaque citoyen, pour nous tous, le cadre national n'est pas une simple option, mais un élément vital, pour l'emploi, pour la croissance, pour la sécurité, pour la santé de chacun d'entre nous.
L'enchainement des évènements depuis 3 mois le prouve à l'évidence.
La crise a marqué le retour en grâce des Etats-Nations, hier sacrifiés sur l'autel du marché mondial roi.
Tout d'abord, l'Etat-nation s'est révélé être un élément vital pour le système bancaire, privé et public.
Est-ce l'Europe fédérale ou le FMI, organismes supranationaux, qui ont soutenu celui-ci lorsqu'il était ébranlé jusqu'aux fondations ?
Non, pas du tout.
Dans le monde entier, ce sont les pouvoirs publics nationaux qui se sont portés au secours des institutions financières défaillantes, à coups de centaines de milliards de dollars, de dizaines de milliards d'euros, de yen ou de yuan.
Ce sont les contribuables des vieilles nations, qui une fois de plus, sont venus à la rescousse, consentant à la socialisation des pertes, eux, qui, pendant des décennies, ont supporté les injustices de la privatisation des profits !
En France, Sarkozy a institué un droit de tirage bancaire ; au Royaume uni, 50% des institutions financières ont été nationalisées ; aux Etats-Unis, l'Etat a recapitalisé à tour de bras...
Une révolution, au sens de retour en arrière, est en train de se faire : celle qui marque le retour de l'Etat-Stratège, c'est-à-dire d'un Etat protecteur et garant de la prospérité collective.
Quand on s'est engagé sur la voie qui conduit au précipice, le retour en arrière est un impératif.
Seuls les fous crient : « en avant ! Il faut plus d'Europe, plus de mondialisation, plus d'immigration ! »
Dès à présent, les gouvernements américains, britanniques et français redeviennent donc des acteurs économiques à part entière.
Ainsi, déjà sauveurs du système bancaire, les Etats-nations sont encore intervenus comme pompiers de l'économie réelle.
La France, l'Allemagne, ont annoncé des programmes d'investissements publics en infrastructures de transport et d'éducation pour soutenir la croissance et l'emploi.
Mais en la matière, les choix effectués par Fillon et Sarkozy ne sont pas judicieux.
En effet, nous sommes déjà largement équipés en autoroutes et en universités, même si ça où là, certains besoins peuvent apparaître.
En revanche, c'est en priorité à un programme de constructions pénitentiaires qu'il eut fallu s'astreindre.
En effet, nos prisons sont surpeuplées, portant atteinte à l'efficacité du système répressif, donc à son caractère dissuasif, mais aussi à la dignité des détenus.
J'avais évoqué pendant mes campagnes présidentielles de 2002 et 2007 la nécessité de construire 100.000 places de prisons supplémentaires.
Ce chiffre est plus que jamais d'actualité, au vu de l'explosion de l'insécurité.
Une fois de plus en effet, l'Observatoire national de la délinquance a récemment contredit les chiffres optimistes du gouvernement en la matière.
Non seulement il n'y a pas eu en 2007 la « première baisse de la délinquance depuis dix ans » comme l'a claironné madame Alliot-Marie, mais il y a eu plus de 200.000 faits de délinquance en plus.
En outre, l'Observatoire a constaté que l'INSEE a recensé 1,4 million de faits de violence, alors que seulement 273.000 sont entrés dans les statistiques officielles.
Quant au nombre des cambriolages, l'Observatoire en a recensé 240.000, et non 150.000.
M. Alain Bauer, qui a été nommé à la tête de cet observatoire par M. Sarkozy, peut toujours souligner que ses enquêtes sont « complémentaires » des statistiques officielles, chacun voit qu'elles en sont un cinglant démenti.
Au vu de l'explosion de la délinquance, je le répète, c'est de prisons dont nous avons besoin, comme d'ailleurs nous avons besoin de centres de rétention administrative supplémentaires au vu de l'explosion de l'immigration illégale vers notre pays.
L'immigration choisie de monsieur Sarkozy, c'est en effet plus d'immigrés.
Bon an, mal an, il entre toujours 450.000 personnes supplémentaires, au bas mot, chaque année, dans notre pays, immigrés légaux et illégaux confondus.
Sommes-nous condamnés à prendre en charge une immigration sans limite alors que nos entreprises délocalisent et que notre chômage augmente ?
L'Etat peut interrompre les flux, et il doit le faire !
Il est aujourd'hui plus légitime que jamais à intervenir en ce sens.
Outre qu'il a permis le sauvetage des banques et qu'il organise les plans de relance de l'économie, l'Etat-nation est aussi la seule organisation qui peut mettre en oeuvre, vis-à-vis de nos compatriotes les plus diminués et les plus fragilisés par cette crise, la légitime solidarité nationale à laquelle ils ont droit.
Le RSA, les minimas sociaux ou l'aide sociale ne sont possibles qu'à l'échelle de la nation, lorsque ceux qui travaillent peuvent aider ceux qui ne travaillent pas ou plus.
Les faits sont là, mesdames et messieurs, mais ce qui a été fait est insuffisant.
Pour inverser la machine infernale, pour améliorer les choses en profondeur et à long terme, il faut aller plus loin, bien plus loin.
Il faut sortir de la logique supranationale, stérile et même mortifère, sortir des pièges conjugués de l'européisme et du libre-échangisme mondial, et rétablir, d'autorité, en toute légitimité, en toute souveraineté, nos frontières économiques et politiques.
Il faut revenir à un contrôle raisonnable des mouvements de capitaux et retrouver notre monnaie nationale, pour garantir le pouvoir d'achat de nos compatriotes.
Il faut aussi rendre les Français prioritaires chez eux, dans tous les domaines, économiques, sociaux et politiques. Ainsi, de l'économie à la politique, seule la renationalisation de notre société garantira, demain, à nos enfants, l'exercice plein et entier de leurs libertés dans un pays prospère.
Dans un monde de plus en plus incertain, ce dont les populations ont besoin, c'est de sécurité et d'identité.
Bruxelles, Sarkozy ou Aubry ne leur apportent aujourd'hui ni l'une ni l'autre.
L'Etat ne retrouvera la confiance du peuple qu'en définissant une bonne fois pour toutes ses frontières, en réintroduisant, d'une façon ou d'une autre, la préférence nationale, et en développant des coopérations européennes concrètes.
Mais rétablir le cadre et les structures de la Nation ne suffiront pas à la vision qui y conduit si elle est seulement utilitaire et matérialiste.
Un peuple qui mérite ce nom n'est pas un simple agrégat d'habitants, de producteurs ou de consommateurs, ni même de citoyens respectueux du régime politique en place.
Il lui faut une autre dimension, celle du patriotisme, car il n'est pas de nation sans sentiment national, amour de sa terre, de son peuple, de ses paysages, de son passé de luttes, de souffrances et de gloire, aspiration aussi à un destin commun.
Il nait dans les bras de la maman, la chaleur du foyer familial et s'enrichit, à l'école, de l'apprentissage de la géographie, de l'histoire, de la littérature, de la culture, du métier, mais aussi de la morale. Il s'enracine par les services rendus, civils ou militaires, et la piété à l'égard de ceux qui se sont sacrifié.
Il est l'expression raisonnée sinon chaleureuse d'un sentiment de reconnaissance à l'égard des générations qui ont oeuvré pour construire la civilisation.
Le peuple n'est pas fermé sur lui-même. Il doit se projeter dans l'avenir par ses enfants, mais il peut aussi accueillir en son sein, en quantité modérée, des étrangers qui désirent en faire partie et qui témoignent de l'attachement à des valeurs, qui, désormais, doivent être les leurs.
Hardi, compagnons, le temps des Nations est revenu !
Hardi, notre idéal, c'est le sens de l'Histoire !
Repartez chez vous plein d'espoir, car par delà les vicissitudes internes, électorales et financières, les électeurs vont remettre d'eux-mêmes le Front National sur le devant de la scène, pas plus tard qu'aujourd'hui où débute notre campagne européenne.
Seul le Front national en effet leur a dit, leur dit et leur dira la vérité, et c'est la vérité, et elle seule, qui les rendra libres !
Vive le Front National! Vive la France !
Source http://www.frontnational.com, le 15 décembre 2008
Puisqu'il m'est donné, une fois de plus, l'occasion d'intervenir devant vous, à l'orée des fêtes de fin d'année, fêtes de l'Espérance s'il en est, je voudrais vous faire partager mon analyse de la situation politique et fixer le cap du mouvement, ainsi que vous indiquer les espoirs objectifs que j'entrevois pour le mouvement national, mais aussi, avant tout, vous présenter mes voeux de Joyeux Noël et de Bonne et Heureuse année 2009.
La situation politique née de la crise économique mondiale est radicalement nouvelle. Les attentes de nos compatriotes ont changé, les vieux discours de l'oligarchie sont usés jusqu'à la corde, la place des Etats-nations se redéfinit peu à peu.
Dans ce contexte, il est de mon devoir de Président du Front National de faire preuve de lucidité, de précision et de rigueur dans l'analyse, mais je revendique également le droit à l'optimisme, tant il est vrai, dans l'histoire des hommes comme dans celle des peuples, que parfois le Diable porte pierre, et que la vie commence toujours demain.
I- Certes, pour nous, patriotes de l'espèce amoureuse, la France est une personne et c'est dans notre coeur que, tous les jours, nous ressentons les blessures qui affaiblissent son corps et affectent mortellement son âme.
Oui, mes chers camarades, nos motifs d'inquiétude et de crainte pour notre pays sont, hélas, nombreux et récurrents.
Les blessures de l'âme, ce sont celles que nous ressentons lorsque la Marseillaise est sifflée au Stade de France.
C'est l'injustice de la préférence étrangère au détriment des Français, c'est la mort de nos soldats loin du territoire national.
J'observe d'ailleurs que les bordées de sifflets qui ont couvert la Marseillaise lors du match amical France-Tunisie ne sont que la répétition de ce qui s'était déjà produit lors des rencontres France-Algérie et France-Maroc.
Comment pourrait-il en être autrement, avec la généralisation de la double nationalité que condamnait si justement notre camarade Farid Smahi dans son livre ?
En effet, cette bronca ne venait d'ailleurs pas de supporters tunisiens venant de Tunisie, mais de dizaines de milliers de jeunes maghrébins naturalisés français et communiant dans cette même exécration d'un pays dont ils ne se sentent ni citoyens, ni nationaux.
A l'instar des incidents de Montfermeil où le tournage d'un film de Luc Besson a été interrompu après qu'une dizaine de véhicules de la production eurent été incendiés, les événements du Stade de France illustrent le fiasco de la chimérique politique d'intégration.
Ils montrent, à tous ceux qui veulent bien le voir, la montée persistante du sentiment anti-français dans les banlieues, laquelle réclame, à tout le moins, l'adoption de mesures fermes.
Les blessures de l'âme française, c'est aussi l'enlèvement d'une stèle à la mémoire des combattants d'Algérie, pour complaire au parti communiste et au FLN, partis de l'étranger, au détriment de la mémoire nationale.
C'est même une véritable injure au sang français répandu en ces contrées au service de la grandeur de la Patrie et en faveur du bien être des populations autochtones, cent fois plus malheureuses aujourd'hui dans beaucoup de ces pays nouvellement indépendants qu'elles ne l'étaient à l'époque de la colonisation française.
Faudrait-il oublier que la France a laissé outre-mer des usines, des barrages, des centrales thermiques, des exploitations minières, de pétrole et de gaz ?
Faudrait-il oublier que la France a construit des ports modernes, des aéroports internationaux, un réseau routier et ferré de plus de 100.000 km, des centaines
de milliers d'immeubles, des centaines d'hôpitaux, des milliers d'écoles, de collèges et de lycées, des dizaines d'universités et partout une agriculture prospère ?
Faudrait-il oublier que la France, grâce au travail de toutes les populations, a fait passer ces pays du Moyen Âge au XXe siècle ?
Alors oui, les blessures de l'âme, c'est ce sentiment de haine de soi, d'autodénigrement, de culpabilité qu'on a savamment inculqué, depuis 20 ans, aux jeunes générations de Français, et que l'on sent de façon diffuse, dans tant d'émissions de radio-télévisions, dans tant d'analyses politiques, dans tant de manuels scolaires et universitaires, dans tant d'ouvrage pseudo-savants.
Tous les jours, vous le savez bien, la France est citée à comparaître devant le tribunal de l'antiracisme, de l'antifascisme, de l'anticolonialisme, mais aussi devant les gardiens de la nouvelle idéologie dominante, anti-nationale, différentialiste et communautariste.
Dernière exemple en date de ce penchant mortifère, le Président de la République a annoncé récemment des initiatives pour, je cite, « accélérer puissamment la représentation de la diversité ethnique dans les élites françaises ».
Promouvoir quelqu'un selon son origine ethnique, cela s'appelait, avant la langue de bois du politiquement correct, une politique raciste.
Mais aujourd'hui, c'est vertueux, c'est généreux, c'est souhaitable, étant entendu qu'il faut faire passer d'abord les petits immigrés, c'est-à-dire avant et devant les petits français.
En tout état de cause, outre l'insulte à la réalité nationale de la France, la discrimination entre Français selon l'origine ethnique, qu'elle soit négative ou positive, est contraire aux principes mêmes de liberté, d'égalité et de fraternité, ce qui est un comble quand on se souvient que les thuriféraires de l'antiracisme de salon n'ont de cesse que de se référer à la République, à la tradition républicaine, aux valeurs républicaines.
Il faut dénoncer la persécution légale dont sont victimes ceux qui n'acceptent pas de professer le politiquement correct favorable à l'immigration massive.
C'est ainsi que le seul Commissaire européen français, Jacques Barrot, s'est félicité d'avoir fait préparé aux ministres européens de la Justice un texte répressif qui permet de condamner de 1 à 3 ans de prison ferme, et bien sûr à la mort politique, ceux qui se rendraient coupables d'opinions racistes ou xénophobes.
Oui, chers amis, la première maladie de l'âme française, c'est la xénomanie, c'est la préférence étrangère, c'est l'inversion de la hiérarchie naturelle des valeurs.
En effet, s'il est normal pour un homme d'aider son prochain, il doit d'abord s'aider lui-même, et aider les siens propres.
Non seulement la France n'aide plus les siens d'abord, mais elle est poussée à se haïr elle-même.
C'est grave, pour un peuple, de se haïr lui-même, ou de désarmer devant les concurrents potentiels ou les ennemis éventuels.
Cela me rappelle le destin des jeunes athéniens, qui jadis, accueillirent les armées ennemies de Philippe de Macédoine avec des fleurs et des chants, et furent tous égorgés.
C'est là, me direz-vous, un bien funeste présage, mais l'image d'un avenir de souffrance est, hélas, étroitement associée à la crise économique et sociale qui frappe aujourd'hui de plein fouet notre pays.
La crise financière américaine a d'abord atteint l'économie réelle de ce pays, qui a perdu 1,2 millions d'emplois depuis le début de l'année, puis bientôt aussi, hélas, toute l'économie réelle mondiale.
Nous nous trouvons même, semble-t-il, devant une récession comme nous n'en avons jamais vécue.
Certains analystes, comme François Lenglet, ancien directeur de la rédaction du mensuel économique Enjeux-Les Échos, affirment même que la crise des années 30 est devant nous.
L'interdépendance économique mondiale, voulue et organisée par les gouvernements successifs en France et en Europe depuis 20 ans, au travers de l'ouverture généralisée des frontières économiques, facilite hélas la transmission internationale de la crise.
Ainsi, le Japon vient d'entrer en récession.
La zone euro également, pour la première fois depuis sa création en 1999.
L'Allemagne, l'Italie, l'Espagne sont touchées, et la France va plonger dans le marasme en 2009, selon les perspectives économiques de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE).
La croissance française serait de seulement 0,9 % en 2008, puis de - 0,4 % en 2009...
Le déficit public - Etat, Sécurité sociale et collectivités locales - devrait passer de 2,9 % du PIB cette année à 3,7 % l'an prochain, puis à 3,9 % en 2010, bien au-delà de la limite de 3 % autorisée par la Commission européenne.
Dans le même temps, la dette publique dépassera 70 % du PIB d'ici à 2010, alors que le pacte de stabilité européen préconise un taux de 60 % au plus.
Si nous avions profité de la croissance pour faire des réserves, cette situation ne serait pas trop grave.
Mais comme les gouvernements successifs depuis 1980 ont tous, sans exception, été trop dépensiers, quelle que soit la conjoncture, la crise actuelle plombe littéralement nos comptes et aggrave considérablement un avenir qui était déjà compromis.
La situation des entreprises n'est guère meilleure que celle de l'Etat, mais il faut dire qu'elles, elles subissent les règles du jeu édictées par celui-ci. .
Selon les spécialistes en effet, la crise industrielle va être particulièrement sévère, d'une amplitude inégalée, et en tout état de cause bien supérieure à celle de 1929, pourtant traditionnel étalon du genre.
Après l'industrie automobile, la chimie, les transports, la construction de logements sont frappés par le marasme en Europe et tout porte à croire que la liste des secteurs sinistrés va s'allonger.
Les difficultés de la branche automobile, première à subir les effets de la crise financière et la raréfaction du crédit aux Etats-Unis et en Europe, ont déjà rejailli sur les équipementiers et sous-traitants, mais aussi sur les secteurs de la chimie et de la sidérurgie, qui fournissent les constructeurs.
Les géants mondiaux de la chimie - BASF, Rhodia - réduisent leurs productions, voire ferment leur sites en Europe occidentale. La production chimique en Europe devrait reculer de 1,3% en 2009.
Les groupes sidérurgiques, quant à eux, devraient enregistrer des résultats en baisse de 43% en 2009 sur le Vieux Continent.
Le numéro un mondial du secteur Arcelor-Mittal a annoncé début novembre une diminution de 35% de l'ensemble de sa production au quatrième trimestre 2008.
Frappée elle aussi par le renchérissement du crédit, la construction de logements baisse partout. En France, le volume des transactions a chuté de 25%, entrainant dans la crise le secteur du BTP, traditionnellement gros pourvoyeur d'affaires et d'emplois.
Dans le secteur tertiaire, l'impact de la crise s'annonce aussi sérieux, d'abord parce que la prospérité de nombreux services est directement liée à la santé des secteurs industriels auxquels ils sont adossés, à commencer par le principal d'entre eux, le tourisme.
Les publicitaires aussi pâtissent directement des déboires de la branche automobile, qui constitue traditionnellement une manne pour la filière.
En Allemagne, les constructeurs automobiles ont réduit d'environ 10% leurs dépenses publicitaires en 2008.
En France, le groupe d'affichage et de mobilier urbain JC Decaux, numéro un mondial, a abaissé sa prévision de croissance de son chiffre d'affaires 2008, en raison de la détérioration du marché publicitaire.
De la même façon, quand la production de marchandises destinées à l'exportation est en berne, le fret suit.
Le port de Hambourg, le plus grand d'Allemagne et le deuxième en Europe, a connu un ralentissement rapide de son volume de fret au troisième trimestre et si cette tendance se poursuit, le volume commercial chutera en 2009 pour la première fois depuis 1982.
Marseille, le principal port français, accuse lui aussi le coup. Depuis octobre, l'activité « conteneur et marchandises sidérurgiques » du port de Fos est en recul de 20% par rapport à la même période de 2007.
Face à un recul généralisé de la demande, le transport aérien connait pour la première fois depuis cinq ans une baisse du trafic international de passagers et la pire chute du fret depuis sept ans.
Le numéro un du transport aérien européen Air France-KLM comme ses rivaux Lufthansa et British Airways, est très pessimiste sur les perspectives 2009.
Bref, chaque branche ressent le ralentissement parce que tous les domaines de l'économie sont liés les uns aux autres.
Au delà des reports de projets d'investissements, les difficultés de trésorerie vont se multiplier ce qui entraînera de nombreuses faillites, donc une remontée du chômage.
Le nombre officiel de chômeurs a d'ailleurs de nouveau augmenté en octobre. C'est la sixième hausse consécutive.
Or, l'emploi est le thermomètre principal de la santé du corps social.
En effet, au travail s'attachent les moyens de subsistance, le sentiment de dignité et la reconnaissance sociale.
Que le chômage réel augmente, et la société toute entière tremble sur ses bases matérielles et morales.
Avec la dégradation de l'emploi et l'inflation rampante, le niveau de vie de nos compatriotes est donc plus menacé que jamais.
Contrairement au consensus ambiant, je crois en effet qu'il n'est pas sûr que l'inflation ralentisse, car les effets déflationnistes du ralentissement du commerce mondial seront compensés par les effets inflationnistes de la création monétaire réalisée depuis plusieurs mois par les banques centrales pour soutenir le secteur bancaire mondial.
II- Alors, me direz-vous, le tableau est si noir qu'on ne voit pas comment nos compatriotes pourraient entrevoir les solutions à leurs difficultés.
En tout état de cause, la crise économique et sociale va considérablement fragiliser les grands équilibres de notre société. Elle va aussi, nécessairement, affaiblir Sarkozy et la majorité UMP.
Le mécontentement populaire va, en effet, aller croissant, parce que la situation ne peut, en l'état, que se dégrader encore.
Il peut prendre, dans des communautés habituellement assistées, un caractère de violence exceptionnelle.
La raison en est que Nicolas Sarkozy refuse de sortir du cadre mondialiste dans laquelle a été placée l'économie française depuis une vingtaine d'années.
Il refuse de rompre avec le politiquement-correct dominant, à la fois parce que ce consensus masque les intérêts des puissants de ce monde, qu'il ne veut pas fâcher, et parce que, farouchement euromondialiste, il croit à l'utopie d'un monde globalisé.
Mais nous autres au Front national, savons bien que l'on ne peut pas payer longtemps de mots une nation aux abois.
Les faits sont là, et sans même que nous ayons un mot à dire, ils parlent pour nous.
La crise agit en effet comme un véritable révélateur.
Elle montre bien que l'abandon consenti et organisé du cadre national, du cadre frontalier, est un accélérateur des difficultés économiques, un multiplicateur des souffrances sociales, un amplificateur des déséquilibres territoriaux et des tensions ethno-culturelles, qui, hélas, rendent la vie de tant de nos compatriotes de plus en plus difficile.
Loin de constituer un accident de parcours conjoncturel, la crise financière est le fruit de déséquilibres intrinsèques à une mondialisation devenue folle.
Pour faire face à celle-ci, jamais la raison d'être de la nation n'a été aussi visible, aussi évidente, aussi forte qu'aujourd'hui.
Jamais le besoin de protection de l'Etat national n'a été aussi réel, encore que, intoxiqués par la propagande mondialiste, nos compatriotes ne font, pour l'heure, que les pressentir.
C'est donc nous qui avions raison, lorsque nous dénoncions l'abandon de nos frontières politiques à l'Europe fédérale, l'abandon de nos frontières économiques au libre-échangisme mondial, l'abandon de nos frontières migratoires aux masses affamées du Tiers Monde, l'abandon de nos frontières sanitaires aux pandémies renaissantes ou nouvelles.
Oui, mesdames et messieurs, nous avions raison.
Nous avions raison d'avertir que le passage, en un siècle, de la population mondiale de 1 à 7 milliards d'habitants, allait poser des problèmes colossaux.
Nous avions raison de dire que l'immigration a un coût financier, social, culturel et politique prohibitif, mais aussi que l'irruption de plus de 10 millions d'étrangers en 30 ans met en péril grave l'équilibre social et politique du pays.
Le seul coût financier était, selon divers experts, de 36 milliards d'euros par an en 2005, soit 71% du déficit annuel de l'Etat et il atteindrait 50.6 milliards en 2007.
Comment pourrait-il en être autrement, lorsqu'on sait que 95% des immigrés qui entrent dans notre pays ne le font pas au titre du travail, mais donc à celui d'assistés.
Une étude récente de l'INSEE montre que le taux de chômage des immigrés est le double de celui des Français de souche, et qu'il est même trois fois supérieur chez les immigrés algériens ou turcs.
Il ne s'agit pas seulement des emplois peu qualifiés, car la proportion est encore plus grande en ce qui concerne les diplômés : à diplôme égal, le taux de chômage est près du triple chez les immigrés.
L'idéologie dominante explique que c'est à cause des discriminations qu'ils subissent.
Mais la cause en est tout simplement que notre marché du travail est saturé !
Qui paie les indemnités versées à ces chômeurs par les Assedic et les autres organismes sociaux ?
Les Français et leurs entreprises bien sûr, écrasés par les cotisations, et aujourd'hui par la crise financière.
Nous avions raison, depuis le départ, et aujourd'hui il faut être sourd et aveugle pour continuer de prétendre que l'immigration est une chance pour la France.
Oui, mesdames et messieurs, nous avions raison de dire que les frontières sont des digues, naturellement protectrices des peuples.
Nous avions raison de dire que « la mondialisation heureuse » chère aux beaux esprits germanopratins était une chimère.
Nous avions raison de lutter de toutes nos forces contre la lâcheté et la trahison de la classe politique, dont les vieilles pousses comme Sarkozy ont repris hier, le temps d'une élection, notre discours.
Trente ans d'avance. Nous avions trente ans d'avance.
Mais la plupart des politiciens n'ont pas encore franchi, dans leur tête, le pas fondamental.
La crise montre que loin des utopies supranationales, loin des conclaves élitaires mondiaux, la seule réponse à la situation, c'est la nation, c'est le cadre national, c'est la protection nationale.
La nation, matrice des droits individuels et collectifs, est l'horizon indépassable de notre prospérité, au travers des protections tarifaires contre l'invasion commerciale, au travers des protections territoriales contre l'invasion migratoire, au travers des protections frontalières sanitaires contre les invasions épidémiques et virales. Or, dans tous les domaines, l'Europe des 27 est une véritable passoire.
Pour chaque citoyen, pour nous tous, le cadre national n'est pas une simple option, mais un élément vital, pour l'emploi, pour la croissance, pour la sécurité, pour la santé de chacun d'entre nous.
L'enchainement des évènements depuis 3 mois le prouve à l'évidence.
La crise a marqué le retour en grâce des Etats-Nations, hier sacrifiés sur l'autel du marché mondial roi.
Tout d'abord, l'Etat-nation s'est révélé être un élément vital pour le système bancaire, privé et public.
Est-ce l'Europe fédérale ou le FMI, organismes supranationaux, qui ont soutenu celui-ci lorsqu'il était ébranlé jusqu'aux fondations ?
Non, pas du tout.
Dans le monde entier, ce sont les pouvoirs publics nationaux qui se sont portés au secours des institutions financières défaillantes, à coups de centaines de milliards de dollars, de dizaines de milliards d'euros, de yen ou de yuan.
Ce sont les contribuables des vieilles nations, qui une fois de plus, sont venus à la rescousse, consentant à la socialisation des pertes, eux, qui, pendant des décennies, ont supporté les injustices de la privatisation des profits !
En France, Sarkozy a institué un droit de tirage bancaire ; au Royaume uni, 50% des institutions financières ont été nationalisées ; aux Etats-Unis, l'Etat a recapitalisé à tour de bras...
Une révolution, au sens de retour en arrière, est en train de se faire : celle qui marque le retour de l'Etat-Stratège, c'est-à-dire d'un Etat protecteur et garant de la prospérité collective.
Quand on s'est engagé sur la voie qui conduit au précipice, le retour en arrière est un impératif.
Seuls les fous crient : « en avant ! Il faut plus d'Europe, plus de mondialisation, plus d'immigration ! »
Dès à présent, les gouvernements américains, britanniques et français redeviennent donc des acteurs économiques à part entière.
Ainsi, déjà sauveurs du système bancaire, les Etats-nations sont encore intervenus comme pompiers de l'économie réelle.
La France, l'Allemagne, ont annoncé des programmes d'investissements publics en infrastructures de transport et d'éducation pour soutenir la croissance et l'emploi.
Mais en la matière, les choix effectués par Fillon et Sarkozy ne sont pas judicieux.
En effet, nous sommes déjà largement équipés en autoroutes et en universités, même si ça où là, certains besoins peuvent apparaître.
En revanche, c'est en priorité à un programme de constructions pénitentiaires qu'il eut fallu s'astreindre.
En effet, nos prisons sont surpeuplées, portant atteinte à l'efficacité du système répressif, donc à son caractère dissuasif, mais aussi à la dignité des détenus.
J'avais évoqué pendant mes campagnes présidentielles de 2002 et 2007 la nécessité de construire 100.000 places de prisons supplémentaires.
Ce chiffre est plus que jamais d'actualité, au vu de l'explosion de l'insécurité.
Une fois de plus en effet, l'Observatoire national de la délinquance a récemment contredit les chiffres optimistes du gouvernement en la matière.
Non seulement il n'y a pas eu en 2007 la « première baisse de la délinquance depuis dix ans » comme l'a claironné madame Alliot-Marie, mais il y a eu plus de 200.000 faits de délinquance en plus.
En outre, l'Observatoire a constaté que l'INSEE a recensé 1,4 million de faits de violence, alors que seulement 273.000 sont entrés dans les statistiques officielles.
Quant au nombre des cambriolages, l'Observatoire en a recensé 240.000, et non 150.000.
M. Alain Bauer, qui a été nommé à la tête de cet observatoire par M. Sarkozy, peut toujours souligner que ses enquêtes sont « complémentaires » des statistiques officielles, chacun voit qu'elles en sont un cinglant démenti.
Au vu de l'explosion de la délinquance, je le répète, c'est de prisons dont nous avons besoin, comme d'ailleurs nous avons besoin de centres de rétention administrative supplémentaires au vu de l'explosion de l'immigration illégale vers notre pays.
L'immigration choisie de monsieur Sarkozy, c'est en effet plus d'immigrés.
Bon an, mal an, il entre toujours 450.000 personnes supplémentaires, au bas mot, chaque année, dans notre pays, immigrés légaux et illégaux confondus.
Sommes-nous condamnés à prendre en charge une immigration sans limite alors que nos entreprises délocalisent et que notre chômage augmente ?
L'Etat peut interrompre les flux, et il doit le faire !
Il est aujourd'hui plus légitime que jamais à intervenir en ce sens.
Outre qu'il a permis le sauvetage des banques et qu'il organise les plans de relance de l'économie, l'Etat-nation est aussi la seule organisation qui peut mettre en oeuvre, vis-à-vis de nos compatriotes les plus diminués et les plus fragilisés par cette crise, la légitime solidarité nationale à laquelle ils ont droit.
Le RSA, les minimas sociaux ou l'aide sociale ne sont possibles qu'à l'échelle de la nation, lorsque ceux qui travaillent peuvent aider ceux qui ne travaillent pas ou plus.
Les faits sont là, mesdames et messieurs, mais ce qui a été fait est insuffisant.
Pour inverser la machine infernale, pour améliorer les choses en profondeur et à long terme, il faut aller plus loin, bien plus loin.
Il faut sortir de la logique supranationale, stérile et même mortifère, sortir des pièges conjugués de l'européisme et du libre-échangisme mondial, et rétablir, d'autorité, en toute légitimité, en toute souveraineté, nos frontières économiques et politiques.
Il faut revenir à un contrôle raisonnable des mouvements de capitaux et retrouver notre monnaie nationale, pour garantir le pouvoir d'achat de nos compatriotes.
Il faut aussi rendre les Français prioritaires chez eux, dans tous les domaines, économiques, sociaux et politiques. Ainsi, de l'économie à la politique, seule la renationalisation de notre société garantira, demain, à nos enfants, l'exercice plein et entier de leurs libertés dans un pays prospère.
Dans un monde de plus en plus incertain, ce dont les populations ont besoin, c'est de sécurité et d'identité.
Bruxelles, Sarkozy ou Aubry ne leur apportent aujourd'hui ni l'une ni l'autre.
L'Etat ne retrouvera la confiance du peuple qu'en définissant une bonne fois pour toutes ses frontières, en réintroduisant, d'une façon ou d'une autre, la préférence nationale, et en développant des coopérations européennes concrètes.
Mais rétablir le cadre et les structures de la Nation ne suffiront pas à la vision qui y conduit si elle est seulement utilitaire et matérialiste.
Un peuple qui mérite ce nom n'est pas un simple agrégat d'habitants, de producteurs ou de consommateurs, ni même de citoyens respectueux du régime politique en place.
Il lui faut une autre dimension, celle du patriotisme, car il n'est pas de nation sans sentiment national, amour de sa terre, de son peuple, de ses paysages, de son passé de luttes, de souffrances et de gloire, aspiration aussi à un destin commun.
Il nait dans les bras de la maman, la chaleur du foyer familial et s'enrichit, à l'école, de l'apprentissage de la géographie, de l'histoire, de la littérature, de la culture, du métier, mais aussi de la morale. Il s'enracine par les services rendus, civils ou militaires, et la piété à l'égard de ceux qui se sont sacrifié.
Il est l'expression raisonnée sinon chaleureuse d'un sentiment de reconnaissance à l'égard des générations qui ont oeuvré pour construire la civilisation.
Le peuple n'est pas fermé sur lui-même. Il doit se projeter dans l'avenir par ses enfants, mais il peut aussi accueillir en son sein, en quantité modérée, des étrangers qui désirent en faire partie et qui témoignent de l'attachement à des valeurs, qui, désormais, doivent être les leurs.
Hardi, compagnons, le temps des Nations est revenu !
Hardi, notre idéal, c'est le sens de l'Histoire !
Repartez chez vous plein d'espoir, car par delà les vicissitudes internes, électorales et financières, les électeurs vont remettre d'eux-mêmes le Front National sur le devant de la scène, pas plus tard qu'aujourd'hui où débute notre campagne européenne.
Seul le Front national en effet leur a dit, leur dit et leur dira la vérité, et c'est la vérité, et elle seule, qui les rendra libres !
Vive le Front National! Vive la France !
Source http://www.frontnational.com, le 15 décembre 2008