Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les sénateurs,
Il y a huit jours, il y avait ici un débat qui avait permis d'insister sur le caractère extrêmement difficile des dossiers qui étaient à l'ordre du jour du dernier Conseil européen, et en particulier chacun s'accordait à reconnaître que la perspective de trouver un accord sur la question de la lutte contre le réchauffement climatique était une perspective très étroite, tant les positions des différents Etats européens étaient éloignées.
Je crois que tout le monde peut se réjouir qu'après un travail remarquable qui a été conduit en particulier par Jean-Louis Borloo, par l'ensemble des équipes de la présidence française, soutenues par le Parlement européen dans une immense majorité, nous ayons pu réussir cet accord qui marquera, plus que tout le reste, la présidence française. Non seulement cet accord est historique parce que c'est la première fois que des grands pays développés se dotent d'un dispositif contraignant, les engageant à réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020 et d'augmenter de 20 % les énergies renouvelables. Mais surtout, c'est un accord qui était vital pour permettre la conclusion d'un grand accord mondial à Copenhague l'an prochain. Nous ne savons pas si nous réussirons cette négociation de Copenhague, mais nous savions en tout cas une chose, c'est que sans accord à Bruxelles la semaine dernière, il n'y avait aucune chance de réussir un accord sur le climat à Copenhague.
Et je voudrais faire remarquer que l'accord qui a été négocié à Bruxelles a été soutenu par plus de 600 députés européens sur 700, et en particulier, par le groupe du PPE, par le groupe socialiste, par une grande partie du groupe des Verts au Parlement européen. C'est dire si tout le monde s'est accordé à reconnaître que le compromis qui avait été trouvé était un compromis satisfaisant.
Deuxièmement, nous nous étions fixés un objectif qui était de rouvrir, même si c'est très difficile, la voie de la ratification, en particulier par l'Irlande, du Traité de Lisbonne. Cette voie est réouverte, maintenant c'est évidemment au peuple irlandais qu'il appartient de prendre ses responsabilités. Mais nous avons réussi à convaincre l'ensemble des Etats européens de faire un certain nombre de concessions qui permettent aujourd'hui la réouverture de ce débat.
Nous nous étions fixés des objectifs ambitieux en matière de politique de défense, c'est un des sujets les plus difficiles parce que nous savons qu'il n'y a pas sur cette question une grande identité de vue en Europe, et qu'il n'y a surtout pas chez beaucoup de pays européens une grande volonté de faire.
Nous avons obtenu deux avancées importantes. La première, c'est un engagement à l'unanimité des Etats de l'Union européenne d'augmenter les capacités globales des défenses de l'Union. Et le deuxième, c'est l'engagement de mettre en oeuvre une force d'intervention européenne de 60.000 hommes, et c'est évidemment loin des objectifs auxquels les plus ambitieux des pays européens rêvent, mais c'est ce que nous allons essayer de réaliser.
Enfin, nous avons obtenu à l'unanimité le Pacte commun sur l'immigration, ce qui veut dire qu'aujourd'hui, l'ensemble des pays européens, à l'unanimité, a reconnu le bien fondé d'une thèse française qui est la thèse de l'immigration choisie, au service d'une intégration réussie.
Enfin, nous avons adopté un plan de relance de 200 milliards d'euros qui valide le plan de relance du gouvernement français, puisqu'il est tout entier tourné sur l'investissement et sur la nécessité des réformes de structure.
Voilà, Mesdames et Messieurs les sénateurs, le bilan de cette présidence française. Je voudrais rendre hommage à Hubert Haenel qui, pour le Sénat, au nom de la délégation, a joué un rôle considérable. Et vous dire enfin, que nous avons fait la démonstration que les problèmes de l'Europe n'étaient pas seulement des problèmes institutionnels, mais c'était surtout des problèmes de volonté politique.
Enfin, je voudrais dire à Monsieur Carrère, que le Gouvernement s'exprime comme il l'entend, et que vous pourriez montrer l'exemple de la politesse, du respect des autres, et de l'écoute de la démocratie !
Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 19 décembre 2008
Mesdames et Messieurs les sénateurs,
Il y a huit jours, il y avait ici un débat qui avait permis d'insister sur le caractère extrêmement difficile des dossiers qui étaient à l'ordre du jour du dernier Conseil européen, et en particulier chacun s'accordait à reconnaître que la perspective de trouver un accord sur la question de la lutte contre le réchauffement climatique était une perspective très étroite, tant les positions des différents Etats européens étaient éloignées.
Je crois que tout le monde peut se réjouir qu'après un travail remarquable qui a été conduit en particulier par Jean-Louis Borloo, par l'ensemble des équipes de la présidence française, soutenues par le Parlement européen dans une immense majorité, nous ayons pu réussir cet accord qui marquera, plus que tout le reste, la présidence française. Non seulement cet accord est historique parce que c'est la première fois que des grands pays développés se dotent d'un dispositif contraignant, les engageant à réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020 et d'augmenter de 20 % les énergies renouvelables. Mais surtout, c'est un accord qui était vital pour permettre la conclusion d'un grand accord mondial à Copenhague l'an prochain. Nous ne savons pas si nous réussirons cette négociation de Copenhague, mais nous savions en tout cas une chose, c'est que sans accord à Bruxelles la semaine dernière, il n'y avait aucune chance de réussir un accord sur le climat à Copenhague.
Et je voudrais faire remarquer que l'accord qui a été négocié à Bruxelles a été soutenu par plus de 600 députés européens sur 700, et en particulier, par le groupe du PPE, par le groupe socialiste, par une grande partie du groupe des Verts au Parlement européen. C'est dire si tout le monde s'est accordé à reconnaître que le compromis qui avait été trouvé était un compromis satisfaisant.
Deuxièmement, nous nous étions fixés un objectif qui était de rouvrir, même si c'est très difficile, la voie de la ratification, en particulier par l'Irlande, du Traité de Lisbonne. Cette voie est réouverte, maintenant c'est évidemment au peuple irlandais qu'il appartient de prendre ses responsabilités. Mais nous avons réussi à convaincre l'ensemble des Etats européens de faire un certain nombre de concessions qui permettent aujourd'hui la réouverture de ce débat.
Nous nous étions fixés des objectifs ambitieux en matière de politique de défense, c'est un des sujets les plus difficiles parce que nous savons qu'il n'y a pas sur cette question une grande identité de vue en Europe, et qu'il n'y a surtout pas chez beaucoup de pays européens une grande volonté de faire.
Nous avons obtenu deux avancées importantes. La première, c'est un engagement à l'unanimité des Etats de l'Union européenne d'augmenter les capacités globales des défenses de l'Union. Et le deuxième, c'est l'engagement de mettre en oeuvre une force d'intervention européenne de 60.000 hommes, et c'est évidemment loin des objectifs auxquels les plus ambitieux des pays européens rêvent, mais c'est ce que nous allons essayer de réaliser.
Enfin, nous avons obtenu à l'unanimité le Pacte commun sur l'immigration, ce qui veut dire qu'aujourd'hui, l'ensemble des pays européens, à l'unanimité, a reconnu le bien fondé d'une thèse française qui est la thèse de l'immigration choisie, au service d'une intégration réussie.
Enfin, nous avons adopté un plan de relance de 200 milliards d'euros qui valide le plan de relance du gouvernement français, puisqu'il est tout entier tourné sur l'investissement et sur la nécessité des réformes de structure.
Voilà, Mesdames et Messieurs les sénateurs, le bilan de cette présidence française. Je voudrais rendre hommage à Hubert Haenel qui, pour le Sénat, au nom de la délégation, a joué un rôle considérable. Et vous dire enfin, que nous avons fait la démonstration que les problèmes de l'Europe n'étaient pas seulement des problèmes institutionnels, mais c'était surtout des problèmes de volonté politique.
Enfin, je voudrais dire à Monsieur Carrère, que le Gouvernement s'exprime comme il l'entend, et que vous pourriez montrer l'exemple de la politesse, du respect des autres, et de l'écoute de la démocratie !
Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 19 décembre 2008