Texte intégral
Les mutuelles complémentaires contestent la hausse de 3,4 % de la taxe sur le chiffre d'affaires. Que leur répondez-vous ?
Il est inexact de lier l'augmentation des tarifs des complémentaires santé à la hausse de cette taxe. Ces augmentations seront d'ailleurs très différentes selon les organismes : selon la mutualité, elles pourraient varier de 0 à 7,5 %. Par ailleurs, il y a 300 000 personnes de plus par an en affection longue durée (ALD) prises en charge à 100 % par l'assurance maladie. Autant de pathologies qui ne sont plus prises en charge par les complémentaires. Le Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie (HCAAM) a chiffré à 600 millions d'euros par an ce transfert des charges des complémentaires vers la Sécurité sociale. Il fallait corriger les effets financiers de ce déport.
Pensez-vous que les mutuelles vont pouvoir assumer longtemps cette hausse de taxe...
Le rapport du HCAAM de juillet 2008 montre qu'entre 2001 et 2006 la profitabilité des organismes complémentaires n'a cessé de s'améliorer. Alors que les dépenses de santé ont augmenté de 32,2 %, leur chiffre d'affaires a augmenté de 48,2 %.
Vous sous-entendez que les complémentaires sont plus riches qu'elles ne le disent ?
Je souhaite un maximum de transparence. Le Parlement aussi. C'est la raison pour laquelle il a demandé que l'Autorité de contrôle des assurances et des mutuelles (Acam) et le Fonds de la couverture maladie universelle complémentaire transmettent chaque année les informations nécessaires à l'établissement d'un rapport public sur l'évolution des cotisations et des prestations offertes.
La hausse des tarifs ne va-t-elle pas entraîner des résiliations de contrats ?
Nous souhaitons l'éviter. Par ailleurs, l'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé, créée en 2004 et revalorisée en 2006, concerne plus de 410 000 bénéficiaires.
La hausse de taxe de 3,4 % sera-t-elle pérennisée ?
Cette hausse finance le Fonds de la couverture maladie universelle complémentaire et les besoins de financement de ce fonds sont pérennes.
Envisagez-vous déjà un nouveau plan pour la Sécu ?
Le gouvernement ne fera pas de coupes dans les dépenses et n'augmentera pas les cotisations. Cela étant, il faut poursuivre nos efforts de réorganisation pour une meilleure efficacité de la dépense.
source http://www.u-m-p.org, le 8 janvier 2009
Il est inexact de lier l'augmentation des tarifs des complémentaires santé à la hausse de cette taxe. Ces augmentations seront d'ailleurs très différentes selon les organismes : selon la mutualité, elles pourraient varier de 0 à 7,5 %. Par ailleurs, il y a 300 000 personnes de plus par an en affection longue durée (ALD) prises en charge à 100 % par l'assurance maladie. Autant de pathologies qui ne sont plus prises en charge par les complémentaires. Le Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie (HCAAM) a chiffré à 600 millions d'euros par an ce transfert des charges des complémentaires vers la Sécurité sociale. Il fallait corriger les effets financiers de ce déport.
Pensez-vous que les mutuelles vont pouvoir assumer longtemps cette hausse de taxe...
Le rapport du HCAAM de juillet 2008 montre qu'entre 2001 et 2006 la profitabilité des organismes complémentaires n'a cessé de s'améliorer. Alors que les dépenses de santé ont augmenté de 32,2 %, leur chiffre d'affaires a augmenté de 48,2 %.
Vous sous-entendez que les complémentaires sont plus riches qu'elles ne le disent ?
Je souhaite un maximum de transparence. Le Parlement aussi. C'est la raison pour laquelle il a demandé que l'Autorité de contrôle des assurances et des mutuelles (Acam) et le Fonds de la couverture maladie universelle complémentaire transmettent chaque année les informations nécessaires à l'établissement d'un rapport public sur l'évolution des cotisations et des prestations offertes.
La hausse des tarifs ne va-t-elle pas entraîner des résiliations de contrats ?
Nous souhaitons l'éviter. Par ailleurs, l'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé, créée en 2004 et revalorisée en 2006, concerne plus de 410 000 bénéficiaires.
La hausse de taxe de 3,4 % sera-t-elle pérennisée ?
Cette hausse finance le Fonds de la couverture maladie universelle complémentaire et les besoins de financement de ce fonds sont pérennes.
Envisagez-vous déjà un nouveau plan pour la Sécu ?
Le gouvernement ne fera pas de coupes dans les dépenses et n'augmentera pas les cotisations. Cela étant, il faut poursuivre nos efforts de réorganisation pour une meilleure efficacité de la dépense.
source http://www.u-m-p.org, le 8 janvier 2009