Texte intégral
Monsieur le préfet, cher Jacques Reiller,
Monsieur le président du directoire, cher Jean-Marie Lucani,
Monsieur le député, cher Pierre Lasbordes,
Mesdames, Messieurs,
La santé, on a parfois tendance à l'oublier, est un facteur à part entière de développement économique.
Elle est créatrice d'emplois, d'innovation et de croissance, voire d'exportations.
L'histoire de votre société suffirait à l'illustrer.
Lors de sa création en 1981, Medasys ne comptait qu'un seul et unique employé. Aujourd'hui, 150 collaborateurs travaillent avec plus de 250 établissements. Votre entreprise exporte vers la Belgique ou le Danemark notamment, et est leader, au Japon, en imagerie médicale.
Dans un contexte de compétitivité accrue, le dynamisme de sociétés comme la vôtre est un atout majeur pour notre pays et pour son attractivité.
Votre réussite prouve que les entreprises françaises peuvent être innovantes et reconnues comme telles, en France aussi bien que sur le marché mondial.
Les enjeux économiques viennent se conjuguer avec les enjeux sanitaires.
Chacun connaît l'importance des innovations médicales et leur rôle dans le rayonnement de la France.
Mais qui peut encore ignorer les bienfaits, pour les patients comme pour les professionnels de santé, des innovations technologiques destinées à répondre au défi du vieillissement et aux problèmes d'accès aux soins ?
Qui peut refuser que ces modèles soient généralisés ?
La « E-santé » est appelée, dans les années à venir, à transformer les pratiques médicales, voire la façon dont nous concevons notre système de santé.
Sans affaiblir le lien qui unit le patient et le praticien, les systèmes d'information de santé facilitent les pratiques collectives et pluridisciplinaires, mutualisent les compétences, accélèrent les échanges, et renforcent la sécurité des patients et améliorent leur prise en charge.
Ma présence aujourd'hui parmi vous m'offre ainsi l'occasion de saluer l'exceptionnelle croissance de votre société. Je veux aussi rappeler toute l'importance que j'accorde aux systèmes d'information de santé, en tant que facteur de croissance économique comme le progrès de notre système de santé.
Economie, santé : les apports de ces nouvelles technologies sont le meilleur des arguments.
C'est pourquoi, la promotion des systèmes d'information de santé (SIS) est au coeur de ma politique.
Mon ambition est donc de les développer, dans un cadre cohérent et concerté, et d'en faire un des outils au service de la conduite du changement.
Vous le savez, le projet de loi « Hôpital, patients, santé, territoires », que je m'apprête à porter très prochainement devant la représentation nationale, vise à réorganiser notre système de santé pour des soins de meilleure qualité, en toute sécurité et pour tous nos concitoyens.
Les systèmes d'information, mis au service du soin et de l'accès aux soins, correspondent ainsi parfaitement aux enjeux de cette réforme.
C' est, par exemple, pour améliorer, encore et toujours, la sécurité, que les systèmes d'information du circuit du médicament sont un outil essentiel. Ils rendent en effet possible la traçabilité des produits prescrits et dispensés.
En ce qui concerne l'accès aux soins, les systèmes d'information offrent de nouvelles perspectives pour faire face aux problèmes de démographie médicale.
Que faire lorsque certaines pathologies nécessitent une expertise d'urgence, neurologique ou cardiologique par exemple, et qu'aucun spécialiste n'est disponible sur place ? Les services de téléimagerie sont un recours déterminant.
Ainsi, le CHU de Dijon propose depuis décembre 2004 un réseau de télémédecine appliqué aux urgences neurologiques. Les établissements périphériques peuvent transmettre des images au CHU et obtenir un diagnostic.
L'efficacité de ces systèmes est prouvée. Aussi leur déploiement est-il prioritaire.
Dans cette perspective, j'ai annoncé, en octobre dernier, un plan de déploiement, sur trois ans, des moyens de télémédecine pour l'expertise des AVC, afin que chaque région soit équipée.
En outre, le plan Hôpital 2012 prévoit 1,5 milliards d'euros pour le développement des systèmes d'information hospitaliers (SIH).
Ces financements seront attribués à des projets structurants, permettant l'optimisation des processus hospitaliers, favorisant le partage d'information avec la médecine de ville et respectant les contraintes d'interopérabilité et de sécurité.
Parce que le respect de ces deux exigences est impératif, j'ai souhaité la création d'une agence, ayant pour rôle de renforcer le pilotage et la cohérence des systèmes d'information de santé partagés.
La future Agence pour les systèmes d'information partagés (ASIP) définira les référentiels et standards, en concertation avec les professionnels concernés.
Pour améliorer la gouvernance et le pilotage des systèmes d'information, indispensables à leur développement, j'ai également souhaité créer l'Agence nationale pour l'appui à la performance hospitalière et médico-sociale (ANAP).
Elle aura pour mission de concevoir des outils qui aideront les établissements à développer de bons projets, en rapprochant leurs demandes de l'offre des industriels. Elle aura également vocation à les appuyer dans la mise en oeuvre de ces systèmes d'information hospitaliers.
Les deux agences, ASIP et ANAP, seront ainsi des interlocuteurs clairement identifiés pour tous les acteurs de l'organisation, de l'efficience et des systèmes d'information.
C'est à ces conditions que le développement du marché sera facilité : une meilleure structuration, une mise en adéquation de l'offre et de la demande, un appui au développement opérationnel, un pilotage et une gouvernance améliorés.
La modernisation de notre système de santé est un projet ambitieux, qui nous permettra de relever les défis démographiques, économiques et sociaux qui se présentent à nous.
Les nouvelles technologies sont un des leviers majeurs à notre disposition pour y parvenir.
Grâce à elles, nous pourrons mieux répondre aux besoins des patients et des professionnels, en utilisant au mieux les moyens dont nous disposons.
Tel est l'enjeu que je poursuivrai avec détermination. Je suis heureuse et fière de compter sur des sociétés comme Medasys pour rappeler tout l'intérêt des systèmes d'information de santé pour notre économie comme pour notre système de santé.
Je vous remercie.Source http://www.sante-jeunesse-sports.gouv.fr, le 21 janvier 2009
Monsieur le président du directoire, cher Jean-Marie Lucani,
Monsieur le député, cher Pierre Lasbordes,
Mesdames, Messieurs,
La santé, on a parfois tendance à l'oublier, est un facteur à part entière de développement économique.
Elle est créatrice d'emplois, d'innovation et de croissance, voire d'exportations.
L'histoire de votre société suffirait à l'illustrer.
Lors de sa création en 1981, Medasys ne comptait qu'un seul et unique employé. Aujourd'hui, 150 collaborateurs travaillent avec plus de 250 établissements. Votre entreprise exporte vers la Belgique ou le Danemark notamment, et est leader, au Japon, en imagerie médicale.
Dans un contexte de compétitivité accrue, le dynamisme de sociétés comme la vôtre est un atout majeur pour notre pays et pour son attractivité.
Votre réussite prouve que les entreprises françaises peuvent être innovantes et reconnues comme telles, en France aussi bien que sur le marché mondial.
Les enjeux économiques viennent se conjuguer avec les enjeux sanitaires.
Chacun connaît l'importance des innovations médicales et leur rôle dans le rayonnement de la France.
Mais qui peut encore ignorer les bienfaits, pour les patients comme pour les professionnels de santé, des innovations technologiques destinées à répondre au défi du vieillissement et aux problèmes d'accès aux soins ?
Qui peut refuser que ces modèles soient généralisés ?
La « E-santé » est appelée, dans les années à venir, à transformer les pratiques médicales, voire la façon dont nous concevons notre système de santé.
Sans affaiblir le lien qui unit le patient et le praticien, les systèmes d'information de santé facilitent les pratiques collectives et pluridisciplinaires, mutualisent les compétences, accélèrent les échanges, et renforcent la sécurité des patients et améliorent leur prise en charge.
Ma présence aujourd'hui parmi vous m'offre ainsi l'occasion de saluer l'exceptionnelle croissance de votre société. Je veux aussi rappeler toute l'importance que j'accorde aux systèmes d'information de santé, en tant que facteur de croissance économique comme le progrès de notre système de santé.
Economie, santé : les apports de ces nouvelles technologies sont le meilleur des arguments.
C'est pourquoi, la promotion des systèmes d'information de santé (SIS) est au coeur de ma politique.
Mon ambition est donc de les développer, dans un cadre cohérent et concerté, et d'en faire un des outils au service de la conduite du changement.
Vous le savez, le projet de loi « Hôpital, patients, santé, territoires », que je m'apprête à porter très prochainement devant la représentation nationale, vise à réorganiser notre système de santé pour des soins de meilleure qualité, en toute sécurité et pour tous nos concitoyens.
Les systèmes d'information, mis au service du soin et de l'accès aux soins, correspondent ainsi parfaitement aux enjeux de cette réforme.
C' est, par exemple, pour améliorer, encore et toujours, la sécurité, que les systèmes d'information du circuit du médicament sont un outil essentiel. Ils rendent en effet possible la traçabilité des produits prescrits et dispensés.
En ce qui concerne l'accès aux soins, les systèmes d'information offrent de nouvelles perspectives pour faire face aux problèmes de démographie médicale.
Que faire lorsque certaines pathologies nécessitent une expertise d'urgence, neurologique ou cardiologique par exemple, et qu'aucun spécialiste n'est disponible sur place ? Les services de téléimagerie sont un recours déterminant.
Ainsi, le CHU de Dijon propose depuis décembre 2004 un réseau de télémédecine appliqué aux urgences neurologiques. Les établissements périphériques peuvent transmettre des images au CHU et obtenir un diagnostic.
L'efficacité de ces systèmes est prouvée. Aussi leur déploiement est-il prioritaire.
Dans cette perspective, j'ai annoncé, en octobre dernier, un plan de déploiement, sur trois ans, des moyens de télémédecine pour l'expertise des AVC, afin que chaque région soit équipée.
En outre, le plan Hôpital 2012 prévoit 1,5 milliards d'euros pour le développement des systèmes d'information hospitaliers (SIH).
Ces financements seront attribués à des projets structurants, permettant l'optimisation des processus hospitaliers, favorisant le partage d'information avec la médecine de ville et respectant les contraintes d'interopérabilité et de sécurité.
Parce que le respect de ces deux exigences est impératif, j'ai souhaité la création d'une agence, ayant pour rôle de renforcer le pilotage et la cohérence des systèmes d'information de santé partagés.
La future Agence pour les systèmes d'information partagés (ASIP) définira les référentiels et standards, en concertation avec les professionnels concernés.
Pour améliorer la gouvernance et le pilotage des systèmes d'information, indispensables à leur développement, j'ai également souhaité créer l'Agence nationale pour l'appui à la performance hospitalière et médico-sociale (ANAP).
Elle aura pour mission de concevoir des outils qui aideront les établissements à développer de bons projets, en rapprochant leurs demandes de l'offre des industriels. Elle aura également vocation à les appuyer dans la mise en oeuvre de ces systèmes d'information hospitaliers.
Les deux agences, ASIP et ANAP, seront ainsi des interlocuteurs clairement identifiés pour tous les acteurs de l'organisation, de l'efficience et des systèmes d'information.
C'est à ces conditions que le développement du marché sera facilité : une meilleure structuration, une mise en adéquation de l'offre et de la demande, un appui au développement opérationnel, un pilotage et une gouvernance améliorés.
La modernisation de notre système de santé est un projet ambitieux, qui nous permettra de relever les défis démographiques, économiques et sociaux qui se présentent à nous.
Les nouvelles technologies sont un des leviers majeurs à notre disposition pour y parvenir.
Grâce à elles, nous pourrons mieux répondre aux besoins des patients et des professionnels, en utilisant au mieux les moyens dont nous disposons.
Tel est l'enjeu que je poursuivrai avec détermination. Je suis heureuse et fière de compter sur des sociétés comme Medasys pour rappeler tout l'intérêt des systèmes d'information de santé pour notre économie comme pour notre système de santé.
Je vous remercie.Source http://www.sante-jeunesse-sports.gouv.fr, le 21 janvier 2009