Texte intégral
Q - Le déficit commercial s'est élevé à 49 milliards d'euros en 2007 et dépassera les 60 milliards en 2008. Quelle est votre stratégie pour inverser cette tendance ?
R - Revenons sur le déficit. Celui-ci s'explique facilement. Le premier semestre a été marqué par une multiplication par deux du prix du brut, le second par le ralentissement brutal des Etats-Unis et de la zone euro. Avec la réforme de l'agence publique Ubifrance, qui réunit désormais l'ensemble de nos forces de vente à l'international, appuyée par les chambres de commerce chargées de détecter les entreprises susceptibles de devenir exportatrices, la France possède une équipe capable d'inverser cette tendance.
Q - Quels sont les objectifs d'Ubifrance ?
R - L'agence publique doit accompagner 20 000 entreprises en 2011, contre 11 600 en 2008. Le nombre de volontaires internationaux en entreprise (VIE) doit atteindre 10 000 fin 2011, contre 6 500 en 2008. Ubifrance a une autre mission : accompagner au long cours. Un plan de trois ans est mis en place pour que les entreprises qui exportent une première fois, renouvellent cette expérience. L'export doit devenir un moteur à part entière de leur activité et plus seulement un développement annexe. Avec ces mesures, j'espère porter à 110 000 le nombre d'entreprises exportatrices d'ici à 2012, contre un peu moins de 100 000 actuellement.
Q - Le budget d'Ubifrance augmente-t-il ?
R - Tout à fait ! En plus de la dotation de fonctionnement que l'Etat accorde à Ubifrance, les crédits d'intervention de l'agence, qui sont inscrits dans la loi de finances, vont beaucoup augmenter. De 14 millions d'euros en 2008, les crédits d'intervention passeront à 19 millions en 2009 et à près de 25 millions en 2011. Concrètement, cela permettra de faire baisser de 35 % à 50 % le prix des prestations facturées par Ubifrance aux PME pour leur participation à des salons ou à des missions de prospection à l'étranger.
Q - Pourquoi multipliez-vous les déplacements dans les pays émergents ?
R - Ces dernières années, ces pays ont tiré quasiment à eux seuls la croissance mondiale. Aujourd'hui, ce sont les seuls à résister à la crise. On ne peut pas les ignorer plus longtemps.
Q - La France possède des points forts traditionnels au niveau du commerce extérieur comme le luxe, l'aéronautique. Aujourd'hui, ils ne suffisent plus pour faire du commerce extérieur un véritable moteur de la croissance. Comment changer cette situation ?
R - Le gouvernement a fait de l'innovation sa priorité, via notamment la réforme du crédit d'impôt recherche. L'innovation doit aussi être au centre de notre politique de soutien aux exportations.
Q - Des priorités sectorielles se dégagent-elles ?
R - Compte tenu des nombreux leaders mondiaux que la France possède dans ces secteurs, le développement durable et les énergies renouvelables sont prioritaires. C'est la raison pour laquelle les entreprises du secteur seront bientôt amenées, notamment en Inde à la fin du mois, à unir leurs forces.
Q - Naviguer en escadre, chasser en meute, telle était la recommandation de vos prédécesseurs au ministère du Commerce extérieur. Cet objectif tient-il toujours ?
R - Evidemment, même si l'on se rend compte que nos entreprises renâclent encore à s'associer pour mieux se vendre à l'international, par peur de l'autre. Pourtant, de nombreux exemples montrent que l'union fait réellement la force. Que nos entreprises se fassent confiance ! Nous devons nous inspirer de nos voisins italiens très forts dans ce domaine. Favoriser la coopération est aussi l'un de mes objectifs.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 janvier 2009
R - Revenons sur le déficit. Celui-ci s'explique facilement. Le premier semestre a été marqué par une multiplication par deux du prix du brut, le second par le ralentissement brutal des Etats-Unis et de la zone euro. Avec la réforme de l'agence publique Ubifrance, qui réunit désormais l'ensemble de nos forces de vente à l'international, appuyée par les chambres de commerce chargées de détecter les entreprises susceptibles de devenir exportatrices, la France possède une équipe capable d'inverser cette tendance.
Q - Quels sont les objectifs d'Ubifrance ?
R - L'agence publique doit accompagner 20 000 entreprises en 2011, contre 11 600 en 2008. Le nombre de volontaires internationaux en entreprise (VIE) doit atteindre 10 000 fin 2011, contre 6 500 en 2008. Ubifrance a une autre mission : accompagner au long cours. Un plan de trois ans est mis en place pour que les entreprises qui exportent une première fois, renouvellent cette expérience. L'export doit devenir un moteur à part entière de leur activité et plus seulement un développement annexe. Avec ces mesures, j'espère porter à 110 000 le nombre d'entreprises exportatrices d'ici à 2012, contre un peu moins de 100 000 actuellement.
Q - Le budget d'Ubifrance augmente-t-il ?
R - Tout à fait ! En plus de la dotation de fonctionnement que l'Etat accorde à Ubifrance, les crédits d'intervention de l'agence, qui sont inscrits dans la loi de finances, vont beaucoup augmenter. De 14 millions d'euros en 2008, les crédits d'intervention passeront à 19 millions en 2009 et à près de 25 millions en 2011. Concrètement, cela permettra de faire baisser de 35 % à 50 % le prix des prestations facturées par Ubifrance aux PME pour leur participation à des salons ou à des missions de prospection à l'étranger.
Q - Pourquoi multipliez-vous les déplacements dans les pays émergents ?
R - Ces dernières années, ces pays ont tiré quasiment à eux seuls la croissance mondiale. Aujourd'hui, ce sont les seuls à résister à la crise. On ne peut pas les ignorer plus longtemps.
Q - La France possède des points forts traditionnels au niveau du commerce extérieur comme le luxe, l'aéronautique. Aujourd'hui, ils ne suffisent plus pour faire du commerce extérieur un véritable moteur de la croissance. Comment changer cette situation ?
R - Le gouvernement a fait de l'innovation sa priorité, via notamment la réforme du crédit d'impôt recherche. L'innovation doit aussi être au centre de notre politique de soutien aux exportations.
Q - Des priorités sectorielles se dégagent-elles ?
R - Compte tenu des nombreux leaders mondiaux que la France possède dans ces secteurs, le développement durable et les énergies renouvelables sont prioritaires. C'est la raison pour laquelle les entreprises du secteur seront bientôt amenées, notamment en Inde à la fin du mois, à unir leurs forces.
Q - Naviguer en escadre, chasser en meute, telle était la recommandation de vos prédécesseurs au ministère du Commerce extérieur. Cet objectif tient-il toujours ?
R - Evidemment, même si l'on se rend compte que nos entreprises renâclent encore à s'associer pour mieux se vendre à l'international, par peur de l'autre. Pourtant, de nombreux exemples montrent que l'union fait réellement la force. Que nos entreprises se fassent confiance ! Nous devons nous inspirer de nos voisins italiens très forts dans ce domaine. Favoriser la coopération est aussi l'un de mes objectifs.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 janvier 2009