Texte intégral
V. Parizot.- Vous allez donc rencontrer avec votre collègue des transports, D. Bussereau, les professionnels du tourisme, les tours opérators, les compagnies aériennes pour faire le point sur la crise aux Antilles. Premier constat : le comité interministériel de l'Outre-mer, annoncé par le président de la République, cela n'a rien changé ?
C'est une annonce très importante mais c'est une annonce qui est destinée au long terme. Pour moi, ce qui est très important, aujourd'hui, c'est de faire en sorte que l'ensemble de la filière touristique, c'est-à-dire les tours operators, les transporteurs puissent trouver les conditions de sortie pour les clients. Parce que ce sont les clients qui, aujourd'hui, sont pénalisés par la situation en Guadeloupe.
C'est à l'évidence pénalisant pour les clients qui avaient prévu d'aller passer leurs vacances, pour les professionnels du tourisme, les compagnies aériennes, les tours operators. Et puis aussi pour les commerçants sur place. Donc il y a urgence ?
Oui, il y a urgence...
Et on se demande peut-être si la réunion que vous allez tenir mercredi prochain ne vient pas un peu tard car les vacances de février, elles ont déjà commencé.
Vous avez raison, mais c'est demain matin, j'ai décidé d'aller plus vite pour faire en sorte que les tours operators et les transporteurs puissent prendre des dispositions qui fassent que les clients ne soient pas pénalisés outre mesure.
Concrètement, ça veut dire quoi ?
Cela veut dire, par exemple, soit on vous rembourse si vous ne pouvez pas aller là-bas, en Guadeloupe. Soit on organise une autre destination. Soit enfin, et c'est ce que je vais plaider auprès des transporteurs, on organise le report de votre voyage dans l'année qui vient. C'est très important qu'il y ait une réactivité totale, car ce sont les clients qui sont les premiers pénalisés. Bien sûr, les tours operators souffrent. A l'heure où je vous parle, il y a plus de 10 millions d'euros de pertes de chiffre d'affaires qui sont enregistrés. Pour nos tours operators, c'est évidemment une situation qui ne peut pas durer de manière indéfinie, sinon, ce sera beaucoup plus. Et c'est un secteur qui est déjà affecté par le ralentissement économique. J'ai reçu récemment les tours operators pour voir avec eux comment nous pouvions faire en sorte que les destinations plus lointaines soient encouragées. Donc il y a là une situation qui est absolument insupportable. Et je souhaite, bien sûr, qu'il y ait à la fois un soin apporté aux clients mais que nous envisagions ensemble les moyens de faire en sorte que la filière touristique soit améliorée sur le long terme.
Comment vous allez les aider, ces opérateurs, à transférer des destinations prévues sur la Guadeloupe sur d'autres secteurs ? Est-ce que ça veut dire que vous, vous allez mettre la main à la poche aussi ?
Non, cela veut dire que les tours operators se sont déjà - et heureusement - organisés. Mais par exemple, s'ils organisent le report dans l'année, sur la même destination, ce qui est évidemment préférable pour la Guadeloupe - encore faut-il que les transporteurs aériens acceptent sur leur vol de faire ces reports, ce qui n'est aujourd'hui acquis. Et dès demain matin, je vais m'y attacher avec mon collègue D. Bussereau, pour faire en sorte qu'au moins, cette filière puisse s'organiser au mieux pour les clients. Et puis, il y a le reste, et le reste c'est au moins aussi important. C'est de faire en sorte que toute cette filière touristique, qui est un des atouts des la Guadeloupe, des Antilles au sens large. Toute cette filière touristique ne soit pas durablement handicapée. J'ai été très sensible à ce que disait votre commerçante interrogée il y a quelques instants. Et donc, je vais demander aux représentants des hôteliers, sur place de venir ici, avec l'ensemble des représentants de la filière touristique pour examiner à la fois le soutien de l'Etat mais aussi comment fait-on pour installer durablement une attractivité, qui aujourd'hui est mise à mal par la situation actuelle.
J'ai envie d'aller aux Antilles, je voulais y aller à Pâques, est-ce raisonnable ?
Je ne vais pas décourager mais il y aujourd'hui une situation qui, à l'évidence, rend difficile cette destination. Moi, je vais faire en sorte qu'on puisse, le plus rapidement possible, rétablir les choses. Mais cela dépend aussi de la responsabilité des acteurs locaux et j'espère que cette responsabilité va l'emporter, que le calme va revenir.
En tout cas, dans l'immédiat, effectivement, ce ne serait pas trop raisonnable. Il vaut mieux attendre un peu, si je vous comprends bien. Merci d'avoir répondu à nos questions.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 16 février 2009
C'est une annonce très importante mais c'est une annonce qui est destinée au long terme. Pour moi, ce qui est très important, aujourd'hui, c'est de faire en sorte que l'ensemble de la filière touristique, c'est-à-dire les tours operators, les transporteurs puissent trouver les conditions de sortie pour les clients. Parce que ce sont les clients qui, aujourd'hui, sont pénalisés par la situation en Guadeloupe.
C'est à l'évidence pénalisant pour les clients qui avaient prévu d'aller passer leurs vacances, pour les professionnels du tourisme, les compagnies aériennes, les tours operators. Et puis aussi pour les commerçants sur place. Donc il y a urgence ?
Oui, il y a urgence...
Et on se demande peut-être si la réunion que vous allez tenir mercredi prochain ne vient pas un peu tard car les vacances de février, elles ont déjà commencé.
Vous avez raison, mais c'est demain matin, j'ai décidé d'aller plus vite pour faire en sorte que les tours operators et les transporteurs puissent prendre des dispositions qui fassent que les clients ne soient pas pénalisés outre mesure.
Concrètement, ça veut dire quoi ?
Cela veut dire, par exemple, soit on vous rembourse si vous ne pouvez pas aller là-bas, en Guadeloupe. Soit on organise une autre destination. Soit enfin, et c'est ce que je vais plaider auprès des transporteurs, on organise le report de votre voyage dans l'année qui vient. C'est très important qu'il y ait une réactivité totale, car ce sont les clients qui sont les premiers pénalisés. Bien sûr, les tours operators souffrent. A l'heure où je vous parle, il y a plus de 10 millions d'euros de pertes de chiffre d'affaires qui sont enregistrés. Pour nos tours operators, c'est évidemment une situation qui ne peut pas durer de manière indéfinie, sinon, ce sera beaucoup plus. Et c'est un secteur qui est déjà affecté par le ralentissement économique. J'ai reçu récemment les tours operators pour voir avec eux comment nous pouvions faire en sorte que les destinations plus lointaines soient encouragées. Donc il y a là une situation qui est absolument insupportable. Et je souhaite, bien sûr, qu'il y ait à la fois un soin apporté aux clients mais que nous envisagions ensemble les moyens de faire en sorte que la filière touristique soit améliorée sur le long terme.
Comment vous allez les aider, ces opérateurs, à transférer des destinations prévues sur la Guadeloupe sur d'autres secteurs ? Est-ce que ça veut dire que vous, vous allez mettre la main à la poche aussi ?
Non, cela veut dire que les tours operators se sont déjà - et heureusement - organisés. Mais par exemple, s'ils organisent le report dans l'année, sur la même destination, ce qui est évidemment préférable pour la Guadeloupe - encore faut-il que les transporteurs aériens acceptent sur leur vol de faire ces reports, ce qui n'est aujourd'hui acquis. Et dès demain matin, je vais m'y attacher avec mon collègue D. Bussereau, pour faire en sorte qu'au moins, cette filière puisse s'organiser au mieux pour les clients. Et puis, il y a le reste, et le reste c'est au moins aussi important. C'est de faire en sorte que toute cette filière touristique, qui est un des atouts des la Guadeloupe, des Antilles au sens large. Toute cette filière touristique ne soit pas durablement handicapée. J'ai été très sensible à ce que disait votre commerçante interrogée il y a quelques instants. Et donc, je vais demander aux représentants des hôteliers, sur place de venir ici, avec l'ensemble des représentants de la filière touristique pour examiner à la fois le soutien de l'Etat mais aussi comment fait-on pour installer durablement une attractivité, qui aujourd'hui est mise à mal par la situation actuelle.
J'ai envie d'aller aux Antilles, je voulais y aller à Pâques, est-ce raisonnable ?
Je ne vais pas décourager mais il y aujourd'hui une situation qui, à l'évidence, rend difficile cette destination. Moi, je vais faire en sorte qu'on puisse, le plus rapidement possible, rétablir les choses. Mais cela dépend aussi de la responsabilité des acteurs locaux et j'espère que cette responsabilité va l'emporter, que le calme va revenir.
En tout cas, dans l'immédiat, effectivement, ce ne serait pas trop raisonnable. Il vaut mieux attendre un peu, si je vous comprends bien. Merci d'avoir répondu à nos questions.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 16 février 2009