Déclaration de M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, sur les conditions de la participation de la France à la conférence de Genève de lutte contre le racisme, Paris le 13 mars 2009.

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Circonstance : Conférence de Genève de lutte contre le racisme du 20 au 24 avril 2009 : examen de la conférence de Durban de 2001, à Paris le 13 mars 2009

Texte intégral

Je considère nécessaire que les Européens continuent à oeuvrer ensemble à la réussite de cette importante conférence contre le racisme. L'Union européenne doit peser de tout son poids dans la négociation en cours. Il serait inacceptable que la lutte contre le racisme soit ternie par l'introduction de considérations contraires à son objet :
- toute expression de racisme,
- toute référence à la notion de diffamation des religions, car ce concept est incompatible avec la liberté d'expression et de conscience, qui est au coeur de la Déclaration universelle des droits de l'Homme dont nous venons de célébrer le 60ème anniversaire,
- toute stigmatisation d'Israël en tant que tel. Nous ne tolèrerons pas les dérives qui ont eu lieu à Durban en 2001 lors du Forum des ONG.
Je rappelle ma position constante: notre pays ne participera à la conférence de Genève que si ses préoccupations sont respectées. Je souhaite que les 27 pays membres de l'Union européenne adoptent ensemble une date-limite pour apprécier les améliorations obtenues au cours des prochaines semaines et prendre, d'un commun accord, une décision sur la participation ou le retrait de la réunion de Genève de tous les membres de l'Union.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 mars 2009