Entretien de M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, avec "La Tribune" le 26 mars 2009, sur l'adaptation du réseau diplomatique français aux exigences de la politique étrangère.

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Texte intégral

Q - Voulez-vous classer les représentations diplomatiques par ordre d'importance ?
R - Non. Il ne s'agit en rien d'une classification hiérarchique ! Nous avons travaillé avec les ambassades, non pas à une classification des ambassades mais à une modulation de notre présence à l'étranger en fonction de nos intérêts. Notre volonté est de maintenir l'universalité de notre réseau, de rester présents partout où nous sommes mais vous comprenez bien que nous ne devons pas organiser notre présence partout de la même manière. Croyez-vous que l'on puisse faire la même chose à Washington qu'à Tbilissi ? Ainsi, l'ambassade de Washington se consacrera aux enjeux globaux, qu'ils soient politiques, économiques, culturels ou sécuritaires, celle de Tbilissi sera particulièrement mobilisée sur la politique géorgienne. Cette adaptation du réseau aux enjeux réels nous permet de rester le second réseau diplomatique au monde, derrière celui des Etats-Unis.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 mars 2009