Déclaration de M. François Fillon, Premier ministre, en réponse à une question sur la régulation salariale, à l'Assemblée nationale le 31 mars 2009.

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Texte intégral

Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Madame le député,
Il y a quelques mois, l'opposition réclamait la quasi nationalisation du secteur bancaire. Aujourd'hui, l'opposition réclame une loi encadrant les hauts revenus. Il y a quelques mois, lors de la campagne présidentielle, l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste avait fixé à 4.000 euros le niveau des hauts revenus. Veut-on une loi qui régisse l'ensemble des revenus dans notre pays et, d'ailleurs, pourquoi seulement ceux des chefs d'entreprise et pourquoi ceux des autres professions ?
La vérité, mesdames et messieurs de l'opposition, c'est que vous êtes extrêmement bavards sur le sujet, mais vous n'avez jamais rien fait en matière de régulation salariale. Au contraire, c'est dans les années 80 que la Bourse dans notre pays a explosé. C'est en 2000 que le Parti socialiste, le Gouvernement, a assoupli la fiscalité des stock-options. La durée de détention avait à l'époque été réduite de cinq à quatre ans, et le taux d'imposition avait été abaissé de 30 % à 18 %. Voilà la réalité de l'action qui a été la vôtre quand vous étiez au pouvoir.
Alors non, mesdames et messieurs les députés de l'opposition, il n'est pas question d'imposer une règlementation bureaucratique des salaires dans notre pays. Nous croyons à la liberté d'entreprise, nous croyons à la liberté et nous la défendrons. Pour le reste, nous, nous avons agi sans attendre, les mesures que nous avons prises ne sont pas symboliques, elles s'appliquent aujourd'hui aux dirigeants d'entreprise. Les Français jugeront entre votre bilan et le nôtre.
Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 1er avril 2009