Texte intégral
Monsieur le Président,
Messieurs les Ministres,
Monsieur le Secrétaire général
Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames, Messieurs,
Avant d'en venir à notre Commission de l'Océan indien (COI), je voudrais me réjouir de la conclusion des travaux du G20 - pour les pays en développement. Il s'agit d'un nouvel espoir. Jamais un tel plan mondial n'a été pris. Il ne s'agit pas simplement de faire face à la crise, mais il est question d'écrire une nouvelle page de la régulation mondiale. Il s'agit d'organiser un monde plus juste, rééquilibré entre le Nord et le Sud.
Je voudrais aussi vous dire le plaisir qui est le mien d'être aujourd'hui à vos côtés, à l'occasion de ce 25ème Conseil des ministres de la Commission de l'Océan indien.
Vous connaissez tous l'engagement de la France en faveur du développement et de l'intensification de la coopération régionale dans l'Océan indien. J'avais eu l'occasion, l'an dernier à Victoria, lors du 24ème Conseil des ministres, de rappeler le rôle majeur de la COI sur le plan régional et son apport sur le plan international au profit de ses Etats membres.
Au moment où la France prend la présidence de la COI, je vous redis très solennellement cet attachement de voir la COI jouer pleinement son rôle et que soient réaffirmés les liens de solidarité entre nos îles au service d'une communauté de destin. Cette solidarité est une priorité de la France dans la région. Elle est essentielle, en particulier au moment où l'un d'entre nous connaît des difficultés internes.
La France est attachée à la COI car la France est riveraine de l'Océan indien. Nous sommes voisins et, à ce titre, nous souhaitons jouer notre rôle au sein de la COI, organisation qui nous rassemble autour d'intérêts communs et de valeurs partagées. C'est bien cette ambition qui a présidé au développement de cette organisation de coopération régionale : celle de nous rapprocher pour mieux nous entraider, celle d'être plus forts, unis face aux défis de demain, celle, enfin de valoriser un patrimoine commun pour un développement durable de la région.
C'est aujourd'hui l'esprit avec lequel nous abordons cette présidence française. C'est pourquoi, j'ai tenu à être à vos côtés, avec les élus de l'île de la Réunion que je salue ici tout particulièrement : M. Wilfrid Bertille, vice-président du Conseil régional (ancien secrétaire général de la COI) et M. Roland Robert, vice-président du Conseil général que vous connaissez tous bien, tous deux acteurs infatigables de la coopération régionale dans la zone.
Je rappelle que la France souhaite une meilleure intégration de la Réunion dans son environnement régional et je sais que tous les élus de la Réunion en sont convaincus et sont prêts à prendre toute leur place dans la discussion à venir.
L'activité de l'année passée a été dense.
Je ne prendrai qu'un exemple, celui qui m'a conduit à participer à une mission de la COI à Madagascar sous présidence comorienne il y a seulement quelques semaines.
Mesdames, Messieurs, Chers Collègues,
Parce que la COI sera ce que nous voulons en faire, j'ai le plaisir d'observer les progrès que notre organisation commune a réalisé depuis le Sommet de Madagascar de 2005 sous chacune des présidences successives afin de devenir le cadre naturel de la coopération régionale dans la zone et parfois même au-delà. Il nous appartient de consolider cette situation et de faire usage de toutes les possibilités offertes par la reconnaissance internationale de la COI.
Organisation régionale déjà appréciée pour l'efficacité de sa gestion des projets de coopération, la COI doit sans doute réfléchir à son avenir.
En fonction de cette réflexion, pour poursuivre l'ambition réaffirmée de notre organisation, les moyens du secrétariat général devraient être affinés. Il faudra sans doute aussi communiquer.
Dans cette perspective, le rapprochement déjà opéré par notre secrétariat général avec un certain nombre de chambres de commerce, de ports, d'hôpitaux, de radios ou de télévisions de l'Océan indien doit, à mon sens, s'intensifier.
Ce sont tous des partenaires précieux dans nos actions de coopération régionale. S'investir dans des dossiers qui concernent les préoccupations quotidiennes de nos populations et l'amélioration de leurs conditions de vie, voil0 sans doute la meilleure forme de communication que nous pouvons trouver.
Dans cette perspective, la présidence française souhaite s'articuler autour de 3 priorités.
1 - Les questions de sécurité alimentaire : C'est une responsabilité politique majeure que d'assurer l'alimentation de nos populations et de sécuriser sur ce point leur avenir.
2 - Les questions de santé et la nécessité de mieux organiser dans la zone de l'Océan indien l'offre de soins, la recherche dans le domaine de la santé et les formations médicales. Une nouvelle proposition régionale au Fond Mondial Sida (FMS) serait utile.
3 - La sécurité maritime qui est au coeur de notre actualité.
La COI doit reprendre à son compte la juste inquiétude exprimée par notre collègue des Seychelles.
J'ai bien conscience de la difficulté de ces différents chantiers, mais ils sont aussi porteurs d'espoirs pour les hommes et les femmes qui vivent sur nos territoires.
Ces 3 priorités ne sont naturellement pas exclusives des autres projets en cours, en particulier des questions de développement et d'intégration économique.
A cet égard, je soulignerai tout particulièrement le développement des réseaux d'information et de communication entre nos îles qui doit être résolument encouragé par la COI, notamment afin de permettre un accès à l'Internet à haut débit.
Dans un monde de plus en plus globalisé, il est important de bien structurer des ensembles régionaux afin de faire face aux défis modernes. A l'évocation de cette thématique, je souhaiterais remercier l'Union européenne pour le soutien essentiel qu'elle apporte aux actions de coopération territoriale pour une meilleure intégration régionale aux moyens de fonds structurels et du Fonds européen de développement (FED).
Enfin, je ne saurais terminer mon propos sans remercier très vivement notre Secrétaire général, M. Callixte d'Offay pour son action déterminée et volontaire à la tête du secrétariat général depuis l'été dernier.
Je n'oublie pas non plus nos cinq officiers permanents de liaison (OPL) et les chargés de mission qui sont la COI au quotidien. Je voudrais leur exprimer toute ma reconnaissance pour leur travail, souligner leur dévouement et leur redire toute notre confiance dans la réalisation concrète et rapide de nos objectifs.
Je vous remercie de votre aimable attention.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 avril 2009
Messieurs les Ministres,
Monsieur le Secrétaire général
Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames, Messieurs,
Avant d'en venir à notre Commission de l'Océan indien (COI), je voudrais me réjouir de la conclusion des travaux du G20 - pour les pays en développement. Il s'agit d'un nouvel espoir. Jamais un tel plan mondial n'a été pris. Il ne s'agit pas simplement de faire face à la crise, mais il est question d'écrire une nouvelle page de la régulation mondiale. Il s'agit d'organiser un monde plus juste, rééquilibré entre le Nord et le Sud.
Je voudrais aussi vous dire le plaisir qui est le mien d'être aujourd'hui à vos côtés, à l'occasion de ce 25ème Conseil des ministres de la Commission de l'Océan indien.
Vous connaissez tous l'engagement de la France en faveur du développement et de l'intensification de la coopération régionale dans l'Océan indien. J'avais eu l'occasion, l'an dernier à Victoria, lors du 24ème Conseil des ministres, de rappeler le rôle majeur de la COI sur le plan régional et son apport sur le plan international au profit de ses Etats membres.
Au moment où la France prend la présidence de la COI, je vous redis très solennellement cet attachement de voir la COI jouer pleinement son rôle et que soient réaffirmés les liens de solidarité entre nos îles au service d'une communauté de destin. Cette solidarité est une priorité de la France dans la région. Elle est essentielle, en particulier au moment où l'un d'entre nous connaît des difficultés internes.
La France est attachée à la COI car la France est riveraine de l'Océan indien. Nous sommes voisins et, à ce titre, nous souhaitons jouer notre rôle au sein de la COI, organisation qui nous rassemble autour d'intérêts communs et de valeurs partagées. C'est bien cette ambition qui a présidé au développement de cette organisation de coopération régionale : celle de nous rapprocher pour mieux nous entraider, celle d'être plus forts, unis face aux défis de demain, celle, enfin de valoriser un patrimoine commun pour un développement durable de la région.
C'est aujourd'hui l'esprit avec lequel nous abordons cette présidence française. C'est pourquoi, j'ai tenu à être à vos côtés, avec les élus de l'île de la Réunion que je salue ici tout particulièrement : M. Wilfrid Bertille, vice-président du Conseil régional (ancien secrétaire général de la COI) et M. Roland Robert, vice-président du Conseil général que vous connaissez tous bien, tous deux acteurs infatigables de la coopération régionale dans la zone.
Je rappelle que la France souhaite une meilleure intégration de la Réunion dans son environnement régional et je sais que tous les élus de la Réunion en sont convaincus et sont prêts à prendre toute leur place dans la discussion à venir.
L'activité de l'année passée a été dense.
Je ne prendrai qu'un exemple, celui qui m'a conduit à participer à une mission de la COI à Madagascar sous présidence comorienne il y a seulement quelques semaines.
Mesdames, Messieurs, Chers Collègues,
Parce que la COI sera ce que nous voulons en faire, j'ai le plaisir d'observer les progrès que notre organisation commune a réalisé depuis le Sommet de Madagascar de 2005 sous chacune des présidences successives afin de devenir le cadre naturel de la coopération régionale dans la zone et parfois même au-delà. Il nous appartient de consolider cette situation et de faire usage de toutes les possibilités offertes par la reconnaissance internationale de la COI.
Organisation régionale déjà appréciée pour l'efficacité de sa gestion des projets de coopération, la COI doit sans doute réfléchir à son avenir.
En fonction de cette réflexion, pour poursuivre l'ambition réaffirmée de notre organisation, les moyens du secrétariat général devraient être affinés. Il faudra sans doute aussi communiquer.
Dans cette perspective, le rapprochement déjà opéré par notre secrétariat général avec un certain nombre de chambres de commerce, de ports, d'hôpitaux, de radios ou de télévisions de l'Océan indien doit, à mon sens, s'intensifier.
Ce sont tous des partenaires précieux dans nos actions de coopération régionale. S'investir dans des dossiers qui concernent les préoccupations quotidiennes de nos populations et l'amélioration de leurs conditions de vie, voil0 sans doute la meilleure forme de communication que nous pouvons trouver.
Dans cette perspective, la présidence française souhaite s'articuler autour de 3 priorités.
1 - Les questions de sécurité alimentaire : C'est une responsabilité politique majeure que d'assurer l'alimentation de nos populations et de sécuriser sur ce point leur avenir.
2 - Les questions de santé et la nécessité de mieux organiser dans la zone de l'Océan indien l'offre de soins, la recherche dans le domaine de la santé et les formations médicales. Une nouvelle proposition régionale au Fond Mondial Sida (FMS) serait utile.
3 - La sécurité maritime qui est au coeur de notre actualité.
La COI doit reprendre à son compte la juste inquiétude exprimée par notre collègue des Seychelles.
J'ai bien conscience de la difficulté de ces différents chantiers, mais ils sont aussi porteurs d'espoirs pour les hommes et les femmes qui vivent sur nos territoires.
Ces 3 priorités ne sont naturellement pas exclusives des autres projets en cours, en particulier des questions de développement et d'intégration économique.
A cet égard, je soulignerai tout particulièrement le développement des réseaux d'information et de communication entre nos îles qui doit être résolument encouragé par la COI, notamment afin de permettre un accès à l'Internet à haut débit.
Dans un monde de plus en plus globalisé, il est important de bien structurer des ensembles régionaux afin de faire face aux défis modernes. A l'évocation de cette thématique, je souhaiterais remercier l'Union européenne pour le soutien essentiel qu'elle apporte aux actions de coopération territoriale pour une meilleure intégration régionale aux moyens de fonds structurels et du Fonds européen de développement (FED).
Enfin, je ne saurais terminer mon propos sans remercier très vivement notre Secrétaire général, M. Callixte d'Offay pour son action déterminée et volontaire à la tête du secrétariat général depuis l'été dernier.
Je n'oublie pas non plus nos cinq officiers permanents de liaison (OPL) et les chargés de mission qui sont la COI au quotidien. Je voudrais leur exprimer toute ma reconnaissance pour leur travail, souligner leur dévouement et leur redire toute notre confiance dans la réalisation concrète et rapide de nos objectifs.
Je vous remercie de votre aimable attention.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 avril 2009