Texte intégral
Monsieur le Député, Alain Cousin, Président d'Ubifrance,
Monsieur le maire d'Albuquerque,
Honorable Docteur Ghosh,
Mesdames et Messieurs,
Je vous remercie d'avoir répondu, en nombre et en qualité, à cet appel, à une mobilisation des éco-entreprises françaises vers l'international. Je me réjouis de reconnaître dans l'amphithéâtre certains de mes compagnons de route à travers le monde, et je salue également ceux qui nous regardent, ou nous regarderont sur Internet.
Il s'agit pour ma politique publique de soutien au commerce extérieur d'un moment clé.
Comme vous le savez, 2008 a été une année de réforme en profondeur du dispositif d'appui à l'internationalisation des entreprises. Notre équipe de France à l'export est plus lisible, et plus efficace car mieux coordonnée. Malgré la crise, nous constatons un accroissement significatif du nombre de PME participant à des opérations collectives à l'étranger organisées ou labellisées par Ubifrance.
J'ai souhaité en 2009 travailler plus en profondeur en mettant l'accent sur les filières qui feront la compétitivité de la France au-delà de la crise. Je dirais même pour lesquelles la crise est porteuse d'opportunités.
Les éco-industries et éco-services constituent à l'évidence l'une de ces filières, tant du point de vue de la demande mondiale que de l'offre française :
D'abord la demande mondiale : le marché est considérable ; Partout à travers le monde que je parcours, j'entends dire que la nouvelle croissance sera verte. Que la crise ouvre une nouvelle ère fondée sur les technologies et les services du respect de l'environnement et la plupart des places de relance comportent une part importante d'investissements « verts », qui devraient être engagés entre 2009 et 2010.
Je tiens à remercier tous les témoins qui ont accepté de contribuer aujourd'hui à nos discussions, et tout particulièrement à mes deux invités étrangers, Martin Chavez, et le Docteur Prodipto Ghosh, qui nous aideront à prendre la mesure globale des attentes formulées aux Etats-Unis et en Inde en matière de développement durable. Rentrant du Brésil, ayant été en Chine pour la troisième fois en un an début avril, je puis témoigner que l'attente y est également très forte.
Ensuite, l'offre française : elle est particulièrement puissante à 2 niveaux :
. Politique, en raison de la cohérence entre le Grenelle de l'environnement, le Paquet « Energie - Climat » européen adopté sous notre présidence, notre capacité à revendiquer l'exemplarité dans les négociations post-Kyoto, sur le chemin de Copenhague.
. Economique : nous sommes l'un des rares pays à pouvoir aligner, aux côtés d'organismes publics comme au premier chef l'ADEME, la puissance mondiale de nos opérateurs de services en matière d'eau, d'énergie, de déchets, de transports, celles de nos grands industriels, et la capacité d'innovation de nos PME. Tous ces acteurs qui se trouvent aujourd'hui dans la salle, et qui seront représentés au cours des trois tables-rondes auxquelles nous allons assister. Les pôles de compétitivité représentent bien cette force de frappe qui intègre l'ensemble de ces acteurs, et l'un des enjeux de cet après-midi sera de structurer et d'organiser la totalité de cette offre française.
J'en viens aux objectifs de notre rencontre :
1. Mon premier objectif de cet après-midi est donc de faire prendre conscience combien la France, ses technologies, ses services et ses savoir-faire, ses entreprises sont attendues à l'étranger. Non seulement les champions industriels et de service dont les références sont déjà nombreuses, mais tout le tissu d'équipementiers, ingénieries, prestataires de services, experts, qui suscitent la curiosité et l'intérêt dans le monde entier ; nous devons travailler à les identifier, notamment dans les pays émergents et les pays développés hors Union européenne.
2. Mon second objectif est d'affirmer l'équipe de France des éco-entreprises : Ubifrance, dont je salue le Directeur Général, Christophe Lecourtier, l'ADEME, et sa directrice internationale Dominique Campana, avec l'ensemble de leurs partenaires, les chambres de commerce, les conseillers du commerce extérieur, les fédérations et clubs d'éco-entreprises, les pôles de compétitivité, nombreux en la matière, et répartis dans plusieurs régions françaises, les collectivités locales, qui sont au coeur de cette problématique.
Cette équipe de France, je la conçois comme l'équipe des éco-entreprises, par les éco-entreprises et pour les éco-entreprises. Cette rencontre constitue donc un moment privilégié d'écoute, qui prolonge une concertation que j'ai engagée depuis le début de l'année, à Paris, en région, et à l'étranger, par exemple en Chine ou encore au Brésil.
3. Mon troisième objectif est de passer à l'action sur le terrain. Et je citerai 5 priorités géographiques :
. le pourtour méditerranéen : tirons parti de l'Union pour la Méditerranée, des processus de décision et des financements qui vont avec.
. le Moyen-Orient autour de l'éco-cité de Masdar pour lequel nous avons bâti un véritable plan d'action à la demande des autorités émiraties,
. les Etats-Unis en accompagnement des ambitions du Président Obama, j'aurai l'occasion de montrer l'offre française à la « Transatlantic Green Platform » qui se tiendra le 3 juin à la Baule,
. la Chine, et en particulier la ville de Wuhan, capitale de la province du Hubei dont je recevrai le vice-gouverneur en juin pour mettre en musique notre volonté de faire de ce territoire, probablement l'un des plus francophiles de Chine, une vitrine de ce que la France fait de mieux en matière de développement urbain durable, sur toute la palette des possibles,
. l'Inde, où la France était en janvier, l'invité d'honneur du sommet du développement durable de Delhi, auquel j'ai participé avec bonheur.
Là où j'irai dans les prochains mois, ce sera avec l'étendard des éco-entreprises. Vous pouvez compter sur moi.
Pour affiner les leviers de l'action publique, mieux les coordonner pour qu'ils se concentrent, dans la chaîne de valeur, sur ce qu'ils font le mieux, j'ai demandé à chacun de proposer du neuf, du mieux.
« Le green pass », la convention ADEME-Ubifrance, le FASEP « innovation verte » proposé par la DGTPE, qui vous seront présentés cet après-midi, sont le résultat de cette réflexion qui met le client au centre, et qui bien sûr est appelée à se poursuivre dans le cadre d'un processus d'amélioration en continu.
Ce dont nous avions besoin en premier, c'est d'une bannière sous laquelle nous puissions nous ranger, notamment dans les salons internationaux, à commencer par Pollutec, puisque nous avons la chance d'avoir sur le territoire français, alternativement à Lyon et Paris, le salon de référence au monde dans le secteur. Cette bannière, déclinaison du logo France que vous connaissez sans doute déjà pour l'avoir rencontré sur les salons professionnels, j'ai maintenant le plaisir de la dévoiler devant vous à l'écran.
Source http://www.minefe.gouv.fr, le 13 mai 2009
Monsieur le maire d'Albuquerque,
Honorable Docteur Ghosh,
Mesdames et Messieurs,
Je vous remercie d'avoir répondu, en nombre et en qualité, à cet appel, à une mobilisation des éco-entreprises françaises vers l'international. Je me réjouis de reconnaître dans l'amphithéâtre certains de mes compagnons de route à travers le monde, et je salue également ceux qui nous regardent, ou nous regarderont sur Internet.
Il s'agit pour ma politique publique de soutien au commerce extérieur d'un moment clé.
Comme vous le savez, 2008 a été une année de réforme en profondeur du dispositif d'appui à l'internationalisation des entreprises. Notre équipe de France à l'export est plus lisible, et plus efficace car mieux coordonnée. Malgré la crise, nous constatons un accroissement significatif du nombre de PME participant à des opérations collectives à l'étranger organisées ou labellisées par Ubifrance.
J'ai souhaité en 2009 travailler plus en profondeur en mettant l'accent sur les filières qui feront la compétitivité de la France au-delà de la crise. Je dirais même pour lesquelles la crise est porteuse d'opportunités.
Les éco-industries et éco-services constituent à l'évidence l'une de ces filières, tant du point de vue de la demande mondiale que de l'offre française :
D'abord la demande mondiale : le marché est considérable ; Partout à travers le monde que je parcours, j'entends dire que la nouvelle croissance sera verte. Que la crise ouvre une nouvelle ère fondée sur les technologies et les services du respect de l'environnement et la plupart des places de relance comportent une part importante d'investissements « verts », qui devraient être engagés entre 2009 et 2010.
Je tiens à remercier tous les témoins qui ont accepté de contribuer aujourd'hui à nos discussions, et tout particulièrement à mes deux invités étrangers, Martin Chavez, et le Docteur Prodipto Ghosh, qui nous aideront à prendre la mesure globale des attentes formulées aux Etats-Unis et en Inde en matière de développement durable. Rentrant du Brésil, ayant été en Chine pour la troisième fois en un an début avril, je puis témoigner que l'attente y est également très forte.
Ensuite, l'offre française : elle est particulièrement puissante à 2 niveaux :
. Politique, en raison de la cohérence entre le Grenelle de l'environnement, le Paquet « Energie - Climat » européen adopté sous notre présidence, notre capacité à revendiquer l'exemplarité dans les négociations post-Kyoto, sur le chemin de Copenhague.
. Economique : nous sommes l'un des rares pays à pouvoir aligner, aux côtés d'organismes publics comme au premier chef l'ADEME, la puissance mondiale de nos opérateurs de services en matière d'eau, d'énergie, de déchets, de transports, celles de nos grands industriels, et la capacité d'innovation de nos PME. Tous ces acteurs qui se trouvent aujourd'hui dans la salle, et qui seront représentés au cours des trois tables-rondes auxquelles nous allons assister. Les pôles de compétitivité représentent bien cette force de frappe qui intègre l'ensemble de ces acteurs, et l'un des enjeux de cet après-midi sera de structurer et d'organiser la totalité de cette offre française.
J'en viens aux objectifs de notre rencontre :
1. Mon premier objectif de cet après-midi est donc de faire prendre conscience combien la France, ses technologies, ses services et ses savoir-faire, ses entreprises sont attendues à l'étranger. Non seulement les champions industriels et de service dont les références sont déjà nombreuses, mais tout le tissu d'équipementiers, ingénieries, prestataires de services, experts, qui suscitent la curiosité et l'intérêt dans le monde entier ; nous devons travailler à les identifier, notamment dans les pays émergents et les pays développés hors Union européenne.
2. Mon second objectif est d'affirmer l'équipe de France des éco-entreprises : Ubifrance, dont je salue le Directeur Général, Christophe Lecourtier, l'ADEME, et sa directrice internationale Dominique Campana, avec l'ensemble de leurs partenaires, les chambres de commerce, les conseillers du commerce extérieur, les fédérations et clubs d'éco-entreprises, les pôles de compétitivité, nombreux en la matière, et répartis dans plusieurs régions françaises, les collectivités locales, qui sont au coeur de cette problématique.
Cette équipe de France, je la conçois comme l'équipe des éco-entreprises, par les éco-entreprises et pour les éco-entreprises. Cette rencontre constitue donc un moment privilégié d'écoute, qui prolonge une concertation que j'ai engagée depuis le début de l'année, à Paris, en région, et à l'étranger, par exemple en Chine ou encore au Brésil.
3. Mon troisième objectif est de passer à l'action sur le terrain. Et je citerai 5 priorités géographiques :
. le pourtour méditerranéen : tirons parti de l'Union pour la Méditerranée, des processus de décision et des financements qui vont avec.
. le Moyen-Orient autour de l'éco-cité de Masdar pour lequel nous avons bâti un véritable plan d'action à la demande des autorités émiraties,
. les Etats-Unis en accompagnement des ambitions du Président Obama, j'aurai l'occasion de montrer l'offre française à la « Transatlantic Green Platform » qui se tiendra le 3 juin à la Baule,
. la Chine, et en particulier la ville de Wuhan, capitale de la province du Hubei dont je recevrai le vice-gouverneur en juin pour mettre en musique notre volonté de faire de ce territoire, probablement l'un des plus francophiles de Chine, une vitrine de ce que la France fait de mieux en matière de développement urbain durable, sur toute la palette des possibles,
. l'Inde, où la France était en janvier, l'invité d'honneur du sommet du développement durable de Delhi, auquel j'ai participé avec bonheur.
Là où j'irai dans les prochains mois, ce sera avec l'étendard des éco-entreprises. Vous pouvez compter sur moi.
Pour affiner les leviers de l'action publique, mieux les coordonner pour qu'ils se concentrent, dans la chaîne de valeur, sur ce qu'ils font le mieux, j'ai demandé à chacun de proposer du neuf, du mieux.
« Le green pass », la convention ADEME-Ubifrance, le FASEP « innovation verte » proposé par la DGTPE, qui vous seront présentés cet après-midi, sont le résultat de cette réflexion qui met le client au centre, et qui bien sûr est appelée à se poursuivre dans le cadre d'un processus d'amélioration en continu.
Ce dont nous avions besoin en premier, c'est d'une bannière sous laquelle nous puissions nous ranger, notamment dans les salons internationaux, à commencer par Pollutec, puisque nous avons la chance d'avoir sur le territoire français, alternativement à Lyon et Paris, le salon de référence au monde dans le secteur. Cette bannière, déclinaison du logo France que vous connaissez sans doute déjà pour l'avoir rencontré sur les salons professionnels, j'ai maintenant le plaisir de la dévoiler devant vous à l'écran.
Source http://www.minefe.gouv.fr, le 13 mai 2009