Texte intégral
La liberté de l'Homme est toujours à conquérir.
Sa dignité toujours à défendre.
Le combat pour les valeurs est un combat toujours recommencé.
Mesdames et Messieurs le Ministres, Cher Robert Badinter, Chers Amis venus de tous les continents, c'est un honneur pour moi d'ouvrir aujourd'hui ce Congrès mondial sur les droits de l'Homme, l'orientation sexuelle et l'identité de genre à l'Assemblée nationale.
La Loi émancipe. La Loi protège. La Loi garantit les droits de l'Homme.
Au fronton de l'Assemblée nationale sont inscrits ces trois principes : la Liberté, l'Egalité et la Fraternité, qui sont en France au fondement de notre pacte républicain.
Que ces trois principes donnent force d'inspiration à nos débats.
Nous sommes réunis à l'occasion de la journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie du 17 mai. Dans ce lieu symbolique qu'est l'Assemblée nationale, institution républicaine par excellence, où tant de combats ont commencé, où tant de luttes sont parachevées.
Il y a un an la France a reconnu officiellement la journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie. Cette reconnaissance consacre l'engagement renouvelé du gouvernement français à lutter contre les discriminations, à combattre toutes les discriminations.
Ce combat est au coeur de la mission que m'ont confiée le président de la République et le Premier ministre en me chargeant au nom de la France de défendre et de faire vivre ces valeurs qui sont au principe de la Déclaration universelle des droits de l'Homme dont nous avons célébré il y a quelques mois le 60ème anniversaire.
Je dis bien lutter contre toutes les discriminations.
Il n'y pas de discriminations mineures : il n'y a que des combats qu'on ne relève pas.
Les droits sont indivisibles. L'atteinte ou le déni de l'un sont souvent la ruine de tous les autres.
Face aux discriminations, notre volonté doit être sans faille.
Ce refus s'inscrit dans nos valeurs.
Dans la fidélité au message humaniste que nous ont légué les Lumières.
Dans la fidélité aux combats que mènent les défenseurs des droits de l'Homme, partout dans le monde.
Ces discriminations, qu'elles touchent à la couleur de la peau, à l'origine, à la santé, à l'âge, aux convictions, nous ne devons rien leur céder, nous devons les débusquer, les combattre, sans relâche.
Nous combattons donc aussi celles qui sont fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre.
C'est dans cette conviction forte que soixante sept Etats, de cinq continents, ont décidé, en décembre dernier, à l'Assemblée générale des Nations unies, à New York, de lancer un appel à la dépénalisation universelle de l'homosexualité.
Cette initiative, que j'ai voulue et que nous avons portée avec les Pays-Bas et des pays de tous les continents dans la continuité des initiatives néo-zélandaise et norvégienne de 2005 et 2006, est une étape essentielle dans la reconnaissance du caractère inacceptable des violations de droits de l'Homme en raison de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre. Car le combat pour l'être humain, sa dignité et ses droits, est un combat qui doit être inlassablement repris, poursuivi et approfondi.
C'est dans cette perspective que s'inscrit ce Congrès mondial, qui réunit des participants de près de 100 pays, qu'ils soient représentants d'Etats et d'organisations internationales ou défenseurs des droits de l'Homme et qui a été rendu possible grâce à l'implication forte à nos côtés de la Norvège et des Pays-Bas. Je les en remercie de tout coeur.
Nous devons aller plus loin, être plus exigeant, à la fois dans le respect des normes et dans leur élaboration, mais aussi dans leur mise en oeuvre, sur le terrain.
Rappelons-nous que l'Organisation mondiale de la Santé n'a arrêté qu'en 1992 de considérer l'homosexualité comme une maladie.
Près de 80 Etats pénalisent encore l'homosexualité ou l'affirmation de l'identité de genre vécue par un individu.
Sept pays recourent à la peine capitale pour ce qu'ils considèrent être un crime !
La société civile, les défenseurs des droits de l'Homme, vous, qui avez parfois fait un long voyage pour être parmi nous, jouez un rôle de premier plan et souvent très exposé à cet égard.
Vous venez parfois de pays où votre combat n'est pas reconnu ou que les autorités souhaitent réduire au silence.
C'est pourtant grâce à votre lutte au quotidien, dans des conditions souvent très difficiles, voire dangereuses pour vous et pour vos proches, que peuvent apparaître les véritables changements.
Pour cette raison, je tiens particulièrement à vous rendre hommage. J'espère que ce Congrès, comme la déclaration du 18 décembre dernier que nous avons fait aboutir ensemble, est une raison pour vous d'espérer. Aujourd'hui nous vous apportons notre soutien et l'engagement renouvelé de conquérir ensemble de nouveaux espaces de liberté et de justice.
La tâche est difficile. Nous avons pu le constater tout au long de la campagne en faveur de la déclaration du 18 décembre. Nous nous sommes heurtés souvent à l'incompréhension, voire à l'hostilité ouverte. Nous avons du affronter des campagnes de dénigrement.
Nous ne pouvons certes décréter le changement des mentalités. Mais il nous appartient à tous, Etats ou organisations internationales, de soutenir les actions de promotion des droits de l'Homme et le combat pour l'acceptation de la diversité humaine et l'universalité des droits de l'Homme.
Nous devons faire évoluer les esprits et les mentalités.
Nous ne jetons pas l'anathème.
Nous ne combattrons pas la stigmatisation par la stigmatisation.
A l'intolérance, nous opposerons l'éducation.
A l'arbitraire, le progrès des normes.
Au silence, la protestation.
Car diversité humaine et universalité des droits, loin d'êtres contradictoires comme certains voudraient le faire croire, sont interdépendantes et se renforcent mutuellement.
Il n'est pas question ici de faire la promotion d'un modèle de société particulier qui serait issu d'une culture déterminée, mais bien de combattre l'esprit d'intolérance, toujours si prompt à fermer les esprits.
Rien ne saurait justifier qu'on se cache derrière le paravent de la culture pour s'affranchir du respect de la dignité humaine.
Quand nous parlons de droits de l'Homme, nous parlons de la dignité de tous les individus.
L'universel et le particulier sont indissociables.
On touche ici une difficulté essentielle, celle du juste équilibre de l'intervention des pouvoirs publics pour protéger l'individu dans la société. La pénalisation de l'homosexualité et les violences dont sont victimes les personnes trans sont inacceptables.
C'est pour nous une évidence.
Mais tout aussi inacceptable est la violation d'un droit fondamental constituée par l'inaction de l'Etat. Les autorités ont le devoir de punir les responsables de violences, y compris quand celles-ci sont fondées sur l'orientation sexuelle ou l'identité de genre des victimes.
La culture de l'impunité est un poison destructeur.
Mais alors, que faire ? Agir. Sans ostracisme. Mais avec pédagogie et obstination. Face à ces pratiques, nous devons avancer pas à pas, avec détermination, pour faire en sorte que ce qui est acceptable pour certains à un moment donné devienne intolérable pour tous. Votre combat, notre combat, va dans le sens de la justice et de l'Humanité.
Pour cette raison, la France a souhaité réaffirmer l'importance qu'elle accorde à la lutte contre toutes les violations des droits de l'Homme à travers des actions concrètes.
L'Union européenne a développé une véritable diplomatie des droits de l'Homme. Cette politique s'est concrétisée notamment avec la définition de lignes directrices - en faveur des défenseurs des droits de l'Homme, contre la torture, contre la peine de mort... - qui sont autant de rappels pour les Etats à avancer vers une meilleure protection des droits de tous, y compris des personnes LGBTI.
J'ai souhaité que des instructions opérationnelles spécifiques soient envoyées à toutes nos Ambassades, auxquelles il est demandé de prendre des initiatives concrètes en faveur de la promotion des droits de l'Homme des personnes LGBTI et de soutenir les défenseurs des droits de l'Homme oeuvrant contre les discriminations dont elles sont victimes. Nos Ambassades doivent être des maisons des droits de l'Homme également pour les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans et inter-sexes. Le partenariat avec les Défenseurs des droits de l'Homme peuvent encore être développés localement, grâce des rencontres, des invitations, des échanges, des interventions en leur faveur.
Mais cela n'est pas suffisant. Nous devons donner à ce partenariat avec les ONG des moyens concrets.
C'est pourquoi je souhaite aujourd'hui vous annoncer que le ministère des Affaires étrangères et européennes a pris la décision de créer un fonds de concours pour la défense des droits de l'Homme, de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre, qui permettra de réunir des contributions financières publiques, mais aussi privées, consacrées spécifiquement à ce seul objectif du soutien aux ONG LGBTI.
Ensemble, nous allons nous mobiliser pour alimenter ce fonds. Mais je peux d'ores et déjà annoncer que la France et la Norvège ont d'ores et déjà décidé d'y contribuer. Notre objectif : atteindre très rapidement un capital de 50 000 euros pour pouvoir commencer dès 2009 à soutenir des projets d'ONG.
Je voudrais pour conclure remercier tout particulièrement les membres du comité de pilotage de congrès, et en particulier les coordinateurs des quatre tables rondes,
M. Joël Bedos de comité IDAHO,
M. Bernard Scholl d'Amnesty international,
M. Antonio Manganella d'AIDES, et
M. Mauro Cabral de Mulabi et GATE.
Grâce à leur travail et leurs efforts, je suis certaine que les discussions seront très riches. L'organisation de ce congrès est la preuve qu'Etats et société civile peuvent entreprendre conjointement des actions utiles et constructives.
Il est important de continuer à avancer avec vous, ensemble. De fédérer et conjuguer nos forces. Ce Congrès est un laboratoire d'idée pour les défenseurs des droits de l'Homme des personnes LGBTI du monde entier, mais aussi pour les Etats afin de proposer des voies, politiques et juridiques, pour progresser vers le respect universel des droits de l'Homme. Je vous souhaite à tous des débats utiles et fructueux tout au long de cette journée qui sera, j'en suis certaine, un succès et une nouvelle étape.
Je vous remercie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 mai 2009
Sa dignité toujours à défendre.
Le combat pour les valeurs est un combat toujours recommencé.
Mesdames et Messieurs le Ministres, Cher Robert Badinter, Chers Amis venus de tous les continents, c'est un honneur pour moi d'ouvrir aujourd'hui ce Congrès mondial sur les droits de l'Homme, l'orientation sexuelle et l'identité de genre à l'Assemblée nationale.
La Loi émancipe. La Loi protège. La Loi garantit les droits de l'Homme.
Au fronton de l'Assemblée nationale sont inscrits ces trois principes : la Liberté, l'Egalité et la Fraternité, qui sont en France au fondement de notre pacte républicain.
Que ces trois principes donnent force d'inspiration à nos débats.
Nous sommes réunis à l'occasion de la journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie du 17 mai. Dans ce lieu symbolique qu'est l'Assemblée nationale, institution républicaine par excellence, où tant de combats ont commencé, où tant de luttes sont parachevées.
Il y a un an la France a reconnu officiellement la journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie. Cette reconnaissance consacre l'engagement renouvelé du gouvernement français à lutter contre les discriminations, à combattre toutes les discriminations.
Ce combat est au coeur de la mission que m'ont confiée le président de la République et le Premier ministre en me chargeant au nom de la France de défendre et de faire vivre ces valeurs qui sont au principe de la Déclaration universelle des droits de l'Homme dont nous avons célébré il y a quelques mois le 60ème anniversaire.
Je dis bien lutter contre toutes les discriminations.
Il n'y pas de discriminations mineures : il n'y a que des combats qu'on ne relève pas.
Les droits sont indivisibles. L'atteinte ou le déni de l'un sont souvent la ruine de tous les autres.
Face aux discriminations, notre volonté doit être sans faille.
Ce refus s'inscrit dans nos valeurs.
Dans la fidélité au message humaniste que nous ont légué les Lumières.
Dans la fidélité aux combats que mènent les défenseurs des droits de l'Homme, partout dans le monde.
Ces discriminations, qu'elles touchent à la couleur de la peau, à l'origine, à la santé, à l'âge, aux convictions, nous ne devons rien leur céder, nous devons les débusquer, les combattre, sans relâche.
Nous combattons donc aussi celles qui sont fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre.
C'est dans cette conviction forte que soixante sept Etats, de cinq continents, ont décidé, en décembre dernier, à l'Assemblée générale des Nations unies, à New York, de lancer un appel à la dépénalisation universelle de l'homosexualité.
Cette initiative, que j'ai voulue et que nous avons portée avec les Pays-Bas et des pays de tous les continents dans la continuité des initiatives néo-zélandaise et norvégienne de 2005 et 2006, est une étape essentielle dans la reconnaissance du caractère inacceptable des violations de droits de l'Homme en raison de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre. Car le combat pour l'être humain, sa dignité et ses droits, est un combat qui doit être inlassablement repris, poursuivi et approfondi.
C'est dans cette perspective que s'inscrit ce Congrès mondial, qui réunit des participants de près de 100 pays, qu'ils soient représentants d'Etats et d'organisations internationales ou défenseurs des droits de l'Homme et qui a été rendu possible grâce à l'implication forte à nos côtés de la Norvège et des Pays-Bas. Je les en remercie de tout coeur.
Nous devons aller plus loin, être plus exigeant, à la fois dans le respect des normes et dans leur élaboration, mais aussi dans leur mise en oeuvre, sur le terrain.
Rappelons-nous que l'Organisation mondiale de la Santé n'a arrêté qu'en 1992 de considérer l'homosexualité comme une maladie.
Près de 80 Etats pénalisent encore l'homosexualité ou l'affirmation de l'identité de genre vécue par un individu.
Sept pays recourent à la peine capitale pour ce qu'ils considèrent être un crime !
La société civile, les défenseurs des droits de l'Homme, vous, qui avez parfois fait un long voyage pour être parmi nous, jouez un rôle de premier plan et souvent très exposé à cet égard.
Vous venez parfois de pays où votre combat n'est pas reconnu ou que les autorités souhaitent réduire au silence.
C'est pourtant grâce à votre lutte au quotidien, dans des conditions souvent très difficiles, voire dangereuses pour vous et pour vos proches, que peuvent apparaître les véritables changements.
Pour cette raison, je tiens particulièrement à vous rendre hommage. J'espère que ce Congrès, comme la déclaration du 18 décembre dernier que nous avons fait aboutir ensemble, est une raison pour vous d'espérer. Aujourd'hui nous vous apportons notre soutien et l'engagement renouvelé de conquérir ensemble de nouveaux espaces de liberté et de justice.
La tâche est difficile. Nous avons pu le constater tout au long de la campagne en faveur de la déclaration du 18 décembre. Nous nous sommes heurtés souvent à l'incompréhension, voire à l'hostilité ouverte. Nous avons du affronter des campagnes de dénigrement.
Nous ne pouvons certes décréter le changement des mentalités. Mais il nous appartient à tous, Etats ou organisations internationales, de soutenir les actions de promotion des droits de l'Homme et le combat pour l'acceptation de la diversité humaine et l'universalité des droits de l'Homme.
Nous devons faire évoluer les esprits et les mentalités.
Nous ne jetons pas l'anathème.
Nous ne combattrons pas la stigmatisation par la stigmatisation.
A l'intolérance, nous opposerons l'éducation.
A l'arbitraire, le progrès des normes.
Au silence, la protestation.
Car diversité humaine et universalité des droits, loin d'êtres contradictoires comme certains voudraient le faire croire, sont interdépendantes et se renforcent mutuellement.
Il n'est pas question ici de faire la promotion d'un modèle de société particulier qui serait issu d'une culture déterminée, mais bien de combattre l'esprit d'intolérance, toujours si prompt à fermer les esprits.
Rien ne saurait justifier qu'on se cache derrière le paravent de la culture pour s'affranchir du respect de la dignité humaine.
Quand nous parlons de droits de l'Homme, nous parlons de la dignité de tous les individus.
L'universel et le particulier sont indissociables.
On touche ici une difficulté essentielle, celle du juste équilibre de l'intervention des pouvoirs publics pour protéger l'individu dans la société. La pénalisation de l'homosexualité et les violences dont sont victimes les personnes trans sont inacceptables.
C'est pour nous une évidence.
Mais tout aussi inacceptable est la violation d'un droit fondamental constituée par l'inaction de l'Etat. Les autorités ont le devoir de punir les responsables de violences, y compris quand celles-ci sont fondées sur l'orientation sexuelle ou l'identité de genre des victimes.
La culture de l'impunité est un poison destructeur.
Mais alors, que faire ? Agir. Sans ostracisme. Mais avec pédagogie et obstination. Face à ces pratiques, nous devons avancer pas à pas, avec détermination, pour faire en sorte que ce qui est acceptable pour certains à un moment donné devienne intolérable pour tous. Votre combat, notre combat, va dans le sens de la justice et de l'Humanité.
Pour cette raison, la France a souhaité réaffirmer l'importance qu'elle accorde à la lutte contre toutes les violations des droits de l'Homme à travers des actions concrètes.
L'Union européenne a développé une véritable diplomatie des droits de l'Homme. Cette politique s'est concrétisée notamment avec la définition de lignes directrices - en faveur des défenseurs des droits de l'Homme, contre la torture, contre la peine de mort... - qui sont autant de rappels pour les Etats à avancer vers une meilleure protection des droits de tous, y compris des personnes LGBTI.
J'ai souhaité que des instructions opérationnelles spécifiques soient envoyées à toutes nos Ambassades, auxquelles il est demandé de prendre des initiatives concrètes en faveur de la promotion des droits de l'Homme des personnes LGBTI et de soutenir les défenseurs des droits de l'Homme oeuvrant contre les discriminations dont elles sont victimes. Nos Ambassades doivent être des maisons des droits de l'Homme également pour les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans et inter-sexes. Le partenariat avec les Défenseurs des droits de l'Homme peuvent encore être développés localement, grâce des rencontres, des invitations, des échanges, des interventions en leur faveur.
Mais cela n'est pas suffisant. Nous devons donner à ce partenariat avec les ONG des moyens concrets.
C'est pourquoi je souhaite aujourd'hui vous annoncer que le ministère des Affaires étrangères et européennes a pris la décision de créer un fonds de concours pour la défense des droits de l'Homme, de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre, qui permettra de réunir des contributions financières publiques, mais aussi privées, consacrées spécifiquement à ce seul objectif du soutien aux ONG LGBTI.
Ensemble, nous allons nous mobiliser pour alimenter ce fonds. Mais je peux d'ores et déjà annoncer que la France et la Norvège ont d'ores et déjà décidé d'y contribuer. Notre objectif : atteindre très rapidement un capital de 50 000 euros pour pouvoir commencer dès 2009 à soutenir des projets d'ONG.
Je voudrais pour conclure remercier tout particulièrement les membres du comité de pilotage de congrès, et en particulier les coordinateurs des quatre tables rondes,
M. Joël Bedos de comité IDAHO,
M. Bernard Scholl d'Amnesty international,
M. Antonio Manganella d'AIDES, et
M. Mauro Cabral de Mulabi et GATE.
Grâce à leur travail et leurs efforts, je suis certaine que les discussions seront très riches. L'organisation de ce congrès est la preuve qu'Etats et société civile peuvent entreprendre conjointement des actions utiles et constructives.
Il est important de continuer à avancer avec vous, ensemble. De fédérer et conjuguer nos forces. Ce Congrès est un laboratoire d'idée pour les défenseurs des droits de l'Homme des personnes LGBTI du monde entier, mais aussi pour les Etats afin de proposer des voies, politiques et juridiques, pour progresser vers le respect universel des droits de l'Homme. Je vous souhaite à tous des débats utiles et fructueux tout au long de cette journée qui sera, j'en suis certaine, un succès et une nouvelle étape.
Je vous remercie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 mai 2009