Déclaration de M. Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, sur la politique agricole, notamment la protection sociale et le régime des retraites agricoles, Poitiers le 1er avril 2009.

Prononcé le 1er avril 2009

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Circonstance : 63ème congrès de la FNSEA à Poitiers le 1er avril 2009

Texte intégral


Monsieur le Président, Cher Dominique,
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Mes chers amis,
Je suis très heureux d'ouvrir ce 63ème congrès.
Je voudrais tout d'abord, en votre nom à tous, exprimer le plaisir que nous avons de nous retrouver à Poitiers, sur le site du Futuroscope.
Nous avons été particulièrement bien accueillis hier par une équipe locale dynamique.
Je sais qu'ils se sont démenés depuis plusieurs mois pour que l'organisation soit parfaite.
Nous ne leur avons pas facilité la tâche.
Cher Dominique, chère Sandrine (directrice de la FDSEA de la Vienne), vous avez fait un travail formidable.
Je crois qu'on peut vous applaudir.
[Le débat d'hier]
Mes amis,
Nous avons eu hier une séance à huis clos déterminante pour notre syndicalisme.
Les secrétaires généraux en parleront tout à l'heure, je ne voudrais pas être trop long.
Je veux simplement vous dire que je tenais absolument à cette parole libre entre nous et je vous remercie d'avoir joué le jeu.
Je suis très heureux de ces six heures de débat. Une fois de plus, nous avons démontré, ensemble, que la FNSEA est le lieu du débat agricole en France.
Nous avons abordé, me semble-t-il, tous les sujets.
Nous avons pu élaborer une délibération, en essayant de tenir compte de toutes les expressions, de toutes les régions, de toutes les productions, de tous les modèles agricoles que vous représentez.
Nous avons dégagé des convergences et nous avons soulevé des questionnements.
Nous ne pouvons pas en rester là. Nous devons nous mobiliser pour redonner des perspectives aux paysans.
Dans nos instances nationales, dans nos départements et nos régions, soyons syndicalistes.
Être syndicaliste, c'est se battre sur la compétitivité, sur les baisses de charges, sur l'organisation économique, et sur la gestion des risques.
Être syndicaliste, c'est être capable de dépasser nos divergences sur les soutiens pour défendre le revenu des agriculteurs.
Un revenu où le prix de vente de nos produits doit être le facteur essentiel.
[Les autres dossiers de l'année]
Ce bilan de santé a été éprouvant pour nous tous. Il a monopolisé notre énergie et nos débats. Malgré tout, la FNSEA a continué à mener son combat pour défendre notre revenu et notre métier sur d'autres dossiers.
Je ne pourrai pas les citer tous. Mais, il ne fallait pas relâcher notre vigilance lors des discussions de la loi de finances, des lois Grenelle, des groupes animal et société, des négociations sociales, des négociations sur les prix et bien d'autres thématiques encore que vous allez retrouver dans le rapport d'activité vidéo et que les secrétaires généraux vous exposeront tout à l'heure dans leur rapport moral.
[L'absence de rapport d'orientation]
Nous ne discutons pas d'un rapport d'orientation cette année.
Les orientations adoptées l'an dernier à Nantes, étaient fondamentales et sont toujours d'actualité.
Il nous semblait important de faire vivre ce rapport, de l'approfondir et je crois que nous avons eu raison.
La tournée régionale que nous avons organisée, avec la participation de Coop de France - et je remercie Philippe Mangin pour sa forte implication dans cette tournée - a très bien fonctionné. Dans toutes les régions, des débats de haut niveau et très constructifs ont pu se tenir. De ces réunions, nous avons dégagé des pistes de travail que vont vous présenter les secrétaires généraux dans leur rapport moral tout à l'heure et que l'on retrouvera aussi dans les discussions de la table ronde cet après-midi.
[Les tables rondes]
L'absence de rapport d'orientation nous a permis d'organiser notre congrès autrement et de consacrer du temps à d'autres thématiques.
Cet après-midi, nous débattrons, au cours d'une table ronde sur la protection sociale, du régime des retraites agricoles. Suivra immédiatement celle sur l'économie et plus précisément consacrée à « la valorisation de nos productions à l'épreuve de la PAC et de son budget ».
Demain matin, nous aurons un éclairage très intéressant sur la manière dont peut être traitée l'agriculture par les médias.
[Les personnalités]
En fin de journée, nous accueillerons le ministre de l'Agriculture. Il s'agira sans doute de sa dernière intervention majeure en agriculture avant de se lancer dans la campagne aux élections européennes.
Demain, le Premier ministre nous fera l'honneur de conclure nos travaux.
[Conclusion]
Mes amis,
Les journalistes nous avaient annoncé un congrès explosif. Certes, nos débats ont été parfois vifs. Mais on va les décevoir.
Parce que les débats que nous avons eus ne peuvent qu'honorer la FNSEA. Combien d'organisations peuvent se prévaloir de tels débats ?
Pour ceux qui en doutaient, notre grande maison est unie.
Je suis fier d'être le Président de la FNSEA.
Je suis fier de représenter des élus responsables.
Leur diversité est une richesse pour notre syndicalisme et pour toute notre agriculture.
Je vous souhaite à tous un très bon travail.
Je vous remercie.
Source http://www.fnsea.fr, le 2 avril 2009