Déclaration de Mme Martine Aubry, première secrétaire du PS, sur l'enjeu des élections européennes du 7 juin pour changer le Parlement européen et pour une Europe de gauche, Clermont-Ferrand le 5 mai 2009.

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Circonstance : Meeting à Clermont-Ferrand, le 5 mai 2009

Texte intégral

Bonsoir à Clermont-Ferrand. Plus que toute autre, cette ville est à gauche. Bonsoir au Puy-de-Dôme, à l'Auvergne, à l'Europe.
Un mot d'abord, parce que Martin Schulz est enrhumé, et malade, et nous voulons que le président du groupe socialiste européen reste en forme, pour nous dire l'essentiel : pourquoi il est européen, pourquoi il est socialiste. Il est européen parce qu'il a su ce qu'a apporté l'Europe : d'abord la paix. Puis il est de gauche car si on veut la paix et la concorde, il faut de la justice. Sinon, c'est la guerre. Et aujourd'hui, la guerre, c'est les inégalités sociales.
Martin, comme tu dois partir pour Lyon ce soir, parce que Martin n'arrête pas, parce qu'il porte cette parole forte, et qu'il porte cette amitié franco-allemande.
Tu représentes ici l'ensemble du Parti socialiste européen. On t'applaudit encore...
Mes chers camarades, je voudrais vous dire que Catherine (Guy-Quint) qui, ce soir, a eu le rôle formidable de nous donner la parole, que Catherine a été une des grandes députées européennes françaises.
Catherine, c'est la politique telle qu'on l'aime, c'est-à-dire quelqu'un qui n'a jamais oublié ses valeurs. Je sais comment elle s'est battue. C'est quelqu'un qui dit toujours ce qu'elle pense profondément, ce qu'elle croit juste, et qui se bat.
Je voudrais lui rendre hommage parce que nous aurions souhaité la garder. Même si certains se sont dit : ça fait une place de plus. Catherine est là pour nous dire comment il faut être socialiste français et européen. Elle avait décidé de partir au bout de deux mandats, et elle l'a fait. On peut lui dire bravo pour ça aussi. Et bravo pour tous les combats que tu as menés avec tous les camarades, qui portent le socialisme français et le projet européen depuis un ou deux mandats au Parlement européen. C'est vrai que ces listes n'étaient pas faciles à faire, mais il nous a semblé qu'il était à la fois nécessaire d'avoir sur chaque liste des camarades qui portaient la force des débats qui ont eu lieu. Et les combats ont été rudes ces dernières années, non pas parce que, comme on l'a dit souvent : tout est la faute de l'Europe... Non, c'est parce que nous n'avons pas suffisamment collectivement cru à l'Europe.
Il était nécessaire d'avoir des camarades qui marquent la place du socialisme français, et Henri (Weber) en est un.
Henri a le même enthousiasme qu'au premier jour pour défendre nos valeurs. C'est quelqu'un qui n'a jamais arrêté de s'engager et de se battre pour que l'Europe ne perde pas ce pourquoi elle a été faite, qu'à si bien rappelé François tout à l'heure.
Nous avons donc choisi d'avoir Henri comme tête de liste.
On peut l'applaudir.
Puis en France comme en Europe, il nous faut une nouvelle génération d'hommes et de femmes. Ce n'était pas facile là non plus. Quand des camarades étaient à nouveau candidats, il a fallu respecter ce que nous avions dit aux militants. Nous avions dit : il faut renouveler, changer... Ce n'est pas facile : la parité, la diversité, les jeunes : ils sont là.
Ce sont des camarades qui aujourd'hui nous représentent comme députés européens, mais c'est aussi la relève des socialistes français, pour la France et pour l'Europe.
Je voudrais tous les citer : Nathalie, Hélène, Anne, etc.
Bravo à tous, et bravo au combat que vous menez.
Je salue très chaleureusement Serge Godard, un maire socialiste à Clermont-Ferrand. Les maires socialistes à Clermont-Ferrand ont tous porté très haut les valeurs qui sont les nôtres. Clermont-Ferrand est une ville socialiste, qui a une vision de l'avenir, où la qualité de vie des habitants est essentielle, et on se bat tous les jours pour la justice et pour préparer un avenir meilleur pour les enfants. Je voudrais qu'on applaudisse Serge Godard.
Je voudrais évidemment saluer notre président de région, René. Tout le monde aime René Souchon. D'abord parce que c'est un homme sympathique et chaleureux, et c'est un grand politique. Je suis persuadée que l'année prochaine, tu seras à nouveau porté à la tête de cette région d'Auvergne.
Je salue tous les députés qui sont ici, nombreux. Merci d'être là. Je salue tous ceux qui sont venus ici, parfois même de loin, pour leur dire que dans cette campagne européenne, chaque militant comme chaque élu, y compris chaque député, doit être profondément engagé dans cette élection européenne, qui doit être une élection de la reconquête.
Je vous remercie tous d'être ici, et dire que votre poids auprès de nos concitoyens est majeur par rapport au score que nous devrons faire, par cette liste portée par Henri Weber.
François nous a rappelé combien on ne peut pas faire totalement confiance à Nicolas Sarkozy, mais je dois dire que je n'avais pas pensé à cette vision toujours optimiste : déjà deux ans ! Je le retiens. Mais ça veut dire que nous n'avons que trois ans pour préparer le projet pour remplacer Nicolas Sarkozy, et nous n'avons pas de temps à perdre pour préparer le projet qui sera le contre-projet au libéralisme financier, que nous voulons battre.
Le défi du 7 juin, c'est celui du changement. François l'a dit, Martin et Henri également...
Ceux qui me questionnent me disent : vous faites du 7 juin une sanction contre Nicolas Sarkozy.
Nous faisons une sanction contre le libéralisme de Nicolas Sarkozy.
Il proposait que les Français s'endettent plus avec des crédits hypothécaires, et nous traitait d'archaïques.
Il n'a eu de cesse de nous dire que toutes les protections empêchaient l'initiative. Et nous disait qu'il allait arracher la croissance avec les dents. C'est l'inverse qu'il a fait car il a apporté à ceux qui avaient déjà tout, mais ne crée pas une société qui crée de la croissance et du développement.
Nous voulons effectivement sanctionner cette crise financière.
C'est dès le début de l'année dernière que nous étions déjà en récession, que le pouvoir d'achat baissait et que le chômage commençait à augmenter. On peut dire que Nicolas Sarkozy avait réussi à anticiper la crise par la politique libérale qu'il a menée dans notre pays. C'est cela qu'il faut changer.
La situation est grave. Nous sentons monter dans notre pays une colère. Une colère contre un homme qui a fait tant de promesse et n'a rien respecté. Rappelez-vous comment il a réussi à faire croire aux classes populaires qu'il serait le président du pouvoir d'achat. Comment il a dit que les personnes pourraient gagner plus en faisant des heures supplémentaires.
Et la France des propriétaires, où il n'a donné des avantages qu'à ceux qui étaient déjà propriétaires.
La France des droits de l'homme. Quand on voit M. Besson nous donner des leçons sur l'immigration. Nous ne sommes pas d'accord pour que des personnes soient poursuivies pour délit de solidarité.
Alors, la colère monte aussi parce que l'impression qu'ont les Français aujourd'hui, c'est que le président de la République a décidé de continuer sur sa ligne. Nous étions 1 million en janvier dans les rues, 3 millions en mars, et au 1er mai, 5 fois plus que les autres années, et une unité syndicale qu'il n'y avait pas eue depuis 1947.
Malgré tout ça, Nicolas Sarkozy persiste et signe.
C'est vrai qu'il ne reste pas sans parler, il s'agite beaucoup, il parle surtout beaucoup. Ceux qui se souviendront du discours de Toulon, celui qu'il a fait quand la crise a commencé, où il disait qu'on allait dénoncer les patrons voyous !
Puis depuis, nous en avons su beaucoup plus. Il nous a dit, à quatre reprises au moins, et je crois même que les banquiers ont fini par le croire. Il a dit : je vais faire voter une loi (il aime beaucoup faire voter les lois), une loi pour empêcher les parachutes dorés, les bonus, notamment pour les entreprises qui ont été aidées. Et il n'y a eu qu'un petit décret, qui n'a provoqué aucune réaction, sauf une réaction positive de la présidente du Medef, ce qui aurait dû nous inquiéter.
Dexia a accepté que son président parte avec 800 000 euros.
Nous disons : ce système qui existe en France, en Europe, avec 19 pays sur 27 qui sont des libéraux et soutiennent ce régime qui nous a amené là, oui, voilà pourquoi il faut sanctionner le système financier en France et en Europe.
Alors c'est vrai, demain, c'est l'anniversaire. Sur l'anniversaire, je suis étonnée d'ailleurs que la presse ne fasse pas plus de bilan. Ce serait intéressant. Le chômage augmente, et là, je suis sérieuse, et nous savons que ce n'est pas terminé.
Mme Lagarde a dit que le chiffre du dernier mois n'était pas catastrophique : 62 000 chômeurs supplémentaires.
Depuis six mois, nous avons une augmentation de cet ordre.
Par rapport à cela, il ne se passe rien !
Nous sommes un parti de gouvernement, nous avons fait un contreplan économique et financier, qui ressemble à ce qu'a fait l'Allemagne, l'Espagne... Ils ont fait un plan avec une partie vers la consommation, une partie vers l'investissement à court terme, et porté des projets dans les collectivités locales.
Malgré ça, le président dit : non. Et il dit même : je n'ai pas fait d'erreurs.
Nous avons non seulement fait ces propositions et avons choisi le bouclier fiscal comme symbole de cette politique que nous ne voulons plus voir.
Sans ce bouclier fiscal, nous aurions pu, à l'intérieur des 15 milliards, construire 300 000 logements sociaux. Qu'attend-on pour faire cela ? Lui qui avait dit qu'il serait le président des Français tous propriétaires. Non, il préfère maintenir le bouclier fiscal. Demain, le rendez-vous sera là. Les socialistes vont faire voter des lois qu'ils ont proposées. La première : supprimer le bouclier fiscal, comme symbole.
Didier Migaud a sorti les derniers chiffres hier : les 100 premiers qui en ont bénéficié ont touché des chèques de 1,5 millions d'euros ! Dans la période actuelle !
Je vois tous les députés qui ont été là pendant ces débats.
Deuxième loi majeure : dire au président tout simplement, et le dire devant les Français: chiche, vous nous faites de grands discours, vous dites que c'en est fini des parachutes dorés, des bonus, de cette échelle scandaleuse des salaires : de 1 à 400. Nous disons : votre loi, on vous la fait ! Faites-la voter demain par vos députés ! Ou alors, la France n'a plus confiance en vous.
La troisième loi, c'est la suppression du délit de solidarité. Ça, ils auront du mal pour la voter.
Nous avons souhaité, dans cette niche où nous avons encore la possibilité de faire des propositions de loi, nous avons souhaité non seulement parler pour nous, les Français, pour combattre la crise, mais nous avons aussi pensé que la solidarité et la fraternité ne s'arrêtaient pas à nos frontières, et qu'il ne fallait pas poursuivre ceux qui aident.
Pascal disait : le principal fléau de l'humanité n'est pas l'ignorance mais le refus de savoir.
Disons à Nicolas Sarkozy : la capacité de voir...
Il nous a dit que ça ne servait à rien de donner de l'argent aux français car ils allaient l'épargner ! Mais dans quelle société vit-il ?
Il n'entend pas. Et pourtant, encore une fois, les Français le lui ont dit avec force. Certains salariés n'en peuvent plus. On a parlé tout à l'heure, à juste titre des Continental qui vont en Allemagne, quel beau symbole ! Quand nous avons rencontré à Toulouse Eads, Molex, Valéo ici, les Français nous ont dit qu'ils ne veulent plus de cette Europe libérale qui a laissé faire, mais ils veulent d'une autre Europe, qui nous protège pour aller plus haut, pour créer une croissance durable, pour avoir une répartition juste des richesses.
Mais nous ne sommes pas socialistes uniquement pour dénoncer. Henri a parlé tout à l'heure des 19 listes qui allaient se présenter ici. D'ailleurs, je ne vois pas comment l'UMP ne peut pas être numéro 1 à l'arrivée. Car on a du mal à ne pas passer devant la liste de l'UMP. Si l'UMP ne fait pas 30 %, quelle dégringolade !
Nous aimerions mieux que les Français comprennent qu'il vaut mieux voter de manière utile pour ceux qui sont capables de porter tout de suite un autre modèle, c'est-à-dire pour les socialistes et pour les socio-démocrates.
En reprenant le propos de François, la crédibilité, c'est d'abord faire ce qu'on a dit qu'on allait faire, c'est pourquoi celle du président de la République diminue tous les jours.
Mais la crédibilité doit être aussi dans l'opposition.
Je vous invite à lire le manifeste de ce parti libéral auquel appartient le Modem. Ce n'est pas le Manifesto, ne vous trompez pas. Il a comme premier objectif de continuer à porter la concurrence dans l'ensemble des domaines de l'organisation de la société, et notamment dans les services publics. Quel exemple donne-t-il ? La santé. Nous étions cet après-midi avec les salariés d'hôpitaux de Clermont-Ferrand. Que pensent-ils de l'idée d'ouvrir au privé l'ensemble de ce domaine ?
Voilà ce que propose M. Bayrou. Ce n'est pas ce qu'il dit en France...
Nous devons continuer à avoir des hôpitaux généraux et des médecins proches de la population.
Il paraît que c'est le plus grand opposant ! Qui est capable de proposer pour la France et pour l'Europe un projet alternatif au libéralisme financier, pour un monde juste, où nous remettrons l'économie devant la finance, où nous défendrons les services publics, non seulement les services publics pour les hommes et les femmes : l'accès à l'éducation, au logement, à la culture, c'est ça les services publics. Mais aussi les services publics qui portent la poste dans chaque village, qui portent le chemin de fer, les routes. C'est pourquoi nous proposerons une grande directive générale sur la question des services publics, contrairement aux libéraux et à la droite, c'est-à-dire aux amis de Nicolas Sarkozy. Je ne veux pas entrer en compétition verbale avec les autres listes de gauche. Soit ils sont simplement dans la contestation, soit ils sont dans l'incapacité de faire un groupe, faute d'alliés européens.
Ce n'était pas évident après ce que nous avons vécu de réunir à l'unanimité les socialistes pour avoir un projet dont nous sommes fiers pour l'Europe, pour un nouveau système que nous voulons proposer aux Français et aux Européens.
Il faut expliquer aux Français que cette Europe libérale, qu'ils ont contestée en votant non au référendum, cette Europe libérale dont ils se méfient, ce n'est pas la nôtre.
Ce n'est pas nous qui avons voulu une directive sur la durée du travail qui peut aller jusqu'à 65 heures par semaine. Ce n'est pas nous qui avons proposé la directive Bolkestein, et sans les socialistes européens, elle serait passée.
Ce n'est pas nous qui n'avons pas réussi à faire un plan coordonné de relance contre la crise. Quand Nicolas Sarkozy a voulu en faire un au niveau européen, on lui a dit : faites-en d'abord un en France, et après, vous nous donnerez des leçons.
La question posée est simple : qui est capable de changer ce système ? Certainement pas la droite qui l'a toujours défendu.
La droite, elle ne changera pas le système. Elle mettra quelques rustines, quelques règles de prudence pour les banques, mais elle ne souhaite qu'une chose, que ce système continue de fonctionner.
Si ce n'était pas le cas, aurait-on vu la Société générale donner des bonus à ses cadres ?
Nous disons : oui, il faut profondément changer, et ce n'est pas la droite qui va changer le système, c'est nous, qui l'avons toujours pourfendu.
Mes chers camarades, le 7 juin, il faut changer de majorité, et c'est possible.
Les Américains l'ont fait. Qui, il y a un an, aurait parié sur la victoire de Barack Obama ? Ce n'était pas évident. Nous regardons ce pays déjà autrement.
Nous pouvons faire la même chose ici en Europe, le 7 juin, nous pouvons changer la majorité, et le lendemain, dire à Barroso : va-t-en avec tes idées libérales, car nous ne voulons plus de ce système.
Jamais les socialistes et les socio-démocrates européens n'ont été aussi unis. D'abord, nos idées avancent.
Il y a aussi en Europe 27 partis socialistes et socio-démocrates qui ont dit : oui, nous serons ensemble au prochain rendez-vous de l'histoire, oui, nous voulons retrouver ce pour quoi l'Europe a été faite, émanciper chaque homme et chaque femme. Voilà ce que nous voulons faire avec les 27 partis socialistes et socio-démocrates.
Pour une fois, ce manifeste est un texte précis, qui dit comment nous reprendrons le chemin, pour l'emploi, pour une économie verte,...
Je dirai à nos deux présidents de région côte à côte que je sais combien ils se battent pour lutter contre la crise, en accompagnant les PME, tout ce que ne fait pas le gouvernement, et que les élus socialistes essaient de faire aujourd'hui de leur mieux pour empêcher cette crise et aller vers une nouvelle croissance.
Quand je suis allée à Madrid en décembre, quand j'ai vu que les 27 pays européens étaient d'accord pour dire : nous voulons des salaires minima dans chaque pays, nous voulons harmoniser socialement l'Europe, je me suis dit : la crise est passée par là, nous sommes maintenant tous d'accord pour porter un autre modèle.
Nous voulons des services publics, et nous voulons une Europe qui porte ses valeurs ailleurs dans le monde.
Ce manifeste porte haut les valeurs de la gauche en Europe, mais c'est aussi un manifeste concret. Nous avons, à Toulouse, avec les 27 têtes de liste européennes qui étaient là, et c'était extrêmement émouvant, chacun dit avec ses mots pourquoi il aimait l'Europe et pourquoi il était de gauche, et pourquoi il voulait une Europe de gauche. Quand vous venez de Slovénie, d'Italie, etc., et que vous expliquez comment l'économie a besoin de chacun pour mieux vivre, comment nous aimons ceux qui unissent, comment nous devons prendre nos différences comme une richesse, nous, nous aimons nos différences, c'est ça aussi, les socialistes européens.
Nous voulons être capables de mettre tout de suite en place les règles financières, les salaires minima.
Mes chers camarades, c'est vrai que dans notre pays, on n'a pas l'impression que la campagne européenne a commencé. Qu'est-ce qu'on attend ? Que Nicolas Sarkozy dise : vous pouvez commencer ?
Mais ils n'ont pas intérêt à cela.
Et puis ils ne sont pas d'accord. Où sont leurs candidats ? On a beaucoup parlé de nos problèmes dans le Centre. Ils se sont arrangés. Nous sommes socialistes, et nos valeurs nous obligent à être forts dans l'unité.
Je ferai en sorte que nous ayons un projet fiable, crédible, juste, pour que, quel que soit le candidat socialiste en 2011, il ait tous les militants derrière lui.
Je suis sûre que, comme nous le faisons aujourd'hui, comme nous sommes unis en France, et nous serons unis dans le Puy-de-Dôme dans quelques jours, nous irons à la victoire. Les Français attendent beaucoup de nous. J'ai été heureuse que dans les manifestations, ils nous disent : merci d'être là, de faire des propositions. Les syndicats sont là pour proposer, et nous sommes là pour donner un débouché politique, dès l'année prochaine.
Et puis débouché politique en 2012. C'est pour cela que nous voulons nous battre, pour que le 7 juin, nous ayons fait changer le Parlement européen, et que nous retrouvions l'Europe que nous voulons.
L'Europe à gauche, c'est la seule chose qu'il faut dire. Rendons à l'Europe son géni propre. L'Europe est née des philosophes du 18e.
La politique, c'est ça. Et la gauche, c'est ne jamais oublier que ce que nous défendons, nous le défendons pour l'Europe mais aussi pour le monde. Je dis ça à Nicolas Sarkozy, que l'échec profond vient du fait qu'il n'aime pas la diversité. Nous savons qu'il n'y a pas d'ordre sans justice, l'ordre de la concorde : être capable de vivre ensemble avec nos différences.
C'est ça le combat du 7 juin.
Vivre Clermont-Ferrand, et vive nos candidats et vive l'Europe.
Source http://www.changerleurope.fr, le 3 juin 2009