Texte intégral
,
Le 24 avril dernier, l'organisation mondiale de la santé lançait une alerte sur l'émergence d'un nouveau virus de la grippe, A/H1N1, ayant acquis une capacité de transmission interhumaine.
En décidant de passer, le 11 juin dernier, en phase 6 de son plan de préparation à une pandémie, l'OMS a confirmé que le monde était confronté à la première pandémie grippale du XXIe siècle.
Cette pandémie sera la première que nous aborderons avec un plan élaboré et testé, de longue date, par le biais d'exercices nationaux ou locaux. L'OMS considère, à ce titre, que la France est l'un des pays les mieux préparés au monde.
Aussi, à la question « Grippe A : Sommes-nous prêts ? », je veux sans équivoque répondre que nous nous sommes donnés au maximum les moyens de l'être. Certes le virus est venu de l'ouest alors que nous l'attendions sans doute à l'est, certes, le A/H1N1 est beaucoup moins virulent à ce jour que le H5N1 contre lequel nous nous étions préparés. Mais notre plan est souple, et nous l'appliquons avec rigueur, souplesse et réactivité.
Ce colloque, j'en suis heureuse, m'offre l'occasion de le rappeler. Je vous remercie, cher Jean-Pierre Door, de m'y avoir invitée. A ce jour, et selon les derniers chiffres fournis par l'InVS, plus de 73 000 cas ont été confirmés dans le monde, dont 288 en France. 194 cas sont par ailleurs en cours d'investigation dans notre pays.
L'observation des premiers cas français, plutôt rassurante, semble conforter l'analyse faite par l'OMS d'une virulence modérée du virus. A ce stade, d'ailleurs, je tiens à le souligner, l'épidémie n'est visible au niveau national que parce que nous l'observons de très près.
Pour autant, le virus semble commencer à s'installer sur notre territoire. Plusieurs foyers sont apparus, parfois sans lien identifié avec un cas importé.
En outre, des experts ont mentionné le risque que la virulence de la grippe A/H1N1 augmente à l'automne. Je me garderai bien de faire des prévisions sur les mois à venir, mais, vous le savez, je veille à m'entourer des meilleurs spécialistes français du sujet, dans l'ensemble des disciplines concernées (virologues, épidémiologistes, pneumologues, pédiatres, ...). Je les reçois régulièrement, pour faire avec eux un point sur leur expertise de la situation actuelle et sur l'évolution à laquelle il faut s'attendre. De même, je suivrai attentivement comment la situation évolue dans les pays de l'hémisphère sud, qui entrent dans les mois d'hiver, a priori plus propices à une accélération de la diffusion du virus.
Ce qui est certain, c'est que nous devons profiter des semaines à venir pour continuer de toujours mieux adapter notre dispositif.
Notre préparation, quelle est-elle ?
Pour une action efficace, nous pouvons nous appuyer sur les travaux gouvernementaux initiés en 2004 sur la grippe aviaire.
Un plan national a été élaboré, sous l'égide du Secrétariat général de la défense nationale (SGDN), par les ministères concernés, avec l'appui du délégué interministériel à la lutte contre la grippe aviaire (DILGA), le professeur Didier Houssin.
Ce plan vient d'être actualisé pour la troisième fois. Il tient compte de l'évolution des connaissances et des structures - comme la création de l'établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) -, mais aussi des recommandations du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale.
Dans le cadre de ce plan, la France a acquis d'importants moyens de protection : 1 milliard de masques anti-projections, destinés aux malades, 723 millions de masques de protection, dits « FFP2 », pour les personnes particulièrement exposées, et 33 millions de traitements antiviraux. Un programme de renouvellement important des stocks de masques FFP2 a été lancé.
Des négociations avec quatre grands industriels, fabricants de vaccins, ont été initiées afin que toute personne résidant en France et que tout Français vivant à l'étranger puisse bénéficier d'une vaccination dans les meilleurs délais. Des contrats devraient être notifiés dans les prochaines semaines, dans le respect des responsabilités réciproques des producteurs et de l'Etat.
Je compte sur les industriels pour livrer ces vaccins dans les meilleurs délais, avec toute la sécurité d'emploi que nous sommes en droit d'exiger.
L'organisation pratique de la campagne est en cours de préparation afin d'être prêts le jour où les doses seront disponibles et ou la balance bénéfice/risque nous incitera à proposer la vaccination.
Au-delà des mesures de protection, nous avons également conçu et mis en oeuvre des programmes de prévention et de communication auprès du grand public ainsi que des actions de formation et d'information des professionnels de santé. Ces programmes sont indispensables pour renforcer l'efficacité de l'action des pouvoirs publics. La lutte contre la pandémie passera par la mobilisation de l'ensemble des professionnels de santé et l'adoption par l'ensemble de la population des gestes nécessaires, dans le but de limiter la propagation du virus.
Nous avons enfin organisé notre système de santé pour l'adapter à une situation de pandémie. J'y reviens dans un instant.
Cette préparation sur le long terme s'inscrit, vous vous en doutez, dans un cadre européen. Je participerai, le 6 juillet prochain, à une réunion informelle en Suède, dans le cadre de la nouvelle présidence de l'Union européenne.
J'attends beaucoup de cette rencontre, car il est essentiel de confronter nos approches et les mesures de gestion qui ont d'ores et déjà été prise et de rapprocher celles qui sont envisagées pour demain.
Je m'arrêterai plus longuement sur les modalités de prise en charge, car je sais que c'est l'une des questions qui vous mobilisera aujourd'hui.
C'est, en outre, un très bon exemple de ce que nous faisons à court terme, pour apporter une réponse graduée, pragmatique et souple à l'évolution de la pandémie.
Au début de l'épidémie, et comme le prévoit le plan, la logique que nous avons adoptée est celle du contingentement, par l'hospitalisation systématique des personnes concernées.
Deux exigences ont guidé ce choix : ralentir au maximum la pénétration du virus sur le territoire et acquérir une meilleure connaissance du virus et de son impact sur la santé.
Le circuit de prise en charge, de l'appel au centre 15 jusqu'au centre hospitalier de référence, nous a permis, en effet, de suivre très précisément le développement des cas français.
Cependant, il apparaît désormais nécessaire d'adapter notre stratégie à l'évolution de la situation épidémiologique et, par voie de conséquence, à l'augmentation du nombre de cas, d'autant plus que les formes de la grippe A/H1N1 observées sont pour l'instant essentiellement bénignes.
Nous avons ainsi voulu faire évoluer le dispositif de prise en charge :
. en augmentant le nombre d'établissements de santé pouvant assurer la prise en charge des patients ;
. en arrêtant l'hospitalisation systématique pour la réserver aux seuls cas graves ;
. et en remplaçant la prescription systématique d'antiviraux par une prescription au cas par cas, sur évaluation du clinicien ;
Ainsi, nous sommes en train d'inclure dans le dispositif plus de 300 centres supplémentaires (aux 112 déjà opérationnels depuis les premiers jours de l'alerte), que nous avons approvisionnés en masques et en médicaments antiviraux. Ces centres ont été choisis parce qu'ils disposent d'un circuit d'accueil dédié et d'une équipe médicale bien identifiée, et parce qu'ils ont la capacité à réaliser les prélèvements nécessaires.
En ce qui concerne l'hospitalisation, elle n'est donc plus systématique. Les patients sont reçus dans le cadre d'une consultation dédiée. Après examen clinique, réalisation du prélèvement nasopharyngé et prescription d'antiviral - si le clinicien le juge nécessaire - et, systématiquement, de masques chirurgicaux, ils sont renvoyés à domicile sauf si leur état justifie une hospitalisation. Ce retour à domicile fait l'objet de recommandations d'hygiène au patient. J'ai également demandé à ce que l'information du médecin traitant soit assurée et que son équipement en masques de protection FFP2 soit, bien entendu, vérifié.
Je précise, pour finir, qu'actuellement, et sans doute pour quelques semaines encore, le centre 15 reste responsable de l'orientation des cas probables. Cela reste possible au vu du nombre encore limité de cas et du fait de l'élargissement du nombre d'hôpitaux recevant les cas, enfin cela continue à nous aider à conduire une surveillance épidémiologique rapprochée.
Néanmoins, dans le courant de l'été et en fonction de l'évolution de la situation épidémiologique, un élargissement du dispositif de prise en charge aux médecins de ville sera mis en place. Ces derniers auront alors un rôle absolument essentiel dans la gestion de l'épidémie. Je veux cependant m'assurer dans le dernier détail que cet élargissement se fera dans les meilleures conditions.
Le programme de votre colloque est en soi extrêmement éloquent : au-delà de l'impact sanitaire de cette pandémie grippale, nous pressentons ses conséquences économiques et sociales. C'est la raison pour laquelle, dès maintenant, la mobilisation de tous est essentielle, afin d'atténuer au maximum les effets d'une vague pandémique sur la population, sur la cohésion sociale et sur le développement économique de notre pays. Chaque ministère, chaque entreprise doit se pencher sur son Plan de Continuité d'Activité.
C'est aussi pour cela que notre approche du problème est une approche interministérielle, comme le démontrent de manière évidente la problématique des écoles ou celle des transports.
De ce point de vue, la collaboration avec Michèle Alliot-Marie a été fructueuse. Le pilotage de la gestion de l'épidémie revient maintenant à Brice Hortefeux, avec qui, j'en suis certaine, nous poursuivrons un travail efficace.
Cet après-midi, la réunion de la cellule interministérielle de crise démontrera, si besoin était, que l'action de l'Etat dans cette lutte contre l'épidémie de grippe s'inscrit dans la continuité. Bien entendu, notre veille est constante, l'attention aux progrès de la recherche est permanente et la participation aux travaux de l'OMS soutenue.
Mais à côté, du cadre national, chacun doit reprendre ses responsabilités.
Pour adapter toujours mieux notre réponse, nous évoluons progressivement vers une plus grande souplesse, vers une gestion plus locale également.
Nous sommes tous mobilisés. Je vous remercie.
Source http://www.sante-sports.gouv.fr, le 3 juillet 2009
Le 24 avril dernier, l'organisation mondiale de la santé lançait une alerte sur l'émergence d'un nouveau virus de la grippe, A/H1N1, ayant acquis une capacité de transmission interhumaine.
En décidant de passer, le 11 juin dernier, en phase 6 de son plan de préparation à une pandémie, l'OMS a confirmé que le monde était confronté à la première pandémie grippale du XXIe siècle.
Cette pandémie sera la première que nous aborderons avec un plan élaboré et testé, de longue date, par le biais d'exercices nationaux ou locaux. L'OMS considère, à ce titre, que la France est l'un des pays les mieux préparés au monde.
Aussi, à la question « Grippe A : Sommes-nous prêts ? », je veux sans équivoque répondre que nous nous sommes donnés au maximum les moyens de l'être. Certes le virus est venu de l'ouest alors que nous l'attendions sans doute à l'est, certes, le A/H1N1 est beaucoup moins virulent à ce jour que le H5N1 contre lequel nous nous étions préparés. Mais notre plan est souple, et nous l'appliquons avec rigueur, souplesse et réactivité.
Ce colloque, j'en suis heureuse, m'offre l'occasion de le rappeler. Je vous remercie, cher Jean-Pierre Door, de m'y avoir invitée. A ce jour, et selon les derniers chiffres fournis par l'InVS, plus de 73 000 cas ont été confirmés dans le monde, dont 288 en France. 194 cas sont par ailleurs en cours d'investigation dans notre pays.
L'observation des premiers cas français, plutôt rassurante, semble conforter l'analyse faite par l'OMS d'une virulence modérée du virus. A ce stade, d'ailleurs, je tiens à le souligner, l'épidémie n'est visible au niveau national que parce que nous l'observons de très près.
Pour autant, le virus semble commencer à s'installer sur notre territoire. Plusieurs foyers sont apparus, parfois sans lien identifié avec un cas importé.
En outre, des experts ont mentionné le risque que la virulence de la grippe A/H1N1 augmente à l'automne. Je me garderai bien de faire des prévisions sur les mois à venir, mais, vous le savez, je veille à m'entourer des meilleurs spécialistes français du sujet, dans l'ensemble des disciplines concernées (virologues, épidémiologistes, pneumologues, pédiatres, ...). Je les reçois régulièrement, pour faire avec eux un point sur leur expertise de la situation actuelle et sur l'évolution à laquelle il faut s'attendre. De même, je suivrai attentivement comment la situation évolue dans les pays de l'hémisphère sud, qui entrent dans les mois d'hiver, a priori plus propices à une accélération de la diffusion du virus.
Ce qui est certain, c'est que nous devons profiter des semaines à venir pour continuer de toujours mieux adapter notre dispositif.
Notre préparation, quelle est-elle ?
Pour une action efficace, nous pouvons nous appuyer sur les travaux gouvernementaux initiés en 2004 sur la grippe aviaire.
Un plan national a été élaboré, sous l'égide du Secrétariat général de la défense nationale (SGDN), par les ministères concernés, avec l'appui du délégué interministériel à la lutte contre la grippe aviaire (DILGA), le professeur Didier Houssin.
Ce plan vient d'être actualisé pour la troisième fois. Il tient compte de l'évolution des connaissances et des structures - comme la création de l'établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) -, mais aussi des recommandations du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale.
Dans le cadre de ce plan, la France a acquis d'importants moyens de protection : 1 milliard de masques anti-projections, destinés aux malades, 723 millions de masques de protection, dits « FFP2 », pour les personnes particulièrement exposées, et 33 millions de traitements antiviraux. Un programme de renouvellement important des stocks de masques FFP2 a été lancé.
Des négociations avec quatre grands industriels, fabricants de vaccins, ont été initiées afin que toute personne résidant en France et que tout Français vivant à l'étranger puisse bénéficier d'une vaccination dans les meilleurs délais. Des contrats devraient être notifiés dans les prochaines semaines, dans le respect des responsabilités réciproques des producteurs et de l'Etat.
Je compte sur les industriels pour livrer ces vaccins dans les meilleurs délais, avec toute la sécurité d'emploi que nous sommes en droit d'exiger.
L'organisation pratique de la campagne est en cours de préparation afin d'être prêts le jour où les doses seront disponibles et ou la balance bénéfice/risque nous incitera à proposer la vaccination.
Au-delà des mesures de protection, nous avons également conçu et mis en oeuvre des programmes de prévention et de communication auprès du grand public ainsi que des actions de formation et d'information des professionnels de santé. Ces programmes sont indispensables pour renforcer l'efficacité de l'action des pouvoirs publics. La lutte contre la pandémie passera par la mobilisation de l'ensemble des professionnels de santé et l'adoption par l'ensemble de la population des gestes nécessaires, dans le but de limiter la propagation du virus.
Nous avons enfin organisé notre système de santé pour l'adapter à une situation de pandémie. J'y reviens dans un instant.
Cette préparation sur le long terme s'inscrit, vous vous en doutez, dans un cadre européen. Je participerai, le 6 juillet prochain, à une réunion informelle en Suède, dans le cadre de la nouvelle présidence de l'Union européenne.
J'attends beaucoup de cette rencontre, car il est essentiel de confronter nos approches et les mesures de gestion qui ont d'ores et déjà été prise et de rapprocher celles qui sont envisagées pour demain.
Je m'arrêterai plus longuement sur les modalités de prise en charge, car je sais que c'est l'une des questions qui vous mobilisera aujourd'hui.
C'est, en outre, un très bon exemple de ce que nous faisons à court terme, pour apporter une réponse graduée, pragmatique et souple à l'évolution de la pandémie.
Au début de l'épidémie, et comme le prévoit le plan, la logique que nous avons adoptée est celle du contingentement, par l'hospitalisation systématique des personnes concernées.
Deux exigences ont guidé ce choix : ralentir au maximum la pénétration du virus sur le territoire et acquérir une meilleure connaissance du virus et de son impact sur la santé.
Le circuit de prise en charge, de l'appel au centre 15 jusqu'au centre hospitalier de référence, nous a permis, en effet, de suivre très précisément le développement des cas français.
Cependant, il apparaît désormais nécessaire d'adapter notre stratégie à l'évolution de la situation épidémiologique et, par voie de conséquence, à l'augmentation du nombre de cas, d'autant plus que les formes de la grippe A/H1N1 observées sont pour l'instant essentiellement bénignes.
Nous avons ainsi voulu faire évoluer le dispositif de prise en charge :
. en augmentant le nombre d'établissements de santé pouvant assurer la prise en charge des patients ;
. en arrêtant l'hospitalisation systématique pour la réserver aux seuls cas graves ;
. et en remplaçant la prescription systématique d'antiviraux par une prescription au cas par cas, sur évaluation du clinicien ;
Ainsi, nous sommes en train d'inclure dans le dispositif plus de 300 centres supplémentaires (aux 112 déjà opérationnels depuis les premiers jours de l'alerte), que nous avons approvisionnés en masques et en médicaments antiviraux. Ces centres ont été choisis parce qu'ils disposent d'un circuit d'accueil dédié et d'une équipe médicale bien identifiée, et parce qu'ils ont la capacité à réaliser les prélèvements nécessaires.
En ce qui concerne l'hospitalisation, elle n'est donc plus systématique. Les patients sont reçus dans le cadre d'une consultation dédiée. Après examen clinique, réalisation du prélèvement nasopharyngé et prescription d'antiviral - si le clinicien le juge nécessaire - et, systématiquement, de masques chirurgicaux, ils sont renvoyés à domicile sauf si leur état justifie une hospitalisation. Ce retour à domicile fait l'objet de recommandations d'hygiène au patient. J'ai également demandé à ce que l'information du médecin traitant soit assurée et que son équipement en masques de protection FFP2 soit, bien entendu, vérifié.
Je précise, pour finir, qu'actuellement, et sans doute pour quelques semaines encore, le centre 15 reste responsable de l'orientation des cas probables. Cela reste possible au vu du nombre encore limité de cas et du fait de l'élargissement du nombre d'hôpitaux recevant les cas, enfin cela continue à nous aider à conduire une surveillance épidémiologique rapprochée.
Néanmoins, dans le courant de l'été et en fonction de l'évolution de la situation épidémiologique, un élargissement du dispositif de prise en charge aux médecins de ville sera mis en place. Ces derniers auront alors un rôle absolument essentiel dans la gestion de l'épidémie. Je veux cependant m'assurer dans le dernier détail que cet élargissement se fera dans les meilleures conditions.
Le programme de votre colloque est en soi extrêmement éloquent : au-delà de l'impact sanitaire de cette pandémie grippale, nous pressentons ses conséquences économiques et sociales. C'est la raison pour laquelle, dès maintenant, la mobilisation de tous est essentielle, afin d'atténuer au maximum les effets d'une vague pandémique sur la population, sur la cohésion sociale et sur le développement économique de notre pays. Chaque ministère, chaque entreprise doit se pencher sur son Plan de Continuité d'Activité.
C'est aussi pour cela que notre approche du problème est une approche interministérielle, comme le démontrent de manière évidente la problématique des écoles ou celle des transports.
De ce point de vue, la collaboration avec Michèle Alliot-Marie a été fructueuse. Le pilotage de la gestion de l'épidémie revient maintenant à Brice Hortefeux, avec qui, j'en suis certaine, nous poursuivrons un travail efficace.
Cet après-midi, la réunion de la cellule interministérielle de crise démontrera, si besoin était, que l'action de l'Etat dans cette lutte contre l'épidémie de grippe s'inscrit dans la continuité. Bien entendu, notre veille est constante, l'attention aux progrès de la recherche est permanente et la participation aux travaux de l'OMS soutenue.
Mais à côté, du cadre national, chacun doit reprendre ses responsabilités.
Pour adapter toujours mieux notre réponse, nous évoluons progressivement vers une plus grande souplesse, vers une gestion plus locale également.
Nous sommes tous mobilisés. Je vous remercie.
Source http://www.sante-sports.gouv.fr, le 3 juillet 2009