Texte intégral
C. Barbier.- Avant de parler des dossiers industriels, vous aviez promis il y a quinze mois en gagnant la mairie de Nice, que vous vous occuperiez par priorité de cette ville. Pourquoi délaisser les Niçois quinze mois plus tard ?
Je ne délaisse pas les Niçois, je suis plus près d'eux que jamais je ne l'ai été.
Comment faire avec un double agenda ?
Le maire de Toulon est aussi membre du Gouvernement, comme bien d'autres au sein du Gouvernement. Simplement, au moment où au bout de quinze mois j'ai réussi à réorganiser mon administration, à faire passer Nice au rang de la cinquième communauté urbaine de France, et donc de la mettre en position dans le prochain texte de réforme territoriale, voulue par le président de la République, des grandes métropoles qui seront retenues au titre de ce texte. Maintenant, lui donner de plus le poids d'un membre du Gouvernement, pas trop mal placé dans l'organigramme, pour lui permettre de mieux réussir encore dans ses projets. Vous savez, les grandes métropoles de France, ont beaucoup plus avancé, beaucoup plus rapidement chaque fois qu'elles ont eu un homme fort, respecté et entendu par l'Etat.
Dimanche, vous ne serez pas à Nice, vous serez en séminaire autour du Premier ministre. A quoi va servir ce séminaire ?
Mais vendredi et samedi je serai à Nice. Le séminaire est un rendez-vous essentiel, le Premier ministre l'a voulu. Le Premier ministre veut d'entrée de jeu veiller à ce que la feuille de route qui nous a été dictée par le président de la République, à la tribune du Congrès lundi dernier, soit mise en oeuvre sans tarder. Et dans le portefeuille qui est le mien, qui est un gros portefeuille, celui de l'Industrie, qui est un nouveau ministère plein, tel que l'a voulu le président de la République, avec le savoir-faire de nos industries qui reprennent une position en termes de compétitivité et d'excellence, bien évidemment, j'attends du Premier ministre des orientations très fermes et très fortes.
Après le discours au Congrès, après un tel remaniement, après ce séminaire, on attend un discours de politique générale et un Premier ministre qui engage la responsabilité de son Gouvernement à l'Assemblée. Pourquoi le refuser ?
Non. Il y a de nouvelles règles institutionnelles qui ont été fixées par la révision de la Constitution. A partir du moment où le président de la République a choisi d'aller à la tribune du Congrès, ce qui est une innovation formidable, cette rencontre entre les représentants du peuple et le président de la République, pour leur adresser son message sur un nouveau modèle de société, au moment où nous devons nous préparer à cet instant de la sortie de la crise que j'espère la plus rapide possible, et où malheureusement nous savons que nous aurons encore des semaines et des mois difficiles.
Il n'y a plus de place pour discours...
Est-ce qu'il y aurait un sens à ce que, quelques jours après, le Premier ministre prononce un discours de politique générale ? Je ne pense pas que ce soit l'intérêt du bon équilibre des institutions. Aujourd'hui, nous avons la chance d'avoir un Premier ministre qui, justement, est là, au terme de la ligne fixée par le président de la République pour veiller à la bonne coordination du Gouvernement, à ce que chacun soit parfaitement dans son rôle et remplisse parfaitement sa feuille de route. Essayons de donner un sens à ce nouvel équilibre institutionnel, dont le début de la réforme a été voulu, je vous le rappelle, par les socialistes lorsqu'ils ont proposé que nous passions du septennat au quinquennat.
On connaîtra ce soir les chiffres du chômage pour mai que la rumeur annonce moins mauvais que lors des mois précédents. Avez-vous des indications plus précises à nous donner ?
Simplement, nous voyons bien qu'il y a des signes un peu plus encourageants aujourd'hui. Qu'il y a dans le domaine de la consommation une certaine reprise, une détente de la part des Français, qu'il y a en même temps une activité, qui, sans doute, démontre tout le bon sens des choix qui ont été faits par le président de la République, et qui ont été si contestés. Rappelez-vous, lorsque le président de la République a dit "la relance, ce sera d'abord par l'investissement"...
Où est l'argent pour l'investissement ?! On voit la relance par la consommation, mais Y. Jacob, par exemple, ce matin, leader de l'industrie et du patronat industriel, vous réclame des milliards pour l'investissement !
Je pense que M. Jacob doit mal regarder ce qui se passe aujourd'hui sur la scène nationale, parce que, personnellement, je suis maire de la cinquième ville de France et je peux vous dire qu'avec près de 280 millions d'euros sur un budget d'1,5 milliard d'euros, nous avons joué à plein le plan de relance voulu par le président de la République...
Par l'investissement ?
...avec un calendrier très précis, puisque de mois en mois nous avons un tableau de bord à suivre, et que l'Etat ne suivra pas ses engagements si jamais la collectivité ne suit pas sa feuille de route sur la rénovation urbaine, sur le logement social, sur les équipements publics, sur les infrastructures de transport. Et je vois à quel point, dans mon département, dans ma région, ça marche à partir du moment où il y a des acteurs publics, des acteurs privés qui jouent la règle du donnant donnant. Nous voyons que l'emploi plutôt se maintient à un bon niveau. Donc je crois que le choix d'avoir injecté 27 milliards d'euros sur le plan d'investissement, qui fait un effet de levier considérable à plus de 200 milliards d'euros au total, avec l'apport des collectivités, et bien évidemment du privé qui doit prendre sa part de responsabilité pour préserver des emplois, est en train de porter ses fruits.
Néanmoins, il y aura cet été, on le sait, des plans sociaux ; l'automne ne sera pas facile côté emploi. Allez-vous être le ministre des fermetures d'usines et des délocalisations et de la fin des ouvriers ?
Certainement pas. La responsabilité qui m'a été confiée par le président de la République, qui est la responsabilité qu'il a confiée d'ailleurs à tout le Gouvernement, ainsi qu'il l'a dit à la tribune du Congrès, c'est de faire des industries françaises des industries parmi les plus performantes au monde. Trop longtemps, on a vu nos industries péricliter, parce qu'on a cru que tout doucement la France pouvait s'acheminer vers un pays de services. Non ! Nous avons un tissu industriel exceptionnel, avec...
...Avec des commissaires à la réindustrialisation. A quoi vont-ils servir ces commissaires ?
D'ailleurs, un des premiers grands rendez-vous qui sera le mien après le premier de ce matin, puisque ce matin je me rends sur le site de l'usine Renault à Flins, qui justement est une des industries qui envisageait la fermeture de sa chaîne de fabrication de la Clio, et où je vais défendre l'idée, avec les responsables de Renault, que nous puissions construire la voiture du futur, la voiture électrique notamment, avec un site de fabrication de batteries pas très loin. Nous voyons bien que nous sommes rentrés dans une phase où il faut profiter de la crise pour anticiper en matière de restructuration de notre tissu industriel, pour qu'il rebondisse plus haut et plus fort à la sortie de la crise, et que nous soyons, en matière industrielle, en nous appuyant sur la matière grise de nos ouvriers, nous avons un tissu ouvrier qui est un des plus performants au monde, nous ne devons pas le décourager, nous devons les rassurer, et leur dire que personne ne sera laissé sur le bord du chemin.
A ces ouvriers, ce matin, à Flins, vous allez dire : la retraite, ce sera 67 ans ?
Je vais dire à ces ouvriers qu'ils auront de toute façon le choix qui leur a été offert par la loi, et qu'il n'est pas question par la contrainte de dire à quelque ouvrier que ce soit 67 ans. Nous avons, ces derniers mois, conformément à la volonté du Gouvernement et des engagements de la campagne de 2007, lancé le principe selon lequel, ceux qui voulaient faire le choix de travailler plus pourraient le faire, sans que ça ne remette en rien en conséquence leurs années de cotisations, et l'âge auquel, par rapport à la réglementation précédente de la retraite à 60 ans, ils décident de prendre leur retraite. Mais en même temps, dire à ces ouvriers : ceux d'entre vous qui se disent "on a envie de vivre cette période du futur", où nous allons projeter nos industries vers les nouvelles technologies, vers une économie verte, vers la croissance verte, avec des emplois à forte valeur ajoutée, avec une formation pour une requalification en cours de carrière, etc., ceux qui voudront choisir cette opportunité, parce que ce sera un choix de vie personnelle, pourront le faire. Ceux qui veulent continuer à s'inscrire simplement dans les modèles actuels, nous les préserverons dans le modèle actuel pour que chacun reste à sa place.
Vous êtes un spécialiste de la sécurité également. Vous lutterez contre les occupations d'usines, les séquestrations de patrons, c'est l'une de vos missions ?
Ce n'est pas ma mission, c'est celle de la sécurité intérieure de veiller simplement à ce que nous restions dans un pays de droit, et que le droit soit respecté. On n'est pas dans un pays où simplement, sur un coup de tête, parce qu'on a une inquiétude, on séquestre des patrons.
Fiscaliser les indemnités d'accident du travail, ça permet d'économiser 1 milliard d'euros, suggère J.-F. Copé. Vous êtes preneur ?
Je suis d'accord pour ouvrir une grande réflexion sur ce sujet. Il y a bien d'autres pistes. D'abord, je crois à la compétitivité, je crois à l'innovation industrielle, je crois à tout ce qui nous permettra, parce que nous aurons les meilleurs brevets, les meilleurs projets, les plus innovants, la capacité de faire de la France un des pays les plus performants. Aujourd'hui, c'est un problème de concurrence avec nos partenaires internationaux, et à partir du moment où l'industrie française est plus performante, parce qu'elle a innové avant les autres, nous aurons de meilleurs résultats et plus d'emplois pour la France.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 25 juin 2009
Je ne délaisse pas les Niçois, je suis plus près d'eux que jamais je ne l'ai été.
Comment faire avec un double agenda ?
Le maire de Toulon est aussi membre du Gouvernement, comme bien d'autres au sein du Gouvernement. Simplement, au moment où au bout de quinze mois j'ai réussi à réorganiser mon administration, à faire passer Nice au rang de la cinquième communauté urbaine de France, et donc de la mettre en position dans le prochain texte de réforme territoriale, voulue par le président de la République, des grandes métropoles qui seront retenues au titre de ce texte. Maintenant, lui donner de plus le poids d'un membre du Gouvernement, pas trop mal placé dans l'organigramme, pour lui permettre de mieux réussir encore dans ses projets. Vous savez, les grandes métropoles de France, ont beaucoup plus avancé, beaucoup plus rapidement chaque fois qu'elles ont eu un homme fort, respecté et entendu par l'Etat.
Dimanche, vous ne serez pas à Nice, vous serez en séminaire autour du Premier ministre. A quoi va servir ce séminaire ?
Mais vendredi et samedi je serai à Nice. Le séminaire est un rendez-vous essentiel, le Premier ministre l'a voulu. Le Premier ministre veut d'entrée de jeu veiller à ce que la feuille de route qui nous a été dictée par le président de la République, à la tribune du Congrès lundi dernier, soit mise en oeuvre sans tarder. Et dans le portefeuille qui est le mien, qui est un gros portefeuille, celui de l'Industrie, qui est un nouveau ministère plein, tel que l'a voulu le président de la République, avec le savoir-faire de nos industries qui reprennent une position en termes de compétitivité et d'excellence, bien évidemment, j'attends du Premier ministre des orientations très fermes et très fortes.
Après le discours au Congrès, après un tel remaniement, après ce séminaire, on attend un discours de politique générale et un Premier ministre qui engage la responsabilité de son Gouvernement à l'Assemblée. Pourquoi le refuser ?
Non. Il y a de nouvelles règles institutionnelles qui ont été fixées par la révision de la Constitution. A partir du moment où le président de la République a choisi d'aller à la tribune du Congrès, ce qui est une innovation formidable, cette rencontre entre les représentants du peuple et le président de la République, pour leur adresser son message sur un nouveau modèle de société, au moment où nous devons nous préparer à cet instant de la sortie de la crise que j'espère la plus rapide possible, et où malheureusement nous savons que nous aurons encore des semaines et des mois difficiles.
Il n'y a plus de place pour discours...
Est-ce qu'il y aurait un sens à ce que, quelques jours après, le Premier ministre prononce un discours de politique générale ? Je ne pense pas que ce soit l'intérêt du bon équilibre des institutions. Aujourd'hui, nous avons la chance d'avoir un Premier ministre qui, justement, est là, au terme de la ligne fixée par le président de la République pour veiller à la bonne coordination du Gouvernement, à ce que chacun soit parfaitement dans son rôle et remplisse parfaitement sa feuille de route. Essayons de donner un sens à ce nouvel équilibre institutionnel, dont le début de la réforme a été voulu, je vous le rappelle, par les socialistes lorsqu'ils ont proposé que nous passions du septennat au quinquennat.
On connaîtra ce soir les chiffres du chômage pour mai que la rumeur annonce moins mauvais que lors des mois précédents. Avez-vous des indications plus précises à nous donner ?
Simplement, nous voyons bien qu'il y a des signes un peu plus encourageants aujourd'hui. Qu'il y a dans le domaine de la consommation une certaine reprise, une détente de la part des Français, qu'il y a en même temps une activité, qui, sans doute, démontre tout le bon sens des choix qui ont été faits par le président de la République, et qui ont été si contestés. Rappelez-vous, lorsque le président de la République a dit "la relance, ce sera d'abord par l'investissement"...
Où est l'argent pour l'investissement ?! On voit la relance par la consommation, mais Y. Jacob, par exemple, ce matin, leader de l'industrie et du patronat industriel, vous réclame des milliards pour l'investissement !
Je pense que M. Jacob doit mal regarder ce qui se passe aujourd'hui sur la scène nationale, parce que, personnellement, je suis maire de la cinquième ville de France et je peux vous dire qu'avec près de 280 millions d'euros sur un budget d'1,5 milliard d'euros, nous avons joué à plein le plan de relance voulu par le président de la République...
Par l'investissement ?
...avec un calendrier très précis, puisque de mois en mois nous avons un tableau de bord à suivre, et que l'Etat ne suivra pas ses engagements si jamais la collectivité ne suit pas sa feuille de route sur la rénovation urbaine, sur le logement social, sur les équipements publics, sur les infrastructures de transport. Et je vois à quel point, dans mon département, dans ma région, ça marche à partir du moment où il y a des acteurs publics, des acteurs privés qui jouent la règle du donnant donnant. Nous voyons que l'emploi plutôt se maintient à un bon niveau. Donc je crois que le choix d'avoir injecté 27 milliards d'euros sur le plan d'investissement, qui fait un effet de levier considérable à plus de 200 milliards d'euros au total, avec l'apport des collectivités, et bien évidemment du privé qui doit prendre sa part de responsabilité pour préserver des emplois, est en train de porter ses fruits.
Néanmoins, il y aura cet été, on le sait, des plans sociaux ; l'automne ne sera pas facile côté emploi. Allez-vous être le ministre des fermetures d'usines et des délocalisations et de la fin des ouvriers ?
Certainement pas. La responsabilité qui m'a été confiée par le président de la République, qui est la responsabilité qu'il a confiée d'ailleurs à tout le Gouvernement, ainsi qu'il l'a dit à la tribune du Congrès, c'est de faire des industries françaises des industries parmi les plus performantes au monde. Trop longtemps, on a vu nos industries péricliter, parce qu'on a cru que tout doucement la France pouvait s'acheminer vers un pays de services. Non ! Nous avons un tissu industriel exceptionnel, avec...
...Avec des commissaires à la réindustrialisation. A quoi vont-ils servir ces commissaires ?
D'ailleurs, un des premiers grands rendez-vous qui sera le mien après le premier de ce matin, puisque ce matin je me rends sur le site de l'usine Renault à Flins, qui justement est une des industries qui envisageait la fermeture de sa chaîne de fabrication de la Clio, et où je vais défendre l'idée, avec les responsables de Renault, que nous puissions construire la voiture du futur, la voiture électrique notamment, avec un site de fabrication de batteries pas très loin. Nous voyons bien que nous sommes rentrés dans une phase où il faut profiter de la crise pour anticiper en matière de restructuration de notre tissu industriel, pour qu'il rebondisse plus haut et plus fort à la sortie de la crise, et que nous soyons, en matière industrielle, en nous appuyant sur la matière grise de nos ouvriers, nous avons un tissu ouvrier qui est un des plus performants au monde, nous ne devons pas le décourager, nous devons les rassurer, et leur dire que personne ne sera laissé sur le bord du chemin.
A ces ouvriers, ce matin, à Flins, vous allez dire : la retraite, ce sera 67 ans ?
Je vais dire à ces ouvriers qu'ils auront de toute façon le choix qui leur a été offert par la loi, et qu'il n'est pas question par la contrainte de dire à quelque ouvrier que ce soit 67 ans. Nous avons, ces derniers mois, conformément à la volonté du Gouvernement et des engagements de la campagne de 2007, lancé le principe selon lequel, ceux qui voulaient faire le choix de travailler plus pourraient le faire, sans que ça ne remette en rien en conséquence leurs années de cotisations, et l'âge auquel, par rapport à la réglementation précédente de la retraite à 60 ans, ils décident de prendre leur retraite. Mais en même temps, dire à ces ouvriers : ceux d'entre vous qui se disent "on a envie de vivre cette période du futur", où nous allons projeter nos industries vers les nouvelles technologies, vers une économie verte, vers la croissance verte, avec des emplois à forte valeur ajoutée, avec une formation pour une requalification en cours de carrière, etc., ceux qui voudront choisir cette opportunité, parce que ce sera un choix de vie personnelle, pourront le faire. Ceux qui veulent continuer à s'inscrire simplement dans les modèles actuels, nous les préserverons dans le modèle actuel pour que chacun reste à sa place.
Vous êtes un spécialiste de la sécurité également. Vous lutterez contre les occupations d'usines, les séquestrations de patrons, c'est l'une de vos missions ?
Ce n'est pas ma mission, c'est celle de la sécurité intérieure de veiller simplement à ce que nous restions dans un pays de droit, et que le droit soit respecté. On n'est pas dans un pays où simplement, sur un coup de tête, parce qu'on a une inquiétude, on séquestre des patrons.
Fiscaliser les indemnités d'accident du travail, ça permet d'économiser 1 milliard d'euros, suggère J.-F. Copé. Vous êtes preneur ?
Je suis d'accord pour ouvrir une grande réflexion sur ce sujet. Il y a bien d'autres pistes. D'abord, je crois à la compétitivité, je crois à l'innovation industrielle, je crois à tout ce qui nous permettra, parce que nous aurons les meilleurs brevets, les meilleurs projets, les plus innovants, la capacité de faire de la France un des pays les plus performants. Aujourd'hui, c'est un problème de concurrence avec nos partenaires internationaux, et à partir du moment où l'industrie française est plus performante, parce qu'elle a innové avant les autres, nous aurons de meilleurs résultats et plus d'emplois pour la France.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 25 juin 2009