Texte intégral
A. Caron.- Le week-end du 15 août va être très chargé sur les routes, évidemment, le week-end est classé rouge dans l'Est et le Sud-Est. Comme pour tous les rendez-vous de ce genre, j'imagine que le dispositif de gendarmerie a été renforcé ?
Oui, vous savez qu'on a eu heureusement de bons chiffres en juillet, on y revient peut-être, après de mauvais chiffres en juin. Cela m'avait amené à dire, tout comme J.-L. Borloo au mois de juin, qu'il y aurait une sévérité accrue en juillet. Naturellement cette sévérité se poursuit au mois d'août, parce que si nous voulons atteindre nos objectifs de baisse de la mortalité routière à 3.000 dans notre pays en 2012, il faut poursuivre vraiment sur de bons chemins, et ce week-end du 15 août c'est un moment qu'il ne faut pas manquer. Donc beaucoup de policiers, beaucoup de gendarmes, beaucoup de radars, et puis je l'espère beaucoup de prudence de la part de celles et ceux qui nous écoutent, parce que c'est leur vie et celle de ceux qu'ils aiment bien qui est en cause, et donc je dirais que les choses sont entre les mains de leur volant.
Vous le disiez à l'instant, pour la première fois pour un mois de juillet, le nombre de juillet sur les routes a été inférieur à 400 le mois dernier... Oui. ...une diminution de 7,9 % du nombre d'accidents corporels aussi, c'est une bonne nouvelle, vous le disiez, après un très mauvais mois de juin. Ces résultats sont dûs, selon vous, à la répression, la peur du gendarme, le nombre de radars qui a augmenté ?
On est dans une situation paradoxale. En 1973, dans notre pays, il y avait 16.000 morts sur les routes, on du mal à se l'imaginer aujourd'hui, avec beaucoup moins de voitures, beaucoup moins de circulation qu'au jour d'aujourd'hui. Ensuite, on est parti sur une tendance baissière, et depuis maintenant sept ans, on a fait d'énormes efforts dans notre pays, et l'idée c'est 3.000. Alors comment arrive-t-on à cela ? Je crois, bien sûr, parce qu'on a complètement renforcé le nombre de radars, on est aujourd'hui à environ 2.500 radars automatiques et embarqués sur les routes de France, on a décidé d'en mettre 500 supplémentaires chaque année, donc on arrivera peut-être aux alentours de 5.000 radars en 2012. Mais c'est aussi certainement le comportement des gens.
Vous parliez de l'importance des radars, si c'est une pièce maîtresse dans le dispositif pour sauver des vies, comment se fait-il qu'il y ait toujours cette espèce d'hypocrisie aujourd'hui entre les détecteurs et les avertisseurs de radars ? Les détecteurs qui sont interdits, les avertisseurs qui sont tolérés, pourquoi n'y a-t-il pas une clarification ?
C'est vrai qu'il y a une petite ambiguïté entre le fait que c'est interdit d'avoir un détecteur de radars mais qu'on peut les enregistrer sur un système...
Une petite ! Vous êtes gentil, c'est une grosse ambiguïté.
...parce que, si vous voulez, il n'y a pas de cachotterie de la part de l'Etat. Lorsqu'un préfet installe un radar sur une route nationale ou sur une autoroute, dans la presse quotidienne régionale ou dans la presse hebdomadaire régionale, vous avez la carte, le lieu, il n'y a pas d'hypocrisie.
Donc, pour vous, un avertisseur de radars c'est l'équivalent finalement d'une carte de panneaux ?
C'est l'équivalent d'une carte de panneaux, c'est l'équivalent d'un GPS. J'ai demandé qu'on mette des passages à niveau sur les GPS pour rappeler leur dangerosité, voilà. Donc, on sait les radars qui sont installés sur les routes, on installe, parfois on clique celui et l'endroit où il y a souvent des radars embarqués. Je crois que l'objectif ce n'est pas de faire de l'argent, l'objectif c'est de faire baisser la vitesse et de faire baisser le nombre de morts et donc de blessés.
Mais pourquoi - je me permets de poursuivre votre réflexion - pourquoi dans ce cas-là les détecteurs, eux, sont-ils interdits, que l'on comprenne bien ?
Le détecteur, c'est l'impunité absolue, ça veut dire que vous repérez tous les radars et que vous allez très vite entre temps. Tandis que dans l'autre cas, vous avez une attitude qui consiste à faire un peu de prévision et à appliquer en quelque sorte les règles, parce que si vous avez bien installé sur votre GPS ou sur votre système ad hoc tous les radars connus ou etc., vous en avez quasiment partout en permanence, donc ça vous conduit à baisser la vitesse, ce qui est notre objectif.
Il y a quelques jours, une mère et ses deux enfants sont morts dans leur voiture, percutés par un train sur un passage à niveau, il y a eu d'autres accidents sur d'autres passages à niveau en France les jours précédents, c'est ce qu'explique le Syndicat Sud-Rail, qui affirme qu'en fait, en France, on ne va pas assez vite pour ce qui concerne la suppression des passages à niveau. Selon Sud-Rail, le rythme de ces suppressions de passages à niveau s'est même ralenti ces dernières années. Pourquoi ce ralentissement ?
C'est faux ! D'abord, malheureusement, et ça on le dit peu, très souvent, les accidents sur les passages à niveau sont des suicides, je ne porte pas de jugement sur ceux qui ont eu lieu ces derniers jours, les enquêtes le diront, mais malheureusement, très souvent ce sont des suicides. Dans les autres cas, ce sont des accidents de gens qui passent assez souvent sur les mêmes passages à niveau et qui ont pris l'habitude de considérer que ce n'était pas quelque chose de dangereux, alors que c'est l'inverse. On est en train d'enlever tous les passages à niveau préoccupants sur la voierie nationale, on fait des audits sur tous les autres passages à niveau de France, on améliore la signalisation, on améliore également l'information des citoyens. C'est tout à fait faux de dire que nous avons baissé la garde, au contraire, je dirais que depuis l'accident d'Allinges, le Premier ministre et le président de la République nous ont demandé d'augmenter la suppression des passages à niveau, ça n'a rien à avoir avec RFF ou avec la SNCF, tout le monde se mobilise pour supprimer les passages à niveau. En attendant, je rappelle à ceux qui nous écoutent que, passer un passage à niveau, ça veut dire : ralentir sa vitesse, ça veut dire ne pas doubler, et que ce n'est pas quelque chose de commun, on est à une intersection entre une voie ferroviaire et une voie routière, et on doit faire très attention.
Justement, depuis Allinges, c'était une collision entre un bus scolaire et un train, qu'est-ce qui a été fait concrètement ?
Tout ce que je viens de vous dire, c'est-à-dire, on a entamé la suppression des passages à niveau préoccupants, on a fait le point sur tous les autres, on a fait le point sur tous les autres, on a fait modifier les circuits de transports scolaires...
Vous avez des chiffres à nous donner ?
Sur le nombre de passages à niveau qui ont été supprimés ?
Absolument.
On a dû en supprimer depuis Allinges une bonne vingtaine ou une bonne trentaine, ou en cours de suppression.
Ce n'est pas beaucoup, il y a 16.000 passages à niveau en France !
Attendez ! Il y a différentes choses. D'abord, il y a des passages à niveau qui sont préoccupants, c'est-à-dire ceux sur lesquels il y a eu des accidents ou ceux sur lesquels il y a une très forte circulation ferroviaire, une très forte circulation routière, ce sont ceux-là qu'on est en train de supprimer. Pour le reste, on améliore la signalisation, on ne pourra jamais supprimer tous les passages à niveau en France, simplement on veut faire en sorte que les plus dangereux soient supprimés. Je rappelle que supprimer un passage à niveau c'est une opération qui peut coûter entre 5 et 8 millions d'euros, qui est assez longue, parce que ça veut dire également qu'on joue sur tous les niveaux, de réseaux d'??lectricité, de gaz, quand on est dans les villes en particulier. Mais la sensibilisation de nos concitoyens se fait bien, et on a plutôt une diminution du nombre de victimes sur les passages à niveau ces derniers mois.
Un mot sur les chantiers du plan de relance. Pour les écologistes, beaucoup de ces chantiers sont en contradiction avec le Grenelle de l'Environnement, et notamment lorsque ces chantiers concernent la route. Est-ce que vous n'avez pas l'impression, parfois, au sein du ministre de l'Ecologie, d'être un petit peu perçu comme un ministre anti-écolo, parce que justement il y a tous ces projets autoroutiers ?
Très franchement, les derniers gestes du Gouvernements avant le début des vacances d'août, ça a été de signer le financement de la ligne nouvelle entre Tours et Bordeaux, entre Le Mans et Rennes, de choisir le tracé du futur TGV entre Marseille et Nice. Donc, priorité au ferroviaire. Il y a maintenant... quand on a fait le Grenelle de l'Environnement, on n'a pas dit qu'on arrêterait de faire des routes et des autoroutes. On a dit que lorsqu'il y avait beaucoup de circulation, lorsqu'il y avait dangerosité, lorsqu'il y avait beaucoup d'accidents, lorsque l'itinéraire était réputé dangereux, qu'on continuerait... Très honnêtement, aujourd'hui, tout ce que l'on fait depuis maintenant plusieurs années avec J.-L. Borloo, c'est de lancer des autoroutes, de lancer des canaux, et on finit simplement, on achève le réseau routier et autoroutier là où c'est nécessaire pour des raisons de sécurité ou pour des raisons de très grande circulation.
L. Chatel envisage la fermeture des écoles, peut-être même pourquoi pas de toutes les écoles en cas de pandémie vraiment aigue. Qu'est-ce qui est prévu exactement dans le domaine des transports à la rentrée, si effectivement la grippe A se propage ? Est-ce qu'il y a déjà des plans d'urgence prévus, est-ce que les transports peuvent être paralysés ?
On a bien sûr travaillé, sous l'autorité du Premier ministre, sur tous ces sujets. Un, faire en sorte que tous les personnels des entreprises de transport - les réseaux de métro, de tramway, de bus, les réseaux ferroviaires, les lignes aériennes, les lignes maritimes - tous les agents soient en mesure de travailler et d'être dans les meilleures conditions d'hygiène pour travailler. Et deux, naturellement, s'il y avait quelque chose qui se rapprochait d'une pandémie, il y aurait des suppressions ou des modifications d'horaires, de fréquence et de terrain, mais on a pris toutes les précautions pour que les entreprises de transport puissent fonctionner, même dans cette hypothèse difficile, et que les agents des entreprises de transport soient à la disposition des Français, tout en respectant leur propre sécurité.
Et toujours, en cas de pandémie, les usagers eux devront, j'imagine, se soumettre à un certain nombre de contraintes. Qu'est-ce qui est prévu dans ces cas-là ?
On verra. Vous savez, il y a quasiment tous les jours des réunions interministérielles d'évaluation de la situation. On sera amené à évaluer et à donner des instructions selon les modes de transport, selon les lieux...
Mais concrètement, un ou deux exemples de ce qui pourrait être envisagé ?
En ce qui concerne les clients de transports, ça pourrait être le port de masque ou ça pourrait être de leur demander pendant un temps et dans certains lieux de ne pas utiliser de moyens de transport.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 14 août 2009
Oui, vous savez qu'on a eu heureusement de bons chiffres en juillet, on y revient peut-être, après de mauvais chiffres en juin. Cela m'avait amené à dire, tout comme J.-L. Borloo au mois de juin, qu'il y aurait une sévérité accrue en juillet. Naturellement cette sévérité se poursuit au mois d'août, parce que si nous voulons atteindre nos objectifs de baisse de la mortalité routière à 3.000 dans notre pays en 2012, il faut poursuivre vraiment sur de bons chemins, et ce week-end du 15 août c'est un moment qu'il ne faut pas manquer. Donc beaucoup de policiers, beaucoup de gendarmes, beaucoup de radars, et puis je l'espère beaucoup de prudence de la part de celles et ceux qui nous écoutent, parce que c'est leur vie et celle de ceux qu'ils aiment bien qui est en cause, et donc je dirais que les choses sont entre les mains de leur volant.
Vous le disiez à l'instant, pour la première fois pour un mois de juillet, le nombre de juillet sur les routes a été inférieur à 400 le mois dernier... Oui. ...une diminution de 7,9 % du nombre d'accidents corporels aussi, c'est une bonne nouvelle, vous le disiez, après un très mauvais mois de juin. Ces résultats sont dûs, selon vous, à la répression, la peur du gendarme, le nombre de radars qui a augmenté ?
On est dans une situation paradoxale. En 1973, dans notre pays, il y avait 16.000 morts sur les routes, on du mal à se l'imaginer aujourd'hui, avec beaucoup moins de voitures, beaucoup moins de circulation qu'au jour d'aujourd'hui. Ensuite, on est parti sur une tendance baissière, et depuis maintenant sept ans, on a fait d'énormes efforts dans notre pays, et l'idée c'est 3.000. Alors comment arrive-t-on à cela ? Je crois, bien sûr, parce qu'on a complètement renforcé le nombre de radars, on est aujourd'hui à environ 2.500 radars automatiques et embarqués sur les routes de France, on a décidé d'en mettre 500 supplémentaires chaque année, donc on arrivera peut-être aux alentours de 5.000 radars en 2012. Mais c'est aussi certainement le comportement des gens.
Vous parliez de l'importance des radars, si c'est une pièce maîtresse dans le dispositif pour sauver des vies, comment se fait-il qu'il y ait toujours cette espèce d'hypocrisie aujourd'hui entre les détecteurs et les avertisseurs de radars ? Les détecteurs qui sont interdits, les avertisseurs qui sont tolérés, pourquoi n'y a-t-il pas une clarification ?
C'est vrai qu'il y a une petite ambiguïté entre le fait que c'est interdit d'avoir un détecteur de radars mais qu'on peut les enregistrer sur un système...
Une petite ! Vous êtes gentil, c'est une grosse ambiguïté.
...parce que, si vous voulez, il n'y a pas de cachotterie de la part de l'Etat. Lorsqu'un préfet installe un radar sur une route nationale ou sur une autoroute, dans la presse quotidienne régionale ou dans la presse hebdomadaire régionale, vous avez la carte, le lieu, il n'y a pas d'hypocrisie.
Donc, pour vous, un avertisseur de radars c'est l'équivalent finalement d'une carte de panneaux ?
C'est l'équivalent d'une carte de panneaux, c'est l'équivalent d'un GPS. J'ai demandé qu'on mette des passages à niveau sur les GPS pour rappeler leur dangerosité, voilà. Donc, on sait les radars qui sont installés sur les routes, on installe, parfois on clique celui et l'endroit où il y a souvent des radars embarqués. Je crois que l'objectif ce n'est pas de faire de l'argent, l'objectif c'est de faire baisser la vitesse et de faire baisser le nombre de morts et donc de blessés.
Mais pourquoi - je me permets de poursuivre votre réflexion - pourquoi dans ce cas-là les détecteurs, eux, sont-ils interdits, que l'on comprenne bien ?
Le détecteur, c'est l'impunité absolue, ça veut dire que vous repérez tous les radars et que vous allez très vite entre temps. Tandis que dans l'autre cas, vous avez une attitude qui consiste à faire un peu de prévision et à appliquer en quelque sorte les règles, parce que si vous avez bien installé sur votre GPS ou sur votre système ad hoc tous les radars connus ou etc., vous en avez quasiment partout en permanence, donc ça vous conduit à baisser la vitesse, ce qui est notre objectif.
Il y a quelques jours, une mère et ses deux enfants sont morts dans leur voiture, percutés par un train sur un passage à niveau, il y a eu d'autres accidents sur d'autres passages à niveau en France les jours précédents, c'est ce qu'explique le Syndicat Sud-Rail, qui affirme qu'en fait, en France, on ne va pas assez vite pour ce qui concerne la suppression des passages à niveau. Selon Sud-Rail, le rythme de ces suppressions de passages à niveau s'est même ralenti ces dernières années. Pourquoi ce ralentissement ?
C'est faux ! D'abord, malheureusement, et ça on le dit peu, très souvent, les accidents sur les passages à niveau sont des suicides, je ne porte pas de jugement sur ceux qui ont eu lieu ces derniers jours, les enquêtes le diront, mais malheureusement, très souvent ce sont des suicides. Dans les autres cas, ce sont des accidents de gens qui passent assez souvent sur les mêmes passages à niveau et qui ont pris l'habitude de considérer que ce n'était pas quelque chose de dangereux, alors que c'est l'inverse. On est en train d'enlever tous les passages à niveau préoccupants sur la voierie nationale, on fait des audits sur tous les autres passages à niveau de France, on améliore la signalisation, on améliore également l'information des citoyens. C'est tout à fait faux de dire que nous avons baissé la garde, au contraire, je dirais que depuis l'accident d'Allinges, le Premier ministre et le président de la République nous ont demandé d'augmenter la suppression des passages à niveau, ça n'a rien à avoir avec RFF ou avec la SNCF, tout le monde se mobilise pour supprimer les passages à niveau. En attendant, je rappelle à ceux qui nous écoutent que, passer un passage à niveau, ça veut dire : ralentir sa vitesse, ça veut dire ne pas doubler, et que ce n'est pas quelque chose de commun, on est à une intersection entre une voie ferroviaire et une voie routière, et on doit faire très attention.
Justement, depuis Allinges, c'était une collision entre un bus scolaire et un train, qu'est-ce qui a été fait concrètement ?
Tout ce que je viens de vous dire, c'est-à-dire, on a entamé la suppression des passages à niveau préoccupants, on a fait le point sur tous les autres, on a fait le point sur tous les autres, on a fait modifier les circuits de transports scolaires...
Vous avez des chiffres à nous donner ?
Sur le nombre de passages à niveau qui ont été supprimés ?
Absolument.
On a dû en supprimer depuis Allinges une bonne vingtaine ou une bonne trentaine, ou en cours de suppression.
Ce n'est pas beaucoup, il y a 16.000 passages à niveau en France !
Attendez ! Il y a différentes choses. D'abord, il y a des passages à niveau qui sont préoccupants, c'est-à-dire ceux sur lesquels il y a eu des accidents ou ceux sur lesquels il y a une très forte circulation ferroviaire, une très forte circulation routière, ce sont ceux-là qu'on est en train de supprimer. Pour le reste, on améliore la signalisation, on ne pourra jamais supprimer tous les passages à niveau en France, simplement on veut faire en sorte que les plus dangereux soient supprimés. Je rappelle que supprimer un passage à niveau c'est une opération qui peut coûter entre 5 et 8 millions d'euros, qui est assez longue, parce que ça veut dire également qu'on joue sur tous les niveaux, de réseaux d'??lectricité, de gaz, quand on est dans les villes en particulier. Mais la sensibilisation de nos concitoyens se fait bien, et on a plutôt une diminution du nombre de victimes sur les passages à niveau ces derniers mois.
Un mot sur les chantiers du plan de relance. Pour les écologistes, beaucoup de ces chantiers sont en contradiction avec le Grenelle de l'Environnement, et notamment lorsque ces chantiers concernent la route. Est-ce que vous n'avez pas l'impression, parfois, au sein du ministre de l'Ecologie, d'être un petit peu perçu comme un ministre anti-écolo, parce que justement il y a tous ces projets autoroutiers ?
Très franchement, les derniers gestes du Gouvernements avant le début des vacances d'août, ça a été de signer le financement de la ligne nouvelle entre Tours et Bordeaux, entre Le Mans et Rennes, de choisir le tracé du futur TGV entre Marseille et Nice. Donc, priorité au ferroviaire. Il y a maintenant... quand on a fait le Grenelle de l'Environnement, on n'a pas dit qu'on arrêterait de faire des routes et des autoroutes. On a dit que lorsqu'il y avait beaucoup de circulation, lorsqu'il y avait dangerosité, lorsqu'il y avait beaucoup d'accidents, lorsque l'itinéraire était réputé dangereux, qu'on continuerait... Très honnêtement, aujourd'hui, tout ce que l'on fait depuis maintenant plusieurs années avec J.-L. Borloo, c'est de lancer des autoroutes, de lancer des canaux, et on finit simplement, on achève le réseau routier et autoroutier là où c'est nécessaire pour des raisons de sécurité ou pour des raisons de très grande circulation.
L. Chatel envisage la fermeture des écoles, peut-être même pourquoi pas de toutes les écoles en cas de pandémie vraiment aigue. Qu'est-ce qui est prévu exactement dans le domaine des transports à la rentrée, si effectivement la grippe A se propage ? Est-ce qu'il y a déjà des plans d'urgence prévus, est-ce que les transports peuvent être paralysés ?
On a bien sûr travaillé, sous l'autorité du Premier ministre, sur tous ces sujets. Un, faire en sorte que tous les personnels des entreprises de transport - les réseaux de métro, de tramway, de bus, les réseaux ferroviaires, les lignes aériennes, les lignes maritimes - tous les agents soient en mesure de travailler et d'être dans les meilleures conditions d'hygiène pour travailler. Et deux, naturellement, s'il y avait quelque chose qui se rapprochait d'une pandémie, il y aurait des suppressions ou des modifications d'horaires, de fréquence et de terrain, mais on a pris toutes les précautions pour que les entreprises de transport puissent fonctionner, même dans cette hypothèse difficile, et que les agents des entreprises de transport soient à la disposition des Français, tout en respectant leur propre sécurité.
Et toujours, en cas de pandémie, les usagers eux devront, j'imagine, se soumettre à un certain nombre de contraintes. Qu'est-ce qui est prévu dans ces cas-là ?
On verra. Vous savez, il y a quasiment tous les jours des réunions interministérielles d'évaluation de la situation. On sera amené à évaluer et à donner des instructions selon les modes de transport, selon les lieux...
Mais concrètement, un ou deux exemples de ce qui pourrait être envisagé ?
En ce qui concerne les clients de transports, ça pourrait être le port de masque ou ça pourrait être de leur demander pendant un temps et dans certains lieux de ne pas utiliser de moyens de transport.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 14 août 2009