Texte intégral
J.-P. Elkabbach.- Vous réclamiez un vrai parti moderne d'opposition et d'alternance. Depuis La Rochelle, vous en avez un. Est-ce le retour ou le début du retour du PS, pour vous ?
Je crois que c'est surtout le retour du Parti socialiste d'avant, c'est le retour de la politique d'hier : les socialistes parlaient aux socialistes.
Oh cruel !
Alors qu'on a besoin aujourd'hui, au moment où on voit la sortie de crise qui se dessine et où on a besoin d'être concrets, d'être efficaces pour les Français, d'avoir bien à l'esprit que nos priorités doivent être les priorités des Français. A Seignosse, au campus des Jeunes populaires, vendredi prochain, nous parlerons "emploi", "emploi des jeunes", nous parlerons "grand emprunt", "moralisation du capitalisme". On parlera aussi sécurité...
Mais vous savez qu'ils en ont parlé. Il faut lire tous les textes.
Nos priorités sont celles-ci ; les priorités des socialistes c'était de parler des primaires. Mais les primaires pour les Français c'est totalement secondaire. Il faut bien comprendre aujourd'hui qu'ils sont, eux, centrés sur leurs problèmes, qu'ils cherchent à faire une unité de façade sur ce qui peut les rassembler. Mais fouillez un petit peu sur la question des primaires...
Nous y étions, nous.
...ils ne sont d'accord sur rien. Ils ne sont pas d'accord sur le calendrier, qui doit participer en tant qu'électeur à ces primaires et quels sont les candidats qui peuvent y participer. Et encore une fois, ce qui m'a frappé, outre le retour de l'anti-sarkozysme qui ne fait certainement pas un programme, c'est le fait qu'ils soient décalés à ce point des priorités des Français.
Alors, pour se rénover ils vont changer les procédures et ils promettent d'innover : pas de cumul des mandats, et G. Colomb sur Europe 1, qui est sénateur-maire de Lyon, donne même une date, 2012-2013. Pourquoi vous n'en faites pas autant, vous, avant 2012, puisque vous voulez donner l'exemple ? Je ne sais pas, par exemple, dès les régionales ?
Parce que nous, on va proposer mieux. La première des choses c'est que, M. Colomb a parlé de 2012-2013, Mme Aubry n'a parlé d'aucune date, et le non cumul des mandats pour Mme Aubry c'est plutôt à la Saint-Glinglin, c'est-à-dire certainement jamais ! Nous, nous proposons en revanche de diminuer le nombre d'élus tout de suite, avec la réforme des collectivités territoriales. Si l'on veut faire mieux, si l'on veut être plus efficace, nous pensons qu'il faut un élu qui soit en même temps conseiller général et conseiller régional. Ca veut dire, 30 à 50 % de conseillers généraux et de conseillers régionaux en moins.
Donc, vous demandez à M. Aubry que le PS vote la réforme des collectivités territoriales puisqu'il y a presque la moitié du nombre des élus à qui on fera hara-kiri ?
Oui, ce qui montre bien que le PS avec son non cumul hypothétique veut davantage d'élus. Et nous, nous l'assumons, nous souhaitons qu'il y ait moins d'élus dans notre pays.
Mais si vous permettez, j'ai dit "dès les régionales", c'est-à-dire l'année prochaine. Vous ne voulez pas faire un geste pour... puisque vous dites : les autres agissent mal, n'ont aucune initiative moderne, nouvelle...
Ils sont dans l'incantation, nous, nous sommes justement dans la preuve avec cette réforme des collectivités territoriales. Nous, par exemple, pour les élections régionales, nous avons donné la parole aux militants, aux membres du Mouvement Populaire qui ont voté pour choisir leurs chefs de file. Et même si aujourd'hui le Gouvernement est totalement consacré au service des Français, le rôle de l'UMP c'est justement de préparer ces élections.
J'insiste, par exemple, est-ce qu'un ministre du gouvernement Fillon, élu aux régionales, pourra-t-il cumuler, additionner les deux fonctions ? Voilà, un test.
Pour moi les choses sont claires : si un ministre qui a choisi d'être candidat est élu président de région, il devra se consacrer pleinement à cette fonction de président de région. C'est une question de respect des électeurs, et c'est aussi une façon de se consacrer pleinement à cette fonction, c'est ma position en tant que secrétaire général du Mouvement Populaire, parce que je suis persuadé aujourd'hui qu'il faut de la clarté, comme nous l'avons voulu au moment des élections européennes. Ceux qui étaient ministres et qui ont été élus, se sont consacrés pleinement à cette fonction d'élu.
Autrement dit, personne ne pourra être ministre et président de région ?
C'est beaucoup plus clair et ça permet de dire la vérité. Entre les discours de Mme Aubry qui nous dit "un jour, peut-être, le cumul des mandats". Nous, nous sommes pour la clarté et tout de suite.
Qui l'a vraiment décidé avec vous ?
Vous voulez que je vous dise ? Ce sont les électeurs qui décident aujourd'hui que, quand on décide de se présenter à une élection, on se consacre pleinement à leur service.
Soit, soit, mais ce que vous dites, est-ce que le président de la République le sait ?
Moi, vous savez, je ne suis pas sélectionneur de l'Equipe de France, mais pour ma part, en tant que responsable, en tant que patron du Mouvement Populaire, c'est ce que je souhaite pour les ministres qui sont membres du Mouvement Populaire, et qui s'engageront.
C'est un souhait ou une décision ?
En ce qui me concerne, c'est très clair, et je vais aussi vous dire une chose : quand je vous disais que c'est l'électeur qui décide, c'est aussi un souhait des électeurs et un souhait de nos militants.
Grâce à vous, les ministres concernés vont l'apprendre ce matin ?
Je pense, vous savez, m'en être entretenu avec un certain nombre d'entre eux et je leur ai indiqué que quand on décide de s'engager aujourd'hui pleinement dans une élection, il faut aller jusqu'au bout de cet engagement.
C'est-à-dire, il faut qu'ils s'engagent dès cette semaine les uns et les autres à dire ce qu'ils vont faire. Et puis alors le non cumul concerne plusieurs ministres, si on improvise, ça va faire combien : huit, dix ? R. Bachelot, H. Novelli, V. Pécresse, Joyandet, V. Pécresse, peut-être B. Hortefeux ?
Aujourd'hui, nous avons près d'une dizaine de ministres qui ont été élus lors des primaires comme chef de file, il reste encore un certain nombre de primaires. Mais le président de la République l'a bien rappelé la semaine dernière, la priorité des ministres aujourd'hui c'est en cette rentrée de se consacrer avant tout à leur fonction ministérielle et au service des Français. Quel décalage entre des socialistes qui sont tournés sur leurs petits problèmes et nous, qui avons à coeur, c'est normal, nous sommes en responsabilité...
C'est l'argument politique ou politicien...
Non, c'est la vérité, c'est la vérité.
Et vous ne pouvez pas perdre des régions encore, vous n'en avez que deux. Combien espérez-vous gagner de présidences de région ?
Des élections à mi-mandat c'est toujours, paraît-il, difficile pour la majorité en place. Chaque victoire dans une région constituera un succès pour notre famille politique. Chaque victoire.
La mesure que vous préconisez et que vous annoncez aujourd'hui, elle va concerner combien de ministres ?
Ce sont les électeurs qui décideront, mais je souhaite que cette règle s'applique le plus largement possible, ce qui voudrait dire que l'on aura un beau succès aux élections régionales.
C'est-à-dire qu'après les régionales aura lieu le vrai changement de gouvernement ?
Oui mais là aussi, je vous le redis, je ne suis pas sélectionneur...
Ca facilitera les choses le moment venu...
...je ne suis pas sélectionneur de l'Equipe de France, et là le sujet du remaniement ce n'est pas mon sujet, c'est la responsabilité du Président, après en avoir parlé avec le Premier ministre, bien évidemment.
On peut rappeler que F. Fillon ne sera pas président de région ?
Il n'est pas candidat, il ne s'est pas présenté aux élections pour être chef de file pour ces élections régionales.
Le PS propose d'organiser des primaires pour choisir son candidat en 2012, il espère 3 à 5 millions d'électeurs. Pour faire drôle, qu'est-ce qui empêcherait l'UMP et vous-même de participer à ce choix, à cet éliminatoire ?
C'est la question qui est régulièrement posée quand il y a des primaires aux Etats-Unis, vous savez pourquoi ? Peut-être parce que nos militants, nos électeurs aiment bien voter pour celles et ceux qui ont des idées et pas seulement pour celles et ceux qui sont mus par la volonté d'être calife à la place du calife, ce qui est aujourd'hui le cas au PS, on l'a vu encore hier avec les déclarations des uns et des autres, qui aussitôt se sont jetées sur ( ?). Pour faire quoi ? On ne sait rien. Pour être chef, c'est ce qui les intéresse.
Vous, vous n'avez pas ce souci, votre candidat est connu, il est à l'oeuvre, il est même prêt. Est-ce que vous souhaitez d'ores et déjà qu'il poursuive sa mission, son action, d'ores et déjà ?
Pour vous dire les choses franchement, j'en ai déjà parlé avec le président de la République. Et le président de la République trouve que c'est de la pure folie. Alors que nous ne sommes même pas à mi-mandat, alors que les Français veulent savoir comment va s'effectuer la sortie de crise, comment on peut être plus efficace pour faire reculer le chômage, qu'on pense déjà à l'élection présidentielle de 2012...
Naturellement, vous n'y pensez pas ?
...il n'est pas là-dedans, il n'est pas là-dedans, les Français non plus, et il a entièrement raison de se consacrer à sa fonction.
Mais c'est le président de la République qui mercredi va animer lui-même le comité de la majorité présidentielle, de Bockel-Besson élargi jusqu'à P. de Villiers et au chasseur Nihous. Et ça c'est pourquoi ? Pour 2017, 2024, pour la semaine prochaine ?
Cette majorité présidentielle, c'est de 2007 à 2012. On a un président de la République qui a vocation à être un rassembleur, un fédérateur.
Un mot sur la taxe carbone. Après C. Allègre, quelques socialistes et S. Royal dénoncent la taxe carbone comme "un impôt inefficace, injuste, politique et électoral". Est-ce que vous allez y renoncer ?
N'en jetez plus parce qu'en matière de renoncement, c'est S. Royal qui aujourd'hui s'illustre. Le 5 janvier 2007, elle a signé le Pacte écologique de N. Hulot, qui prévoit cette contribution énergie. En fin de compte, les socialistes ont préféré la démagogie à l'écologie, et les écologistes ont pu voir pendant ce week-end que les socialistes étaient à un renoncement supplémentaire...
Et livré l'écologie à l'UMP ?
Il me semble qu'avec le Grenelle de l'environnement, avec la volonté du Président, l'action de J.-L. Borloo, nous faisons la preuve aujourd'hui qu'il y a les grands discours d'un côté, et l'action, de l'autre. Nous sommes dans l'action.
Dernière remarque, vous étiez à Auron - A.u.r.o.n - près de Nice. En vous accueillant, C. Estrosi a rappelé que tous les visiteurs d'Auron, Pompidou, Chirac, Sarkozy sont devenus présidents de la République. Vous n'avez rien dit.
Estrosi, ce n'est pas ce qu'il a dit.
Estrosi fait du zèle ou il a démasqué l'inconscient de X. Bertrand ?
Non, il n'y a pas de problème de subconscient ou d'inconscient. Mais ce qui est vrai avec C. Estrosi, c'est qu'il y a une vraie amitié, et ce qui me motive en cette rentrée c'est l'action !
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 4 septembre 2009
Je crois que c'est surtout le retour du Parti socialiste d'avant, c'est le retour de la politique d'hier : les socialistes parlaient aux socialistes.
Oh cruel !
Alors qu'on a besoin aujourd'hui, au moment où on voit la sortie de crise qui se dessine et où on a besoin d'être concrets, d'être efficaces pour les Français, d'avoir bien à l'esprit que nos priorités doivent être les priorités des Français. A Seignosse, au campus des Jeunes populaires, vendredi prochain, nous parlerons "emploi", "emploi des jeunes", nous parlerons "grand emprunt", "moralisation du capitalisme". On parlera aussi sécurité...
Mais vous savez qu'ils en ont parlé. Il faut lire tous les textes.
Nos priorités sont celles-ci ; les priorités des socialistes c'était de parler des primaires. Mais les primaires pour les Français c'est totalement secondaire. Il faut bien comprendre aujourd'hui qu'ils sont, eux, centrés sur leurs problèmes, qu'ils cherchent à faire une unité de façade sur ce qui peut les rassembler. Mais fouillez un petit peu sur la question des primaires...
Nous y étions, nous.
...ils ne sont d'accord sur rien. Ils ne sont pas d'accord sur le calendrier, qui doit participer en tant qu'électeur à ces primaires et quels sont les candidats qui peuvent y participer. Et encore une fois, ce qui m'a frappé, outre le retour de l'anti-sarkozysme qui ne fait certainement pas un programme, c'est le fait qu'ils soient décalés à ce point des priorités des Français.
Alors, pour se rénover ils vont changer les procédures et ils promettent d'innover : pas de cumul des mandats, et G. Colomb sur Europe 1, qui est sénateur-maire de Lyon, donne même une date, 2012-2013. Pourquoi vous n'en faites pas autant, vous, avant 2012, puisque vous voulez donner l'exemple ? Je ne sais pas, par exemple, dès les régionales ?
Parce que nous, on va proposer mieux. La première des choses c'est que, M. Colomb a parlé de 2012-2013, Mme Aubry n'a parlé d'aucune date, et le non cumul des mandats pour Mme Aubry c'est plutôt à la Saint-Glinglin, c'est-à-dire certainement jamais ! Nous, nous proposons en revanche de diminuer le nombre d'élus tout de suite, avec la réforme des collectivités territoriales. Si l'on veut faire mieux, si l'on veut être plus efficace, nous pensons qu'il faut un élu qui soit en même temps conseiller général et conseiller régional. Ca veut dire, 30 à 50 % de conseillers généraux et de conseillers régionaux en moins.
Donc, vous demandez à M. Aubry que le PS vote la réforme des collectivités territoriales puisqu'il y a presque la moitié du nombre des élus à qui on fera hara-kiri ?
Oui, ce qui montre bien que le PS avec son non cumul hypothétique veut davantage d'élus. Et nous, nous l'assumons, nous souhaitons qu'il y ait moins d'élus dans notre pays.
Mais si vous permettez, j'ai dit "dès les régionales", c'est-à-dire l'année prochaine. Vous ne voulez pas faire un geste pour... puisque vous dites : les autres agissent mal, n'ont aucune initiative moderne, nouvelle...
Ils sont dans l'incantation, nous, nous sommes justement dans la preuve avec cette réforme des collectivités territoriales. Nous, par exemple, pour les élections régionales, nous avons donné la parole aux militants, aux membres du Mouvement Populaire qui ont voté pour choisir leurs chefs de file. Et même si aujourd'hui le Gouvernement est totalement consacré au service des Français, le rôle de l'UMP c'est justement de préparer ces élections.
J'insiste, par exemple, est-ce qu'un ministre du gouvernement Fillon, élu aux régionales, pourra-t-il cumuler, additionner les deux fonctions ? Voilà, un test.
Pour moi les choses sont claires : si un ministre qui a choisi d'être candidat est élu président de région, il devra se consacrer pleinement à cette fonction de président de région. C'est une question de respect des électeurs, et c'est aussi une façon de se consacrer pleinement à cette fonction, c'est ma position en tant que secrétaire général du Mouvement Populaire, parce que je suis persuadé aujourd'hui qu'il faut de la clarté, comme nous l'avons voulu au moment des élections européennes. Ceux qui étaient ministres et qui ont été élus, se sont consacrés pleinement à cette fonction d'élu.
Autrement dit, personne ne pourra être ministre et président de région ?
C'est beaucoup plus clair et ça permet de dire la vérité. Entre les discours de Mme Aubry qui nous dit "un jour, peut-être, le cumul des mandats". Nous, nous sommes pour la clarté et tout de suite.
Qui l'a vraiment décidé avec vous ?
Vous voulez que je vous dise ? Ce sont les électeurs qui décident aujourd'hui que, quand on décide de se présenter à une élection, on se consacre pleinement à leur service.
Soit, soit, mais ce que vous dites, est-ce que le président de la République le sait ?
Moi, vous savez, je ne suis pas sélectionneur de l'Equipe de France, mais pour ma part, en tant que responsable, en tant que patron du Mouvement Populaire, c'est ce que je souhaite pour les ministres qui sont membres du Mouvement Populaire, et qui s'engageront.
C'est un souhait ou une décision ?
En ce qui me concerne, c'est très clair, et je vais aussi vous dire une chose : quand je vous disais que c'est l'électeur qui décide, c'est aussi un souhait des électeurs et un souhait de nos militants.
Grâce à vous, les ministres concernés vont l'apprendre ce matin ?
Je pense, vous savez, m'en être entretenu avec un certain nombre d'entre eux et je leur ai indiqué que quand on décide de s'engager aujourd'hui pleinement dans une élection, il faut aller jusqu'au bout de cet engagement.
C'est-à-dire, il faut qu'ils s'engagent dès cette semaine les uns et les autres à dire ce qu'ils vont faire. Et puis alors le non cumul concerne plusieurs ministres, si on improvise, ça va faire combien : huit, dix ? R. Bachelot, H. Novelli, V. Pécresse, Joyandet, V. Pécresse, peut-être B. Hortefeux ?
Aujourd'hui, nous avons près d'une dizaine de ministres qui ont été élus lors des primaires comme chef de file, il reste encore un certain nombre de primaires. Mais le président de la République l'a bien rappelé la semaine dernière, la priorité des ministres aujourd'hui c'est en cette rentrée de se consacrer avant tout à leur fonction ministérielle et au service des Français. Quel décalage entre des socialistes qui sont tournés sur leurs petits problèmes et nous, qui avons à coeur, c'est normal, nous sommes en responsabilité...
C'est l'argument politique ou politicien...
Non, c'est la vérité, c'est la vérité.
Et vous ne pouvez pas perdre des régions encore, vous n'en avez que deux. Combien espérez-vous gagner de présidences de région ?
Des élections à mi-mandat c'est toujours, paraît-il, difficile pour la majorité en place. Chaque victoire dans une région constituera un succès pour notre famille politique. Chaque victoire.
La mesure que vous préconisez et que vous annoncez aujourd'hui, elle va concerner combien de ministres ?
Ce sont les électeurs qui décideront, mais je souhaite que cette règle s'applique le plus largement possible, ce qui voudrait dire que l'on aura un beau succès aux élections régionales.
C'est-à-dire qu'après les régionales aura lieu le vrai changement de gouvernement ?
Oui mais là aussi, je vous le redis, je ne suis pas sélectionneur...
Ca facilitera les choses le moment venu...
...je ne suis pas sélectionneur de l'Equipe de France, et là le sujet du remaniement ce n'est pas mon sujet, c'est la responsabilité du Président, après en avoir parlé avec le Premier ministre, bien évidemment.
On peut rappeler que F. Fillon ne sera pas président de région ?
Il n'est pas candidat, il ne s'est pas présenté aux élections pour être chef de file pour ces élections régionales.
Le PS propose d'organiser des primaires pour choisir son candidat en 2012, il espère 3 à 5 millions d'électeurs. Pour faire drôle, qu'est-ce qui empêcherait l'UMP et vous-même de participer à ce choix, à cet éliminatoire ?
C'est la question qui est régulièrement posée quand il y a des primaires aux Etats-Unis, vous savez pourquoi ? Peut-être parce que nos militants, nos électeurs aiment bien voter pour celles et ceux qui ont des idées et pas seulement pour celles et ceux qui sont mus par la volonté d'être calife à la place du calife, ce qui est aujourd'hui le cas au PS, on l'a vu encore hier avec les déclarations des uns et des autres, qui aussitôt se sont jetées sur ( ?). Pour faire quoi ? On ne sait rien. Pour être chef, c'est ce qui les intéresse.
Vous, vous n'avez pas ce souci, votre candidat est connu, il est à l'oeuvre, il est même prêt. Est-ce que vous souhaitez d'ores et déjà qu'il poursuive sa mission, son action, d'ores et déjà ?
Pour vous dire les choses franchement, j'en ai déjà parlé avec le président de la République. Et le président de la République trouve que c'est de la pure folie. Alors que nous ne sommes même pas à mi-mandat, alors que les Français veulent savoir comment va s'effectuer la sortie de crise, comment on peut être plus efficace pour faire reculer le chômage, qu'on pense déjà à l'élection présidentielle de 2012...
Naturellement, vous n'y pensez pas ?
...il n'est pas là-dedans, il n'est pas là-dedans, les Français non plus, et il a entièrement raison de se consacrer à sa fonction.
Mais c'est le président de la République qui mercredi va animer lui-même le comité de la majorité présidentielle, de Bockel-Besson élargi jusqu'à P. de Villiers et au chasseur Nihous. Et ça c'est pourquoi ? Pour 2017, 2024, pour la semaine prochaine ?
Cette majorité présidentielle, c'est de 2007 à 2012. On a un président de la République qui a vocation à être un rassembleur, un fédérateur.
Un mot sur la taxe carbone. Après C. Allègre, quelques socialistes et S. Royal dénoncent la taxe carbone comme "un impôt inefficace, injuste, politique et électoral". Est-ce que vous allez y renoncer ?
N'en jetez plus parce qu'en matière de renoncement, c'est S. Royal qui aujourd'hui s'illustre. Le 5 janvier 2007, elle a signé le Pacte écologique de N. Hulot, qui prévoit cette contribution énergie. En fin de compte, les socialistes ont préféré la démagogie à l'écologie, et les écologistes ont pu voir pendant ce week-end que les socialistes étaient à un renoncement supplémentaire...
Et livré l'écologie à l'UMP ?
Il me semble qu'avec le Grenelle de l'environnement, avec la volonté du Président, l'action de J.-L. Borloo, nous faisons la preuve aujourd'hui qu'il y a les grands discours d'un côté, et l'action, de l'autre. Nous sommes dans l'action.
Dernière remarque, vous étiez à Auron - A.u.r.o.n - près de Nice. En vous accueillant, C. Estrosi a rappelé que tous les visiteurs d'Auron, Pompidou, Chirac, Sarkozy sont devenus présidents de la République. Vous n'avez rien dit.
Estrosi, ce n'est pas ce qu'il a dit.
Estrosi fait du zèle ou il a démasqué l'inconscient de X. Bertrand ?
Non, il n'y a pas de problème de subconscient ou d'inconscient. Mais ce qui est vrai avec C. Estrosi, c'est qu'il y a une vraie amitié, et ce qui me motive en cette rentrée c'est l'action !
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 4 septembre 2009