Texte intégral
UNE RESPONSABILITÉ PARTAGÉE
Des transformations sociales et économiques très profondes ont bouleversé les repères parentaux et plus largement ceux de tous les adultes. Les enfants d'aujourd'hui ne s'éduquent plus de la même façon. Mais devant l'évidence des métamorphoses, quelle réponse apporter ? Quelle éducation refondée proposer ? Comment définir les valeurs communes à leur transmettre ? On ne peut pas reculer devant ces questions, que ce soit dans l'école ou en dehors de l'école. Elles se posent avec une acuité particulière dans les quartiers en difficulté. Un débat serein sur l'éducation, qui engage l'ensemble des habitants pour une action collective déterminée, semble nécessaire.
L'éducation dans la ville se construit en commun avec tous les acteurs, qu'ils soient de l'éducation nationale, associatifs, municipaux ou parents. Cette responsabilité partagée n'est pas facile à organiser et l'évaluation des actuels contrats de ville montre que la coopération n'a pas toujours été suffisante. C'est le rôle de la politique de la ville de rassembler ces acteurs pour examiner les conditions d'une lutte efficace contre les fortes disparités qui, pour un nombre important d'enfants, ne leur offrent pas toutes les chances d'une bonne insertion dans la société.
C'est pourquoi le comité interministériel des villes du 30 juin 1998 dessine les grandes orientations d'une politique de la ville nouvelle et ambitieuse en matière d'éducation. Elle se traduit par la volonté d'une mobilisation de tous pour élaborer des projets éducatifs locaux cohérents, et pour travailler à une vision novatrice de l'éducation qui donne à l'enfant sa vraie place dans la cité. Uéducation est l'acte premier qui permet aux enfants de grandir en sécurité et qui épargnera à la société de coûteuses politiques réparatrices.
J'ai donc décidé d'organiser cette année une rencontre qui donne la parole à l'ensemble des acteurs de l'éducation : familles, enseignants, éducateurs, élus, associations, pour qu'ils puissent débattre et enrichir de leurs expériences les projets qui se dessinent dans le cadre des volets éducation des futurs contrats de ville (2000-2006). Il s'agit de clarifier et de mettre en cohérence les différents dispositifs interministériels et partenariaux, de travailler en commun à la relance des zones d'éducation prioritaire, à l'élaboration des contrats éducatifs locaux, de construire ensemble une école pour la ville du XXIème siècle.
Cette rencontre revêt pour moi une importance très particulière. Je souhaite qu'elle soit propice aux échanges, qu'on puisse y poser les questions concrètes favorisant des projets éducatifs concertés et résolument positifs pour relever le défi non seulement de l'éducation obligatoire pour tous les enfants, mais aussi de leur réussite obligatoire.
(Source http://www.ville.gouv.fr, le 22 mars 1999)
Des transformations sociales et économiques très profondes ont bouleversé les repères parentaux et plus largement ceux de tous les adultes. Les enfants d'aujourd'hui ne s'éduquent plus de la même façon. Mais devant l'évidence des métamorphoses, quelle réponse apporter ? Quelle éducation refondée proposer ? Comment définir les valeurs communes à leur transmettre ? On ne peut pas reculer devant ces questions, que ce soit dans l'école ou en dehors de l'école. Elles se posent avec une acuité particulière dans les quartiers en difficulté. Un débat serein sur l'éducation, qui engage l'ensemble des habitants pour une action collective déterminée, semble nécessaire.
L'éducation dans la ville se construit en commun avec tous les acteurs, qu'ils soient de l'éducation nationale, associatifs, municipaux ou parents. Cette responsabilité partagée n'est pas facile à organiser et l'évaluation des actuels contrats de ville montre que la coopération n'a pas toujours été suffisante. C'est le rôle de la politique de la ville de rassembler ces acteurs pour examiner les conditions d'une lutte efficace contre les fortes disparités qui, pour un nombre important d'enfants, ne leur offrent pas toutes les chances d'une bonne insertion dans la société.
C'est pourquoi le comité interministériel des villes du 30 juin 1998 dessine les grandes orientations d'une politique de la ville nouvelle et ambitieuse en matière d'éducation. Elle se traduit par la volonté d'une mobilisation de tous pour élaborer des projets éducatifs locaux cohérents, et pour travailler à une vision novatrice de l'éducation qui donne à l'enfant sa vraie place dans la cité. Uéducation est l'acte premier qui permet aux enfants de grandir en sécurité et qui épargnera à la société de coûteuses politiques réparatrices.
J'ai donc décidé d'organiser cette année une rencontre qui donne la parole à l'ensemble des acteurs de l'éducation : familles, enseignants, éducateurs, élus, associations, pour qu'ils puissent débattre et enrichir de leurs expériences les projets qui se dessinent dans le cadre des volets éducation des futurs contrats de ville (2000-2006). Il s'agit de clarifier et de mettre en cohérence les différents dispositifs interministériels et partenariaux, de travailler en commun à la relance des zones d'éducation prioritaire, à l'élaboration des contrats éducatifs locaux, de construire ensemble une école pour la ville du XXIème siècle.
Cette rencontre revêt pour moi une importance très particulière. Je souhaite qu'elle soit propice aux échanges, qu'on puisse y poser les questions concrètes favorisant des projets éducatifs concertés et résolument positifs pour relever le défi non seulement de l'éducation obligatoire pour tous les enfants, mais aussi de leur réussite obligatoire.
(Source http://www.ville.gouv.fr, le 22 mars 1999)