Texte intégral
J. Wittenberg.- Bonjour à tous ! Bonjour, C. Jouanno !
Bonjour !
On va commencer avec vous par une question d'actualité qui concerne directement votre secteur. En effet, une note confidentielle du préfet des Côtes d'Armor, en Bretagne, s'alarme des conséquences des algues vertes en Bretagne. On sait que ce phénomène a déjà eu des conséquences mortelles. Et, dit le préfet, si rien n'est changé dans les pratiques agricoles, ce phénomène va aller en s'aggravant. Quelle est votre réaction ce matin ?
Bah, ma première réaction, faut que l'Etat prenne ses responsabilités et il faut qu'on soit totalement transparent. D'ailleurs c'est pour ça que j'avais demandé une expertise sur la toxicité des algues. Elles sont toxiques. Donc on prend nos responsabilités. Deuxième réaction, on a mis en place une commission interministérielle qui doit nous faire des propositions d'ici deux mois maintenant. Le préfet, si c'est pour nous dire que c'est compliqué, que c'est long, ça on le sait. Par contre, il faut qu'on soit très clair sur ce sujet, il ne s'agit pas d'humilier les agriculteurs. Ce serait vraiment...
Oui, justement le préfet ne dit pas seulement ça, il dit qu'il faut changer les pratiques agricoles, il pointe du doigt les pratiques agricoles.
Il dit qu'il faut changer les pratiques agricoles, mais ça tout le monde sait qu'effectivement il va falloir évoluer. Mais on n'a pas à humilier les agriculteurs, il y a des choses qui ont été faites. Les émissions de nitrates ont baissé de 18% depuis dix ans, c'est insuffisant, ça on le sait aussi. Voilà, si c'est pour nous dire que ce sera difficile, nous le savons effectivement. Mais l'Etat ne peut pas renoncer à prendre ses responsabilités.
Pas de mesures contraignantes dans l'immédiat pour les agriculteurs ?
On attend les propositions de la commission interministérielle. D'ailleurs, le préfet avait fait cette note justement à l'attention de la commission interministérielle pour faire lui-même des propositions.
Alors vous revenez de Luxembourg, hier, pour une réunion préparatoire des ministres de l'Environnement des Vingt-sept, avant le sommet de Copenhague, en décembre ; où en est-on aujourd'hui ?
J'ai tendance à dire que c'est un peu comme les enfants : petit accord, petit problème ; grand accord, grand problème. Donc c'est évident que ça pose des difficultés. Je dois dire qu'hier on a réussi à trouver vraie position européenne, à part la question des financements qui n'est pas réglée, mais qui sera réglée par les chefs d'Etat et de Gouvernement ; on a trouvé une vraie position européenne, qui est un gros progrès, c'est-à-dire qu'on a pris des engagements à l'horizon 2050, on a traité la question de la forêt...
Lesquels ?
2050, on dit entre - 80 et - 85 % d'émissions de gaz à effet de serre pour l'Europe. Ça, c'est un bel engagement.
C'est-à-dire la réduction de CO2. Et vous avez également un objectif, donc 2050 c'est quand même un peu loin. Pour les quinze prochaines années...
C'est loin, mais ça vient vite malheureusement. Et puis à l'horizon 2020, on a effectivement l'objectif de - 20 %, voire - 30 %, s'il y a un bon accord à Copenhague ; on est prêt à aller plus loin s'il y a un bon accord à Copenhague. On a inscrit la question de la forêt ; la forêt c'est 20 % des émissions de gaz à effet de serre à cause de la déforestation et on a pris la position la plus ambitieuse, ça vraiment c'est un gros succès. Et puis on a inscrit, effectivement si jamais il y a un échec, eh bien on recourra au principe de la taxe carbone aux frontières.
Alors les pays européens se mettent d'accord, est-ce que pour autant ils vont convaincre tous les autres partenaires ? On sait, par exemple, qu'aujourd'hui les prévisions sur le réchauffement sont controversées ; certains climatologues, par exemple, tablent maintenant curieusement sur plutôt un refroidissement pendant les dix prochaines années. Où en est-on là-dessus, on a l'impression que c'est un petit peu vague aujourd'hui ?
Non, malheureusement c'est un peu trop clair. C'est-à-dire que la question du climat c'est une question de long terme, donc ça s'observe à l'horizon de cinquante, cent ans. Et c'est malheureusement un peu trop clair, c'est-à-dire qu'on observe que les émissions de gaz à effet de serre s'accélèrent, qu'on est sur la plus mauvaise des « pentes » et là ça touche nos enfants et petits-enfants. C'est à l'horizon de cinquante, soixante ans. Ça veut dire que si on ne fait rien, le potentiel de réchauffement climatique c'est + 5, voire + 6°C. C'est considérable à l'échelle de la planète parce que l'ère glaciaire c'était - 5°C par rapport à aujourd'hui. En d'autres termes c'est des catastrophes climatiques qui vont s'enchaîner.
Donc il n'y a pas d'abaissement des températures à court terme, comme le disent, par exemple, les climatologues allemands...
Même s'il peut y avoir une stabilisation à court terme, ça ne change rien à l'évolution de long terme. Alors on ne peut pas juger l'évolution du climat sur un an, voire sur deux ans, même sur dix. Depuis le début du siècle, depuis les années 1900, c'est quasiment + 1°C et malheureusement ça s'accélère.
Alors c'est dans ce cadre très inquiétant que vous, C. Jouanno, vous êtes chargée, en quelque sorte, de vendre la fameuse taxe carbone en France, impôt qui passe assez mal, il faut bien le dire, comment vous faites pour convaincre finalement les contribuables que c'est bon pour la planète, parce que c'est mauvais pour leur portefeuille pour l'instant.
C'est ce qu'ils pensent. Il faut déjà leur dire la vérité. Première vérité, les changements climatiques c'est vraiment, vraiment une cause majeure qui va toucher nos enfants et il faut changer nos comportements. On doit le faire et puis le plus rapidement possible. Ça, c'est le premier point, il ne faut pas mentir. Et le deuxième point, c'est que cette taxe carbone c'est un bonus-malus, ce n'est pas un impôt supplémentaire, 100 % retournent aux Français sous forme d'un chèque vert dès le mois de février - ça c'est le « bonus climat » -, et puis le malus c'est la taxe carbone qu'ils paient au fur et à mesure de l'année, à la pompe ou sur la facture de chauffage.
Voilà, parce qu'on sait que cette taxe carbone va être instituée à partir du 1er janvier 2010, on dit 17 euros par tonne de CO2, ce n'est pas forcément très parlant, vous pouvez nous rappeler ce que ça veut dire concrètement pour tout le monde.
Je comprends que ça ne parle pas. Une tonne de CO2 c'est entre 6.000 et 10 000 kilomètres de voitures, ça dépend du modèle de voiture que vous avez, ça fait du 4 centimes d'euros, grosso modo, par litre d'essence.
Très bien. Donc ça c'est concret, c'est à partir du 1er janvier.
Ça, c'est concret.
On parle donc du climat tout court. Parlons un petit peu du climat politique, on sait que vous êtes une proche de N. Sarkozy ; comment vous jugez finalement le climat actuel et notamment le fait que le nom du président de la République a été évoqué à nouveau hier au cours des plaidoiries du procès Clearstream ; ce procès qui finalement montre une fracture dans la droite française, ne va-t-il pas laisser beaucoup de traces ?
Déjà, premier point, sur le procès, je ne me prononce pas. Il y a vraiment un procès, il y a un jugement...
Sur le climat qui l'entoure.
Je n'ai pas les compétences pour dire qui a tort, qui a raison, ce n'est pas le sujet. Le président de la République, enfin N. Sarkozy en tant que tel, a raison de savoir s'il est injustement sali et pourquoi, par qui ? Ça, c'est normal. Je veux dire que n'importe quel citoyen le ferait. Ensuite, voilà, c'est une mauvaise affaire et je pense que sur le climat, il faut qu'on parle beaucoup plus du fond, des réformes, de ce qui légitimement peut nous opposer à d'autres sur le fond des réformes et pas les petites phrases, les petits machins de savoir ce que pense Untel d'Untel. Tout le monde s'en moque, quoi.
Justement les réformes vous voyez bien, C. Jouanno, que chaque...
Les réformes sont nombreuses.
Elles sont nombreuses et elles sont parfois contestées, y compris dans votre propre camp, je parle de la taxe professionnelle, de la réforme territoriale, il y a des députés qui montent au créneau. Même le renvoi en Afghanistan par charter de réfugiés afghans a suscité des critiques, notamment d'E. Pinte, qui est un député UMP. Comment vous jugez ce climat, c'est un petit peu inquiétant pour les régionales ?
Alors les réformes sont nombreuses, vraiment. Effectivement, réforme territoriale, taxe professionnelle, l'action du climat, donc c'est normal que ça bouge, c'est plutôt sain. Si on ne veut pas avoir de problèmes, pas de critiques, on ne fait rien. C'est la meilleure des solutions, mais là on est une situation de crise, on voit que face à cette situation de crise il faut changer de modèle profondément, il faut changer de pratiques, donc c'est normal de faire des réformes. Mais, voilà, on est là pour avancer, on est là pour les Français, on n'est pas là pour nous. Si on voulait être là pour nous, on ne change rien, profil bas et on dit à tout le monde vous avez raison. Si vraiment on a envie de changer les choses pour les Français, eh bien on avance.
Dernier mot, très vite, C. Jouanno, vous serez candidate aux élections régionales, c'est maintenant acté, en Ile-de-France, à Paris ?
Alors je suis en Ile-de-France puisque je fais le projet politique de V. Pécresse, je suis très honorée de la position des élus parisiens effectivement. Je serais très heureuse si c'était le cas, maintenant ça ne dépend pas de moi, il y a une commission nationale d'investiture qui se prononcera fin novembre et qui fait des consultations actuellement.
Très bien, on vous a entendue, merci beaucoup, C. Jouanno.
Merci.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 22 octobre 2009
Bonjour !
On va commencer avec vous par une question d'actualité qui concerne directement votre secteur. En effet, une note confidentielle du préfet des Côtes d'Armor, en Bretagne, s'alarme des conséquences des algues vertes en Bretagne. On sait que ce phénomène a déjà eu des conséquences mortelles. Et, dit le préfet, si rien n'est changé dans les pratiques agricoles, ce phénomène va aller en s'aggravant. Quelle est votre réaction ce matin ?
Bah, ma première réaction, faut que l'Etat prenne ses responsabilités et il faut qu'on soit totalement transparent. D'ailleurs c'est pour ça que j'avais demandé une expertise sur la toxicité des algues. Elles sont toxiques. Donc on prend nos responsabilités. Deuxième réaction, on a mis en place une commission interministérielle qui doit nous faire des propositions d'ici deux mois maintenant. Le préfet, si c'est pour nous dire que c'est compliqué, que c'est long, ça on le sait. Par contre, il faut qu'on soit très clair sur ce sujet, il ne s'agit pas d'humilier les agriculteurs. Ce serait vraiment...
Oui, justement le préfet ne dit pas seulement ça, il dit qu'il faut changer les pratiques agricoles, il pointe du doigt les pratiques agricoles.
Il dit qu'il faut changer les pratiques agricoles, mais ça tout le monde sait qu'effectivement il va falloir évoluer. Mais on n'a pas à humilier les agriculteurs, il y a des choses qui ont été faites. Les émissions de nitrates ont baissé de 18% depuis dix ans, c'est insuffisant, ça on le sait aussi. Voilà, si c'est pour nous dire que ce sera difficile, nous le savons effectivement. Mais l'Etat ne peut pas renoncer à prendre ses responsabilités.
Pas de mesures contraignantes dans l'immédiat pour les agriculteurs ?
On attend les propositions de la commission interministérielle. D'ailleurs, le préfet avait fait cette note justement à l'attention de la commission interministérielle pour faire lui-même des propositions.
Alors vous revenez de Luxembourg, hier, pour une réunion préparatoire des ministres de l'Environnement des Vingt-sept, avant le sommet de Copenhague, en décembre ; où en est-on aujourd'hui ?
J'ai tendance à dire que c'est un peu comme les enfants : petit accord, petit problème ; grand accord, grand problème. Donc c'est évident que ça pose des difficultés. Je dois dire qu'hier on a réussi à trouver vraie position européenne, à part la question des financements qui n'est pas réglée, mais qui sera réglée par les chefs d'Etat et de Gouvernement ; on a trouvé une vraie position européenne, qui est un gros progrès, c'est-à-dire qu'on a pris des engagements à l'horizon 2050, on a traité la question de la forêt...
Lesquels ?
2050, on dit entre - 80 et - 85 % d'émissions de gaz à effet de serre pour l'Europe. Ça, c'est un bel engagement.
C'est-à-dire la réduction de CO2. Et vous avez également un objectif, donc 2050 c'est quand même un peu loin. Pour les quinze prochaines années...
C'est loin, mais ça vient vite malheureusement. Et puis à l'horizon 2020, on a effectivement l'objectif de - 20 %, voire - 30 %, s'il y a un bon accord à Copenhague ; on est prêt à aller plus loin s'il y a un bon accord à Copenhague. On a inscrit la question de la forêt ; la forêt c'est 20 % des émissions de gaz à effet de serre à cause de la déforestation et on a pris la position la plus ambitieuse, ça vraiment c'est un gros succès. Et puis on a inscrit, effectivement si jamais il y a un échec, eh bien on recourra au principe de la taxe carbone aux frontières.
Alors les pays européens se mettent d'accord, est-ce que pour autant ils vont convaincre tous les autres partenaires ? On sait, par exemple, qu'aujourd'hui les prévisions sur le réchauffement sont controversées ; certains climatologues, par exemple, tablent maintenant curieusement sur plutôt un refroidissement pendant les dix prochaines années. Où en est-on là-dessus, on a l'impression que c'est un petit peu vague aujourd'hui ?
Non, malheureusement c'est un peu trop clair. C'est-à-dire que la question du climat c'est une question de long terme, donc ça s'observe à l'horizon de cinquante, cent ans. Et c'est malheureusement un peu trop clair, c'est-à-dire qu'on observe que les émissions de gaz à effet de serre s'accélèrent, qu'on est sur la plus mauvaise des « pentes » et là ça touche nos enfants et petits-enfants. C'est à l'horizon de cinquante, soixante ans. Ça veut dire que si on ne fait rien, le potentiel de réchauffement climatique c'est + 5, voire + 6°C. C'est considérable à l'échelle de la planète parce que l'ère glaciaire c'était - 5°C par rapport à aujourd'hui. En d'autres termes c'est des catastrophes climatiques qui vont s'enchaîner.
Donc il n'y a pas d'abaissement des températures à court terme, comme le disent, par exemple, les climatologues allemands...
Même s'il peut y avoir une stabilisation à court terme, ça ne change rien à l'évolution de long terme. Alors on ne peut pas juger l'évolution du climat sur un an, voire sur deux ans, même sur dix. Depuis le début du siècle, depuis les années 1900, c'est quasiment + 1°C et malheureusement ça s'accélère.
Alors c'est dans ce cadre très inquiétant que vous, C. Jouanno, vous êtes chargée, en quelque sorte, de vendre la fameuse taxe carbone en France, impôt qui passe assez mal, il faut bien le dire, comment vous faites pour convaincre finalement les contribuables que c'est bon pour la planète, parce que c'est mauvais pour leur portefeuille pour l'instant.
C'est ce qu'ils pensent. Il faut déjà leur dire la vérité. Première vérité, les changements climatiques c'est vraiment, vraiment une cause majeure qui va toucher nos enfants et il faut changer nos comportements. On doit le faire et puis le plus rapidement possible. Ça, c'est le premier point, il ne faut pas mentir. Et le deuxième point, c'est que cette taxe carbone c'est un bonus-malus, ce n'est pas un impôt supplémentaire, 100 % retournent aux Français sous forme d'un chèque vert dès le mois de février - ça c'est le « bonus climat » -, et puis le malus c'est la taxe carbone qu'ils paient au fur et à mesure de l'année, à la pompe ou sur la facture de chauffage.
Voilà, parce qu'on sait que cette taxe carbone va être instituée à partir du 1er janvier 2010, on dit 17 euros par tonne de CO2, ce n'est pas forcément très parlant, vous pouvez nous rappeler ce que ça veut dire concrètement pour tout le monde.
Je comprends que ça ne parle pas. Une tonne de CO2 c'est entre 6.000 et 10 000 kilomètres de voitures, ça dépend du modèle de voiture que vous avez, ça fait du 4 centimes d'euros, grosso modo, par litre d'essence.
Très bien. Donc ça c'est concret, c'est à partir du 1er janvier.
Ça, c'est concret.
On parle donc du climat tout court. Parlons un petit peu du climat politique, on sait que vous êtes une proche de N. Sarkozy ; comment vous jugez finalement le climat actuel et notamment le fait que le nom du président de la République a été évoqué à nouveau hier au cours des plaidoiries du procès Clearstream ; ce procès qui finalement montre une fracture dans la droite française, ne va-t-il pas laisser beaucoup de traces ?
Déjà, premier point, sur le procès, je ne me prononce pas. Il y a vraiment un procès, il y a un jugement...
Sur le climat qui l'entoure.
Je n'ai pas les compétences pour dire qui a tort, qui a raison, ce n'est pas le sujet. Le président de la République, enfin N. Sarkozy en tant que tel, a raison de savoir s'il est injustement sali et pourquoi, par qui ? Ça, c'est normal. Je veux dire que n'importe quel citoyen le ferait. Ensuite, voilà, c'est une mauvaise affaire et je pense que sur le climat, il faut qu'on parle beaucoup plus du fond, des réformes, de ce qui légitimement peut nous opposer à d'autres sur le fond des réformes et pas les petites phrases, les petits machins de savoir ce que pense Untel d'Untel. Tout le monde s'en moque, quoi.
Justement les réformes vous voyez bien, C. Jouanno, que chaque...
Les réformes sont nombreuses.
Elles sont nombreuses et elles sont parfois contestées, y compris dans votre propre camp, je parle de la taxe professionnelle, de la réforme territoriale, il y a des députés qui montent au créneau. Même le renvoi en Afghanistan par charter de réfugiés afghans a suscité des critiques, notamment d'E. Pinte, qui est un député UMP. Comment vous jugez ce climat, c'est un petit peu inquiétant pour les régionales ?
Alors les réformes sont nombreuses, vraiment. Effectivement, réforme territoriale, taxe professionnelle, l'action du climat, donc c'est normal que ça bouge, c'est plutôt sain. Si on ne veut pas avoir de problèmes, pas de critiques, on ne fait rien. C'est la meilleure des solutions, mais là on est une situation de crise, on voit que face à cette situation de crise il faut changer de modèle profondément, il faut changer de pratiques, donc c'est normal de faire des réformes. Mais, voilà, on est là pour avancer, on est là pour les Français, on n'est pas là pour nous. Si on voulait être là pour nous, on ne change rien, profil bas et on dit à tout le monde vous avez raison. Si vraiment on a envie de changer les choses pour les Français, eh bien on avance.
Dernier mot, très vite, C. Jouanno, vous serez candidate aux élections régionales, c'est maintenant acté, en Ile-de-France, à Paris ?
Alors je suis en Ile-de-France puisque je fais le projet politique de V. Pécresse, je suis très honorée de la position des élus parisiens effectivement. Je serais très heureuse si c'était le cas, maintenant ça ne dépend pas de moi, il y a une commission nationale d'investiture qui se prononcera fin novembre et qui fait des consultations actuellement.
Très bien, on vous a entendue, merci beaucoup, C. Jouanno.
Merci.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 22 octobre 2009