Texte intégral
J.-M. Aphatie L. Wauquiez.- bonjour. La situation de l'emploi continue de se dégrader en France ; 21.600 chômeurs supplémentaires au mois de septembre, 44.900 si on inclut ces catégories de demandeurs d'emplois exerçant une activité réduite... Vous êtes passif face au chômage qui monte ?
Passif, sûrement pas. D'abord, la première chose, c'est qu'il faut être lucide ; vous l'avez dit, c'est dur et ça reste dur. La deuxième chose, c'est que si l'on prend un petit peu de champ, on a quand même réussi à contenir l'augmentation énorme du chômage qu'on a connue en début d'année. Juste un chiffre pour reprendre un tout petit peu l'historique de ce qui s'est passé : de janvier à mai, au début de l'année, on a eu une augmentation de 240.000 demandeurs d'emplois dans notre pays, ce qui est quelque chose qui ne nous était jamais arrivé. Et depuis juin, jusqu'au mois de septembre compris, on a une augmentation de 30.000.
On ralentit la hausse, mais la hausse continue.
On ralentit la hausse, mais la hausse continue. On a réussi à contenir la hausse violente du chômage, mais cette hausse, pour l'instant, continue, ce qui n'est pas un motif de satisfaction.
Combien de temps cette hausse va t-elle durer ?
Le Premier ministre en a parlé hier. D'abord, la première chose, c'est que les prévisions, ce n'est pas notre travail. Mon travail à moi, c'est d'essayer de faire mieux que les prévisions. Mais sur la politique de l'emploi, je tiens à ce que ce soit un discours qui soit de vérité et transparent. Cette hausse, elle va continuer en 2010. Notre objectif, c'est d'essayer de continuer à l'amortir, grâce à nos mesures. Et on le voit bien pour l'instant, la croissance économique n'est pas encore au rendez-vous. En revanche, qu'est ce qui a permis de changer et d'infléchir cette tendance à partir de mai ? On a nos mesures de l'emploi qui ont commencé à se déployer au maximum sur le terrain et qui permettent d'amortir la crise. Juste quelques exemples : le dispositif "zéro charge" qui permet les embauches dans les toutes petites entreprises de moins de 10 salariés a permis depuis le début de l'année 600.000 embauches, dont notamment beaucoup d'embauches pour les jeunes. L'activité partielle, qui permet d'éviter de licencier les gens, a permis de préserver 300.000 emplois aujourd'hui, notamment dans des entreprises comme Renault et Peugeot. Et on continue à déployer des accords sur le terrain. Hier, j'étais dans le Nord-Pas-de-Calais avec le Premier ministre, dans une entreprise Damart de vente à distance ; on a signé un accord il y a moins d'un mois et demi, on a déjà réussi à toucher plus de 3.000 salariés. Donc il faut continuer, ne pas baisser les bras.
Fin de septembre 2009 : 3.745.000 personnes étaient inscrites à Pôle Emploi. Pôle Emploi a-t-il les moyens de faire face à cet afflux de demandeurs d'emplois ?
D'abord, on a essayé de donner des moyens financiers. La politique de l'emploi, c'est aujourd'hui 12 milliards d'euros. 2 milliards d'euros de plus qu'avant que la crise commence. La deuxième chose, c'est qu'on a essayé d'avoir une mobilisation totale, tous les acteurs. Pôle Emploi bien sûr, mais aussi les agences d'intérim, mais aussi les missions locales, mais aussi des partenaires, comme d'ailleurs RTL, avec ce que vous avez fait hier.
Je parlais de Pôle Emploi, parce que vous disiez au mois de septembre : "il est impératif que Pôle Emploi améliore ses relations avec les entreprises" - sous entendu : "ça ne va pas". Sinon vous n'auriez pas dit ça !
Bien sûr.
Ça ne va pas alors ?
Non, ce n'est pas ça. Quelle est ma démarche sur Pôle Emploi ? D'abord, c'est une réforme qui est bonne, mais dans un contexte très difficile. De ma part, cela nécessite un supplément d'attention. Ce que j'essaye de faire, c'est de donner des moyens aux équipes de Pôle Emploi, et de cibler les secteurs où je pense qu'il faut qu'on s'améliore petit à petit. La relation avec les entreprises, c'en est une. La deuxième, c'est aussi améliorer la formation pour les demandeurs d'empois. Dans cette période, le plus utile pour un demandeur d'emploi, c'est de l'aider à se former pour retrouver un job. Par exemple hier, on parlait de la vente à distance ; la vente à distance embauche moins, les centres d'appels embauchent plus. Mettre en place des formations pour permettre à des salariés de rebondir sur des nouveaux métiers. Donc, ce que j'essaye, c'est de fixer des feuilles de route pour cibler là où on doit s'améliorer. Ça vaut notamment pour l'emploi des jeunes.
Vous parliez de la journée de l'emploi sur RTL... 29380 offres d'emplois ont été déposées... c'est un record pour nous. C'est aussi une manière de dire que le service public de l'emploi rend sûrement mal le service, sinon, nous n'aurions pas tant d'offres d'emplois sur l'antenne de RTL.
Non, je ne pense pas. D'abord la première chose, c'est que vous le faîtes en partenariat avec Pôle Emploi, qui vous aide. Ces offres, elles ne tombent pas comme ça par magie. Et c'est très bien, qu'il y ait de partenariat entre RTL et Pôle Emploi. Vous êtes la seule chaîne, à jouer à ce point là à ce jeu. Et puis la deuxième chose, c'est que c'est plutôt une bonne nouvelle quand on arrive à collecter des offres. Je ne suis dans cette mentalité -en cette période de crise- consistant à me dire, Pôle Emploi doit tout faire tout seul. On est à un moment où on a besoin d'une mobilisation totale, on n'a jamais eu autant de personnes qui s'occupent d'emplois sur le terrain. Eh bien, plus on a de renfort, mieux on se porte.
La hausse du chômage dégrade évidemment les comptes sociaux. Si dans les mois qui viennent, il fallait augmenter la CSG, ou la CRDS, seriez vous favorable comme le réclament certains élus et parlementaires de l'UMP, à leur exclusion du calcul du déclenchement du bouclier fiscal, pour que tout le monde participe à un effort de solidarité.
Non, parce qu'en période de crise, l'augmentation des impôts - et c'est le choix très fort qui a été fait par le Président sur ce budget - est une mauvaise option. Ça ne permet que de renforcer le cycle de crise.
Personne ne croit que les impôts n'augmenteront pas. 30 milliards de déficit pour la seule Sécurité Sociale, chaque année, d'ici à 2011.
On va prendre un exemple : sur les jeunes et l'emploi des jeunes. On nous annonçait un tsunami sur cette rentrée, en nous disant, "ça va être la catastrophe avec la rentrée des jeunes". On s'est battu, on a réussi à faire en sorte que l'on ait quasiment aucune augmentation sur le mois de septembre et c'est la seule vraie bonne nouvelle des chiffres du mois de septembre. Et même si on revient depuis juin, on a réussi à faire baisser le chômage des jeunes. C'est un exemple qui montre, qu'en se battant, en essayant de partir sur des mesures offensives, pas uniquement se contenter de dire "j'augmente les impôts", on a pu juguler une rentrée noire pour l'emploi des jeunes. Je préfère ce type d'approche, plus offensive dans la crise qu'une approche défensive.
Et on ne touche pas au bouclier fiscal.. En tant que secrétaire d'Etat, êtes vous favorable à la fiscalisation des indemnités liées aux arrêts de travail ?
On va voir, c'est une proposition qui a été faite par les parlementaires. Il y a d'un coté une mesure de justice qui consiste à dire que oui, ce sont des indemnisations, donc elles doivent être soumises à l'impôt de façon globale. Il faut aussi veiller dans cette période de crise à envoyer des signaux qui soient des signaux de justice.
C'est bien ce que vous dites là. D'habitude, les membres du Gouvernement disent "oui, oui, il faut fiscaliser"... Vous, c'est "on va voir"... Oui, je pense que c'est un sujet ... Vous n'êtes pas très convaincu ?
Non. Enfin c'est un sujet qui a été d'initiative parlementaire. Le Parlement réclame - c'est notamment J.-F. Copé qui l'a proposé - plus de marge de manoeuvre, plus d'initiative. Je pense que de la part du gouvernement, c'est une question de respect. A eux de jouer le débat.
Et, d'après vous, il faut pas automatiquement voter cet amendement ?
J'ai mon message : c'est aux parlementaires de faire leur débat.
Donc vous n'êtes pas convaincu.
Je ne vais pas aller plus loin que ce que je vous ai dit, même au risque de me faire sanctionner de langue de bois par Monsieur Duhamel.
Non, non, je pense que c'est plutôt d'ailleurs que risque de venir le tirage d'oreilles. Je ne sais pas, peut être que François Fillon ne sera pas content de ne pas vous entendre dire "eh bien oui, il faut voter".
Non, je ne dis pas il faut voter ou pas voter. Je dis juste que les parlementaires en ont fait une proposition.
Vous seriez parlementaire, vous le voteriez ?
Pour le moment, je ne suis pas parlementaire. Ma responsabilité, c'est l'emploi, et vous avez compris que c'est déjà une tâche lourde.
Dernière question, Laurent Wauquiez. Faites vous partie des ministres qui pensent que la presse, remplace l'opposition aujourd'hui en France ?
Que la presse joue un rôle d'opposition, je trouve cela plutôt sain. De se faire torturer au micro de Monsieur Apathie, je trouve ça normal quand on est membre du Gouvernement.
Vous êtes malin, Laurent Wauquiez.. Invité de RTL ce matin.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 12 novembre 2009
Passif, sûrement pas. D'abord, la première chose, c'est qu'il faut être lucide ; vous l'avez dit, c'est dur et ça reste dur. La deuxième chose, c'est que si l'on prend un petit peu de champ, on a quand même réussi à contenir l'augmentation énorme du chômage qu'on a connue en début d'année. Juste un chiffre pour reprendre un tout petit peu l'historique de ce qui s'est passé : de janvier à mai, au début de l'année, on a eu une augmentation de 240.000 demandeurs d'emplois dans notre pays, ce qui est quelque chose qui ne nous était jamais arrivé. Et depuis juin, jusqu'au mois de septembre compris, on a une augmentation de 30.000.
On ralentit la hausse, mais la hausse continue.
On ralentit la hausse, mais la hausse continue. On a réussi à contenir la hausse violente du chômage, mais cette hausse, pour l'instant, continue, ce qui n'est pas un motif de satisfaction.
Combien de temps cette hausse va t-elle durer ?
Le Premier ministre en a parlé hier. D'abord, la première chose, c'est que les prévisions, ce n'est pas notre travail. Mon travail à moi, c'est d'essayer de faire mieux que les prévisions. Mais sur la politique de l'emploi, je tiens à ce que ce soit un discours qui soit de vérité et transparent. Cette hausse, elle va continuer en 2010. Notre objectif, c'est d'essayer de continuer à l'amortir, grâce à nos mesures. Et on le voit bien pour l'instant, la croissance économique n'est pas encore au rendez-vous. En revanche, qu'est ce qui a permis de changer et d'infléchir cette tendance à partir de mai ? On a nos mesures de l'emploi qui ont commencé à se déployer au maximum sur le terrain et qui permettent d'amortir la crise. Juste quelques exemples : le dispositif "zéro charge" qui permet les embauches dans les toutes petites entreprises de moins de 10 salariés a permis depuis le début de l'année 600.000 embauches, dont notamment beaucoup d'embauches pour les jeunes. L'activité partielle, qui permet d'éviter de licencier les gens, a permis de préserver 300.000 emplois aujourd'hui, notamment dans des entreprises comme Renault et Peugeot. Et on continue à déployer des accords sur le terrain. Hier, j'étais dans le Nord-Pas-de-Calais avec le Premier ministre, dans une entreprise Damart de vente à distance ; on a signé un accord il y a moins d'un mois et demi, on a déjà réussi à toucher plus de 3.000 salariés. Donc il faut continuer, ne pas baisser les bras.
Fin de septembre 2009 : 3.745.000 personnes étaient inscrites à Pôle Emploi. Pôle Emploi a-t-il les moyens de faire face à cet afflux de demandeurs d'emplois ?
D'abord, on a essayé de donner des moyens financiers. La politique de l'emploi, c'est aujourd'hui 12 milliards d'euros. 2 milliards d'euros de plus qu'avant que la crise commence. La deuxième chose, c'est qu'on a essayé d'avoir une mobilisation totale, tous les acteurs. Pôle Emploi bien sûr, mais aussi les agences d'intérim, mais aussi les missions locales, mais aussi des partenaires, comme d'ailleurs RTL, avec ce que vous avez fait hier.
Je parlais de Pôle Emploi, parce que vous disiez au mois de septembre : "il est impératif que Pôle Emploi améliore ses relations avec les entreprises" - sous entendu : "ça ne va pas". Sinon vous n'auriez pas dit ça !
Bien sûr.
Ça ne va pas alors ?
Non, ce n'est pas ça. Quelle est ma démarche sur Pôle Emploi ? D'abord, c'est une réforme qui est bonne, mais dans un contexte très difficile. De ma part, cela nécessite un supplément d'attention. Ce que j'essaye de faire, c'est de donner des moyens aux équipes de Pôle Emploi, et de cibler les secteurs où je pense qu'il faut qu'on s'améliore petit à petit. La relation avec les entreprises, c'en est une. La deuxième, c'est aussi améliorer la formation pour les demandeurs d'empois. Dans cette période, le plus utile pour un demandeur d'emploi, c'est de l'aider à se former pour retrouver un job. Par exemple hier, on parlait de la vente à distance ; la vente à distance embauche moins, les centres d'appels embauchent plus. Mettre en place des formations pour permettre à des salariés de rebondir sur des nouveaux métiers. Donc, ce que j'essaye, c'est de fixer des feuilles de route pour cibler là où on doit s'améliorer. Ça vaut notamment pour l'emploi des jeunes.
Vous parliez de la journée de l'emploi sur RTL... 29380 offres d'emplois ont été déposées... c'est un record pour nous. C'est aussi une manière de dire que le service public de l'emploi rend sûrement mal le service, sinon, nous n'aurions pas tant d'offres d'emplois sur l'antenne de RTL.
Non, je ne pense pas. D'abord la première chose, c'est que vous le faîtes en partenariat avec Pôle Emploi, qui vous aide. Ces offres, elles ne tombent pas comme ça par magie. Et c'est très bien, qu'il y ait de partenariat entre RTL et Pôle Emploi. Vous êtes la seule chaîne, à jouer à ce point là à ce jeu. Et puis la deuxième chose, c'est que c'est plutôt une bonne nouvelle quand on arrive à collecter des offres. Je ne suis dans cette mentalité -en cette période de crise- consistant à me dire, Pôle Emploi doit tout faire tout seul. On est à un moment où on a besoin d'une mobilisation totale, on n'a jamais eu autant de personnes qui s'occupent d'emplois sur le terrain. Eh bien, plus on a de renfort, mieux on se porte.
La hausse du chômage dégrade évidemment les comptes sociaux. Si dans les mois qui viennent, il fallait augmenter la CSG, ou la CRDS, seriez vous favorable comme le réclament certains élus et parlementaires de l'UMP, à leur exclusion du calcul du déclenchement du bouclier fiscal, pour que tout le monde participe à un effort de solidarité.
Non, parce qu'en période de crise, l'augmentation des impôts - et c'est le choix très fort qui a été fait par le Président sur ce budget - est une mauvaise option. Ça ne permet que de renforcer le cycle de crise.
Personne ne croit que les impôts n'augmenteront pas. 30 milliards de déficit pour la seule Sécurité Sociale, chaque année, d'ici à 2011.
On va prendre un exemple : sur les jeunes et l'emploi des jeunes. On nous annonçait un tsunami sur cette rentrée, en nous disant, "ça va être la catastrophe avec la rentrée des jeunes". On s'est battu, on a réussi à faire en sorte que l'on ait quasiment aucune augmentation sur le mois de septembre et c'est la seule vraie bonne nouvelle des chiffres du mois de septembre. Et même si on revient depuis juin, on a réussi à faire baisser le chômage des jeunes. C'est un exemple qui montre, qu'en se battant, en essayant de partir sur des mesures offensives, pas uniquement se contenter de dire "j'augmente les impôts", on a pu juguler une rentrée noire pour l'emploi des jeunes. Je préfère ce type d'approche, plus offensive dans la crise qu'une approche défensive.
Et on ne touche pas au bouclier fiscal.. En tant que secrétaire d'Etat, êtes vous favorable à la fiscalisation des indemnités liées aux arrêts de travail ?
On va voir, c'est une proposition qui a été faite par les parlementaires. Il y a d'un coté une mesure de justice qui consiste à dire que oui, ce sont des indemnisations, donc elles doivent être soumises à l'impôt de façon globale. Il faut aussi veiller dans cette période de crise à envoyer des signaux qui soient des signaux de justice.
C'est bien ce que vous dites là. D'habitude, les membres du Gouvernement disent "oui, oui, il faut fiscaliser"... Vous, c'est "on va voir"... Oui, je pense que c'est un sujet ... Vous n'êtes pas très convaincu ?
Non. Enfin c'est un sujet qui a été d'initiative parlementaire. Le Parlement réclame - c'est notamment J.-F. Copé qui l'a proposé - plus de marge de manoeuvre, plus d'initiative. Je pense que de la part du gouvernement, c'est une question de respect. A eux de jouer le débat.
Et, d'après vous, il faut pas automatiquement voter cet amendement ?
J'ai mon message : c'est aux parlementaires de faire leur débat.
Donc vous n'êtes pas convaincu.
Je ne vais pas aller plus loin que ce que je vous ai dit, même au risque de me faire sanctionner de langue de bois par Monsieur Duhamel.
Non, non, je pense que c'est plutôt d'ailleurs que risque de venir le tirage d'oreilles. Je ne sais pas, peut être que François Fillon ne sera pas content de ne pas vous entendre dire "eh bien oui, il faut voter".
Non, je ne dis pas il faut voter ou pas voter. Je dis juste que les parlementaires en ont fait une proposition.
Vous seriez parlementaire, vous le voteriez ?
Pour le moment, je ne suis pas parlementaire. Ma responsabilité, c'est l'emploi, et vous avez compris que c'est déjà une tâche lourde.
Dernière question, Laurent Wauquiez. Faites vous partie des ministres qui pensent que la presse, remplace l'opposition aujourd'hui en France ?
Que la presse joue un rôle d'opposition, je trouve cela plutôt sain. De se faire torturer au micro de Monsieur Apathie, je trouve ça normal quand on est membre du Gouvernement.
Vous êtes malin, Laurent Wauquiez.. Invité de RTL ce matin.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 12 novembre 2009