Texte intégral
J.-P. Elkabbach.- R. Bachelot, bonjour.
Bonjour J.-P. Elkabbach.
En grand spectacle à 13h, à Paris 14ème, vous allez vous faire vacciner contre la grippe A. Est-ce que vous croyez vraiment que c'est de nature à inciter les Français à en faire autant ?
Oui, j'ai de la chance de pouvoir me faire vacciner contre la grippe, parce que c'est une chance, parce que la grippe est une grippe dangereuse, qui peut être dangereuse pour des personnes qu'on n'a pas l'habitude de voir attaquées par la grippe, en particulier des jeunes enfants, des personnes jeunes, la jeunesse et l'état de bonne santé ne protègent pas contre cette forme de grippe. Il faut donc se faire vacciner.
Mais aujourd'hui, le danger est réel, mais peut-être théorique. Il n'y a pas encore ou pas de pandémie, la seule épidémie, c'est le doute et le soupçon et la défiance.
Non, non, non, non, je ne suis pas d'accord avec vous, J.-P. Elkabbach, le seuil pandémique est franchi, avec 360.000 consultations par semaine, comme nous l'avons vu la semaine dernière, le seuil pandémique est atteint, il est même largement dépassé.
Donc vous prenez des risques tout à l'heure en vous faisant vacciner, sur quoi, sur le bras de droite ?
Alors, il vaut mieux se faire vacciner sur le bras où l'on n'écrit pas, donc il faut se faire vacciner sur le deltoïde gauche, puisque je suis droitière, comme chaque fois qu'on a un vaccin, les médecins et les vaccinateurs connaissent ça très, très bien...
R. Bachelot, est-ce que les vaccins sont sûrs pour les bien portants ?
Les vaccins sont absolument sûrs, ce sont des produits qui ont été testés, le vaccin que nous utilisons a déjà été utilisé par 100.000 professionnels à l'hôpital dans les quinze jours...
10%, 10%...
20%, J.-P. Elkabbach...
Ce sont les plus sceptiques, ce sont les premiers concernés les plus sceptiques.
Alors laissez-moi vous répondre. Il y a déjà donc plus de 100.000 professionnels de santé, ça représente à peu près 20% maintenant, et ce nombre augmente de 10.000 chaque jour, et vous savez que quand on a vu dans un service hospitalier le parenchyme d'un petit bébé atteint irrémédiablement par le virus A H1N1, qu'on a vu en réanimation des femmes enceintes, des jeunes gens présenter des formes fulminantes et mourir en deux ou trois heures avec cette forme de grippe, eh bien, je vous assure...
Vous nous faites peur, là.
Je vous dis la vérité. Je suis là, je suis ministre de la Santé, je viens pour vous dire la vérité, et je viens pour dire aux Français : ils ont, face à une grippe qui peut avoir des formes fulminantes, des formes dangereuses, ils ont un vaccin sûr, ils ont un vaccin testé.
D'ailleurs, le professeur B. Debré, qui avait animé une polémique et qui disait au début que c'était une "grippette", s'est fait lui-même vacciner, au passage.
Oui, parce que, avec beaucoup d'éthique, Bernard a dit : je veux protéger mes malades, j'opère des malades fragiles, et je veux les protéger.
Les femmes enceintes devront attendre quelques jours, c'est-à-dire le temps d'achever les tests du vaccin qui les concerne.
Oui, alors, effectivement, nous proposons une forme de vaccin spéciale pour les femmes enceintes, et ce vaccin sera disponible - l'autorisation de mise sur le marché sera faite- le 13, et elles pourront commencer à se faire vacciner dans une semaine...
C'est-à-dire demain.
Voilà.
Une des questions récurrentes, R. Bachelot, si le vaccin est efficace, pourquoi faut-il une deuxième injection trois semaines après ? Estce que vous pourriez décider, et quand, une seule vaccination ?
Alors, ce que nous savons, c'est que nous avons déjà une bonne immunité avec une dose. Nous sommes en train de tester que cette immunité est bien durable dans le temps, et ce serait une formidable nouvelle que nous puissions avoir une seule dose à injecter ; nous aurons l'assurance de cela à la fin de ce mois, c'est-à-dire dans un peu moins de trois semaines.
Et il y aurait des catégories, selon les cas ?
Alors, très certainement, ce que nous disent les autorités sanitaires et les scientifiques, c'est que sans doute il serait obligé, il serait nécessaire de rester à deux doses pour les plus jeunes d'entre nous, c'est-à-dire moins de 10 ans.
Les sans-abri, les SDF, toute cette population, est-ce qu'elle sera aussi vaccinée ?
Oui, bien entendu, elle sera vaccinée, non pas en se rendant dans les centres de vaccination, ce n'est pas possible, mais avec des équipes mobiles, spécialement dédiées à ces populations, et ces équipes mobiles comprendront non seulement des médecins et des infirmières, mais aussi des responsables associatifs, parce que ce sont les responsables associatifs, d'abord, qui ont la confiance de ces personnes et qui les connaissent parfaitement bien, qui savent comment les aborder.
R. Bachelot, vous nous avez dit à quel point ça pouvait être grave, et il y a cette crainte, et vous luttez contre la défiance, vous-même et les instances de santé publique ; est-ce que vous direz toujours la vérité aux Français, y compris sur le nombre de victimes, s'il y a des victimes ?
Je veux mener cette opération dans la plus totale transparence. Les journalistes dont vous êtes, les autorités sanitaires, les autorités politiques ont accès à toutes les données. Nous avons monté, avec cette campagne de vaccination, des structures de pharmacovigilance et de vaccino-vigilance qui permettront de tout connaître. Mais je veux dire que la vaccination c'est la meilleure prévention contre cette maladie, contre cette pandémie. Est-ce que vous voyez, J.-P. Elkabbach, ce que nous devons à la vaccination...
Donc, aujourd'hui, ce matin, vous lancez en quelque sorte un appel aux Français pour leur dire : par prévention, par précaution, faites-vous vacciner.
Faites-vous vacciner pour vous protéger, vous, pour protéger vos proches, les bénéfices de la vaccination sont immenses.
Alors si des effets secondaires, indésirables apparaissent, et si des Français poursuivent les fabricants de vaccins, est-ce qu'il est vrai que l'Etat a donné son accord pour être le seul à indemniser ?
Si... attendez, d'abord, une précaution que je veux dire, nous nous assurons que dans les centres de vaccination, l'information publique est bien donnée, et nous leur demandons une signature pour certifier que l'information a été bien donnée. Cette signature n'est en aucun cas une décharge de responsabilité. Et bien entendu, si le vaccin est défectueux, la responsabilité des laboratoires est totalement engagée.
Et les laboratoires ont, certes, fait un effort, ils vont percevoir au moins 800 millions d'euros par an, avec quelle marge bénéficiaire, au passage ?
15%.
Ce n'est pas beaucoup ça ?
C'est une marge bien inférieure à celle qui est constatée dans l'industrie pharmaceutique. Nous avons négocié ces vaccins au plus juste, nous nous sommes entourés des meilleurs experts de la constitution des prix pharmaceutiques. Je me suis assurée d'ailleurs, par des contacts extrêmement fréquents avec mes collègues européens, ministres, qui menaient les négociations sur les vaccins, que nous étions à peu près sur les mêmes prix, pour ne pas risquer d'avoir des prix anormaux.
Est-ce que, R. Bachelot, vous êtes d'accord pour la levée du secret dépenses de santé ?
Levée du secret dépenses de santé, mais il n'y a pas de secret de dépenses de santé...
Eh bien oui, parce qu'il y a trop d'opacité encore.
J'ai l'impression que, à travers tout ce qui se passe, commission des comptes de la Sécurité sociale, commission des comptes de la santé, différents rapports de la direction des études du ministère, nous avons les informations les plus complètes possibles sur les dépenses de santé.
Je n'oublie pas que vous êtes ministre des Sports. Douze villes sont retenues pour la candidature de la France à l'Euro 2016, aucune chez vous, dans l'Ouest.
Eh bien, je le regrette, parce que des grandes villes du football, comme Rennes ou comme Nantes, n'ont pas voulu se porter candidates...
Les deux maires sont socialistes...
Oui, mais je pense que ça n'a rien à voir...
Aucun effet...
Je ne fais pas de polémique politique...
Elles se sont retirées ces deux villes par manque de moyens...
Je pense qu'elles avaient les moyens, surtout qu'il faut voir que les investissements que l'on fait dans ce domaine sont éminemment rentables. Regardez ce qui s'est passé pour la Coupe du monde de rugby, B. Laporte est dans vos studios...
Qui est ici, oui...
Qui est ici, dans vos studios, pourrait dire à quel point que nous ayons obtenu la Coupe du monde de rugby a été bénéfique pour les finances de notre France.
Est-ce que vous serez samedi à Dublin, pour encourager les Bleus, R. Domenech et R. Yade ?
Je ne serai pas à Dublin, mais...
Ah !
Je ne serai pas... et j'ai quelques obligations, mais si par hasard, mon agenda se desserre, je serai aux côtés de ma secrétaire d'Etat dans les tribunes, pour soutenir nos Bleus, sinon, je serai moralement avec eux.
Qui mène la vie dure à l'autre, R. Yade, sous votre tutelle, ou R. Bachelot ?
Personne ne mène la vie dure à l'autre. Vous savez, contrairement à ce qui est écrit, moi, je m'entends très bien avec R. Yade, j'ai l'habitude de travailler avec elle...
Ça, c'est la version officielle...
Bon, elle a eu, j'allais dire, elle a eu une appréciation où elle s'est désolidarisée, non pas de moi mais du Gouvernement, voilà, dont acte.
Je voulais vous poser une question depuis longtemps, enfin, depuis quelques jours : en 2010, J. Chirac aura un procès, et il va se présenter devant le tribunal. Selon Le Canard enchaîné, que vous n'avez pas démenti, vous avez dit, comme commentaire : "il s'est suffisamment goinfré ". Est-ce que c'est vrai ?
Je n'ai jamais dit ça. Parce que vous prenez, vous J.-P. Elkabbach, un journaliste de qualité, vous prenez vos informations dans Le Canard Enchaîné ? Je suis déçue pour vous.
Mais c'est pour ça que je vérifie à la source même.
Voilà.
Et puis, j'ai pensé que les proches de J. Chirac en avaient tellement croqué que je ne comprenais pas l'ingratitude. Merci d'être venue.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 12 novembre 2009
Bonjour J.-P. Elkabbach.
En grand spectacle à 13h, à Paris 14ème, vous allez vous faire vacciner contre la grippe A. Est-ce que vous croyez vraiment que c'est de nature à inciter les Français à en faire autant ?
Oui, j'ai de la chance de pouvoir me faire vacciner contre la grippe, parce que c'est une chance, parce que la grippe est une grippe dangereuse, qui peut être dangereuse pour des personnes qu'on n'a pas l'habitude de voir attaquées par la grippe, en particulier des jeunes enfants, des personnes jeunes, la jeunesse et l'état de bonne santé ne protègent pas contre cette forme de grippe. Il faut donc se faire vacciner.
Mais aujourd'hui, le danger est réel, mais peut-être théorique. Il n'y a pas encore ou pas de pandémie, la seule épidémie, c'est le doute et le soupçon et la défiance.
Non, non, non, non, je ne suis pas d'accord avec vous, J.-P. Elkabbach, le seuil pandémique est franchi, avec 360.000 consultations par semaine, comme nous l'avons vu la semaine dernière, le seuil pandémique est atteint, il est même largement dépassé.
Donc vous prenez des risques tout à l'heure en vous faisant vacciner, sur quoi, sur le bras de droite ?
Alors, il vaut mieux se faire vacciner sur le bras où l'on n'écrit pas, donc il faut se faire vacciner sur le deltoïde gauche, puisque je suis droitière, comme chaque fois qu'on a un vaccin, les médecins et les vaccinateurs connaissent ça très, très bien...
R. Bachelot, est-ce que les vaccins sont sûrs pour les bien portants ?
Les vaccins sont absolument sûrs, ce sont des produits qui ont été testés, le vaccin que nous utilisons a déjà été utilisé par 100.000 professionnels à l'hôpital dans les quinze jours...
10%, 10%...
20%, J.-P. Elkabbach...
Ce sont les plus sceptiques, ce sont les premiers concernés les plus sceptiques.
Alors laissez-moi vous répondre. Il y a déjà donc plus de 100.000 professionnels de santé, ça représente à peu près 20% maintenant, et ce nombre augmente de 10.000 chaque jour, et vous savez que quand on a vu dans un service hospitalier le parenchyme d'un petit bébé atteint irrémédiablement par le virus A H1N1, qu'on a vu en réanimation des femmes enceintes, des jeunes gens présenter des formes fulminantes et mourir en deux ou trois heures avec cette forme de grippe, eh bien, je vous assure...
Vous nous faites peur, là.
Je vous dis la vérité. Je suis là, je suis ministre de la Santé, je viens pour vous dire la vérité, et je viens pour dire aux Français : ils ont, face à une grippe qui peut avoir des formes fulminantes, des formes dangereuses, ils ont un vaccin sûr, ils ont un vaccin testé.
D'ailleurs, le professeur B. Debré, qui avait animé une polémique et qui disait au début que c'était une "grippette", s'est fait lui-même vacciner, au passage.
Oui, parce que, avec beaucoup d'éthique, Bernard a dit : je veux protéger mes malades, j'opère des malades fragiles, et je veux les protéger.
Les femmes enceintes devront attendre quelques jours, c'est-à-dire le temps d'achever les tests du vaccin qui les concerne.
Oui, alors, effectivement, nous proposons une forme de vaccin spéciale pour les femmes enceintes, et ce vaccin sera disponible - l'autorisation de mise sur le marché sera faite- le 13, et elles pourront commencer à se faire vacciner dans une semaine...
C'est-à-dire demain.
Voilà.
Une des questions récurrentes, R. Bachelot, si le vaccin est efficace, pourquoi faut-il une deuxième injection trois semaines après ? Estce que vous pourriez décider, et quand, une seule vaccination ?
Alors, ce que nous savons, c'est que nous avons déjà une bonne immunité avec une dose. Nous sommes en train de tester que cette immunité est bien durable dans le temps, et ce serait une formidable nouvelle que nous puissions avoir une seule dose à injecter ; nous aurons l'assurance de cela à la fin de ce mois, c'est-à-dire dans un peu moins de trois semaines.
Et il y aurait des catégories, selon les cas ?
Alors, très certainement, ce que nous disent les autorités sanitaires et les scientifiques, c'est que sans doute il serait obligé, il serait nécessaire de rester à deux doses pour les plus jeunes d'entre nous, c'est-à-dire moins de 10 ans.
Les sans-abri, les SDF, toute cette population, est-ce qu'elle sera aussi vaccinée ?
Oui, bien entendu, elle sera vaccinée, non pas en se rendant dans les centres de vaccination, ce n'est pas possible, mais avec des équipes mobiles, spécialement dédiées à ces populations, et ces équipes mobiles comprendront non seulement des médecins et des infirmières, mais aussi des responsables associatifs, parce que ce sont les responsables associatifs, d'abord, qui ont la confiance de ces personnes et qui les connaissent parfaitement bien, qui savent comment les aborder.
R. Bachelot, vous nous avez dit à quel point ça pouvait être grave, et il y a cette crainte, et vous luttez contre la défiance, vous-même et les instances de santé publique ; est-ce que vous direz toujours la vérité aux Français, y compris sur le nombre de victimes, s'il y a des victimes ?
Je veux mener cette opération dans la plus totale transparence. Les journalistes dont vous êtes, les autorités sanitaires, les autorités politiques ont accès à toutes les données. Nous avons monté, avec cette campagne de vaccination, des structures de pharmacovigilance et de vaccino-vigilance qui permettront de tout connaître. Mais je veux dire que la vaccination c'est la meilleure prévention contre cette maladie, contre cette pandémie. Est-ce que vous voyez, J.-P. Elkabbach, ce que nous devons à la vaccination...
Donc, aujourd'hui, ce matin, vous lancez en quelque sorte un appel aux Français pour leur dire : par prévention, par précaution, faites-vous vacciner.
Faites-vous vacciner pour vous protéger, vous, pour protéger vos proches, les bénéfices de la vaccination sont immenses.
Alors si des effets secondaires, indésirables apparaissent, et si des Français poursuivent les fabricants de vaccins, est-ce qu'il est vrai que l'Etat a donné son accord pour être le seul à indemniser ?
Si... attendez, d'abord, une précaution que je veux dire, nous nous assurons que dans les centres de vaccination, l'information publique est bien donnée, et nous leur demandons une signature pour certifier que l'information a été bien donnée. Cette signature n'est en aucun cas une décharge de responsabilité. Et bien entendu, si le vaccin est défectueux, la responsabilité des laboratoires est totalement engagée.
Et les laboratoires ont, certes, fait un effort, ils vont percevoir au moins 800 millions d'euros par an, avec quelle marge bénéficiaire, au passage ?
15%.
Ce n'est pas beaucoup ça ?
C'est une marge bien inférieure à celle qui est constatée dans l'industrie pharmaceutique. Nous avons négocié ces vaccins au plus juste, nous nous sommes entourés des meilleurs experts de la constitution des prix pharmaceutiques. Je me suis assurée d'ailleurs, par des contacts extrêmement fréquents avec mes collègues européens, ministres, qui menaient les négociations sur les vaccins, que nous étions à peu près sur les mêmes prix, pour ne pas risquer d'avoir des prix anormaux.
Est-ce que, R. Bachelot, vous êtes d'accord pour la levée du secret dépenses de santé ?
Levée du secret dépenses de santé, mais il n'y a pas de secret de dépenses de santé...
Eh bien oui, parce qu'il y a trop d'opacité encore.
J'ai l'impression que, à travers tout ce qui se passe, commission des comptes de la Sécurité sociale, commission des comptes de la santé, différents rapports de la direction des études du ministère, nous avons les informations les plus complètes possibles sur les dépenses de santé.
Je n'oublie pas que vous êtes ministre des Sports. Douze villes sont retenues pour la candidature de la France à l'Euro 2016, aucune chez vous, dans l'Ouest.
Eh bien, je le regrette, parce que des grandes villes du football, comme Rennes ou comme Nantes, n'ont pas voulu se porter candidates...
Les deux maires sont socialistes...
Oui, mais je pense que ça n'a rien à voir...
Aucun effet...
Je ne fais pas de polémique politique...
Elles se sont retirées ces deux villes par manque de moyens...
Je pense qu'elles avaient les moyens, surtout qu'il faut voir que les investissements que l'on fait dans ce domaine sont éminemment rentables. Regardez ce qui s'est passé pour la Coupe du monde de rugby, B. Laporte est dans vos studios...
Qui est ici, oui...
Qui est ici, dans vos studios, pourrait dire à quel point que nous ayons obtenu la Coupe du monde de rugby a été bénéfique pour les finances de notre France.
Est-ce que vous serez samedi à Dublin, pour encourager les Bleus, R. Domenech et R. Yade ?
Je ne serai pas à Dublin, mais...
Ah !
Je ne serai pas... et j'ai quelques obligations, mais si par hasard, mon agenda se desserre, je serai aux côtés de ma secrétaire d'Etat dans les tribunes, pour soutenir nos Bleus, sinon, je serai moralement avec eux.
Qui mène la vie dure à l'autre, R. Yade, sous votre tutelle, ou R. Bachelot ?
Personne ne mène la vie dure à l'autre. Vous savez, contrairement à ce qui est écrit, moi, je m'entends très bien avec R. Yade, j'ai l'habitude de travailler avec elle...
Ça, c'est la version officielle...
Bon, elle a eu, j'allais dire, elle a eu une appréciation où elle s'est désolidarisée, non pas de moi mais du Gouvernement, voilà, dont acte.
Je voulais vous poser une question depuis longtemps, enfin, depuis quelques jours : en 2010, J. Chirac aura un procès, et il va se présenter devant le tribunal. Selon Le Canard enchaîné, que vous n'avez pas démenti, vous avez dit, comme commentaire : "il s'est suffisamment goinfré ". Est-ce que c'est vrai ?
Je n'ai jamais dit ça. Parce que vous prenez, vous J.-P. Elkabbach, un journaliste de qualité, vous prenez vos informations dans Le Canard Enchaîné ? Je suis déçue pour vous.
Mais c'est pour ça que je vérifie à la source même.
Voilà.
Et puis, j'ai pensé que les proches de J. Chirac en avaient tellement croqué que je ne comprenais pas l'ingratitude. Merci d'être venue.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 12 novembre 2009