Texte intégral
Avant toute chose, je tiens à féliciter Monsieur Francis IDRAC pour son élection à la Présidence du Conseil de la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie. Je sais qu'il dispose des qualités nécessaires d'écoute, de diplomatie et de conviction pour assurer cette fonction cruciale pour tout le secteur médico-social. Il saura former avec Laurent Vachey le tandem nécessaire au bon fonctionnement de la CNSA et aux bonnes relations qu'elle entretient avec ses partenaires. Je félicite aussi les deux vice-présidents pour leur élection : leur mandat illustre la présence des usagers au sein du Conseil, c'est une des originalités et aussi une des forces de la CNSA que je veux souligner.
Je salue les nouveaux membres du Conseil, titulaires ou suppléants, qui viennent apporter leur regard neuf au sein de cette assemblée. Parmi eux, Jean-Marie Schléret qui, il y a encore quelques temps, présidait le Conseil national consultatif des personnes handicapées.
Les enjeux d'aujourd'hui s'inscrivent dans un contexte économique particulièrement difficile. Malgré cela, nous continuons à tenir les engagement du Gouvernement en faveur des plus fragiles d'entre nous. Grâce au projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, nous parvenons à poursuivre avec la même détermination le plan de création de places voulu par le Président de la République. Grâce à lui, nous continuons le déploiement du Plan autisme, nous finançons un schéma d'organisation des handicaps rares que je vais lancer ce vendredi et nous trouvons une solution pour la question des frais de transports des adultes en accueil de jour dans les Maisons d'accueil spécialisées et les Foyers d'Accueil Médicalisés. Nous permettons également l'accompagnement dans les meilleures conditions les enfants de nos familles qui sont accueillis dans établissements belges.
Concernant les "réponses collectives", les établissements et services, j'ai dit que mon objectif était que les promesses du Président de la république soient tenues. J'ajouterai que je suis particulièrement préoccupée par la situation des personnes en situation de handicap qui commencent à être atteintes de déficiences supplémentaires liées à leur vieillissement. Notre offre de service doit être profondément renforcée pour que des réponses adaptées et modulaires puissent leur être apportées. C'est un sujet que je traiterai en commun avec ma collègue Nora BERRA, c'est un sujet que le Conseil de la CNSA peut porter en son sein. Concernant les différentes réponses qui peuvent être apportées aux personnes en situations de handicap, je voudrais particulièrement évoquer la question des auxiliaires de vie scolaire. Nous avons posé une première pierre de réforme avec Luc CHATEL, à l'occasion de la rentrée scolaire, qui permet de maintenir l'accompagnement technique pour certains enfants dont les AVS arrivaient en fin de contrat. Il faut aller plus loin. J'ai demandé à mon cabinet de piloter des travaux avec les associations, l'Education nationale, la CNSA pour construire un vrai métier pour ces AVS. C'est sans doute une première dans l'histoire de la politique de l'accessibilité des enfants handicapés à l'école, une première que nous nous devons de souligner.
Pour ce qui est des autres réponses, je veux saluer ici le rôle de la CNSA en tant qu'animateur de la réflexion et force de proposition.
Sur l'Allocation Adultes Handicapés, vous avez participé au groupe d'experts sur la mesure de l'employabilité des demandeurs d'AAH en même temps que le Conseil a voté une mesure d'accompagnement de cette réforme sous la forme d'une dotation supplémentaire de 15 millions d'euros pour les MDPH. Le groupe d'experts doit nous remettre son rapport très prochainement, nous en tirerons toutes les conséquences permettant de mettre en oeuvre la promesse du Président de la République formulée à l'occasion de la Conférence Nationale du Handicap.
Vous avez également conduit un travail de grande qualité sur l'attribution de l'AAH et l'application, par les équipes pluridisciplinaires du guide barème. Il devra constituer la base d'un programme d'accompagnement des professionnels dans l'exercice de leur mission clé d'évaluation des besoins et d'appréciation de l'éligibilité aux prestations.
Sur ce sujet de l'évaluation, je sais aussi que vous mettez la dernière main à un rapport sur l'appropriation du Guide d'évaluation des besoins de compensation des personnes en situation de handicap, le GEVA. Vous avez beaucoup contribué à l'élaboration de cet outil, le Gouvernement lira avec attention ce point d'étape.
Sur la Prestation de compensation, vous conduisez également, avec les services de l'Etat notamment, des travaux sur l'adaptation de la prestation de compensation aux enfants et sur l'exercice du droit d'option entre l'allocation compensatrice tierce personne et la prestation de compensation. Nous nous appuierons sur ce travail pour envisager des réponses adaptées qui, je veux le souligner, ne devront pas se traduire par une augmentation non compensée des charges des Conseils généraux.
Je voudrais enfin terminer en évoquant devant vous la conviction qui guide mon action : une personne handicapée est un citoyen comme vous et moi.
Deux chiffres me marquent particulièrement et devraient d'ailleurs interpeler la société tout entière : il y a dans notre pays 1,7 million de personnes ayant une forme de reconnaissance administrative de leur handicap et 5 millions qui déclarent souffrir de déficiences qui les entravent dans leur vie quotidienne. Et combien de personnes sont touchées par le handicap parce que leur proche, leur parent, leur conjoint, leur frère, est handicapé ? Ces seuls chiffres montrent que je ne défends pas les intérêts d'un groupe de personnes mais que le handicap nous concerne absolument toutes et tous. Je suis bien placée pour savoir d'ailleurs qu'il peut surgir dans la vie de n'importe lequel d'entre nous, bouleverser nos habitudes et celles de nos proches ! C'est tout l'honneur de la loi du 11 février 2005 d'avoir donné l'impulsion décisive et nécessaire pour construire une politique du handicap qui soit le reflet de notre conception du vivre ensemble et de la solidarité en renversant notre approche du handicap. Le handicap, c'est la rencontre d'une situation personnelle avec un environnement inadapté. Je me battrai, nous nous battrons pour améliorer la situation des personnes handicapées, en menant à bien les grands chantiers annoncés par le Président de la République, notamment lors de la Conférence Nationale du Handicap du 10 juin 2008. Et je lutterai aussi pour adapter l'environnement, au sens large du terme, au handicap de la personne. C'est pourquoi nous allons notamment installer un Observatoire de l'accessibilité à la mi-novembre.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Le Conseil de la CNSA et à travers lui, la CNSA dans son ensemble est un acteur essentiel de la politique que nous avons la responsabilité d'animer tous les trois. Je veux redire, pour conclure, à quel point il importe que nous travaillions de conserve et dans un esprit de confiance et de franchise.
Je vous remercie.Source http://www.travail-solidarite.gouv.fr, le 21 octobre 2009
Je salue les nouveaux membres du Conseil, titulaires ou suppléants, qui viennent apporter leur regard neuf au sein de cette assemblée. Parmi eux, Jean-Marie Schléret qui, il y a encore quelques temps, présidait le Conseil national consultatif des personnes handicapées.
Les enjeux d'aujourd'hui s'inscrivent dans un contexte économique particulièrement difficile. Malgré cela, nous continuons à tenir les engagement du Gouvernement en faveur des plus fragiles d'entre nous. Grâce au projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, nous parvenons à poursuivre avec la même détermination le plan de création de places voulu par le Président de la République. Grâce à lui, nous continuons le déploiement du Plan autisme, nous finançons un schéma d'organisation des handicaps rares que je vais lancer ce vendredi et nous trouvons une solution pour la question des frais de transports des adultes en accueil de jour dans les Maisons d'accueil spécialisées et les Foyers d'Accueil Médicalisés. Nous permettons également l'accompagnement dans les meilleures conditions les enfants de nos familles qui sont accueillis dans établissements belges.
Concernant les "réponses collectives", les établissements et services, j'ai dit que mon objectif était que les promesses du Président de la république soient tenues. J'ajouterai que je suis particulièrement préoccupée par la situation des personnes en situation de handicap qui commencent à être atteintes de déficiences supplémentaires liées à leur vieillissement. Notre offre de service doit être profondément renforcée pour que des réponses adaptées et modulaires puissent leur être apportées. C'est un sujet que je traiterai en commun avec ma collègue Nora BERRA, c'est un sujet que le Conseil de la CNSA peut porter en son sein. Concernant les différentes réponses qui peuvent être apportées aux personnes en situations de handicap, je voudrais particulièrement évoquer la question des auxiliaires de vie scolaire. Nous avons posé une première pierre de réforme avec Luc CHATEL, à l'occasion de la rentrée scolaire, qui permet de maintenir l'accompagnement technique pour certains enfants dont les AVS arrivaient en fin de contrat. Il faut aller plus loin. J'ai demandé à mon cabinet de piloter des travaux avec les associations, l'Education nationale, la CNSA pour construire un vrai métier pour ces AVS. C'est sans doute une première dans l'histoire de la politique de l'accessibilité des enfants handicapés à l'école, une première que nous nous devons de souligner.
Pour ce qui est des autres réponses, je veux saluer ici le rôle de la CNSA en tant qu'animateur de la réflexion et force de proposition.
Sur l'Allocation Adultes Handicapés, vous avez participé au groupe d'experts sur la mesure de l'employabilité des demandeurs d'AAH en même temps que le Conseil a voté une mesure d'accompagnement de cette réforme sous la forme d'une dotation supplémentaire de 15 millions d'euros pour les MDPH. Le groupe d'experts doit nous remettre son rapport très prochainement, nous en tirerons toutes les conséquences permettant de mettre en oeuvre la promesse du Président de la République formulée à l'occasion de la Conférence Nationale du Handicap.
Vous avez également conduit un travail de grande qualité sur l'attribution de l'AAH et l'application, par les équipes pluridisciplinaires du guide barème. Il devra constituer la base d'un programme d'accompagnement des professionnels dans l'exercice de leur mission clé d'évaluation des besoins et d'appréciation de l'éligibilité aux prestations.
Sur ce sujet de l'évaluation, je sais aussi que vous mettez la dernière main à un rapport sur l'appropriation du Guide d'évaluation des besoins de compensation des personnes en situation de handicap, le GEVA. Vous avez beaucoup contribué à l'élaboration de cet outil, le Gouvernement lira avec attention ce point d'étape.
Sur la Prestation de compensation, vous conduisez également, avec les services de l'Etat notamment, des travaux sur l'adaptation de la prestation de compensation aux enfants et sur l'exercice du droit d'option entre l'allocation compensatrice tierce personne et la prestation de compensation. Nous nous appuierons sur ce travail pour envisager des réponses adaptées qui, je veux le souligner, ne devront pas se traduire par une augmentation non compensée des charges des Conseils généraux.
Je voudrais enfin terminer en évoquant devant vous la conviction qui guide mon action : une personne handicapée est un citoyen comme vous et moi.
Deux chiffres me marquent particulièrement et devraient d'ailleurs interpeler la société tout entière : il y a dans notre pays 1,7 million de personnes ayant une forme de reconnaissance administrative de leur handicap et 5 millions qui déclarent souffrir de déficiences qui les entravent dans leur vie quotidienne. Et combien de personnes sont touchées par le handicap parce que leur proche, leur parent, leur conjoint, leur frère, est handicapé ? Ces seuls chiffres montrent que je ne défends pas les intérêts d'un groupe de personnes mais que le handicap nous concerne absolument toutes et tous. Je suis bien placée pour savoir d'ailleurs qu'il peut surgir dans la vie de n'importe lequel d'entre nous, bouleverser nos habitudes et celles de nos proches ! C'est tout l'honneur de la loi du 11 février 2005 d'avoir donné l'impulsion décisive et nécessaire pour construire une politique du handicap qui soit le reflet de notre conception du vivre ensemble et de la solidarité en renversant notre approche du handicap. Le handicap, c'est la rencontre d'une situation personnelle avec un environnement inadapté. Je me battrai, nous nous battrons pour améliorer la situation des personnes handicapées, en menant à bien les grands chantiers annoncés par le Président de la République, notamment lors de la Conférence Nationale du Handicap du 10 juin 2008. Et je lutterai aussi pour adapter l'environnement, au sens large du terme, au handicap de la personne. C'est pourquoi nous allons notamment installer un Observatoire de l'accessibilité à la mi-novembre.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Le Conseil de la CNSA et à travers lui, la CNSA dans son ensemble est un acteur essentiel de la politique que nous avons la responsabilité d'animer tous les trois. Je veux redire, pour conclure, à quel point il importe que nous travaillions de conserve et dans un esprit de confiance et de franchise.
Je vous remercie.Source http://www.travail-solidarite.gouv.fr, le 21 octobre 2009