Déclaration de M. Pierre Lellouche, secrétaire d'État aux affaires européennes, en réponse à une question sur l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, à l'Assemblée nationale le 1er décembre 2009.

Prononcé le 1er décembre 2009

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 1er décembre 2009

Texte intégral

Madame la Députée, le Traité de Lisbonne entre en effet en vigueur aujourd'hui même, 1er décembre. C'est à la fois l'aboutissement d'un long processus historique et une nouvelle page qui s'ouvre dans l'histoire de l'Europe.
Depuis 1989, l'Europe s'est ouverte à douze pays. Il le fallait, dans une perspective de paix. Les institutions ont entraîné davantage de difficultés. Comme vous l'avez rappelé, c'est grâce à la vision et la volonté du candidat puis du président Nicolas Sarkozy que ce Traité a pu être signé. Cela nous a ainsi permis de sortir de l'impasse dans laquelle nous avait plongés le référendum de 2005.
A cet égard, permettez-moi de rappeler que vous avez voté en faveur de ce Traité, à la différence d'autres candidats qui souhaitaient un autre référendum. Pour l'Irlande, c'est également le président Sarkozy qui a obtenu un deuxième vote.
Aujourd'hui, les institutions sont en place avec un président de l'Europe et un Haut représentant. Nous avons poussé l'influence française grâce à Pierre de Boissieu, Secrétaire général, et Michel Barnier, qui, pour la première fois, obtient le poste des Affaires financières au sein de l'Union.
Cela dit, Mesdames, Messieurs les Députés, les institutions ne sont pas une fin en soi, je tiens à le dire. Elles doivent être mises au service d'une volonté et d'un projet, lesquels animent le président de la République, le Premier ministre et le gouvernement. Le peuple ne nous jugera pas sur les institutions, il nous jugera sur la capacité des Etats à fabriquer des politiques communes en matière d'industrie, d'énergie, d'immigration, de sécurité intérieure et extérieure.
Voici les grands chantiers qui sont devant nous. Travaillons ensemble pour développer l'influence française en Europe.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 décembre 2009