Déclaration de M. Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, en réponse à une question sur la crise du monde agricole et l'Union européenne, à l'Assemblée nationale le 1er décembre 2009.

Prononcé le 1er décembre 2009

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 1er décembre 2009

Texte intégral

Monsieur le Député, vous avez raison : face à l'instabilité des prix et à la spéculation, la bonne réponse n'est évidemment pas la libéralisation, mais la régulation européenne des marchés agricoles. Comme vous, nous nous félicitons de la nomination de M. Michel Barnier, mais nous saluons aussi la désignation du commissaire roumain, M. Ciolos, au portefeuille de l'agriculture et du développement rural.
Rappelons que, depuis juillet, à l'instigation de la France et de l'Allemagne, vingt et un pays se sont réunis autour de la France pour gagner la bataille du retour à la régulation des marchés agricoles.
Comme l'a demandé le président de la République le 27 octobre, dans le domaine des marchés des matières premières agricoles, l'Europe doit mettre en oeuvre une véritable régulation.
Monsieur le Député, nous devons imaginer de nouveaux instruments, déterminer quel budget sera consacré à la Politique agricole commune, et nous sommes désormais prêts pour entamer les négociations de la nouvelle Politique agricole commune à partir de 2013.
Pour la France, qui va ainsi prendre la tête du mouvement en faveur de la rénovation agricole commune, M. Le Maire recevra le 10 décembre prochain les représentants des vingt et un pays européens favorables à une régulation des marchés agricoles.
Enfin, sachez que nous sommes très attentifs aux travaux en cours du groupe de haut niveau qui s'est mis en place le 5 octobre dernier. Sans attendre ses conclusions en juin 2010, nous voulons que nous soit remis un rapport intermédiaire début 2010 pour remettre à plat les relations contractuelles au niveau national entre producteurs laitiers et industriels afin de limiter les effets de la volatilité des prix et garantir un revenu décent pour les producteurs et un prix juste pour les consommateurs.
Nous sommes totalement mobilisés sur ce sujet.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 décembre 2009