Texte intégral
Monsieur le directeur général de la santé, cher Didier Houssin,
Madame la directrice de l'institut national de prévention et d'éducation pour la santé, chère Thanh Le Luong,
Monsieur le directeur de l'agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales, cherJean-François Delfraissy,
Monsieur l'ambassadeur du sida, cher Patrice Debré,
Messieurs les Professeurs, cher Patrick Yeni, cher Yazdan Yazdanpanah, cher Gilles Pialoux,
Chère Madame France Lert,
Mesdames, messieurs,
Il y a vingt-cinq ans, le monde découvrait un nouveau virus, qui allait bouleverser la médecine et notre société tout entière.
En touchant ce qu'il y a de plus intime en nous, notre sexualité, le virus de l'immunodéficience humaine, le VIH, a profondément bousculé nos comportements et nos mentalités.
Aujourd'hui, si son visage s'est modifié, le VIH n'a pas disparu de notre environnement quotidien.
Le VIH est toujours là. Les chiffres, à eux seuls, le montrent bien.
Dans le monde, 33,4 millions de personnes vivent avec le VIH et on compte 2,7 millions de nouvelles infections en 2008.
Dans notre pays, en France, ce sont 144 000 personnes qui vivent avec le VIH et 7000 qui se sont contaminées en 2008.
Le VIH est donc un véritable enjeu de santé publique auquel nous devons faire face, en fédérant les énergies et en mobilisant l'ensemble de nos forces.
D'ores et déjà, d'immenses progrès ont été accomplis en matière de lutte contre le VIH, grâce à la mobilisation de tous les acteurs : les soignants, le milieu associatif et les chercheurs.
Entre douleurs et espoirs, le quart de siècle écoulé a permis des avancées significatives.
Depuis 1996, l'accès aux multithérapies a permis de faire de l'infection par le VIH une maladie chronique. Par ailleurs, nous pouvons être fiers de l'organisation des soins mise en oeuvre.
Ils garantissent à chacun, en France, une équité dans l'accès et la qualité de la prise en charge.
Mais, devant vous, je veux le redire avec force : vivre avec une maladie chronique, avec cette maladie chronique, n'a rien d'anodin.
Vivre avec le VIH, c'est encore pour les malades, des traitements médicaux lourds et contraignants.
C'est pourquoi il ne faut pas banaliser les conséquences d'une contamination par le VIH et agir le plus en amont possible et pour le plus grand nombre.
Vivre avec le VIH, c'est toujours, en 2009 souffrir de discriminations, dans sa vie professionnelle et sociale.
C'est la raison pour laquelle l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a retenu, pour la journée mondiale de lutte contre le sida, les thèmes de la lutte contre les discriminations et de l'accès universel aux soins. J'y suis particulièrement sensible, parce que ces thèmes, précisément, infusent toute mon action en matière de santé.
Les avancées thérapeutiques majeures qui ont jalonné le quart de siècle écoulé ont possiblement induit un effet pervers de relâchement des comportements à risque.
C'est pourquoi la route est encore longue et il reste beaucoup à faire.
L'épidémie, en effet, reste dynamique.
Je pense d'abord, bien entendu, aux 39000 personnes porteuses du virus sans le savoir, qui risquent un diagnostic tardif et une prise en charge thérapeutique trop différée. C'est d'abord à elles que nous devons nous adresser.
Pour la combattre, nous devons rester pleinement mobilisés, avec la même conviction et la même détermination, pour responsabiliser sans culpabiliser.
A toutes celles et à tous ceux qui se sont engagés dans ce combat, je veux rendre ce matin le plein hommage qu'ils méritent. Chaque conquête doit tant, en effet, à votre action vous qui avez su convertir une révolte personnelle contre l'injustice en un combat positif pour les autres.
L'année qui vient sera une année charnière, puisqu'elle sera celle d'un changement de paradigme, à la lumière des avis qui viennent d'être rendus. Je profite de l'occasion qui m'est ici donnée pour remercier tous les auteurs de ces précieuses contributions, qui nous permettront de construire l'avenir ensemble :
- le Professeur Patrick Yeni et son groupe d'experts pour les recommandations sur la prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH ;
- le Professeur Willy Rozembaum, président du Conseil national sur le sida, pour les avis rendus sur la lutte contre le VIH aux Antilles, sur l'intérêt du traitement antirétroviral comme outil de prévention et sur le handicap et l'emploi ;
- la HAS, qui a formulé des recommandations sur les modalités de réalisation du dépistage de l'infection par le VIH et sur les stratégies de dépistage, et le Professeur Yazdan Yazdanpanah pour sa contribution à ces travaux ;
- Madame Lert et le Professeur Gilles Pialoux pour leur mission sur les nouvelles méthodes de prévention.
Leurs recommandations respectives vont nourrir le prochain plan de lutte contre le VIH et les IST qui sera lancé courant 2010 et dont le directeur général de la santé, Didier Houssin, vous présentera les axes stratégiques.
Il s'agira d'englober tous les domaines de la prise en charge, avec une approche populationnelle ciblée : la prévention, dont la réduction des risques, le dépistage, la prise en charge sanitaire, l'accompagnement médico-social, la lutte contre les discriminations et la recherche.
Plus que jamais,l'heure est à la mobilisation collective.
Luttons sans relâche contre le VIH !
De nouveau, avec les outils qui sont les nôtres, déclarons la guerre au VIH !
Ensemble, solidaires et unis, mettons tout en oeuvre pour combattre ce virus qui reste un fléau !
Je vous remercie.Source http://www.sante-sports.gouv.fr, le 1er décembre 2009
Madame la directrice de l'institut national de prévention et d'éducation pour la santé, chère Thanh Le Luong,
Monsieur le directeur de l'agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales, cherJean-François Delfraissy,
Monsieur l'ambassadeur du sida, cher Patrice Debré,
Messieurs les Professeurs, cher Patrick Yeni, cher Yazdan Yazdanpanah, cher Gilles Pialoux,
Chère Madame France Lert,
Mesdames, messieurs,
Il y a vingt-cinq ans, le monde découvrait un nouveau virus, qui allait bouleverser la médecine et notre société tout entière.
En touchant ce qu'il y a de plus intime en nous, notre sexualité, le virus de l'immunodéficience humaine, le VIH, a profondément bousculé nos comportements et nos mentalités.
Aujourd'hui, si son visage s'est modifié, le VIH n'a pas disparu de notre environnement quotidien.
Le VIH est toujours là. Les chiffres, à eux seuls, le montrent bien.
Dans le monde, 33,4 millions de personnes vivent avec le VIH et on compte 2,7 millions de nouvelles infections en 2008.
Dans notre pays, en France, ce sont 144 000 personnes qui vivent avec le VIH et 7000 qui se sont contaminées en 2008.
Le VIH est donc un véritable enjeu de santé publique auquel nous devons faire face, en fédérant les énergies et en mobilisant l'ensemble de nos forces.
D'ores et déjà, d'immenses progrès ont été accomplis en matière de lutte contre le VIH, grâce à la mobilisation de tous les acteurs : les soignants, le milieu associatif et les chercheurs.
Entre douleurs et espoirs, le quart de siècle écoulé a permis des avancées significatives.
Depuis 1996, l'accès aux multithérapies a permis de faire de l'infection par le VIH une maladie chronique. Par ailleurs, nous pouvons être fiers de l'organisation des soins mise en oeuvre.
Ils garantissent à chacun, en France, une équité dans l'accès et la qualité de la prise en charge.
Mais, devant vous, je veux le redire avec force : vivre avec une maladie chronique, avec cette maladie chronique, n'a rien d'anodin.
Vivre avec le VIH, c'est encore pour les malades, des traitements médicaux lourds et contraignants.
C'est pourquoi il ne faut pas banaliser les conséquences d'une contamination par le VIH et agir le plus en amont possible et pour le plus grand nombre.
Vivre avec le VIH, c'est toujours, en 2009 souffrir de discriminations, dans sa vie professionnelle et sociale.
C'est la raison pour laquelle l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a retenu, pour la journée mondiale de lutte contre le sida, les thèmes de la lutte contre les discriminations et de l'accès universel aux soins. J'y suis particulièrement sensible, parce que ces thèmes, précisément, infusent toute mon action en matière de santé.
Les avancées thérapeutiques majeures qui ont jalonné le quart de siècle écoulé ont possiblement induit un effet pervers de relâchement des comportements à risque.
C'est pourquoi la route est encore longue et il reste beaucoup à faire.
L'épidémie, en effet, reste dynamique.
Je pense d'abord, bien entendu, aux 39000 personnes porteuses du virus sans le savoir, qui risquent un diagnostic tardif et une prise en charge thérapeutique trop différée. C'est d'abord à elles que nous devons nous adresser.
Pour la combattre, nous devons rester pleinement mobilisés, avec la même conviction et la même détermination, pour responsabiliser sans culpabiliser.
A toutes celles et à tous ceux qui se sont engagés dans ce combat, je veux rendre ce matin le plein hommage qu'ils méritent. Chaque conquête doit tant, en effet, à votre action vous qui avez su convertir une révolte personnelle contre l'injustice en un combat positif pour les autres.
L'année qui vient sera une année charnière, puisqu'elle sera celle d'un changement de paradigme, à la lumière des avis qui viennent d'être rendus. Je profite de l'occasion qui m'est ici donnée pour remercier tous les auteurs de ces précieuses contributions, qui nous permettront de construire l'avenir ensemble :
- le Professeur Patrick Yeni et son groupe d'experts pour les recommandations sur la prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH ;
- le Professeur Willy Rozembaum, président du Conseil national sur le sida, pour les avis rendus sur la lutte contre le VIH aux Antilles, sur l'intérêt du traitement antirétroviral comme outil de prévention et sur le handicap et l'emploi ;
- la HAS, qui a formulé des recommandations sur les modalités de réalisation du dépistage de l'infection par le VIH et sur les stratégies de dépistage, et le Professeur Yazdan Yazdanpanah pour sa contribution à ces travaux ;
- Madame Lert et le Professeur Gilles Pialoux pour leur mission sur les nouvelles méthodes de prévention.
Leurs recommandations respectives vont nourrir le prochain plan de lutte contre le VIH et les IST qui sera lancé courant 2010 et dont le directeur général de la santé, Didier Houssin, vous présentera les axes stratégiques.
Il s'agira d'englober tous les domaines de la prise en charge, avec une approche populationnelle ciblée : la prévention, dont la réduction des risques, le dépistage, la prise en charge sanitaire, l'accompagnement médico-social, la lutte contre les discriminations et la recherche.
Plus que jamais,l'heure est à la mobilisation collective.
Luttons sans relâche contre le VIH !
De nouveau, avec les outils qui sont les nôtres, déclarons la guerre au VIH !
Ensemble, solidaires et unis, mettons tout en oeuvre pour combattre ce virus qui reste un fléau !
Je vous remercie.Source http://www.sante-sports.gouv.fr, le 1er décembre 2009